Chameau
avatar 05/04/2011 @ 14:33:59
Un article de Jérôme Garcin sur Nouvel Obs.com qui souligne assez bien le caractère prophétique de "La route":

Comme tous les grands livres, il attendait son heure. Il grondait dans sa caverne de papier. Il savait bien qu’il serait rattrapé par la réalité qu’il avait annoncée, et contaminé par les radiations qu’il préfigurait. C’est «la Route», de Cormac McCarthy (Points-Seuil, 6,80 euros), avec son interminable hiver nucléaire, ses jours sans soleil ni oiseaux, ses nuits sans lune, ses paysages de neige sous un ciel de cendres, ses villes en ruine où même les cadavres semblent encore sidérés, et la fuite éperdue, vers le sud, d’un père et son fils obligés de survivre à l’invivable.
Après avoir été porté au cinéma par John Hillcoat, «la Route» a envahi les journaux télévisés avec la triple catastrophe japonaise du séisme, du tsunami et de la destruction de la centrale nucléaire. Les images terribles qu’on voyait, c’est comme si on les avait déjà lues. Jamais l’hypothèse d’Italo Calvino – «Lire, c’est aller à la rencontre d’une chose qui va exister» – n’a été plus juste.

Avada

avatar 05/04/2011 @ 15:11:45
Bienvenue sur le site chameau.

Je trouve la remarque de Jérôme Garcin complètement déplacée et gratuite, vu qu'il existe bien d'autres livres que La route qui parlent d'un monde après la catastrophe, Ravage de Barjavel par ex.
En plus, je ne crois pas qu'on parle d'hiver nucléaire dans La route : il me semble qu'on ignore complètement ce qui s'est passé.
Ensuite, la catastrophe du Japon- toute terrible qu'elle soit- n'est pas comparable à celle décrite dans le livre. Le tsunami en Indonésie et dans une certaine mesure Tchernobyl il y a quelques années étaient beaucoup plus graves.

Je n'aime pas trop l'idée de livres prophétiques qu'on utilise à toutes les sauces pour dire n'importe quoi. C'est un peu comme les rêves prémonitoires et les prophéties de Nostramus...

Nymphette

avatar 05/04/2011 @ 15:28:39
Je suis assez d'accord avec Avada... Plutot que d'y lire des prophéties, on ferait mieux d'apprécier la clairvoyance des auteurs sur notre monde et les torts des hommes...

Si les tremblements de terre et autres tsunamis sont les "oeuvres" imprévisibles de la nature, bien des catastrophes auraient pu être évitées, et nous n'en sommes qu'au début!

Chameau
avatar 05/04/2011 @ 15:39:53
Bienvenue sur le site chameau.

Je trouve la remarque de Jérôme Garcin complètement déplacée et gratuite, vu qu'il existe bien d'autres livres que La route qui parlent d'un monde après la catastrophe, Ravage de Barjavel par ex.
En plus, je ne crois pas qu'on parle d'hiver nucléaire dans La route : il me semble qu'on ignore complètement ce qui s'est passé.
Ensuite, la catastrophe du Japon- toute terrible qu'elle soit- n'est pas comparable à celle décrite dans le livre. Le tsunami en Indonésie et dans une certaine mesure Tchernobyl il y a quelques années étaient beaucoup plus graves.

Je n'aime pas trop l'idée de livres prophétiques qu'on utilise à toutes les sauces pour dire n'importe quoi. C'est un peu comme les rêves prémonitoires et les prophéties de Nostramus...


Merci de ton avis Avada mais je ne suis pas d'accord. Il existe certes d'autres livres qui parlent d'un monde après une catastrophe mais La route a l'avantage d'être récent (qui lit encore Ravage aujourd'hui ?) et donc de pouvoir être une référence immédiate, connue d'un plus grand nombre de gens (d'autant plus qu'on en a fait un film).

Evidemment, la catastrophe du livre n'est pas celle du Japon (ce n'est pas un copier-coller...) mais en relisant de nombreux passages, j'ai tout de suite eu à l'esprit les images du Japon diffusées en boucle à la télé... S'agissant de la gravité des catastrophes, c'est affaire de perspective... Je pense que sur le long terme, celle du Japon est la plus grave (11500 tonnes d'eau radioactive rejetée en mer tout de même et ce n'est qu'un exemple...) d'autant plus que je suis persuadé qu'on ne peut encore bien se rendre compte son impact réel...

