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Forums  :  Vos écrits  :  Sept ans.

Tistou 29/01/2006 @ 00:07:22
Neuf heures. Bâtiment gris. Bâtiment haut. Sans âme. Tension. Peur. Pas qui résonnent. Long couloir. Crispé. Tribunal d’Assises. Boule. Dans la gorge. Attendre. Robes noires. Avocats. Tension. Gardiens. Présenter convocation. Fouille. Vide. Peur. Jurés à droite. Témoins à gauche. Robe rouge. Président. Contracté. Emotions. Box accusé. A droite. Box accusé. Il entre. Menottes. Gendarmes. Menottes. Tête basse. Tripes nouées. Tête vide. Président. Assesseurs. Devant. La victime. Belle. Pleure. Sa mère. A côté. Grand vide. Brouhaha. 41 jurés. Tirage au sort. Récusé ! Récusé ! Avocats. Elle baisse la tête. Pleure. Il a la tête basse. Appel témoins. Pas pour ce matin. Sortir de la salle. Revenir à 14H. Dernier regard. Dehors. Long couloir. Sortir. Tête vide. Cinéma dans la tête.
Midi. Manger. Des nouvelles. 14H. Tribunal d’Assises. Président. Assesseurs. Avocats. Il entre. Box des accusés. Menottes. Gendarmes. Tête baissée. Elle a la tête baissée. Sa mère. A ses côtés. Greffière. Suivre la greffière. Enfermé, salle des témoins. Motus. Atmosphère pesante. A côté. Expert à la barre. Attendre. Greffière. Mme … ? Pas moi ! Attendre. Déja une heure. Pas un bruit. Déglutir. Attendre. Tête vide. Une heure vingt. M. … ! C’est moi ! Pilotage automatique. Salle des débats. Assis en face. Entre deux gendarmes. La barre. Poser le manteau. Le silence. Les regards. Pas craquer. Pas craquer. Le président. Les premiers mots. Les premières phrases. Pas craquer. Pas craquer. Derrière, elle doit pleurer. Trémolos dans la voix. Emotions à contenir. Le Président. Un juré. Un autre. Emotion contenue. Il a la tête baissée. A droite. Presque caché. Partie civile. Des questions ? Répondre. Avocat Général. Des questions ? Répondre. La Défense. Des questions ? Rép… pas craquer, pas craquer. Le Président. Merci. Regagnez votre place. Déglutir. Regard dans le vide. Elle a la tête baissée. Elle doit pleurer. Il a la tête baissée. Presque caché. Nouveau témoin. Son frère. Va craquer. Va craquer. Ne craque pas. Merci. Regagnez votre place. Nouveau témoin. Amie de la victime. Sanglots. Emotion. Tripes nouées. Témoignage. Pas de questions, Monsieur le Président. Pause 15 minutes. Avocats. Affairés. Revenir. Clochette. La cour ! Se lever. Vous pouvez vous asseoir. Regards. Sombre. Tête baissée. Nouveau témoin. La mère. Derrière, elle pleure. Tête baissée. Nom, prénom, âge, profession. Il est presque caché. Ne voit pas. Ne veut pas. Vie brisée. Craint tout contact. Pleure sans raison. La boule dans la gorge. Emotions. Dignité. Expert psychiatre. Examens. Voix saccadée. Pas à l’aise. Bouger sur le banc. Ankylosé. Il écoute. Elle baisse la tête. Pas de suivi psychologique. Les questions. Avocats. Partie Civile. Avocat Général. La Défense. Effet de manche. Moins de tension. Fatigué. La tête. Chauffée. 19H. Le Président. La séance est levée. Demain, 9H. Il se lève. Les gendarmes. Les menottes. Disparait. Sortir. Partir. Rentrer. Dormir.

