Chouette 16/08/2007 @ 01:48:16
En quoi est-ce qu'il y a un problème avec le dernier e? Si Gertrude est une femme elle a droit à son e à la fin du participe parfait après le verbe conjugué être, non?
Tu as choisi un exemple où on pouvait éviter le pronom personnel qui renvoie au "on". Mais si ce n'est pas possible? Il faudrait donc remplacer le "on" par un autre pronom personnel, je suppose?

Provis

avatar 16/08/2007 @ 17:31:46
"On a frappé à la porte, et Gertrude est allée lui ouvrir."
Il y a vraiment quelque chose qui ne colle pas. J'aurais peut-être écrit : "On a frappé à la porte et Gertrude est allé ouvrir"

Mais je ne suis pas grammairien ...
Moi non plus ! Rien d’autre que prof de français-latin ! .. :o))

A mon avis, tu as raison, Chouette.. Elle est allée ouvrir (participe passé d’un verbe conjugué avec être).
Notez, je veux bien qu’on me prouve le contraire, mais il va falloir trouver des arguments et des références sérieuses, et autre chose que Word (ne jamais faire confiance à ce bidule vaguement anglo-saxon, surtout s’il s’agit de grammaire et de syntaxe !! :o).. ).
En fait, en ce qui me concerne, je ne connais pas de cas où un participe passé conjugué avec être ne s’accorderait pas, excepté pour les verbes pronominaux (l’exception est d’importance..).

En revanche, on peut se demander le pourquoi des hésitations de SJB et Micharlemange, qui pourtant écrivent si bien - il suffit d’aller lire leurs échanges sur "Waterloo" ? D’autres que moi sans doute s’en sont déjà étonnés, peut-être y reviendra-t-on ?

Chouette également, peut-être, s’est interrogée sur la question, et s’est demandé pourquoi ? :o)


Tu as choisi un exemple où on pouvait éviter le pronom personnel qui renvoie au "on". Mais si ce n'est pas possible? Il faudrait donc remplacer le "on" par un autre pronom personnel, je suppose?
Oui, je crois. C’est peut-être que l’indétermination qui caractérise le on, pronom indéfini, lui interdit d’être mis en relation directe, même dans un second temps, avec une personne bien identifiée. Cela paraît finalement assez normal, non ?
Par contre, le nous et le on peuvent s'échanger, même au sein de la même phrase (ex. : Nous, on veut bien) ; il faut noter aussi que on ne peut pas avoir d’autre fonction logique que "sujet".

Le mieux, si tu veux préciser la question, est de formuler quelques exemples, on te dira si on trouve les expressions que tu proposes correctes on non. Nous, on veut bien.. :o)

Kilis 16/08/2007 @ 19:48:46
"On a frappé à la porte, et Gertrude est allée lui ouvrir."
Il y a vraiment quelque chose qui ne colle pas. J'aurais peut-être écrit : "On a frappé à la porte et Gertrude est allé ouvrir"

Mais je ne suis pas grammairien ...
Moi non plus ! Rien d’autre que prof de français-latin ! .. :o))

A mon avis, tu as raison, Chouette.. Elle est allée ouvrir (participe passé d’un verbe conjugué avec être).
Notez, je veux bien qu’on me prouve le contraire, mais il va falloir trouver des arguments et des références sérieuses, et autre chose que Word (ne jamais faire confiance à ce bidule vaguement anglo-saxon, surtout s’il s’agit de grammaire et de syntaxe !! :o).. ).
En fait, en ce qui me concerne, je ne connais pas de cas où un participe passé conjugué avec être ne s’accorderait pas, excepté pour les verbes pronominaux (l’exception est d’importance..).

En revanche, on peut se demander le pourquoi des hésitations de SJB et Micharlemange, qui pourtant écrivent si bien - il suffit d’aller lire leurs échanges sur "Waterloo" ? D’autres que moi sans doute s’en sont déjà étonnés, peut-être y reviendra-t-on ?

Chouette également, peut-être, s’est interrogée sur la question, et s’est demandé pourquoi ? :o)


Tu as choisi un exemple où on pouvait éviter le pronom personnel qui renvoie au "on". Mais si ce n'est pas possible? Il faudrait donc remplacer le "on" par un autre pronom personnel, je suppose?
Oui, je crois. C’est peut-être que l’indétermination qui caractérise le on, pronom indéfini, lui interdit d’être mis en relation directe, même dans un second temps, avec une personne bien identifiée. Cela paraît finalement assez normal, non ?
Par contre, le nous et le on peuvent s'échanger, même au sein de la même phrase (ex. : Nous, on veut bien) ; il faut noter aussi que on ne peut pas avoir d’autre fonction logique que "sujet".

