L'Antéchrist de Friedrich Wilhelm Nietzsche

L'Antéchrist de Friedrich Wilhelm Nietzsche
( Der Antichrist)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Philosophie

Critiqué par Elric, le 23 mai 2001 (Boussu, Inscrit le 15 mai 2001, 49 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 975ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
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La dernière tentation du philosophe

Avec ce livre, écrit peu avant le basculement final de l'auteur dans la folie, c'est davantage les "chrétiens" que le philosophe attaque, non pas tellement en la figure fondatrice de Jésus-Christ, mais bien en ses continuateurs.
Jésus, selon Nietzsche, fut le seul chrétien authentique. Les suivants, qu'il méprise, sont des "chrétiens" avec des GUILLEMETS, comprenez ceux qui ont transformé la philosophie initiale de Jésus en ce que le christianisme est devenu, selon Nietzsche une négation de la vie, de l'instinct, de la Volonté de Puissance. Principal responsable de ce renversement des valeurs : Paul, qui travesti la pensée christique pour accroître sa puissance personnelle.
La démonstration est intéressante, la pensée de Nietzsche relativement accessible (à l'inverse de trop nombreux philosophes abusant d'un jargon rébarbatif), et le livre se lit d'une traite, ou presque. Néanmoins, on doit aussi remarquer que cette volonté de simplification se retourne parfois contre l'auteur et on connaît les dérives que ses doctrines ont entrainées. Le flou et les interprétations équivoques de ses textes furent-elles réellement voulues, relèvent-elles d'un humour caustique ou bien sont elles de simples provocations ? La question reste posée.
On reprochera également le manque de précision dans les références; les citations bibliques approximatives ou "arrangées" par le philosophe déforcent sa démonstration et la décrédibilisent quelque peu.
Quoi qu'il en soit, voici une oeuvre importante et dont la lecture s'avère enrichissante, tant pour le croyant que pour l'athée. Conseillé, donc.

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Nietzsche ou l'autre "fin de l'Histoire"...

6 étoiles

Critique de Serge ULESKI (Paris, Inscrit le 26 novembre 2007, 55 ans) - 29 octobre 2010

En continue ; éternel retour de l’être cyclique... face à lui-même, ressassements après ressassements compensatoires qui ne le sauveront pourtant pas.
Si une bonne partie de l’œuvre de Nietzsche annonce l’homme sans Dieu et les totalitarismes du 20è siècle - crimes de guerre, crimes contre l’humanité, holocaustes et génocides, en veux-tu en voilà…
Sa « pensée » annonce une nouvelle ère : celle des grands malades mentaux à la tête d'Etats totalitaires.
Maniaco-dépressif syphilitique puis psychotique faute d’attention et de soins - si tant est que la médecine et la pharmacopée de son époque aient été capables de lui venir en aide ; on a parlé de schizophrénie à son sujet...
Si Nietzsche est si populaire auprès des pensionnaires des hôpitaux psychiatriques qui sont, ne l’oublions pas, non seulement occupés par de pauvres bougres disgraciés mais aussi par des apprentis dictateurs et psychopathes car, on se soigne comme on peut - soit à l’hôpital, soit à la tête d’un Etat…
C’est que les fous n’aiment rien tant que l’ordre et la force.

Vous en doutez ?!
Ecoutez-les donc s’exprimer lorsqu’ils se mêlent de ce qui ne les regarde plus vraiment, à savoir de politique ! Leurs propos vous donneront la chair de poule même si l’on sera toujours tentés de se dire : « Bah ! Les pauvres, ils ne savent pas ce qu'ils disent : ils n'ont pas idée ! »
Et Nietzsche ne déroge pas à cette règle : quand il se pique de philosophie politique… la catastrophe n’est jamais bien loin.

Si Nietzsche était né 50 ans plus tard, nul doute qu'il nous aurait quittés cinq et six ans plus tôt (faites le calcul, et vous comprendrez d'autant mieux pourquoi !) ; et nombre de nos contemporains se garderaient bien aujourd’hui de nous le servir à tout bout de champ et à toutes les sauces car… il n’est pas difficile de deviner sous quelle bannière notre poète-philosophe se serait rangé…
Même si… maigre des épaules et la poitrine creuse, Nietzsche serait sans aucun doute passé à la trappe le premier.
Pour une fois, les conseilleurs auraient subi le sort des payeurs...
Qui donc s’en serait plaint ?