Lendemain, neuf heures. Bâtiment neuf, gris et haut. Pas qui résonnent. Appréhension. Moins peur. Habitude ? Fouille. Entrée dans la salle. La mère. Elle, crispée. Son amie. Devant. A droite. Porte s’ouvre. Gendarmes. Il entre. Menottes. Chemise jaune. Tendu. Va déposer. Va tout jouer. Regards. Reconnaissance. Clochette. La Cour. Le Président. Robe rouge. Vous pouvez vous asseoir. Experte psychologue. Levez la main droite et dites « je le jure ». Je le jure. La vérité, rien que la vérité. Devant. Elle a la tête baissée. Pas huis-clos. Du public. Derrière. Un connard. L’experte. Petite. Droite dans ses bottes. Déterminée. Bien Tout compris. Tout bon. Pulsion. Pas un pervers. Il a relevé la tête. Un miroir. Elle pleure. Pas un pervers. Questions. Jurés. Avocats. Merci. Regagnez votre place.
Accusé. Levez-vous. Le Président. Première question. Répond. Problème micro. Le Président. Déstabilise. Reprend. Questions. Réponses. Elle a la tête baissée. Elle doit pleurer. Doucement. Sa mère. A ses côtés. Il répond. La vérité, que la vérité. Moche. Mais la vérité. La voix qui flanche. La voix qui s’arrête. Regrets pour la victime. Regrets pour ses parents. Regrets pour sa famille. Les questions. Partie Civile. Pour démolir. Pour accabler. Ton irrité. Avocat Général. Pour démolir. Pour accabler. Elle a la tête baissée. Sa mère. A ses côtés. Pas le temps d’avoir peur. Intensité. Tout se joue. Ses avocats. Questions. Ne répond plus. Voix étranglée. Trop d’émotions. Monosyllabes. Les yeux qui mouillent. Gorge serrée. Vous ferez confiance à vos avocats ? Oui. Rassis. Baisse la tête. Ca s’est joué. C’est joué. Pause. Reparti avec ses menottes et ses gendarmes. Long couloir. Marcher. Ruminer. Avocats. Reprise. Rapport d’expert. Commenté. La victime. Traumatisme. Surmonté. Toujours là. Séquelles. Elle baisse la tête. Il a la tête baissée. Presque caché. Questions. Attente de l’après-midi. Des plaidoiries. La séance est levée. Reprise à 14H. Sortir. Lui et ses menottes. Elle et sa mère. Manger. Discuter. Analyses échangées. Café. Nerveux. 14H. Les mêmes. Aux mêmes endroits. Public. Derrière. Clochette. La Cour. Le Président. Vous pouvez vous asseoir. Le Président. A la Défense. Petit sourire. Nervosité. Question supplémentaire aux jurés. Avocat levé. Protestation. Requalification du crime. Avec arme. 20 ans, pas 15 ans ! M. Le Président. Suspension. 15 minutes. Examiner texte. Accordé. Agitation. Il a la tête levée. Entre les gendarmes. Partie Civile. Avec la victime. Commentaires. Pression monte. Peur revient. Reprise. Oui M. le Président. Texte machin article truc.
Première plaidoirie. Partie Civile. Elle a la tête baissée. Les yeux rouges. Quarante minutes. Effets de manche. Voix qui monte, qui s’emporte, qui interroge, qui assène. Vérités. Contre-vérités. Arguments. L’emporter. Gagner. Enfoncer. Quarante minutes. Le Président. Robe rouge. Merci. A L’avocat Général. Réquisitoire. Rappel des faits. Personnalité accusé. Personnalité victime. Rappel des faits. Faits tordus. Faits réels. Faits supposés. Voix courroucée. Il a replongé la tête. Caché. Elle écoute. Sa mère. A côté. Pas de suivi psychologique. Peine requise : 10 ans. Pause.
Atmosphère plombée. Avocats crispés. Avocat général inhumain ? Peur installée. Boule. Dans la gorge. Assister. Spectateur. Rien faire. Reprise. Clochette. La Cour. Le Président. Ses assesseurs. Les neuf jurés. Vous pouvez vous asseoir.
Première avocate. Commise d’office. Première fois aux Assises. Evolution de l’accusé. Prise de conscience. Thérapie en cours. Deuxième avocat. Respect pour la victime. Elle a la tête baissée. Culpabilité de l’accusé. Peine juste. Traumatisme de l’enfance. Dérive de l’adolescence. Effets de manche. Arguments. Pas de préméditation. Emotions. Les yeux qui mouillent. Plus d’une heure. Puis fini. Brutalement. Avocat ému. Tout donné. Le Président. Accusé. Quelque chose à ajouter ? Non. Non. Il n’a rien à ajouter ? C’est fini. 19H. La Cour se retire pour délibérer. Regards. Il marche, bras en avant, menottes. Les gendarmes. Visage fermé. Sortir. Les avocats. Félicitations. Commentaires. Sur un papier.Texte qu’il avait préparé. Excuses pour la victime, ses parents, la famille. Pas pu lire. En colère. Attendre. 2H ? Attendre. Tuer le temps. Boire un thé. En apesanteur. Revenir. 21H. Et très vite. Rentrer dans la salle. Il est rentré aussi. Sombre. Les gendarmes. Clochette. La Cour. Ils sont 12. Ils savent. C’est fini. Vous pouvez vous asseoir. Sa mère. A côté. Elle regarde. Accusé levez-vous ! Lecture des questions. Réponses : coupable … coupable. Il regarde. Il attend.

