Carmen Mc Callum, Tome 6 : Le sixième doigt du Pendjab
de Fred Duval (Scénario), Gess (Dessin)

critiqué par Belial, le 26 octobre 2005
(Anvers - 44 ans)


La note:  étoiles
Carmen mène la danse
Après un tome en demi-teinte, Carmen McCallum revient plus forte que jamais pour un volume qui s’avère être un des plus réussis de la série. Ici les auteurs abordent une troisième histoire consécutive aux deux précédentes. Entre Paris et l’Australie, Carmen enquête sur la disparition inexpliquée de Russel, son compagnon, et sur le meurtre d’un ancien rugbyman reconverti dans la protection rapprochée. On prend plaisir à retrouver certains personnages des tout premiers volumes de la série : Seaside l’aborigène pragmatique et Brennan, le militaire baroudeur.
Pour les non-initiés, Carmen McCallum est une série de BD où l’héroïne éponyme est une mercenaire de classe mondiale tenant la dragée haute à quiconque se dresse sur son chemin. La série se repose sur ses exploits et son charisme, pas étranger à son caractère de cochon. Ce sixième épisode laisse la part belle aux scènes d’action folles et aux morceaux de bravoure à couper le souffle, un des gros points forts du cycle. L’intrigue venant de débuter, il est difficile de se prononcer, mais le scénariste ménage semble-t-il quelques surprises pour le(s) prochain(s) tome(s), avec sans doute une lecture intéressante des problématiques bioéthiques du génie génétique. Le dessin est tout à fait au niveau, et semble en léger progrès par rapport aux deux tomes précédents. On apprécie le découpage intéressant de certaines planches, parvenant à associer souvent astucieusement les scènes importantes courant sur des pages entières avec des encarts plus petits. Le coloriage est souvent très beau et rend une image idéalisée très plaisante de l’Australie, pleine de rouge du désert ou du bleu/vert des lagons. Un bol d’air frais après les couleurs sombres des scènes nocturnes de l’opus précédent qui ne convenaient pas tellement à l’esprit de la série, même si l’exécution était plus que satisfaisante. On sort heureux de cette lecture, convaincu que Carmen McCallum peut encore nous offrir deux tomes de haut niveau, dans la lignée des premiers.