Nietzsche est coupable... a priori, comme tous les philosophes, auteurs et poètes qui se mêlent de politique ; et c'est une bonne chose car, les gens innocents n'intéressent personne.
Grand philologue mais… piètre penseur, si par penser on entend être un tant soit peu capable de poser les bonnes questions (ça, c’est pour la philosophie), tout en étant à même de proposer des solutions (ça c’est pour la politique) quant à l’organisation pacifique de notre existence à tous au sein de l’imbroglio politique, économique, religieux et psychique propre aux sociétés humaines...
Des solutions autres que les camps de la mort, la loi de la jungle et l’extermination de tous ceux qui traîneraient la patte - cela va sans dire ; mais tellement mieux en le précisant…
Nietzsche était un grand marcheur ; aussi pensait-il avec ses pieds et marchait-il le plus souvent sur la tête ; ce qui n’arrange rien, on en conviendra tous.

Que Nietzsche soit "à la mode" depuis une cinquantaine d’années dans cette partie d’Europe sur-protégée, ne change rien à l'affaire ! Europe repue, un rien blasée, peuplée d’européens courageux à souhait depuis qu’ils savent que l’on n’attend plus d’eux qu’ils soient téméraires - en effet, il ne viendrait à l’idée de personne de défendre Nietzsche dans l’ancienne Europe de l’Est ; européens complaisants qui, depuis qu’ils ne risquent plus rien, aiment se faire peur et s’encanailler - et d'aucuns ajouteront, se salir un peu : boue et bave -, auprès de penseurs et d’écrivains politiquement et philosophiquement très très incorrects.
Car, quand on sait lire, il n’est pas nécessaire d’être doté d’une intelligence supérieure pour voir, à titre d’exemple, dans l’ouvrage Antéchrist (1) et dont on n’aurait eu nul besoin de changer ne serait-ce qu’une virgule si d’aventure ces systèmes se l'étaient appropriés sans oublier de s’en vanter ouvertement pas seulement une imprécation contre le christianisme, mais bien le manifeste de tous les systèmes totalitaires à venir.
Comme quoi… quand on ne veut pas voir… on reste aveugle et content de l’être.
Rien de surprenant à cela : si on n’a pas la compassion, on aura les camps : et on les a eus.

Quant à tout ce que Nietzsche a bien pu écrire sur les femmes…
De femmes, il n’a connus, hormis sa mère et sa sœur, que celles des bordels - respectables au demeurant ; ce qui ne l’a pas empêché de disserter sans fin, fort de cet échantillon ô combien représentatif, sur l’éternel féminin et sa place dans le monde, ou bien plutôt dans la cuisine avec pour seul horizon… les fourneaux, sans oublier les couches culottes de marmots pleurnichards.
Mais… tout compte fait et en comptant bien, ne parle-t-on pas toujours mieux de ce que l’on ne connaît pas ?
En effet, tout devient alors possible ! L’imagination peut s’ébattre sans entrave, libérée de la contrainte que sont des faits têtus et inhibiteurs.
Nul doute, l’ignorance a bien pour royaume la fiction car, une fois que l'on sait, on n’a qu’une tentation : baisser la tête et se taire.

A titre de conclusion provisoire, on pourra faire le constat suivant : la dévotion rend bête, même et surtout séculière car, plus traître encore… tout auréolée d’une pseudo-liberté de pensée qui a souvent la fâcheuse habitude d’oublier de se débarrasser de ses œillères.
Et nombre de lecteurs de Nietzsche partagent cette regrettable habitude.

L'Antéchrist

6 étoiles

Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 36 ans) - 20 juin 2005

La philosophie nietzschéenne n'est rien d'autre qu'une critique toute entière des valeurs du christianisme qui, aux yeux de Nietzsche, enferment l'humanité dans de fausses valeurs morales et limitent sa possibilité d'évoluer, de se surpasser, en lui donnant des réponses fictives, illusoires afin de combler son ignorance et ses peurs... Dieu est mort a écrit Nietzsche, ce qui symbolise la mort des valeurs religieuses et qu'il faut les remplacer par d'autres valeurs plus positives.

Mais que reproche donc Nietzsche au christianisme ? Il lui reproche justement de nier l'homme, d'être la morale du ressentiment. Nietzsche hait l'homme coupable, qui se doit de culpabiliser tel que que le veut la notion de péché, qui veut se punir lui-même, l'esprit de vengeance d'abord tourné envers soi-même mais qui se tourne par la suite vers les prêtres, qui insufflent la culpabilisation.

Nietzsche n'a rien contre la foi personnelle, le chemin intérieur que chacun est à même de suivre, mais contre la mauvaise utilisation des dogmes et du message du Christ à travers le temps...

