Dirlandaise

avatar 18/01/2007 @ 21:38:47
Je pars le thème de la Seconde Guerre Mondiale avec les Bienveillantes :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/12869

Je propose également "L'incendie de Berlin" d'Helga Schneider qui relate les derniers jours avant la prise de Berlin par les Russes. Un livre percutant :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7748

Mieke Maaike
avatar 18/01/2007 @ 22:38:01
"Seul dans Berlin" de Hans Fallada

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5214

Tistou 18/01/2007 @ 23:25:25
Didier Daeninckx : La mort n'oublie personne
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=9672

Jean François Coatmeur : Des croix sur la mer

Michel Quint : Effroyables jardins
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/293

Louis Ferdinand Céline : Rigodon
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=1025

Antinea
avatar 19/01/2007 @ 12:34:10
Certains livres de Ken Follett, plus dans l'optique "espionnage" :

Le code Rebecca:

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=4948

Le Vol du frelon:

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=7081

L'arme à l'oeil:

http://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/…

Le réseau Corneille:

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=3608

Saule

avatar 19/01/2007 @ 14:33:17
La campagne de Russie vue par un français d'Alsace qui combattait avec une unité d'élite allemande : Le soldat oubié de Guy Sajer.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/2193

Sur la montée du nazisme, deux nouvelles incontournables :
- l'ami retrouvé de Fred Uhlman
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5202
- Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=61
et ensuite de Kressmann Taylor "Jour sans retour" un roman très intéressant sur la manière dont Hitler a mis l'église protestante hors course petit à petit à partir de 1932
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=7292 )

Dirlandaise

avatar 19/01/2007 @ 16:37:58
J'allais oublier ce livre admirable, "Le Pianiste" de Wladyslaw Szpilman".

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3133

Poupi 19/01/2007 @ 18:05:05
Un très beau roman : Tanguy, de Michel Del Castillo que vous trouverez ici : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/663

Gobu 19/05/2007 @ 21:38:13
Bien sûr l'incontournable somme sur la Shoah de Raul Hillberg :

"La destruction des Juifs d'Europe"

mais aussi

"Vie et destin" de Vassili Grossmann ou Stalingrad vu du côté soviétique et une magistrale réflexion sur l'absurdité de la guerre,

et puis pour ceux qui ne l'auraient pas lu :

"Le grand cirque " de Pierre Clostermann, peut-être le meilleur récit de souvenirs de guerre aérienne qui ait jamais été écrit...

Poupi 20/05/2007 @ 19:35:50
J'appuie Tanguy de Michel del Castillo.

J'ajoute Les bienveillantes de Jonathan Littell.

Aria
avatar 20/05/2007 @ 22:54:04
Dirlandaise avait commencé avec Les Bienveillantes, en l'occurrence ;-)

Rockygirl 24/05/2007 @ 22:05:15
Et pour voir un autre aspect de la Deuxième Guerre mondiale, il y a le livre de Madeleine Aylmer-Roubenne
"J'ai donné la vie dans un camp de la mort"
ou bien celui de Rudolf Vrba
"Je me suis évadé d'Auschwitz"

Saint Jean-Baptiste 24/05/2007 @ 23:58:35
Un livre passionnant (pour une fois le mot n'est pas trop fort !) :
- Au Cœur du Troisième Reich – par Albert Speer.

On parle d'Albert Speer dans Les Bienveillantes. Visiblement l'auteur a de la considération pour cet homme. Mais il n'en parle que comme ministre de la Guerre et de l'Armement.

Mais Albert Speer, avant la guerre, avait été d'abord l'architecte attitré de Hitler. Ça lui avait permis de donner libre court à ses goûts de la démesure et à sa folie des grandeurs, en plein accord avec son Führer.
C'est lui le créateur de ces constructions démentielles qui ornaient Berlin avant les bombardements. Et encore, ça ne devait être qu'un début... Ces édifices devaient célébrer la grandeur du Reich pour plus de 1000 ans !

Son livre est un récit détaillé de ses souvenirs de guerre. (Une brique de plus de 800 pages écrites en tout petit).
On y trouve, outre les faits de guerre vécus de "l'intérieur", un éclairage tout à fait intéressant sur la personnalité d'Hitler. "J'aurais été son ami, nous dit Albert Speer, si Hitler avait eu des amis. (...) je lui dois mes plus glorieuses réussites mais aussi mes pires déchéances... "
C'était en fait le seul homme que Hitler considérait comme plus intelligent que lui !