L’accusé est condamné à une peine de réclusion de 7 ans.

Regards. Pire évité. Payer la dette. 7 ans. Evacué par les gendarmes. Un signe de la main. La tête. Chauffée.
La rattraper qui partait. Sa mère aussi. Je peux vous parler ? Emotion. Voix étranglée. Regrets. Excuses. Echanges dérisoires. Ses yeux rouges. Les miens mouillés. Bonne chance à vous ?

Sept ans.

Bolcho
avatar 29/01/2006 @ 00:31:53
Vu ça : Tistou. Faut lire.
Prenant. Important. Emouvant. Difficile de se sortir de ce rythme.
Allez, encore un effort : j’en sors. Et je te dis que c’est bien comme ça qu’il fallait traiter la chose. Il y avait peut-être une autre manière, je ne sais pas, mais celle-ci fonctionne parfaitement. Elle permet à l’émotion de percer le barrage des mots qui se serrent les uns aux autres et qui ainsi se retiennent de pleurer sans doute. Mais elle nous laisse aussi du côté de la retenue, de la dignité. Et oui, au moins il faut que la dignité survive chez tous les protagonistes : elle nous garantit de rester du côté de l’humain.
Un superbe texte Tistou, et bravo d’avoir osé le faire.

Mae West 29/01/2006 @ 08:36:04
Aucun effet de manchettes (c'est le cas de le dire ! ) et pourtant j'ai les larmes aux yeux quand je termine de lire ton texte.
Dans les moments trop durs, lorsqu' on fait tout pour ne pas craquer, on enregistre comme un sismographe les images, les faits, les douleurs qui nous traversent. Il faut dérouler la bande et la lire, après, sinon elle nous étoufferait : l'écriture en ce sens nous aide, mais comment faire pour raconter sans risquer de craquer à l'évocation de l'épreuve ? Certainement il faut ne pas s'épancher car on serait noyé sous le fleuve des larmes récurrentes.
La digue du pathos, ce n'est pas de taire les maux, ni de les édulcorer, c'est de raconter les faits, rien que les faits et de les déposer devant soi, comme un fardeau, les regarder bien en face. Alors la consolation peut venir . C' est ce que te dirait Sénèque. C'est ce que tu as fait, de façon simple et vraie .Ton exemple de dignité dans l'opprobre devant cette cour de justice, pas si rigide qu'on aurait pu craindre, dont on sait cependant les rouages mal graissés, les failles, les erreurs grossières, dont on redoute instinctivement l' appareil effrayant, a quelque chose de touchant et de familier qui nous remonte des origines de la communauté humaine : vivre ensemble, dans le respect des lois, et lorque l'un de nous faillit, que la peine ne soit pas disproportionée, que ce soit la juste peine :
qu'il y ait possibilité de réparation.
ou comme tu le dis si bien, la possibilité de "Payer sa dette" : dans ces mots il y a un message d'espoir au fond, que dans cette société il n'y ait pas que des injustices et des victimes qui pleurent ; il y a aussi des hommes et des femmes qui tâchent de vivre en bonne intelligence et dans le respect mutuel.

Chapeau Tistou !

Lincoln 29/01/2006 @ 09:54:42
Dimanche matin froid. Ensoleillé. Déjeuner. Ton texte… le choc. Fort. Bouleversé. Pause. Lecture d’autres textes. Légers. Retour au tien. Nouvelle émotion. Plus pausé. Dans la salle. Victime. Accusé. Témoins. Les autres. Tous les autres. Fort. Très fort. Style choisi. Excellent. Rendu parfait. Émotions très palpables. Peu de phrases. Inutiles. Émoi prioritaire.
À t’écrire comme ça, Tistou, je me rends compte de la difficulté de l’exercice. On pourrait croire que le plus dur est de faire des phrases élaborées, et bien essayez et vous verrez.
En tout cas j’étais là, près de toi, près de vous, sur le banc, et j’ai tout vu, un peu comme ceux qui, d’un ton aquarelle, croquent une scène, un personnage.
Je crois que je vais aller courir pour installer ce texte dans ma mémoire.
Merci pour ce don.

