Je voudrais me déposer la tête
de Jonathan Harnois

critiqué par Libris québécis, le 31 octobre 2005
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Le Suicide d'un ami
La crise de la vingtaine hante une fois de plus un jeune écrivain de Joliette, ville située à 20 km de Montréal. L'auteur nous rapporte les désarrois de Ludovic, suite au suicide de son meilleur ami. Le plan suivi est simple : les liens qui unissent le héros à son ami, le suicide, les réactions de Ludovic et le deuil qui débouche sur la paix.

Cette épreuve apprend au jeune homme à mieux se connaître. Au lieu de condamner la société incapable d'intégrer la jeunesse dans ses rangs, quoique l'auteur lui assène quelques coups magistraux, il profite de cet événement tragique pour plonger le héros dans son vécu. "Que fais-tu de ta vie?", lui demande-t-il? Il l'accuse de jouer à l'autruche au lieu de découvrir qui il est et d'aller vers autrui.

C'est un roman dur qui se nourrit d'authenticité. Il pose les questions pertinences sur la mort dans une écriture lyrique à l'intérieur d'un cadre poétique qui exploite à fond les possibilités de la langue française. C'est très beau parce que l'on sent que ça vient du coeur, mais ça n'atteint pas la profondeur du Pendu de Trempes d'Andrée-A. Michaud (critique sur le site).
L'excuse de la République 8 étoiles

Dans la France des années 2000, un sentiment de terreur psychologique qui ne dit pas son nom s’installe dans les milieux immigrés. La révolte gronde chez les plus jeunes et leurs agissements parfois irréfléchis alimentent les discours populistes et extrémistes. Blessés, les aînés culpabilisent, se résignent ou s’excluent dans un repli communautaire. Y-a-t-il un espoir, une autre voie entre la confrontation et le repli ? Quelles sont les causes profondes de cette peur ? Qui en sont les véritables victimes ? Dans ce roman, l'auteur par une ironie bouleversante et un style attachant met le doigt sur les vrais problèmes de l'intégration et de l'acceptation de l'autre.

Mody - - 54 ans - 1 novembre 2005