Stavroguine 05/04/2011 @ 16:09:46
Avada, quand même, même si c'est pas dit ouvertement, le monde de La Route fleure bon le nucléaire. On ne sait pas comment l'accident s'est produit (guerre, scénario à la Fukushima ou à la Tchernobyl, terrorisme...), mais un ciel sans soleil, une nature morte et un monde de cendre, ce sont des images qui évoquent assez clairement la catastrophe nucléaire dans l'imaginaire collectif.

Par contre, en effet, le monde post-nucléaire/post-apocaliptique n'est en aucun cas propre à la route. On trouve le même dans Barjavel, mais aussi dans beaucoup d'oeuvres de culture populaire (en vrac, les mangas type Ken le Survivant, les films type Mad Max, les jeux vidéos type Fallout...). Et donc, en effet, ça rend l'article de Garcin tout à fait à côté de la plaque parce que, à ce niveau là, le roman de McCarthy n'a absolument rien de novateur. D'ailleurs, Garcin appuie sur ce point en faisant le rapprochement entre le livre et son adaptation ciné: un film pas mauvais, mais parfaitement dispensable et qui n'apporte pas grand chose au cinéma (juste un énième film catastrophe, vaguement horrifique, avec quand même une belle performance de Vigo Mortensen). De ce point de vue là (simple description d'un monde post-apocaliptique), le roman de McCarthy n'a donc rien d'exceptionnel.

Par contre, ce qui en fait un grand roman (et ce qui fait qu'il est totalement impromptu de le comparer à Fukushima), c'est que dans le roman de McCarthy, le monde entier est mort. C'est un roman de l'absurde ! On a cette fuite en avant d'un père et son fils qui ne font qu'avancer vers le rien, qui survivent comme par instinct alors qu'il n'y a déjà plus d'espoir et qu'on s'avance vers un retour de l'homme à l'état de nature (au sens Hobbesien: cannibalisme, etc... L'homme devient littéralement un loup pour l'homme). Or, les Japonais qui fuient la région de Fukushima, le font justement parce qu'ils savent que, même si l'eau est contaminée, à quelques kilomètres de chez eux, l'air est quand même plus respirable. Il n'y a donc rien d'absurde à fuir l'épicentre de la catastrophe dans le cas du Japon (dans La Route, on ne sait même pas où il est, cet épicentre). En plus, une solidarité internationale existe, même si les récoltes de fonds ont été décevantes, il y a de la compassion (on est loin d'Hobbes et de McCarthy: au Japon, l'ennemi, c'est la nature (le tsunami qui a tout ravagé), pas l'homme).

Bref, tout ce que montre cet article, c'est que son auteur est passé complètement à côté du roman (du moins, à mon sens).

Chameau
avatar 05/04/2011 @ 16:33:27
Avada, quand même, même si c'est pas dit ouvertement, le monde de La Route fleure bon le nucléaire. On ne sait pas comment l'accident s'est produit (guerre, scénario à la Fukushima ou à la Tchernobyl, terrorisme...), mais un ciel sans soleil, une nature morte et un monde de cendre, ce sont des images qui évoquent assez clairement la catastrophe nucléaire dans l'imaginaire collectif.

Par contre, en effet, le monde post-nucléaire/post-apocaliptique n'est en aucun cas propre à la route. On trouve le même dans Barjavel, mais aussi dans beaucoup d'oeuvres de culture populaire (en vrac, les mangas type Ken le Survivant, les films type Mad Max, les jeux vidéos type Fallout...). Et donc, en effet, ça rend l'article de Garcin tout à fait à côté de la plaque parce que, à ce niveau là, le roman de McCarthy n'a absolument rien de novateur. D'ailleurs, Garcin appuie sur ce point en faisant le rapprochement entre le livre et son adaptation ciné: un film pas mauvais, mais parfaitement dispensable et qui n'apporte pas grand chose au cinéma (juste un énième film catastrophe, vaguement horrifique, avec quand même une belle performance de Vigo Mortensen). De ce point de vue là (simple description d'un monde post-apocaliptique), le roman de McCarthy n'a donc rien d'exceptionnel.

