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Veneziano
avatar 22/01/2017 @ 17:02:14
J'ai vu, hier soir, Un sac de billes, qui s'avère fidèle au livre, émouvant et fort.

Veneziano
avatar 22/01/2017 @ 17:03:23
Sinon, j'ai découvert hier La Loi du désir (La Ley del deseo), de Pedro Almodovar. Ce film est assez drôle, mais assez déroutant également, et un peu glauque. Je l'ai plutôt aimé.

Fanou03
avatar 23/01/2017 @ 19:16:24
Je fais un peu de publicité pour le festival du film d'amour de Saint-Amour, dans le Jura, pour les gens du coins, les limitrophes ou ceux de passage ! Je le dis à chaque fois, mais il y a encore un beau programme pour une petite ville de 2500 habitants. Il aura lieu cette année du 13 au 26 février et le programme est ici: http://fr.calameo.com/read/003074475baed4bbc2d11


Fanou03
avatar 26/01/2017 @ 14:48:09
Vu "Le théorème Zéro" de Terry Gilliams, un univers étrange et orwellien, j'ai bien aimé.

Saule

avatar 29/01/2017 @ 22:19:15
J'ai vu les deux premiers des six contes moraux de Rohmer.

La boulangère de Monceau : c'est un court métrage, en noir et blanc (1962), et en voix off. Le narrateur est un jeune étudiant, à Paris. Il tombe amoureux d'une belle jeune femme distinguée mais celle-ci disparait et par désoeuvrement il flirte avec une jolie boulangère. Avant que l'autre ne ré-apparaisse...

Dans chacun des des six comtes moraux c'est en fait le même schéma narratif mais avec chaque fois une variation. Celui ci est agréable à regarder. C'est un peu daté, par le fait qu'ils fument tous (même dans la boulangerie) et surtout (ce qui choque le plus) parce qu'il jète le papier par terre après avoir manger son petit pain. Le narrateur n'est pas très sympathique, il drague avec beaucoup de légèreté la brave boulangère, sans beaucoup d'égard pour elle.

La carrière de Zuzanne : cette fois c'est un long métrage, à nouveau en noir et blanc. L'image était fort mauvaise sur mon PC (la faute du CD je crois). Le narrateur est à nouveau un jeune étudiant en droit à Paris. Il est très admiratif de son ami, très à l'aise avec les filles, c'est en fait un Don Juan de la pire espèce et égoïste. Il séduit une jeune femme, Suzanne, qu'il traite comme moins que pis. Le narrateur en veut à Suzanne de se laisser faire. Peut-être parce que l'image était si mauvaise j'ai moins apprécié ce deuxième film.

Fanou03
avatar 30/01/2017 @ 10:56:44
J'ai vu les deux premiers des six contes moraux de Rohmer.


Je suis curieux de ce que tu diras du "Genou de Claire", le cinquième des six, moi j'avais vraiment bien aimé.


Cyclo
avatar 30/01/2017 @ 18:26:31
J’attendais beaucoup de ce film, "La la land" : la résurrection d’un genre que j’affectionne énormément, le musical américain. Le rendez-vous avec le genre sera pour une autre fois. Oh, le film ne démérite pas totalement. Il y a même deux belles scènes, celle du début, sur l’autoroute surchargée, le ballet des automobilistes immobilisés, et à la fin, la scène onirique du ballet "parisien" sur fond de toiles peintes (hommage à Vincente Minnelli et à "Tous en scène" et "Un Américain à Pari"s, aussi bien qu’à Jacques Demy et aux "Demoiselles de Rochefort"). Entre les deux, je me suis copieusement barbé, j’ai bâillé x fois à me décrocher la mâchoire. La faute à quoi ?

D’abord un scénario assez faible, ensuite des personnages trop peu caractérisés pour qu’on s’y intéresse, une action assez mollassonne, des chansons trop rares (et qu’on ne retient pas) et des parties dansées globalement insuffisantes. Il ne suffit pas de faire bouger la caméra pour donner l’illusion de la danse. Il faut aussi un chorégraphe derrière. Et puis, les deux acteurs principaux sont très peu charismatiques : c’est simple, Emma Stone a un air de Marion Cotillard, qui n’a jamais brillé par son charisme, et Ryan Gosling se demande parfois ce qu’il fait là, surtout quand il chante. Et, comble de disgrâce pour une comédie musicale, l’histoire d’amour finit en eau de boudin.