Nietzsche écrivit son oeuvre L'Antéchrist durant sa dernière année de lucidité... Il jeta sur papier toutes ses idées sans réellement les structurer, telles qu'elles lui arrivaient... Aussi, je pense que comme dans tous ses écrits, il y a des bonnes choses comme des mauvaises, qu'il faut en prendre et en laisser...

Nietszche est mort

6 étoiles

Critique de El Barjo (, Inscrit le 21 juillet 2004, 41 ans) - 24 juillet 2004

Oui Pétoman, Nietzsche avait raison, mais comme tu l'a dit il "avait" raison ; aujourd'hui sa philosophie demeure incomplète et depuis il y a eu Sartre notamment (Ah Sartre, j'ai un faible pour JP, il a quand même dit non à l'aca. fr., faut le faire, qui ici peut dire je l'ai fait, hein, qui ?).
Nombre de ses idées sont bonnes et justes : il a raison de dire qu'il faut se dépasser, qu'il ne faut pas chercher la facilité dans la vie, qu'un seul homme qui pratique la charité dans le désert vaut mieux que tous les temples bâtis par les hommes (non, ça c'est Kerouac, encore un génie mort trop tôt).
Ses idées sont vraiment novatrices et vont tout-à-fait contre toutes celles de l'époque, notamment celles défendues par l'Eglise (abandon de soi, charité chrétienne qui fait tendre l'autre joue à l'oppresseur...).
Il chantera la valeur du travail et de la solitude, il osera dire que Dieu est mort (oui, en l'an 0); nous devons désormais être les créateurs de nos valeurs et non de fidèles agneaux dociles; il dira aussi que les vertus naissent des passions et que l'abandon de soi est un péché d'orgueil, il ajoutera que c'est un grand malheur que Jésus soit mort si tôt, avec le temps il aurait sûrement appris à aimer la vie et à être gai et joyeux. Mais il souligne aussi que la vertu nait de la lutte des vertus, qu'il faut savoir profiter des merveilleuses choses que nous propose la vie sans pour autant devenir des pourceaux abjectes et immoraux.
Toutefois, il dira aussi que la guerre est bénéfique pour les civilisations, il appellera à la guerre et aux courtes périodes de paix et ne sera pas partisan de la paix des nations. Il manifestera sa misogynie dans quelques-unes de ses oeuvres (lire entres autres "Ainsi Parlait Zarathoustra" chap La vieille et la Jeune Femme, je cite : "l'homme doit être élevé pour la guerre et la femme pour le délassement du guerrier; tous le reste est folie" "le bonheur de l'homme est:"je veux", le bonheur de la femme est: "il veut""). Il parlera aussi de l'Etat en ces termes : "L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids: il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche :"Moi, l'Etat, je suis le Peuple", "Dans tout ce qu'il dit, il ment, et tout ce qu'il a, il l'a volé."... Mais sur ça je le soutiens à 100% yerk yerk ! (Qui aime bien châtie bien dit le sage).
Que penser de tout ça ? Eh bien que Nietzsche est un philosophe de son époque, une époque dominée par la guerre et par la misogynie ambiante. Il faut reconnaitre son génie mais admettre aussi qu'il n'a "pas" raison, il a raison quelquefois, mais pas toujours; ses idées peuvent choquer, elles sont faites pour ça.
Mais de là à dire que les idées de Nietzsche sont dangereuses, je fais un bond : il ne peut être jugé responsable des erreurs de ses compatriotes allemands des années après qu'il soit mort.
Je ne peux pas ne pas sourciller quand je lis que N. a été plus néfaste que la religion catholique. C'est faux! Mille fois faux! As-tu déjà oublié tous ceux qui sont morts dans ces affreuses guerres de religion? As-tu oublié tous ces innocents qu'on a mis sur le bucher sous de fallacieux prétextes? Ou encore aujourd'hui ces pauvres enfants qui se font abuser dans la pâle obscurité d'une église et ceux qui naissent chaque années sous X ? Moi je n'oublie pas. Mais encore, ce n'est pas Jésus que N. critique mais la récupération honteuse dont il a fait l'objet. Faut dire quand même que le célibat des prêtres c'est des conneries, on peut pas lui en vouloir à ce monsieur de frapper sur des mecs qui portent des robes et qui disent disposer de la vérité absolue; aujourd'hui ça c'est calmé niveau prosélytisme mais ils sont toujours aussi tapettes. Les encouragez pas dans cette voie-là les gars, c'est même insultant pour votre Dieu d'encourager la pédérastie et la pédophilie. On ne peut pas aller contre sa nature, les pédophiles condamnés prennent bien des médicaments, à quand les pilules pour l'impuissance des prêtres? (Désolé pour tous ceux que je pourrais choquer, c'est pas mon but, moi je suis pour l'amour, vous savez, je crois encore qu'un jour toutes les injustices seront balayées d'un revers de main si seulement on s'en donne la peine, eh ouais).
Si vous me permettez, je vais conclure par une citation de Nietzsche pleine d'espoir : « Celui qui possède peu est d’autant moins possédé : bénie soit la petite pauvreté »; Et allez, une autre d' Emerson pour ceux qui ont le temps : « Un homme est joyeux et soulagé quand il s’est attelé à un ouvrage et y a mis tout son cœur »; encore une du même auteur, la dernière je vous promets : « Vivre ce n’est pas s’excuser ».
Nietzsche prônait la création personnelle de ses valeurs, dire Nietzsche a raison un point c'est tout, c'est nier Nietzsche, c'est l'utiliser comme on utilise encore aujourd'hui nombre de prophètes. Il faut dire "Nietzsche est mort" pour bien comprendre Nietzsche. Ou alors vous ne serez jamais toute votre vie que des agneaux soumis et obéissants, tous ce que N. haïssait justement.