Par contre, ce qui en fait un grand roman (et ce qui fait qu'il est totalement impromptu de le comparer à Fukushima), c'est que dans le roman de McCarthy, le monde entier est mort. C'est un roman de l'absurde ! On a cette fuite en avant d'un père et son fils qui ne font qu'avancer vers le rien, qui survivent comme par instinct alors qu'il n'y a déjà plus d'espoir et qu'on s'avance vers un retour de l'homme à l'état de nature (au sens Hobbesien: cannibalisme, etc... L'homme devient littéralement un loup pour l'homme). Or, les Japonais qui fuient la région de Fukushima, le font justement parce qu'ils savent que, même si l'eau est contaminée, à quelques kilomètres de chez eux, l'air est quand même plus respirable. Il n'y a donc rien d'absurde à fuir l'épicentre de la catastrophe dans le cas du Japon (dans La Route, on ne sait même pas où il est, cet épicentre). En plus, une solidarité internationale existe, même si les récoltes de fonds ont été décevantes, il y a de la compassion (on est loin d'Hobbes et de McCarthy: au Japon, l'ennemi, c'est la nature (le tsunami qui a tout ravagé), pas l'homme).

Bref, tout ce que montre cet article, c'est que son auteur est passé complètement à côté du roman (du moins, à mon sens).


Pas d'accord:

1. Ravage ne peut être comparé à La route: le propos n'est pas le même (pessimisme face au progrès scientifique) De plus, écrit pendant la deuxième guerre mondiale, il est fortement influencé par l'idée du "retour à la terre" prônée à l'époque...

2. Garcin ne dit pas que le roman de McCarthy est novateur mais qu'il décrit une réalité qui n'existait pas au moment de sa parution (Tchernobyl n'a pas occasionné un déplacement de réfugiés aussi massif et le Japon conjugue quand même un séisme, un tsunami et une catastrophe nucléaire: c'est largement plus apocalyptique). Cette réalité aujourd'hui existe, elle a rencontré le roman...

3. L'ennemi c'est la Nature ? Pas seulement. C'est bien l'homme qui a fabriqué les centrales...

Nymphette

avatar 05/04/2011 @ 16:57:12
...
Pas d'accord:

1. Ravage ne peut être comparé à La route: le propos n'est pas le même (pessimisme face au progrès scientifique) De plus, écrit pendant la deuxième guerre mondiale, il est fortement influencé par l'idée du "retour à la terre" prônée à l'époque...

2. Garcin ne dit pas que le roman de McCarthy est novateur mais qu'il décrit une réalité qui n'existait pas au moment de sa parution (Tchernobyl n'a pas occasionné un déplacement de réfugiés aussi massif et le Japon conjugue quand même un séisme, un tsunami et une catastrophe nucléaire: c'est largement plus apocalyptique). Cette réalité aujourd'hui existe, elle a rencontré le roman...

3. L'ennemi c'est la Nature ? Pas seulement. C'est bien l'homme qui a fabriqué les centrales...


1. Il n'y a pas que Ravage... mais plein d'autres titres -romans, BD, ou autres...) qui décrivent un monde post apocalyptique...

2. N'y a t-il pas de nombreuses catastrophes qui ont entrainé de smouvements de population à petite ou grande échelle... la différence: celle-ci bénéficie d'une énorme couverture média...

3. On est d'accord!!!

Je n'ai pas lu "La route", seulement vu le film. Je ne doute pas un instant de la qualité de la plume de MAC CARTHY, et à mon avis, il interroge davantage la solitude et la dignité humaine !

Stavroguine 05/04/2011 @ 17:10:11
1. Je citais Ravage à titre d'exemple, juste pour son contexte.

2. Je ne sais pas où tu as vu un mouvement de population dans La Route. Il y a juste un père et son fils qui errent sans but. Parfois, ils dépassent quelqu'un qui va dans le même sens qu'eux, parfois, ils croisent quelqu'un qui va dans le sens opposé. Quand ils ont la chance de tomber sur un safe heaven (le garde manger), ils y restent. Et le peu d'êtres humains qui ont survécu à la catastrophe et se sont organisés en groupe semblent s'être sédentarisé (le groupe de cannibales qui vit dans la maison, l'homme qui tire sur le père à la fin) ou avoir au moins délimité un territoire (le groupe au camion, au début). A moins de considérer la seule errance d'un père et son fils comme un déplacement massif de population, je pense pas que La Route soit une bonne illustration du phénomène.