Au procès de Nuremberg, il a été le seul à reconnaître ses crimes et il a plaidé coupable (il est vrai que ce fait a été souvent contesté). Il a écopé de 20 ans de prison.

A sa sortie de prison, en 1969, un journaliste, du Monde, je crois, disait :
- "Speer est libéré, mais on s'en fiche, cet homme n'a plus rien à nous dire..."
Ce brillant journaliste, dont l'Histoire n'a pas retenu le nom, avait, à mon humble avis, raté une belle occasion de se taire...
Speer devait écrire plusieurs récits dont ce monumental Cœur du Troisième Reich, un livre indispensable pour qui veut savoir ce qui s'est passé et comment ça s'est passé.

Gobu 25/05/2007 @ 12:19:58
Un livre passionnant (pour une fois le mot n'est pas trop fort !) :
- Au Cœur du Troisième Reich – par Albert Speer.

On parle d'Albert Speer dans Les Bienveillantes. Visiblement l'auteur a de la considération pour cet homme. Mais il n'en parle que comme ministre de la Guerre et de l'Armement.

Mais Albert Speer, avant la guerre, avait été d'abord l'architecte attitré de Hitler. Ça lui avait permis de donner libre court à ses goûts de la démesure et à sa folie des grandeurs, en plein accord avec son Führer.
C'est lui le créateur de ces constructions démentielles qui ornaient Berlin avant les bombardements. Et encore, ça ne devait être qu'un début... Ces édifices devaient célébrer la grandeur du Reich pour plus de 1000 ans !

Son livre est un récit détaillé de ses souvenirs de guerre. (Une brique de plus de 800 pages écrites en tout petit).
On y trouve, outre les faits de guerre vécus de "l'intérieur", un éclairage tout à fait intéressant sur la personnalité d'Hitler. "J'aurais été son ami, nous dit Albert Speer, si Hitler avait eu des amis. (...) je lui dois mes plus glorieuses réussites mais aussi mes pires déchéances... "
C'était en fait le seul homme que Hitler considérait comme plus intelligent que lui !

Au procès de Nuremberg, il a été le seul à reconnaître ses crimes et il a plaidé coupable (il est vrai que ce fait a été souvent contesté). Il a écopé de 20 ans de prison.

A sa sortie de prison, en 1969, un journaliste, du Monde, je crois, disait :
- "Speer est libéré, mais on s'en fiche, cet homme n'a plus rien à nous dire..."
Ce brillant journaliste, dont l'Histoire n'a pas retenu le nom, avait, à mon humble avis, raté une belle occasion de se taire...
Speer devait écrire plusieurs récits dont ce monumental Cœur du Troisième Reich, un livre indispensable pour qui veut savoir ce qui s'est passé et comment ça s'est passé.




Le livre de mémoires de Speer est un véritable plaidoyer pro domo dans lequel il tente de se présenter bien plus comme une victime d'Hitler que comme l'un de ses principaux complices.

Il y affirme, entre autres, qu'il n'a adhéré au Parti Nazi qu'après l'arrivée au pouvoir d'Hitler, alors qu'en réalité il en était membre depuis 1930.

En 1940, en charge de la reconstruction et de l'aménagement de Berlin, il a pris une part active à l'expulsion, au regroupement et à la déportation vers l'Est de millers de familles juives dont les appartements et les biens mobiliers furent saisis et attribués à des protégés du régime. Ces familles furent pour la plupart englouties dans le processus de destruction de Juifs. C'est lui aussi qui fit regrouper les Juifs restés sur place dans des bâtiments situés à proximité des lieux stratégiques (gares, entreprises, casernes, etc...) afin qu'ils fussent les premières victimes des bombardemtns alliés.

Plus tard, en tant que ministre de la construction et de l'armement, il avait la haute main à la fois sur les fournitures de matériaux de construction destinés aux camps de concentration et sur la gestion des camps de travail où au moins des centaines de millers de déportés ont trouvé la mort en raison des conditions de travail épouvantables.

