Radetsky 15/08/2009 @ 22:30:50
Michon, sa langue empruntant un peu de Saint-Simon, des moralistes français du XVIIIe siècle, du père Hugo parfois, s'annonce comme une espèce de Diogène Laërce des misérables, des obscurs : non pas la "Vie des philosophes illustres", mais l'existence des oubliés de l'Histoire. Et si on voulait, de surcroit, avoir une idée sur les campagnes creusoises au XXe siècle, on est servi. Dans le flot des productions contemporaines, c'est un peu un O.L.N.I. (Objet Littéraire Non Identifié, ndlr), certes, mais la langue, notre chère langue française, en a bien besoin.

Cyclo
avatar 07/04/2017 @ 21:53:33
Je viens, avec tant de retard, de lire ce livre formidable. D'abord, il faut bien dire que certains livres nécessitent, pour être appréciés (et éventuellement aimés) qu'on soit absolument concentré dessus, ce qui est de plus en plus difficile avec la vie moderne et ses connexions technologiques. J'ai donc profité de mon récent voyage en Guadeloupe où j'étais déconnecté (pas de téléphone, pas d'internet) pour me plonger avec ravissement dans ce livre, ainsi que dans deux romans assez ardus de Virginia Woolf ("Orlando" et "Les vagues"). Je ne regrette pas le voyage... Je dirais même que je suis encore dans l'émerveillement, dans l'éblouissement, comme étourdi de mes lectures.
Au fond, il est des livres qui se méritent, loin des amuseurs patentés et bien en cour auprès les médias...

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