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Et si je badinais un brin ?!
Midi, m’en vais bouffer des moules frites, et seul parce que les gens, j’en suis gavé, rien de très spéciales ni de transcendant donc, sauf que si, quand même, je suis à Tahiti.
C’est un drôle d’hiver à 27 degrés que j’ai sur les épaules, et dessous, je porte juste un tee-shirt sur lequel est inscrit en lettres capitales : MERDE, ZUT, CHIÉ… Je suis un écrivain contemporain, je me la joue in-situe et sans complexe. Outre le texte qui en étonne plus d’un, je suis blanc comme un cul. Je connais mon boulot : Futura extrabold, corps 1028 en plein écran pour que ça pète.
Ça pète !
Je longe le quai, avec dans la caboche trois tonnes et demi de pensées. J’accroche du regard chaque éléments d’une ribambelle de voiliers. Comme ça, parce que ça fait du bien quand on est marin. Et sans blague, si quelqu’un m’abordait, là, de suite, et me disait qu’on pourrait faire le tour de l’ile juste en passant d’un voilier à l’autre, d’un tribord à un bâbord ou inversement, ben, ça m’étonnerait pas plus que ça.
Je pense aux moules frites et je pense aussi à cette petite fille qui tout à l’heure naissait ici. Je lui trouve de la chance, c’est un beau cadeau que de naître sur une île, c’est un peu comme si Dieu avait fait un peu attention à elle. Un peu plus attention que d’habitude.
C’est curieux, la regardant y’a pas dix minutes refermer ses mains dans le vide, la regardant de ses doigts s’essayer au nouveau monde, je l’ai vu bien des années plus tard jouer avec le cœur d’un homme
Curieux ?!
Peu importe, me dis-je, en m’arrêtant devant une coque aux proportions d’outre temps me rappelant vaguement un y’à pas si longtemps, peu importe parce que quitte à se faire broyer le cœur, mieux vaut que ce soit sous le soleil et par une perle. Bref, j’en suis presque à lui trouver une chance indécente à ce type qui dans quelques années se fera dévorer tout cru par une future fille pareille, quand, d’un coup, je lis le nom du bateau, et là, je me dis que la vie est trop belle quelquefois.
Le capitaine de la petite frégate, ça fait six ans que je ne l’ai pas vu, et vous savez quoi, la dernière bière que nous avons partagé tout les deux, c’était à 12000 kilomètres d’ici, et en pleine mer encore.
Il est allé faire des courses, je suis donc là, assis à l’autre bout du monde, dans le carré à ciel ouvert d’un navire antique, une Hinano* glacée dans la main, un ordinateur sur les genoux, j’écris un peu, et souvent, je lève la tête et je regarde Mooréa**, elle est chargée de brume, elle monte au ciel comme une cathédrale, elle sort de la mer comme une érection qui pénétrerait un nuage, elle fait l’amour au ciel en plein jour, ça la gène pas de faire croire à tous que Dieu existe.
Une petite fille, bientôt, arpentera ses plages, grandira sur ses rivages, jouera du cœur d’un homme, de deux, trois peut-être… Quant au mien, il lui est acquit, je n’avais jamais compris Gauguin, elle vient de me l’offrir sur bleu de mer, l’air de rien, entre midi et deux
Je vous laisse, le capitaine ami revient, les bras chargés comme pour une réception préfectorale, et on le fait très bien, les préfets, l’un l’autre.
En plein jour, Yali vous souhaite une bonne nuit.
Pardon pour l’organisation, ce ne sont que des idées jetées de l’autre bout du monde, des impressions sans prétentions littéraires aucune, un coktail de pensées fugaces…
* Bière Tahitienne.
** île en face de papeete.
Midi, m’en vais bouffer des moules frites, et seul parce que les gens, j’en suis gavé, rien de très spéciales ni de transcendant donc, sauf que si, quand même, je suis à Tahiti.
C’est un drôle d’hiver à 27 degrés que j’ai sur les épaules, et dessous, je porte juste un tee-shirt sur lequel est inscrit en lettres capitales : MERDE, ZUT, CHIÉ… Je suis un écrivain contemporain, je me la joue in-situe et sans complexe. Outre le texte qui en étonne plus d’un, je suis blanc comme un cul. Je connais mon boulot : Futura extrabold, corps 1028 en plein écran pour que ça pète.
Ça pète !
Je longe le quai, avec dans la caboche trois tonnes et demi de pensées. J’accroche du regard chaque éléments d’une ribambelle de voiliers. Comme ça, parce que ça fait du bien quand on est marin. Et sans blague, si quelqu’un m’abordait, là, de suite, et me disait qu’on pourrait faire le tour de l’ile juste en passant d’un voilier à l’autre, d’un tribord à un bâbord ou inversement, ben, ça m’étonnerait pas plus que ça.
Je pense aux moules frites et je pense aussi à cette petite fille qui tout à l’heure naissait ici. Je lui trouve de la chance, c’est un beau cadeau que de naître sur une île, c’est un peu comme si Dieu avait fait un peu attention à elle. Un peu plus attention que d’habitude.
C’est curieux, la regardant y’a pas dix minutes refermer ses mains dans le vide, la regardant de ses doigts s’essayer au nouveau monde, je l’ai vu bien des années plus tard jouer avec le cœur d’un homme
Curieux ?!
Peu importe, me dis-je, en m’arrêtant devant une coque aux proportions d’outre temps me rappelant vaguement un y’à pas si longtemps, peu importe parce que quitte à se faire broyer le cœur, mieux vaut que ce soit sous le soleil et par une perle. Bref, j’en suis presque à lui trouver une chance indécente à ce type qui dans quelques années se fera dévorer tout cru par une future fille pareille, quand, d’un coup, je lis le nom du bateau, et là, je me dis que la vie est trop belle quelquefois.