Le mieux, si tu veux préciser la question, est de formuler quelques exemples, on te dira si on trouve les expressions que tu proposes correctes on non. Nous, on veut bien.. :o)


Suffit de se poser la bonne question avant d'accorder:

Elle s'est interrogée : elle a interrogé qui ? c'est un COD, donc ça s'accorde.
Par contre:
Elle s'est demandé : elle a demandé à qui ? c'est COI, donc ça ne s'accorde pas.

Micharlemagne

avatar 16/08/2007 @ 22:20:36
Mais oui, d'accord ! Mais
Elle est allée ouvrir (participe passé d’un verbe conjugué avec être).
n'est pas un participe passé qui s'accorde avec un auxiliaire mais une forme verbale du verbe aller. "Je suis allé ouvrir" est le parfait composé du verbe aller. D'ailleurs, je me demande si on ne ferait pas mieux de dire : "Elle a été ouvrir" et point-barre !

Provis

avatar 17/08/2007 @ 11:09:28
Elle est allée ouvrir (participe passé d’un verbe conjugué avec être).
n'est pas un participe passé qui s'accorde avec un auxiliaire mais une forme verbale du verbe aller. "Je suis allé ouvrir" est le parfait composé du verbe aller.
Voilà qui devient intéressant !! :o)
Quand tu dis parfait composé, tu veux dire passé composé, je suppose ? ou alors en France et en Belgique on n'appelle pas la même chose par le même nom.

Oui, je suis allé est évidemment une forme verbale du verbe aller, et il est vrai qu’ici le verbe être n’introduit pas une simple forme passive (ex. : je suis fatigué), mais constitue une partie intégrante des formes des temps composés, comme pour certains autres verbes d'ailleurs (ex. : elle est venue, elles étaient nées, elles furent parties). Pour moi, cela ne démontre pas pour autant qu’allé n’est pas un participe passé.

A ton avis, donc, on devrait écrire : elles sont né, elles sont venu ??

Je veux bien parier contre toi, Micharlemagne !! :o)


D'ailleurs, je me demande si on ne ferait pas mieux de dire : "Elle a été ouvrir" et point-barre !
Alors là, certainement pas ! C’est une forme vieillotte à laquelle tout CL a renoncé depuis longtemps.. :o)
Tout CL, sauf SJB bien sûr !! :o)) (il suffit de retrouver le fil pour avoir la preuve.. :o)..)

Saint Jean-Baptiste 17/08/2007 @ 11:37:43
;-))) ...sauf SJB ?
Ben voyons ! si c'est vieillot... ;-)))

Micharlemagne

avatar 17/08/2007 @ 12:06:50
Quand tu dis parfait composé, tu veux dire passé composé, je suppose ? ou alors en France et en Belgique on n'appelle pas la même chose par le même nom.

Cela, c'est pinailler. Tout le monde sait que parfait veut dire : "temps du verbe qui marque un état présent résultant d'une action passée". Ce n'est pas tout à fait la même chose que le passé. On parle aussi de perfectif ou de passé accompli. Quand tu dis : "elle est née", tu accordes un attribut avec un sujet, tu n'utilises pas une forme verbale. C'est ce que le bon Pierre résume en quatre mots :"Participe : forme verbale impersonnelle qui joue tantôt le rôle d'adjectif (variable), tantôt celui de verbe.
Naturellement, SJB et moi, nous utilisons des formes vieillies. Toutes proportions gardées, nous faisons comme Balzac, Hugo, Stendhal, Mérimée et quelques autres vieillards cacochymes d'autres siècles. Libre à chacun de préférer le rap.
M'étonne pas que le langage des jeunes est "riche" de 500 mots.

Micharlemagne

avatar 17/08/2007 @ 12:19:35
Et puisque je ne suis pas assez clair, à coups d'expressions vieillies, je vais insister :
Le participe passé suivi d'un infinitif est VARIABLE s'il a pour complément d'objet direct le pronom qui précède : ce pronom est alors le sujet de l'action marquée par l'infinitif : les fruits que j'ai vus mûrir.
Tof, se dit Provis, j'ai raison.
Minute, papillon...
Le participe passé est INVARIABLE s'il a pour complément d'objet direct l'infinitif : le pronom est alors complément d'objet direct de l'infinitif et non du verbe principal.
Alors ? Gertrude, elle est allé ouvrir quoi ?
Naturellement, on peut toujours dire que Larousse a tort.