Sibylline 29/01/2006 @ 10:19:26
Une boule dans l'estomac moi aussi
Le stress de ce texte avec son rythme haché, ses phrases sans verbe. La justesse des mots et des sentiments.
Très juste l'image de la bande du sismographe évoquée par Mae. C'est tout à fait cela. Et il y avait bien tremblement de terre. D'ailleurs j'aime beaucoup aussi ce que dit Mar sur le fardeau à poser devant soi et à regarder comme un objet extérieur qu'il est. Elle était en forme, Mae, mais bon, ce n'est pas son texte que je commente, c'est le tien.
Tu as bien fait Tistou de déposer là ton fardeau devant toi. Tu le vois mieux, tu le toises, le jauges et vois bien que tu vas en venir à bout.
Et nous, grâce à ce texte, il y a des choses de la vie que l'on comprend mieux également. Un bon texte ne peut pas être bon que pour celui qui le produit.
Merci

Lincoln 29/01/2006 @ 23:26:18
Je relis, toujours impressionné.

Lileene 30/01/2006 @ 11:10:58
Si l'idée de phrases courtes me plaisait au début, à la fin c'en est devenu lassant.
Cependant, j'ai bien aimé l'idée de montrer combien un jugement peut paraître très long et à la fois trop court pour condamner sept ans d'une vie. De ce point de vue là, les phrases très brèves rendaient bien ce suspense à la fois inhumain et nécessaire.
La seule chose qui est restée un peu trop floue à mon goût, c'est la position du narrateur vis à vis de la victime. J'aurais voulu en savoir plus sur lui et sur elle.

Fan-taisy
30/01/2006 @ 14:38:13
Je suis pris dedans! Vraiment, que d'émotions...

A conseiller dans tous les tribunaux...Peut-être ça rendrait certains jugements plus humains? (Oui bon, y faut que j'arrête de rêver...)

Jonkind 30/01/2006 @ 17:31:56
tout pareil que les autres tistou! malgrè les phrases courtes on suit très bien, les émotions tout ça ,enfin super , quoi !

Felixlechat

avatar 31/01/2006 @ 23:11:20
J'aime.
FLC.

Arundhati
avatar 01/02/2006 @ 23:55:03
Suis un peu partagé :
Du côté plus, il y a l'émotion dans le rythme syncopé, les mots choisis avec soin et l'extrême pudeur donnée par la forme.
Du côté moins, il y les limites de l'exercice : difficile de savoir qui ressent quoi, qui est la victime et de quoi, et donc difficile d'éprouver de la sympathie pour le prévenu.
Certains enchaînements sont moins heureux et les mots n'auraient peut-être pas dû être séparés ("Boule. Dans la gorge." ; "Traumatisme. Surmonté." ; "La tête. Chauffée.")...
Reste un texte original et fort.

Mieke Maaike
avatar 02/02/2006 @ 12:20:18
C’est un très bon texte, très bien rythmé.

Mais si je peux me permettre de faire une petite remarque, c’est d’y insérer régulièrement une phrase plus longue. Pour la respiration. Après le premier tiers, j’ai un peu « lâché ». Une sorte d’asphyxie qui m’empêchait de poursuivre la lecture au même rythme, faute de pouvoir respirer. J’ai donc lu la suite de façon plus détachée et je n’ai pas vraiment ressenti l’émotion.

Pour être plus claire, voila un passage très bien : le début du 2ème paragraphe qui commence par « Le lendemain » jusque « Je le jure ». Après une série de mots et phrases très courtes, tu écris « Levez la main droite et dites ‘je le jure’ ». Cette phrase un peu plus longue est une phrase-clé qui brise le rythme, permet de reprendre sa respiration et donc de reprendre la lecture des mots et courtes phrases suivantes.

Je te conseillerais donc de mettre une phrase plus longue de façon plus régulière. Par exemple dès le premier paragraphe : la seule phrase longue est « il a la tête basse », ce qui est très court. Tu pourrais peut-être légèrement allonger cette phrase-là, ce qui permettrait à la fois d’insister sur la condition du prévenu (en faire une phrase-clé) et de permettre au lecteur de respirer.

Dans le 2ème paragraphe, la seule phrase où j’ai un peu pu respiré, c’est sur le « Pas de question, Monsieur le Président ». C’est la phrase la plus longue, qui vient déjà bien tard. Trop tard pour moi, parce que j’ai « lâché » avant d’arriver à cette phrase. De plus, ce n’est peut-être pas la phrase la plus intéressante à mettre en valeur. Ce serait peut-être mieux d’allonger une phrase qui met bien en évidence la condition du prévenu ou de la victime.

Enfin, voilà mon modeste avis. :-)

Garance62
avatar 01/05/2009 @ 10:51:52
J'aime. Beaucoup.
J'aime qu'il n'y ait pas de parti pris.
Que je n'ai pu me situer d'aucun côté.
Que je n'ai pu juger de rien parce que je ne sais rien.
Je suis donc restée "extérieure" et malgré tout, malgré une architecture qui semble froide l'émotion a été présente. Dès le début.
Ce texte qui court m'a emportée avec lui.
Impossible de lui lâcher la main.

