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Le Vénusien qui venait de poser le pied sur la Terre avait une mission bien précise : découvrir le sens de ce concept qui avait semblait-il tant d’importance pour les créatures d’ici. Qui déplaçait des montagnes, qui faisait et défaisait des guerres, qui élevait des cathédrales, cet Amour symbolisé pour une raison mystérieuse par sa propre planète. « Sais tu ce que c’est que l’amour ? » demandait il mentalement, car il était télépathe, à tout ce qu’il trouvait sur son chemin.
Il demanda aux rochers, mais les rochers au cœur de pierre ne lui répondirent pas.
Il demanda aux arbres, mais les arbres au cœur de bois ne lui répondirent pas.
Il demanda au torrent, mais le torrent au cœur de glace ne lui répondit pas.
Il demanda au chat qui s’en allait tout seul, mais le chat venait d’attraper un oiseau et ce n’était pas le moment de lui parler d’amour. A l’oiseau non plus.
Il arriva aux abords d’une ville grouillante d’une foule nombreuse. Parmi toutes ces créatures, il s’en trouvera bien une qui saura me dire ce que c’est que l’amour pensa t- il. Mais les créatures l’accueillirent qui avec des pierres, qui avec des fourches, qui avec des fusils. Aucun message d’amour n’émanait d’elles.
Couvert de plaies, l’esprit perplexe, il s’apprêtait à retourner sur sa planète pour informer ses semblables que l’amour n’était qu’un mot dépourvu de sens, un coquillage aux couleurs chatoyantes, mais vide. Ce fut alors qu’il détecta une présence à ses côtés. C’était un chien errant. Il était efflanqué et triste. Lui aussi était allé vers la ville en quête d’amour, lui aussi avait connu les pierres, les fourches et les fusils. L’extraterrestre n’eut pas besoin de lui poser la question : lorsque l’animal leva ses grands yeux vers lui, il se sentit submergé par une onde bienfaisante, un sentiment doux et violent . Et il sut que c’était cela l’amour.
Il demanda aux rochers, mais les rochers au cœur de pierre ne lui répondirent pas.
Il demanda aux arbres, mais les arbres au cœur de bois ne lui répondirent pas.
Il demanda au torrent, mais le torrent au cœur de glace ne lui répondit pas.
Il demanda au chat qui s’en allait tout seul, mais le chat venait d’attraper un oiseau et ce n’était pas le moment de lui parler d’amour. A l’oiseau non plus.
Il arriva aux abords d’une ville grouillante d’une foule nombreuse. Parmi toutes ces créatures, il s’en trouvera bien une qui saura me dire ce que c’est que l’amour pensa t- il. Mais les créatures l’accueillirent qui avec des pierres, qui avec des fourches, qui avec des fusils. Aucun message d’amour n’émanait d’elles.
Couvert de plaies, l’esprit perplexe, il s’apprêtait à retourner sur sa planète pour informer ses semblables que l’amour n’était qu’un mot dépourvu de sens, un coquillage aux couleurs chatoyantes, mais vide. Ce fut alors qu’il détecta une présence à ses côtés. C’était un chien errant. Il était efflanqué et triste. Lui aussi était allé vers la ville en quête d’amour, lui aussi avait connu les pierres, les fourches et les fusils. L’extraterrestre n’eut pas besoin de lui poser la question : lorsque l’animal leva ses grands yeux vers lui, il se sentit submergé par une onde bienfaisante, un sentiment doux et violent . Et il sut que c’était cela l’amour.
Allégorie un peu triste, tout de même, si l'on songe que dans certains villages, on est encore plus mal accueilli par les chiens que par les habitants ! Je me souviens d'un bled sur le Causse Noir défendu par sept roquets hargneux au poil semblable à la hyène ...non ce n'est pas une légende de la France Profonde ! Heureusement, dès qu'on faisait mine de se baisser pour ramasser un caillou, la meute détalait.
L'amour abnégation du chien , cela me fait penser au récit poignant de Marcel Aymé, à propos du chien d'aveugle, dans les "contes du chat perché". C'est une façon de voir.
L'amour merveilleux, je le verrais plutôt dans le cou tendu et les yeux à demi fermés d'une mère chatte qui lèche ses bébés .
L'amour abnégation du chien , cela me fait penser au récit poignant de Marcel Aymé, à propos du chien d'aveugle, dans les "contes du chat perché". C'est une façon de voir.