Micharlemagne

avatar 17/08/2007 @ 12:31:32
Là-dessus, à partir de demain, je retourne dans les vieux papiers, faire le plein de nouvelles expressions vieillotes.

Provis

avatar 17/08/2007 @ 16:40:55
Micharlemagne, il serait dommage que tu t’offusques à propos de cette allusion aux expressions vieillottes, parce qu’il ne s’agit que d’une plaisanterie (essentiellement à l’intention de SJB, avec qui je plaisante beaucoup, connaissant son caractère bon enfant et son âme rieuse.. :o).. ) sur une discussion qu’on a eue déjà sur "est allé, a été", et sans doute tu es trop jeune, sur Cl.. :o).., pour le savoir. Voici le fil :

http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Par chance, mais pas par hasard, c’est là aussi qu’il a été question d’expressions vieillottes, que, contrairement à ce que tu pourrais croire, je suis le premier à défendre. Comme il n'est guère raisonnable de se citer soi-même, je te laisse lire.. :o)


Et puisque je ne suis pas assez clair, à coups d'expressions vieillies, je vais insister :
Le participe passé suivi d'un infinitif est VARIABLE s'il a pour complément d'objet direct le pronom qui précède : ce pronom est alors le sujet de l'action marquée par l'infinitif : les fruits que j'ai vus mûrir.
Tof, se dit Provis, j'ai raison.
Minute, papillon...
Le participe passé est INVARIABLE s'il a pour complément d'objet direct l'infinitif : le pronom est alors complément d'objet direct de l'infinitif et non du verbe principal.

Provis ne dit pas qu’il a raison, il dit qu’a priori il n’est pas d’accord, et que si on veut le convaincre, il lui faudra autre chose que de simples affirmations posées avec aplomb. Il me semble que dans ce genre de discussions on peut réclamer de vrais arguments et les sources ?

Je repasserai plus tard, ou demain, mais déjà on peut déblayer le terrain :
- passé composé ou parfait composé, ou l’un aussi bien que l’autre ?
- dans un post précédent tu écris « ‘‘Elle est allée ouvrir’’ n'est pas un participe passé qui s'accorde avec un auxiliaire mais une forme verbale du verbe aller », et dans un post suivant tu traites l’affaire comme un banal participe passé. Alors, participe passé ou pas ?
- « les fruits que j’ai vus mûrir » n’est pas du tout mon argument, ne serait-ce que parce que dans cet exemple l’auxiliaire est "avoir", et non "être" comme dans le cas qui nous occupe. Marc Wilmet (linguiste belge éminent, quoique un peu iconoclaste.. :o)..) nous dit : « Le participe passé doit la célébrité grammaticale à son alliance privilégiée avec un auxiliaire avoir ou être et au maquis de règle qui en découlent » (renvoi 367, page 314, Grammaire Critique du Français, 3éme édition, Ed. Duculot (c’est ce qu’il nous faut, du culot.. :o)..)). Donc, il vaudrait mieux éviter, de toute façon, les démonstrations ou les illustrations fondées sur des exemples où l’auxiliaire est "avoir" et non "être".

Alors ? Gertrude, elle est allé ouvrir quoi ?
Je te répondrais volontiers : "Le vantail de la porte", mais tu penserais que sur le fond j'accepte ton argumentation.. :o)

Saint Jean-Baptiste 17/08/2007 @ 23:17:23
Maître Provis, s'il vous plait !

Un jour j'ai écrit ceci et je me creuse encore aujourd'hui la cervelle pour savoir si il fallait un s à laissé :

"...des arbres sauvages qu'on avait laissé pousser cachaient entièrement le presbytère."

Finalement j'ai laissé, "laissé" sans s, mais...? Vais-je enfin savoir ? ;-))
Merci d'avance !

Provis

avatar 19/08/2007 @ 11:23:44
Maître Provis, s'il vous plait !

Un jour j'ai écrit ceci et je me creuse encore aujourd'hui la cervelle pour savoir si il fallait un s à laissé :

"...des arbres sauvages qu'on avait laissé pousser cachaient entièrement le presbytère."

Finalement j'ai laissé, "laissé" sans s, mais...? Vais-je enfin savoir ? ;-))
Merci d'avance !
Oublie cette faute, SJB ! Ne te torture plus l'esprit pour ce péché de jeunesse qui t'est depuis longtemps pardonné..
On voit bien que tu es maintenant rentré dans le droit chemin, puisque dans un récent post tu écris : "On les a laissés mourir de faim"..