Il ne suffit pas de faire allusion à James Dean (les héros vont au cinéma voir "La fureur de vivre") pour que ça donne aux deux acteurs l’aura (qu'avaient James Dean et Natalie Wood dans ce film) nécessaire à faire vivre leur histoire dans La la land. On retiendra tout de même la mise en espace des scènes de cabaret et l’hommage au jazz. Dommage, j’aurais bien aimé dire du bien de ce film qui a un succès phénoménal. Mais on sait que les Français, qui n’ont jamais aimé les chefs-d’œuvre du "musical" américain au moment de leur sortie (peut-être tout simplement à cause des sous-titres à lire), ont commencé à faire un triomphe à certains films musicaux à partir de "West side story", qui en fut le chant du cygne, et ont exulté devant "La fièvre du samedi soir" ou "Flashdance", qui en signaient l’arrêt de mort sur le plan esthétique.

La faute incombe ici à une musique trop peu entraînante, à l’absence de chansons que l’on a plaisir à fredonner, à la carence de la chorégraphie, au manque de gaieté, d’émotion, et surtout de goût du bonheur, tous ingrédients indispensables dans le genre si l’on songe aux réussites que furent "Chantons sous la pluie", "Un jour à New York" ou "Brigadoon" ? Je ne sais pas : j’attendrai cependant avec impatience le prochain film de Damien Chazelle, en lui souhaitant d’avoir un scénario plus consistant, et de faire appel à des chorégraphes confirmés et inventifs, à des acteurs et chanteurs plus envoûtants et porteurs de la grâce indispensable dans le genre.

Mais que cela ne vous décourage pas d'aller le voir : c'est ici un amoureux déçu du "musical" qui parle !

Veneziano
avatar 31/01/2017 @ 17:43:28
J'ai vu les deux premiers des six contes moraux de Rohmer.


Je suis curieux de ce que tu diras du "Genou de Claire", le cinquième des six, moi j'avais vraiment bien aimé.




Je l'ai bien apprécié également.

Veneziano
avatar 31/01/2017 @ 17:44:21
J’attendais beaucoup de ce film, "La la land" : la résurrection d’un genre que j’affectionne énormément, le musical américain. Le rendez-vous avec le genre sera pour une autre fois. Oh, le film ne démérite pas totalement. Il y a même deux belles scènes, celle du début, sur l’autoroute surchargée, le ballet des automobilistes immobilisés, et à la fin, la scène onirique du ballet "parisien" sur fond de toiles peintes (hommage à Vincente Minnelli et à "Tous en scène" et "Un Américain à Pari"s, aussi bien qu’à Jacques Demy et aux "Demoiselles de Rochefort"). Entre les deux, je me suis copieusement barbé, j’ai bâillé x fois à me décrocher la mâchoire. La faute à quoi ?

D’abord un scénario assez faible, ensuite des personnages trop peu caractérisés pour qu’on s’y intéresse, une action assez mollassonne, des chansons trop rares (et qu’on ne retient pas) et des parties dansées globalement insuffisantes. Il ne suffit pas de faire bouger la caméra pour donner l’illusion de la danse. Il faut aussi un chorégraphe derrière. Et puis, les deux acteurs principaux sont très peu charismatiques : c’est simple, Emma Stone a un air de Marion Cotillard, qui n’a jamais brillé par son charisme, et Ryan Gosling se demande parfois ce qu’il fait là, surtout quand il chante. Et, comble de disgrâce pour une comédie musicale, l’histoire d’amour finit en eau de boudin.

Il ne suffit pas de faire allusion à James Dean (les héros vont au cinéma voir "La fureur de vivre") pour que ça donne aux deux acteurs l’aura (qu'avaient James Dean et Natalie Wood dans ce film) nécessaire à faire vivre leur histoire dans La la land. On retiendra tout de même la mise en espace des scènes de cabaret et l’hommage au jazz. Dommage, j’aurais bien aimé dire du bien de ce film qui a un succès phénoménal. Mais on sait que les Français, qui n’ont jamais aimé les chefs-d’œuvre du "musical" américain au moment de leur sortie (peut-être tout simplement à cause des sous-titres à lire), ont commencé à faire un triomphe à certains films musicaux à partir de "West side story", qui en fut le chant du cygne, et ont exulté devant "La fièvre du samedi soir" ou "Flashdance", qui en signaient l’arrêt de mort sur le plan esthétique.

La faute incombe ici à une musique trop peu entraînante, à l’absence de chansons que l’on a plaisir à fredonner, à la carence de la chorégraphie, au manque de gaieté, d’émotion, et surtout de goût du bonheur, tous ingrédients indispensables dans le genre si l’on songe aux réussites que furent "Chantons sous la pluie", "Un jour à New York" ou "Brigadoon" ? Je ne sais pas : j’attendrai cependant avec impatience le prochain film de Damien Chazelle, en lui souhaitant d’avoir un scénario plus consistant, et de faire appel à des chorégraphes confirmés et inventifs, à des acteurs et chanteurs plus envoûtants et porteurs de la grâce indispensable dans le genre.