De l'influence néfaste de Nietzsche

7 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 58 ans) - 21 décembre 2002

Je lis dans Paul Diel, 'Psychologie de la motivation', que Nietzsche a eu une influence néfaste considérable sur notre époque. Je dois dire qu'à la lecture de ce livre je rejoins plutôt cette opinion: comment ne pas abhorrer sa théorie du surhomme, sa société pyramidale avec une caste d'hommes supérieurs reposant sur l'immense majorité de 'médiocres' ? ("Une haute civilisation est une pyramide: elle ne peut reposer que sur une large base, elle a pour condition préalable l'existence d'une médiocrité saine et aux assises solides. L'artisanat, le négoce, l'agriculture, la science, la plus grande partie de l'art, bref, tout ce que recouvre la notion d'activité professionnelle, ne peut se concilier qu'avec une médiocre moyenne de capacités et d'aspirations ...")
Cela est évidemment en contradiction avec le message du christianisme et, pour autant que je sache, de celui de toutes les religions.
Ainsi Nietzsche s'attaque virulemment à la notion de compassion qui est une atteinte au sens de la vie; "La compassion contrarie en tout la la grande loi de l'évolution, qui est la loi de la sélection. Elle préserve ce qui est mûr pour périr, elle s'arme pour la défense des déshérités et des condamnés de la vie, et, par la multitude des ratés de tout genre qu'elle maintient en vie, elle donne à la vie même un aspect sinistre et équivoque".
Tout l'essai est une dithyrambe violente contre le christianisme, contre les prêtres et les juifs. C'est un pamphlet qui ne manque pas de verve, loin de là, le style littéraire est pour le moins enlevé et plaisant à lire. Il soulève certains points qui m'ont intéressé et fait réfléchir, notamment la notion de divinité, d'asservissement. Par contre ses interprétations des citations de Paul ou des évangiles ne sont pas très intéressantes; il se limite à débusquer les versets qui accréditent sa thèse, mais il nie complètement la possibilité d'une dimension spirituelle, voire symbolique ou même mystérieuse dans ces textes. Assez gênant aussi l'antisémitisme latent dans son discours. Et finalement tout ce pamphlet est entaché de la suspicion d'avoir affaire à un détraqué ou un provocateur, ce qui me semble-t-il est suggéré par les autres critiqueurs.
Pour résumer: je pense que la doctrine prônée par Nietzsche est bien plus critiquable et néfaste que les 'abus' ou les 'déviances' du christianisme, que les autres critiqueurs se complaisent à rappeler.

Reditus ad fontes

8 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans) - 22 novembre 2002

Je reviens un instant sur ce livre, que j'ai relu pour la cause (ne me demandez pas laquelle), car je voulais quand même ajouter une petite remarque qui, me semble-t-il, n'a pas été abordée. Dans cet exposé, au-delà de toute sa rage, sa hargne, son blasphème et j'en passe, au sujet des « chrétiens » (vrai ou faux, premier(s) ou seconds), Nietzsche soulève quand même la question de l'authenticité des écrits du Livre… et ses accusations quant au rôle de Paul qui se sert de diverses religions existantes pour en faire une espèce d’amalgame qui séduira le plus le peuple en quête de renouveau religieux ne sont peut-être pas fondées, mais elles ne sont pas non plus infirmées…