L'amour merveilleux, je le verrais plutôt dans le cou tendu et les yeux à demi fermés d'une mère chatte qui lèche ses bébés .
PS j'ai oublié le principal : bien sûr, c'est un beau texte : "Nul n' a jamais vécu (aimé) tant qu'il n'a pas souffert"
Très jolie fable tentant une définition en creux de l'amour (sans doute la meilleur façon d'y parvenir).
Pour ma part je ne crois pas trop à l'Amour avec un grand A, qui suppose qu'il n'en existe qu'une seule forme. Je crois plus à l'amour multiple, indéfini. L'image du chien est belle mais elle fige une représentation unique de l'amour, c'est ce qui me gêne.
Je retiendrai pourtant que ce texte est avant tout beau et touchant, et c'est là l'essentiel.
Pour ma part je ne crois pas trop à l'Amour avec un grand A, qui suppose qu'il n'en existe qu'une seule forme. Je crois plus à l'amour multiple, indéfini. L'image du chien est belle mais elle fige une représentation unique de l'amour, c'est ce qui me gêne.
Je retiendrai pourtant que ce texte est avant tout beau et touchant, et c'est là l'essentiel.
L'amour, l'amour...
C'est un texte très touchant, bien qu'un peu pessimiste. Bien trouvé le coeur de pierre, de bois et de glace.
Comme chémane, je pense qu'il y a plusieurs formes d'amour et je ne suis pas sûre que l'amour avec un grand "A" existe (si ce n'est un mélange de désir -un truc hormonal-, d'égoïsme et d'autocontemplation, mais c'est peut-être une vision tout aussi pessimiste... ;-) ).
L'amour d'un chien ou d'un chat est en effet une forme d'amour. N'est-ce pas Renaud (sorry, on a les références qu'on peut) qui a composé une chanson d'amour sur son dernier album où il vantait l'amour canin, le seul qui ne fasse pas souffrir ?
C'est un texte très touchant, bien qu'un peu pessimiste. Bien trouvé le coeur de pierre, de bois et de glace.
Comme chémane, je pense qu'il y a plusieurs formes d'amour et je ne suis pas sûre que l'amour avec un grand "A" existe (si ce n'est un mélange de désir -un truc hormonal-, d'égoïsme et d'autocontemplation, mais c'est peut-être une vision tout aussi pessimiste... ;-) ).
L'amour d'un chien ou d'un chat est en effet une forme d'amour. N'est-ce pas Renaud (sorry, on a les références qu'on peut) qui a composé une chanson d'amour sur son dernier album où il vantait l'amour canin, le seul qui ne fasse pas souffrir ?
La forme d'un conte oriental. On voit assez bien la fin arriver, mais c'est la loi du genre. Les Vénusiens au moins penseront que tout n'est pas perdu sur terre !
Je relis et je vois que j'ai écrit "la forme d'un conte oriental" ... et je me surprend à penser que ça pourrait faire penser à Brassens aussi, dans l'esprit.
Je relis et je vois que j'ai écrit "la forme d'un conte oriental" ... et je me surprend à penser que ça pourrait faire penser à Brassens aussi, dans l'esprit.
Quel bijou, et quel bonheur de le découvrir. Superbe, merveilleusement bien écrit et tellement vrai. En plus le petit sourire de "l'oiseau non plus". J'adore.
Je l'ai trouvé très beau ce texte, parce qu'il parle d'espoir. Parce qu'on ne découvre pas toujours l'amour, ou l'amitié, ou la tendresse, là où l'on croit qu'ils se trouvent. Et que parfois, c'est quand on arrête de chercher qu'ils viennent à votre rencontre. Merci Malic!
Un peu par hasard, j'ai trouvé ce très joli texte de Malic sur l'amour ou plutôt l'amour inconditionnel dont est capable celui qu'on appelle le meilleur ami de l'homme , avec peut-être en creux une certaine amertume concernant l'humain.
Je l'ai trouvé à la fois émouvant et sobre avec même une très, très légère pointe d'humour (le chat et l'oiseau).
Aussi j'ai eu envie de le faire remonter afin que vous puissiez le partager.
Je l'ai trouvé à la fois émouvant et sobre avec même une très, très légère pointe d'humour (le chat et l'oiseau).
Aussi j'ai eu envie de le faire remonter afin que vous puissiez le partager.
Merci Myrco! J’aimerais bien réussir à pondre une fable sur l’amour aussi, il y a tant de choses à dire, dessus...
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