Mais que cela ne vous décourage pas d'aller le voir : c'est ici un amoureux déçu du "musical" qui parle !



On en dit pas mal de bien. Merci de tes conseils avisés.

Veneziano
avatar 31/01/2017 @ 19:42:20
J'ai découvert, hier soir, l'adaptation de la Chamade de Françoise Sagan, par Alain Cavalier, avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli. Elle retranscrit bien l'ambiance du roman et les deux interprètes principaux sont fidèles à leur réputation.

Cyclo
avatar 03/02/2017 @ 18:23:09
Vu hier "Moonlight", film d'une humanité profonde, à mille lieues de la fadeur de "La la land"...
Lire ma critique sur mon blog :
http://cyclo-lecteur.blogspot.fr/2017/02/…

Dirlandaise

avatar 03/02/2017 @ 18:41:35
http://films.blog.lemonde.fr/2012/12/…

Beau film, je vous le recommande. Une histoire qui bouleverse le coeur et l'âme que celle de cette dame veuve qui recueille un petit garçon abandonné. Vivement contrariée au début, elle finit par s'attacher à l'enfant et l'aimer. Très bon film de Yasujiro Ozu tournée en 1947 et dont le titre est "Récit d'un propriétaire".

Veneziano
avatar 04/02/2017 @ 16:01:02
J'ai découvert, hier soir, Amazone, de Philippe de Broca, avec Jean-Paul Belmondo et Arielle Dombasle. C'est l'histoire d'une fillette extra-terrestre abandonnée en pleine forêt amazonienne, où elle rencontre un bourru misanthrope, et où elle est recherchée par une astrophysicienne venue avec l'armée. La trame est invraisemblable, le ton burlesque, l'ensemble divertissant mais franchement inoubliable.

Fanou03
avatar 06/02/2017 @ 11:56:14
J’attendais beaucoup de ce film, "La la land" : la résurrection d’un genre que j’affectionne énormément, le musical américain. Le rendez-vous avec le genre sera pour une autre fois.


Nous sommes allés le voir dimanche, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, le début m'a paru fade, les morceaux musicaux peu intéressant et surtout très fébriles, comme si le réalisateur en faisait trop et je n'arrivais pas à saisir l'enjeu de l'histoire. Puis en milieu de film, quand débute l'histoire d'amour entre les deux personnages, j'ai trouvé au film plus d’intérêt, avec même parfois des réflexions intéressantes, comme l'échange sur la nature du jazz entre Sebastian et Keith (est-ce que cela à un sens de défendre le jazz de l'âge d'or alors que la nature même du jazz est d'être projetée vers l'avenir et d'innover ?).

Pour moi ce n'est pas même pas vraiment une comédie musicale, une partie du film contient peu de numéros musicaux d'ailleurs. Quelques bons moments mais dans l'ensemble j'ai assez peu accroché, je rejoins quand même Cyclo sur son ressenti.

La veille on s'était regardé "Lost in Translation", dans un tout autre style, intimiste et silencieux : ça tranche d'avec "La la Land"...

Veneziano
avatar 06/02/2017 @ 21:41:32
J'ai découvert, hier soir, Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? (Qué he hecho para merecer eso ?), de Pedro Almodovar. Franchement déjanté et assez drôle, il est question de meurtre conjugal, d'inceste, de prostitution, de pédophilie, les questions bioéthiques se croisent de manière aussi heurtée que burlesque, pour le meilleur, parfois pour le pire. Ce n'est pas le meilleur du genre, mais ça se laisse voir, à condition, nécessairement, d'avoir l'esprit ouvert.

Veneziano
avatar 12/02/2017 @ 17:53:51
J'ai découvert, hier soir, Le Doulos (1962), de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani et Michel Piccoli. Ce polar sur les indices de la police est assez bien fait, bien qu'assez noir et parfois un peu confus. Il donne une bonne idée des policiers des années 1960. Je l'ai plutôt apprécié.

Veneziano
avatar 13/02/2017 @ 20:06:52
J'ai découvert hier soir, Café Society, de Woody Allen. Une nouvelle histoire familiale improbable, une nouvelle ambiance jazz donnent certes un air de déjà vu, mais c'est assez bien mené, sur un ton léger pour traiter des difficultés d'aimer et de communiquer, même avec ses proches. J'ai passé un bon moment.