Juste après sa lecture, je me suis souvenue du premier jugement auquel j'ai assisté. Une sensibilisation, une expérience qu'un prof nous avait proposée. Je me suis dit, comme Fan-Taisy, que ce texte avait sa place auprès des jeunes adultes. Puis-je le proposer à une connaissance, prof de français qui, depuis des années, travaille autour de correspondances entre des élèves de première et des détenus ?
Voici le lien du bouquin qu'il en a réalisé :
http://arretauxpages.com/catalogue/fiche.php/…

Par ailleurs, et contrairement à Mieke, les phrases entières m'ont arrêtées dans mon élan de lecture. Comme quoi...
Richesse des points de vue différents.
Bravo Tistou.

Tistou 06/05/2009 @ 07:23:11
Tu peux proposer Garance, tu peux proposer ...
Et dans la veine ... carcérale, il y a ça et ça aussi :

http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Et quand je dis veine carcérale, je ne parle pas de chance !

Mitzuko
avatar 22/02/2012 @ 15:11:23
Atmosphère fiévreuse et à la fois très pudique. On transpire, on est là, tous, on entend l'écho et le ton de chaque voix. C'est un texte dont on peut prendre le poul, on le sent battre. La formule "échanges dérisoires" résonne encore!
Chapeau Tistou!

(Je ne suis jamais très loin, depuis toutes ces années...je vous visite de temps en temps...)

Clem$
avatar 22/02/2012 @ 17:00:22
J'ai trouvé ça très bien! Je m'avais jamais vu un texte qui fonctionnait comme ça. C'est plutôt impressionnant. Au final c'est juste un enchaînement mot-point-mot
Et ça rend très bien. Javoue que je m'attendais à une chute plus marquante, mais c'est vraiment bien mené et très original

R. Knight
avatar 22/02/2012 @ 21:05:18
Wow...
C'est un texte dont on peut prendre le poul

C'est exactement ce dont je voulais parler ! Il y'a un rythme palpable tout au long du texte et c'est... fabuleux !
On rentre directement dans l'action pure, on ne peut être, par conséquent que transporter !
Contrairement à Clem$, je n'ai pas vraiment senti la présence d'une chute, au contraire, dés les premiers mots j'avais compris que l'on parlait d'une accusée.
On dirait presque un monologue intérieur ce texte. Comme si c'était des pensées lâchées sur le papier de la manière la plus simple... et la plus efficace !

Tistou 22/02/2012 @ 21:18:36
Wow...

C'est un texte dont on peut prendre le poul
C'est exactement ce dont je voulais parler ! Il y'a un rythme palpable tout au long du texte et c'est... fabuleux !
On rentre directement dans l'action pure, on ne peut être, par conséquent que transporter !
Contrairement à Clem$, je n'ai pas vraiment senti la présence d'une chute, au contraire, dés les premiers mots j'avais compris que l'on parlait d'une accusée.
On dirait presque un monologue intérieur ce texte. Comme si c'était des pensées lâchées sur le papier de la manière la plus simple... et la plus efficace !


Ta dernière réflexion, c'est exactement cela R.Knight. Il me fallait libérer la pression accumulée et c'est venu naturellement ainsi.
Petite erreur d'interprétation, il ne s'agit pas d'une mais d'un accusé - ou condamné plutôt. Et puis d'une victime ...
Et pour Clem$, chute plus marquante, dis-tu ? 7 ans, c'est pas mal déja, je trouve ?

Et le bonjour à Mitzuko, donc ...

R. Knight
avatar 22/02/2012 @ 21:23:44
il ne s'agit pas d'une mais d'un accusé - ou condamné plutôt. Et puis d'une victime ...

Ah oui ! Excuses-moi, après relecture, je comprends mieux !
Il me fallait libérer la pression accumulée et c'est venu naturellement ainsi.

Eh bien ! Je suis contente que cet écrit t'y est aidé !

Clem$
avatar 23/02/2012 @ 22:09:20
Ce n'est pas que je n'ai pas compris la chute. Le texte avait le mérite d'être très clair. Mais grande curieuse, J'aurai presque voulu des détails! Sept ans, victime, crime à main armée, non prémédité... Mais Qu'est ce qu'il s'est passé??? :D faute de pouvoir l'exprimer autrement, on peut dire que je suis restée sur ma fin mais positivement. L'histoire m'a beaucoup

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