Les archives de l'administration allemande ont conservé la trace de centaines de lettres adressées à des responsables de camps dans lesquelles il insistait pour que le traitement des prisonniers et la discipline soient plus sévères encore, et il limitait drastiquement les attributions de matériaux et de fournitures, ce qui fait que les responsables de ces camps se plaignaient du manque de solidité et de salubrité des baraquements dans lesquels on entassait ces malheureux. Il en allait de même pour les allocations de vivres et de vêtements, qu'il réduisait au minimum. De ce fait, de nombreux responsables de camps et d'unités de production déclinaient toute responsablilité quant à l'état de santé déplorable de ces véritables esclaves, et du taux de mortalité effrayant qui sévissait parmi eux.

Himmler, chef suprême de la SS, et à ce titre responsable de la garde et de l'administration de ces camps, dut intervenir en personne pour tempérer les ardeurs répressives du ministre, qui avait menacé d'envoyer en camp de concentration plusieurs directeurs d'usine dont il trouvait les résulltats insuffisants et qu'il considérait comme trop indulgents avec la main d'oeuvre détenue. Le Reischführer SS - qui n'était pourtant pas un tendre - dut lui rappeler qu'il s'agissait de bons allemands compétents, et que la menace du camp de concentration, un châtiment qu'il savait terrible, ne devait être employée qu'à bon escient et seulement dans le cas de véritables saboteurs ou de traîtres.

C'est surtout quant à sa responsabilité dans la persécution des Juifs et le processus de leur destruction que Speer a accumulé le plus de mensonges. A écouter ses dépositions de Nuremberg, et à la lecture de ses mémoires, il n'aurait pris aucune part à ces crimes, et n'en aurait d'ailleurs eu connaissance qu'après la défaite. C'est archifaux. On a déjà vu qu'il avait pris une part active à la spoliaton et la déportation des Juifs de Berlin. D'autre part, en tant que Ministre de la construction et de l'armement, il gérait l'ensemble des travailleurs forcés qu'employait l'industrie de guerre allemande, dont un grand nombre, surtout à partir de 1943, étaient juifs. Il faut rappeler que les conditions de vie des travailleurs juifs étaient encore pires que celles des autres déportés, en raison de la politique raciale des nazis. De fait, pour les Juifs, le travail forcé n'était rien qu'une autre manière de les éliminer.

Parmi les attributions de son ministère figurait aussi le contrôle de la production des produits chimiques. L'industrie chimique allemande était regroupée dans une énorme entité nommée IG Farben, sur laquelle l'Etat avait tout pouvoir. A ce titre, Speer était parfaitement au courant des livraisons massives de gaz toxiques aux camps d'extermination, qui dépassaient largement les besoins de désinfection ordinaires de ces établissement. De même qu'il ne pouvait ignorer les demandes d'autorisation pour la construction de bâtiments de gazage et de fours crématoires. Speer, maniaque de la paperasse et du contrôle administratif, était parfaitement au courant de la destination de ces commandes, même s'il l'a nié avec véhémece plus tard.

Mais ce n'est pas tout. Non seulement Speer était un des principaux dirigeants du Reich, mais il était aussi un membre important du Parti et surtout un intime d'Hitler. A ce titre, il ne pouvait ignorer l'évolution de la politique raciale du régime, qui était passé du stade de la persécution et de la spoliation
à celui du regroupement, puis de la déportation "A l'Est" et enfinde l'extermination pure et simple, que ce soit par les balles (principalement en URSS et dans les pays baltes) les gazages ou tout simplement le travail forcé. Même s'il n'a pas participé à la conférence de Wannensee ou furent définies les modalités de la "Solution Finale", il était parfaitement informé de la volonté du Führer de liquider les Juifs d'Europe et des mesures administratives et policières qui avaient été prises en ce sens. Même s'il ne l'avait pas été jusque là - ce qui est impossible - il en fut officiellement informé par Himmler au cours de la fameuse conférence de l'automne 1944 au cours de laquelle il dévoilà la totalité du processus accompli aux plus hauts dirigeants civils et miltaires du pays.