Fanou03
avatar 17/02/2017 @ 17:08:24
On a regardé l'autre jour un film tchèque dont je n'avais jamais entendu parlé, "country teacher" (http://allocine.fr/film/…): Professeur de biologie dans un lycée de Prague, Petr quitte un jour la capitale pour devenir instituteur dans un village de campagne. Les habitants s'interrogent sur les raisons qui ont pu le pousser à cet "exil".. Un peu long peut-être, mais de bons acteurs, un jeu très sensible, un découverte intéressante.

Veneziano
avatar 19/02/2017 @ 07:56:17
Je suis allé voir hier Rock'n roll, de Guillaume Canet, qui s'est avéré assez drôle, plein d'auto-dérision et de réflexions pertinentes sur le temps qui passe et l'évolution de la carrière d'acteur.

Sinon, j'ai revu lundi La Demoiselle d'honneur, de Claude Chabrol, avec Benoît Magimel et Laura Smet. Si ça n'est peut-être pas l'un de ses meilleurs, ce film est grinçant à souhait sur le caractère irrationnel de l'amour et ses problèmes de communication, ainsi que, une nouvelle fois, sur ces conventions bourgeoises qu'il étrille.

Enfin, hier soir, j'ai enfin vu, pour la première fois, Le Marginal, de Jacques Deray, polar dynamique et un tantinet tordu, révélateur de la carrière de Jean-Paul Belmondo dans les années 1970. Il porte le film sur ses épaules, dans tous les sens du terme.

Cyclo
avatar 03/03/2017 @ 18:58:14
Le film de Xavier Gayan, Les poètes sont encore vivants, sort la semaine prochaine, probablement dans très peu de salles.

Raison de plus pour que j'en parle, ayant eu en avant-première le dvd du film. En plus, il parle de poésie, donc une rareté dans le panorama culturel actuel, même en période de "printemps des poètes". Le réalisateur donne la parole à quatorze poètes actuels (eh oui, les poètes ne sont pas tous "morts") : par ordre alphabétique, Benny Aguey-Zinsou, Maram Al Masri, Édith Azam, Stéphane Bataillon, Paul de Brancion, Emmanuel Comtet, Jacques Darras, Marc Delouze, Souleyman Diamanka, Mireille Fragier Caruso, Yvon Le Men, Charles Pennequin, Jean Portante, Lysianne Rakotoson (combien de ces poètes sur Critiques libres, je n'ai pas vérifié !).

Tous nous indiquent leur parcours, leurs sources d’inspiration, leurs pratiques de la langue et de la poésie. Car bien que très minoritaire aujourd'hui (il se publie pourtant plusieurs milliers de livres de poésie chaque année en France, mais leur tirage ne dépasse que rarement 500 exemplaires), la poésie est plus vivace que jamais : elle se slame, elle se clame, elle se profère, elle se dit, elle se chante. On trouvera donc ici des témoignages de quelques poètes sur la naissance et la pratique de leur art : qu’est-ce que la poésie ? Quel est son rôle ? Comment l’écriture naît-elle, à travers de quelles influences ?

Il est certain que la poésie a quelque chose d’unique par rapport aux autres arts, aussi bien que par rapport au reste de la littérature. Le film nous fait voyager à travers les mots, les langues et les lieux (la ville ou la nature). Oui, les poètes transfigurent la langue, la libèrent de son sens univoque. Et tant pis si la poésie ne se vend pas, si aucun des auteurs du film n’est connu, hors d’un public restreint ; pourtant voir Charles Pennequin exploser ses mots dans la rue, Jacques Darras tenter de définir plus intellectuellement ce qu’est la poésie (mais il y a presque autant de définitions que de poètes), ou le jeune Benny Aguey-Zinsou relater son approche de cet art, entre autres témoignages, permet à la fois de comprendre les raisons de l’indifférence du grand public (les passants semblent peu prêter attention à Pennequin) et le retour de certains jeunes vers une invention langagière en lien avec la musique, afin de réveiller ce qui sommeille en nous. Ainsi, Beguy Aguey-Zinsou slame avec bonheur.

Mon grand regret : une présence trop rare de la poésie féminine (quatre femmes contre dix hommes), qui est souvent plus en prise avec la réalité concrète ou sensitive. J’apprécie d’autant plus le rayonnement de Lysiane Rakotoson qui parle de la poésie comme d’un "éclat de beauté". Puis-je dire que, dans la morosité ambiante, on a plus que jamais besoin de cet éclat de beauté ? Et que le film nous y invite joliment ?

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