3. Certes, l'homme a construit la centrale, mais c'est le tsunami qui l'a détruite et qui est la cause directe de la catastrophe. Qui plus est, mon point était surtout que, contrairement au roman, l'humanité n'est absolument pas une figure menaçante au Japon.

Avada

avatar 05/04/2011 @ 18:06:55
Avada, quand même, même si c'est pas dit ouvertement, le monde de La Route fleure bon le nucléaire. On ne sait pas comment l'accident s'est produit (guerre, scénario à la Fukushima ou à la Tchernobyl, terrorisme...), mais un ciel sans soleil, une nature morte et un monde de cendre, ce sont des images qui évoquent assez clairement la catastrophe nucléaire dans l'imaginaire collectif.

Moi, j'avais pensé à une météorite ;-)... Non, en réalité, je veux dire que, dans La route, les causes de la catastrophe ne comptent pas, seulement les conséquences. C'est l'une des originalités du livre. De cette façon, l'auteur indique clairement, dès le début, que le roman n'a pas pour objet de dénoncer (ou de prophétiser), pour la énième fois et depuis la nuit des temps, les dangers de la science et du progrès en général...

Pour changer de Barjavel, il y a (au moins) une nouvelle magnifique des Chroniques Martiennes de R. Bradbury qui décrit une maison après une catastrophe nucléaire.

Palorel

avatar 05/04/2011 @ 18:40:24
C'est surtout le fait de juger de la qualité d'un roman à l'aune de sa capacité à anticiper l'avenir qui me sidère ici.

Avada

avatar 05/04/2011 @ 18:47:42
Oui... le fameux "caractère prophétique"...

Feint

avatar 05/04/2011 @ 18:47:58
Couchez donc avec la femme de votre médecin (et n'oubliez pas de la laisser tomber ensuite), de sa tombe Flaubert vous remerciera de l'avoir fait prophète.

Palorel

avatar 05/04/2011 @ 18:50:26
:-))))

Blue Boy
avatar 05/04/2011 @ 22:12:19


3. Certes, l'homme a construit la centrale, mais c'est le tsunami qui l'a détruite et qui est la cause directe de la catastrophe. Qui plus est, mon point était surtout que, contrairement au roman, l'humanité n'est absolument pas une figure menaçante au Japon.


Ce genre d'arguments me fait toujours sourire... donc ce ne serait pas l'Homme qui serait responsable de la catastrophe nucléaire en cours (et dont on ne connaît toujours pas l'issue) mais la nature ?

A une autre échelle, ça me fait penser à la météo, où on nous dit que l'absence de vent est responsable de la pollution en Île-de-France... d'ailleurs au Japon ils comptaient bien sur le vent pour que le nuage radioactif aille semer ses particules ailleurs au milieu du Pacifique, déjà habitué aux essais nucléaires... et tant qu'on y est, si on nous empoisonne à coup de pesticides, c'est juste à cause des parasites...

Tant de naïveté, c'est touchant...

Stavroguine 05/04/2011 @ 23:56:01
Voilà comment, d'une situation prise hors-contexte, faire un hors-sujet. Merci Blue Boy !

Donc, je reprends, pour La Route (car c'est de ça que je parlais), on ne sait pas ce qui a déclenché la catastrophe mais c'est l'être humain post-catastrophe qui est lui-même devenu une menace. Au Japon, les survivants de la triple catastrophe ne se bouffent pas encore les uns les autres.

Bon voilà, après si tu veux absolument tenir un débat écolo, tu peux toujours ouvrir un autre fil pour nous dire que sortir du nucléaire de façon irréfléchie après une catastrophe (comme d'autres pondent des lois pénales après chaque fait divers), c'est la solution à tous nos problèmes, que le cheval, c'était quand même beaucoup plus pratique que la voiture, et que nourrir 6 milliards de personnes avec l'agriculture biologique, ça se fait les doigts dans le nez (au pire, on pourra toujours compter sur une bonne vieille famine pour remettre les choses dans l'ordre).

Tant de naïveté, c'est touchant...