Le capitaine de la petite frégate, ça fait six ans que je ne l’ai pas vu, et vous savez quoi, la dernière bière que nous avons partagé tout les deux, c’était à 12000 kilomètres d’ici, et en pleine mer encore.
Il est allé faire des courses, je suis donc là, assis à l’autre bout du monde, dans le carré à ciel ouvert d’un navire antique, une Hinano* glacée dans la main, un ordinateur sur les genoux, j’écris un peu, et souvent, je lève la tête et je regarde Mooréa**, elle est chargée de brume, elle monte au ciel comme une cathédrale, elle sort de la mer comme une érection qui pénétrerait un nuage, elle fait l’amour au ciel en plein jour, ça la gène pas de faire croire à tous que Dieu existe.
Une petite fille, bientôt, arpentera ses plages, grandira sur ses rivages, jouera du cœur d’un homme, de deux, trois peut-être… Quant au mien, il lui est acquit, je n’avais jamais compris Gauguin, elle vient de me l’offrir sur bleu de mer, l’air de rien, entre midi et deux
Je vous laisse, le capitaine ami revient, les bras chargés comme pour une réception préfectorale, et on le fait très bien, les préfets, l’un l’autre.
En plein jour, Yali vous souhaite une bonne nuit.
Pardon pour l’organisation, ce ne sont que des idées jetées de l’autre bout du monde, des impressions sans prétentions littéraires aucune, un coktail de pensées fugaces…
* Bière Tahitienne.
** île en face de papeete.
Je me demande pourquoi j'ai posté ça moi ?
Je me demande pourquoi j'ai posté ça moi ?
Si, je sais, pour tester le réseau satélite maritime, désolé, ça a marché!
Yali, t'es sûr que t'auras pas une petite, toute petite place dans un recoin de ta valise la prochaine fois, je mesure 40 cm pliée en 4...
Très joli bout de film, Yali, on voit la côte, on voit Mooréa derrière le chapelet de voiliers, on imagine la petite Vahiné future croqueuse d'hommes, on devine l'écrivain inspiré, qui arrive à taper son texte avec une Hinano à la main, on y est et il fait bien 27° ! Merci Yali
Très joli bout de film, Yali, on voit la côte, on voit Mooréa derrière le chapelet de voiliers, on imagine la petite Vahiné future croqueuse d'hommes, on devine l'écrivain inspiré, qui arrive à taper son texte avec une Hinano à la main, on y est et il fait bien 27° ! Merci Yali
A part ça, je vais tout te casser : franchement, les moules-frites... c'est pas mieux une demi-langouste avec un gratin de papaye, et des caramboles pour finir ?
Ce qui en ressort, pour moi, essentiellement, c'est que ça te bouge beaucoup cette naissance de petite fille. Tu devrais peut être fouiller dans ton inconscient au lieu de faire le fier à bras de celui qui ne veut pas commettre le pire crime qui soit, procréer! Dixit de mémoire la citation que tu as donné dans un autre fuseau.
N'y vois pas de malveillance hein! Je te dis juste ce que je ressens intuitivement. Un Gémeaux c'est intuitif, en tous cas ça fonctionne comme tel.
Je n'ai pas ressenti ce que j'imagine être l'atmosphère de Polynésie. Non, c'était une déclaration d'amour à petite femme en devenir. Et je crois comprendre pourquoi tu as aussi vite ajouté "je me demande pourquoi j'ai posté ça, moi?"
C'est toujours avec autant de plaisir qu'on te lit.
N'y vois pas de malveillance hein! Je te dis juste ce que je ressens intuitivement. Un Gémeaux c'est intuitif, en tous cas ça fonctionne comme tel.
Je n'ai pas ressenti ce que j'imagine être l'atmosphère de Polynésie. Non, c'était une déclaration d'amour à petite femme en devenir. Et je crois comprendre pourquoi tu as aussi vite ajouté "je me demande pourquoi j'ai posté ça, moi?"
C'est toujours avec autant de plaisir qu'on te lit.
Moules-frites... On se croirait en Belgique avec les cathédrales pour seules montagnes, à moins que ce ne soient les montagnes pour seules cathédrales... Et il y a les bières aussi...
En fait, ce texte est un hymne d'amour pour la Belgique, je me trompe?
Bon séjour! Et merci pour ce texte qui nous fait découvrir un peu la Polynésie... Après la Russie de Bérénice, le Tahiti de Yali...
En fait, ce texte est un hymne d'amour pour la Belgique, je me trompe?
Bon séjour! Et merci pour ce texte qui nous fait découvrir un peu la Polynésie... Après la Russie de Bérénice, le Tahiti de Yali...
ça ne passe pas de l'autre côté (par mail), alors pardonnez-moi, ceci est un message personnel :
Patiente princesse Arabe, patiente s'il te plait, j'ai vingt cinq tonnes et demi de choses à te dire et je pense à toi sans cesse…
S pour H
Patiente princesse Arabe, patiente s'il te plait, j'ai vingt cinq tonnes et demi de choses à te dire et je pense à toi sans cesse…
S pour H
S pour H"H" comme "Habiba" ?... sûrement.
Repardon.
La technologie n'est jamais du côté où on se l'imagine, et donc, je récidive.
Je reçois tes Mails Princesse H, je les lis avec le plaisir que tu sais, à Dimanche donc…
S
La technologie n'est jamais du côté où on se l'imagine, et donc, je récidive.
Je reçois tes Mails Princesse H, je les lis avec le plaisir que tu sais, à Dimanche donc…
S
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