Un avis de plus

7 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 44 ans) - 3 juin 2001

Je pense également que le christianisme a subi bien des mutations depuis son origine mais, d'un autre côté, personne ne peut en être certain non plus, puisque personne ne peut se vanter de connaître un évangile selon Jésus. Il est évident que l'homme, qu'il soit chrétien, musulman ou autre, s'est toujours servi de la religion à son profit. Et a toujours donné le sens qu'il voulait aux écrits de la Bible ou du Coran... Les "chrétiens" actuels, qu'ils soient catholiques, protestants, orthodoxes... (les variantes sont bizarrement bien nombreuses...) sont le fruit de l'hypocrisie religieuse qui a fait de ses désirs une parole divine.
Et la religion, elle, une source de justification éthique pour bien du monde sur cette Terre...

Mon petit grain de sel

8 étoiles

Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 3 juin 2001

Je ne peux m'empêcher de venir ajouter mon petit grain de sel...
J'ai toujours été révoltée par la manière dont les hommes, depuis l'aube des temps, parviennent à transformer quelque chose de beau en quelque chose d'affreux, quelque chose de doux en quelque chose de dur, quelque chose de paisible en une machine de guerre...
Le Coran, texte rempli de messages de paix, de tolérance et d'amour est devenu une arme meurtrière, un instrument de torture contre les femmes, un prétexte pour haïr...
Idem pour la Bible - texte magnifique, soit dit en passant - : qu'en a-t-on fait? Quant aux Evangiles... N'en parlons même pas, les textes qui nous sont parvenus n'ont sans aucun doute plus rien à voir avec les originaux. A propos, j'ai vu un chouette film: Stigmata, avec Gabriel Byrne (hyper sexy en prêtre, mmm) et Patricia Arquette (plutôt sexy aussi). Bon, ça, c'était une parenthèse! :-)
Voilà... De toute façon, l'homme est ainsi fait qu'il ne peut s'empêcher de salir et de détruire. Mais bon, parfois, il fait de jolies choses aussi, ne soyons pas si sombres et sourions devant les temples grecs, les pyramides d'Égypte, les statues de Rome, les cathédrales d'Europe, les gratte-ciel des USA (heu! non, ceux-là, laissons tomber!), les édifices mayas et aztèques, les petits enfants qui rient aux éclats, le chocolat, etc. J'arrête sinon on ne m'arrêtera plus (bon, j'avoue, j'ai un peu trop bu hier soir et je dois avoir gardé des séquelles!) Bonne journée!

Une opinion

7 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 1 juin 2001

Je pense comme Pendragon que le christianisme tel qu'il est prôné aujourd'hui est assez éloigné de la doctrine originale. Il faut cependant toujours se méfier puisque nous n'avons aucun texte écrit par Jésus lui-même et que les seuls à notre disposition datent d'environ trente années après sa mort. En outre, ils se contredisent assez fréquemment les uns les autres. Je ne pense pas, par contre, que l'on puisse dire que Nietzsche soit "un maître de l'utopie et de l'illusion". Il me semble aussi que la simplification est dangereuse en philosophie et qu'en effet elle ouvre la porte à de mauvaises interprétations. Dans le cas des déviations apportées à la pensée de Nietzsche, il faut tenir compte du fait que, devenu fou, il a été recueilli par sa soeur et son beau-frère, violemment antisémites, et que ceux - ci sont fortement responsables des déviations apportées à cette pensée.

comme quoi, l'histoire se répète !

9 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans) - 1 juin 2001

Petoman écrit que Nietzsche était un maître, un maître de l'utopie et de l'illusion... il ajoute cependant qu'il avait raison. Je suis d'accord, Nietzsche est probablement un des rares philosophes à avoir eu "raison", si tant est qu'on puisse avoir raison bien sûr! Et si sa doctrine a été mal comprise, mal interprétée, comme le dit Elric, je cite : "on connaît les dérives que ses doctrines ont entraînées. Le flou et les interprétations équivoques de ses textes furent-elles réellement voulues", ne pensez-vous pas que l'on peut dire EXACTEMENT la même chose du catholicisme, ou de la chrétienté prônée par Jésus, le seul vrai chrétien qui soit ? Que reste-t-il du message original ? Répondez vous même...

ecce homo

5 étoiles

Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 48 ans) - 31 mai 2001

Voilà le premier homme qui dit que Nietzche est confus, provocateur et simpliste. Mais c'est un maître, un maître de l'illusion, enfin de l'utopie et il avait bien raison. Pourquoi veux tu le remettre en cause?

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  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  Nietzsche et la religion 27 Saule 28 juillet 2004 @ 23:55

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