Stavroguine 06/04/2011 @ 00:00:34
Je précise à toutes fins utiles que je suis loin d'être anti-écolo, mais c'est un problème qui mérite plus que des sentences faciles - surtout quand elles n'ont rien à voir avec le sujet du forum, auquel on ferait mieux de revenir.

Nance
avatar 06/04/2011 @ 02:20:39
Je trouve le choix du livre du journaliste un peu arbitraire...

Et à ce que je sache, on n'est pas encore dans le post-apocalyptique des nuits sans lune.

Si ce roman de 2006 (à une époque où ce sujet était déjà battu, rebattu et rerebattu) est rattrapé par la réalité, une tonne d'autres livres ont été rattrapés aussi. Et pas seulement les livres, mais les films et la musique aussi...

Kraftwerk: http://www.youtube.com/watch?v=kXD6Gtinvbc

Bien que je ne dirais pas aussi facilement que le journaliste que c'est de la "prophétie". Surtout en ce qui concerne La route, sans juger ce livre que je n'ai pas encore lu, le sujet est dans l'air du temps et qu'il ne fallait pas des "dons" très poussés "de PROPHÉTIE" (mais c'est quasi-ésotérique!), d'anticipation.

C'est un peu dire que les blockbusters catastrophes américains (comme The Day After Tomorrow, eurk!) sont prophétiques des catastrophes comme l'ouragan Katrina, le réchauffement climatique, etc., comme je l'ai déjà entendu à la télé.

Simple, du journalisme à sensation.

Nance
avatar 06/04/2011 @ 02:38:35
Vidéo satirique sur le film 2012, 2012: It's a disaster!
http://www.youtube.com/watch?v=ZW2qxFkcLM0

"So much destruction
all future catastrophes
will be compared
to this film!!!"

Chameau
avatar 06/04/2011 @ 10:03:31

1. Il n'y a pas que Ravage... mais plein d'autres titres -romans, BD, ou autres...) qui décrivent un monde post apocalyptique...

2. N'y a t-il pas de nombreuses catastrophes qui ont entrainé de smouvements de population à petite ou grande échelle... la différence: celle-ci bénéficie d'une énorme couverture média...


1. Oui, "Je suis une légende", "la planète des singes" ou "Malevil" mais je pense que La route se rapproche le plus de ce que nous avons vu de la catastrophe au Japon...

2. Je ne vois que Tchernobyl qui peut soutenir la comparaison (250 000 personnes déplacées) mais pour cette catastrophe les villes évacuées n'étaient pas détruites au contraire de celles du Japon qui rappellent la dévastation évoquée dans le roman...

Chameau
avatar 06/04/2011 @ 10:12:40
1. Je citais Ravage à titre d'exemple, juste pour son contexte.

2. Je ne sais pas où tu as vu un mouvement de population dans La Route. Il y a juste un père et son fils qui errent sans but. Parfois, ils dépassent quelqu'un qui va dans le même sens qu'eux, parfois, ils croisent quelqu'un qui va dans le sens opposé. Quand ils ont la chance de tomber sur un safe heaven (le garde manger), ils y restent. Et le peu d'êtres humains qui ont survécu à la catastrophe et se sont organisés en groupe semblent s'être sédentarisé (le groupe de cannibales qui vit dans la maison, l'homme qui tire sur le père à la fin) ou avoir au moins délimité un territoire (le groupe au camion, au début). A moins de considérer la seule errance d'un père et son fils comme un déplacement massif de population, je pense pas que La Route soit une bonne illustration du phénomène.

3. Certes, l'homme a construit la centrale, mais c'est le tsunami qui l'a détruite et qui est la cause directe de la catastrophe. Qui plus est, mon point était surtout que, contrairement au roman, l'humanité n'est absolument pas une figure menaçante au Japon.


1. Justement le contexte est différent: écrit à une époque où le nucléaire civile était inexistant...

2. Au Japon justement, certains habitants ont décidé de rester et ils errent au milieu des décombres à la recherche de leurs proches dont ils savent qu'ils ne retrouveront pas la moindre trace. Le père et le fils dans La route n'errent pas exactement sans but, ils vont vers le sud, symbole peut-être d'un ailleurs préservé...

3. Eh bien, je pense qu'elle l'est maintenant au Japon (cf. les erreurs, les mensonges de Tepco)

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