Au procès de Nuremberg, loin de reconnaître sa complicité dans ces crimes - comme l'avait fait Hans Frank, le bourreau de la Pologne - il préféra charger au maximum les autres accusés et ne reconnaître qu'une "responsabilité morale", tout en niant avoir eu connaissance de ces crimes et y avoir pris la moindre part, se présentant uniquement comme un technocrate et un spécialiste de la construction et de l'armement. Il affirma même avoir "pensé" à tuer Hitler (quelques semaines avant la chute de Berlin) ce qui lui valut des sarcasmes de Göring et l'ostracisme de tous les autres accusés. La manoeuvre se révéla efficace, puisqu'il échappa à la corde et ne fut condamné qu'à vingt ans de prison.

En conclusion, Speer, contrairement à ces allégations mensogères, était bel et bien un nazi convaincu doublé d'un arriviste impitoyable, et il a porté une responsabilité écrasante, à la fois dans le déclenchement et la poursuite d'une terrible guerre d'agresison et dans le cortège d'atrocités qui en a résulté. Même s'il n'était pas directement en charge de la Solution Finale, il en était parfaitement informé et y a pris une part prépondérante. Au même titre que ses principaux complices jugés à Nuremberg, dont la plupart furent condamnés à mort...

Saint Jean-Baptiste 25/05/2007 @ 21:48:57
Très intéressant, Gobu. Passionnant, même, ce commentaire sur Albert Speer. Tu montres bien qu'il faisait partie d'une galerie de personnages pas très ragoûtants...

Mais tu aurais dû ouvrir un autre forum pour faire passer ce commentaire. Celui-ci étant le forum des bibliographies thématiques.
Ce n'est pas très important. C'est seulement que ce serait mieux de changer si quelqu'un voulait prolonger la discussion.

Karl glogauer 27/07/2007 @ 14:11:50
si c'est un homme, et la treve de primo levi

le gand cirque de closterman

Petronie 30/08/2007 @ 17:36:43
de Robert Merle, "La mort est mon métier".

L'histoire, le vie, la psychologie d'un chef de camps SS.
boulersant

Clopin 10/10/2007 @ 21:46:35
Deux récits captivants et très documentés d'Antony BEEVOR à propos du front de l'Est et de l'effondrement allemand: "Stalingrad" et "La chute de Berlin".
Ecrit en 1964 par Gilles PERRAULT, "Le secret du jour J" sur les coulisses du débarquement.

Wakayoda
avatar 20/03/2008 @ 13:49:48
Le témoin imprévu de Jo Wajsblat que j'ai critiqué à cette adresse

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/16149

c'est la vie d'un juif polonais dans le ghetto de Lodz

Débézed

avatar 20/03/2008 @ 14:43:24
Je citerais :

"Missa sine nomine" d'Ernst Wiechert
"La peau du loup" d'Hans Lebert
"La guerre n'a pas un visage de femme" de Svetlana Alexievitch (Bélarus) - Les femmes dans la guerre en 1° ligne
"La campagne d'Italie" de Michel Mohrt
"Notre espion chez Hitler" de Paul Paillole (Chef des services secrets français)
"Le rat blanc" de Gaston Prétot (Un ami passeur sur la ligne de démarcation)
"Gioconda" de Nikos Kokantzis (Un témoignage bouleversant)
"Fille de chienne" de Pavlos Matessis (Sur les femmes tondues)
"Rouge décanté" de Jeroen Brouwers (La guerre en Insulinde)
"Madame Della Setta est aussi juive" de Rosetta Loy
"La tombe des lucioles" d'Akiyuki Nosaka (Hiroshima)
"L'anneau de crin" d'Aleksander Scibor-Rylski
"Mendelssohn est sur le toit" et "Vivre avec une étoile" de Jiri Weil (Juif pragois qui a survécu caché à Prague)
"Le choix de Sophie" de William Styron
"Les guerres que j'ai vues" de Gertrude Stein

Sans oublier pour la shoah : Levi, Lertesz et Wiesel et surtout Schriver et sa bible sur le Troisième Reich qui faisiat autorité à l'université comme le Musolini de Max Gallo.

Septularisen

avatar 20/03/2008 @ 22:31:38
Perso je citerai :

"Le jour le plus long "de Cornélius RYAN (le livre pas le film...)
"Bastogne" de John TOLAND
"Le commandant d'Auschwitz parle" de Rudolf HOESS
"La guerre à l'Est"
"Lieutenant de Panzers"
et "Examen de conscience" d'August Von KAGENECK
sinon bien sûr l'incontournable "Si c'est un homme" de Primo LEVI

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