Provis

avatar 19/08/2007 @ 12:44:58
Mais peut-être, cher SJB, veux-tu une petite explication ? :o)

Voici quelques règles simples (qu’on n’est pas obligés de rendre compliquées, à plaisir, ou pour mieux dénoncer ensuite la complexité de la langue française) :
- le participe passé des verbes conjugués avec être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet (hors le cas des verbes pronominaux),
- le participe passé des verbes conjugués avec avoir s’accorde avec le COD (complément d’objet direct) si le COD est placé avant le verbe. Sinon il ne s’accorde pas.

« elle est allée ouvrir la porte » : verbe être, accord avec le sujet

« la porte qu’elle a ouverte, le portail qu’elle a ouvert » : chacun se débrouille.. :o)

« "...des arbres sauvages qu'on avait laissés pousser cachaient entièrement le presbytère." »
Le verbe est conjugué avec AVOIR : quid du COD ?
On avait laissé quoi ? On avait laissé "qu’ ", mis pour arbres. Le pronom "qu’" est sujet de la proposition subordonnée "cachaient entièrement le presbytère", mais il est également COD de "on avait laissés". Ainsi, "qu’" mis pour arbres est COD placé avant le verbe : la règle demande l'accord.

« Voici la réponse que vous m’avez envoyé chercher »
Le verbe est conjugué avec AVOIR : quid du COD ?
Vous m’avez envoyé quoi ? Pas "la réponse", en tout cas .. :o) Vous m’avez envoyé : "chercher la réponse"..
Chercher quoi ? "la réponse"
Ainsi, le pronom "que", mis pour réponse, est COD de "chercher", et non de "avez envoyé". Donc pas d’accord pour le participe passé "envoyé".


Est-ce si compliqué ? Ah, la langue française.. « Que de soupirants cette bergère a envoyés paître ! (Riegel)"

Cela dit, il est possible que j'aie dit une ou deux bêtises, auquel cas je serais heureux d'en discuter gentiment avec vous..

Saint Jean-Baptiste 19/08/2007 @ 21:30:37
Merci pour tes renseignements, Provis, mais "c'est sans doute quand on est pas d'accord qu'il est important de s'exprimer" n'est-ce pas, alors, discutons gentiment... ;-))

Je reprends mon vieux Grevisse et je vois :

Certains participes restent invariables lorsqu'ils ont pour complément d'objet direct un infinitif.
Exemple : les efforts que j'ai pu faire (parce que "que" est CO de faire : j'ai pu quoi ? faire des efforts).
Donc dans mon cas :
- Les arbres que j'ai laissé grandir (parce que "que" est CO de grandir : j'ai laissé quoi ? grandir les arbres)

Plus loin, à propos du participe passé suivi d'un infinitif :
il y a accord si le CO se rapporte au participe. Mais il n'y a pas accord si le CO se rapporte à l'infinitif.

Exemples donnés :
Les violons que j'ai entendus. (j'ai entendu quoi ? les violons)
Les airs que j'ai entendu jouer. (j'ai entendu quoi ? jouer les airs)

Donc dans mon cas :
- Les arbres que j'ai laissé grandir (j'ai laissé quoi ? grandir les arbres)

Maintenant tu sais que Grevisse est Belge et, en bon Belge, il est pragmatique. ;-))

Il donne un moyen pratique pour s'y retrouver :

Il faut intercaler le CO entre le participe et l'infinitif et ajouter "en train de"
Exemple :
Je les ai vus sortir : j'ai vu eux en train de sortir. (donc accord)

Dans mon cas, ça se complique !
Les arbres qu'on a laissé(s?) grandir : on a laissé les arbres en train de grandir.

Mais en fait, ils ne sont pas "en train" de grandir, ils sont grands (au point de cacher le presbytère)...


Donc, jusqu'à présent, la question reste ouverte et je ne dormirai toujours pas sur mes deux oreilles... ;-))
Allez, maintenant, c'est à toi... ;-))

Saint Jean-Baptiste 19/08/2007 @ 21:32:36
Je vois que j'ai mis CO au lieu de COD, pardon ! ;-))

Saint Jean-Baptiste 19/08/2007 @ 21:46:15
Maintenant en continuant la lecture de mon Grevisse je tombe sur cet exemple :

- Ces arbres, que j'ai vus grandir, je les ai vu abattre. (par le bûcheron).

Vu (et non "vus") parce que sous-entendu : par le bûcheron (il n'y a pas d'accord parce que l'infinitif peut être suivi d'un complément introduit par "par" )

Décidément, rien n'est simple !
Et tout se complique (comme dirait Sempé) ;-))

Bolcho
avatar 20/08/2007 @ 10:07:41
J'avais bien fait une proposition (foin de modestie ! La voici:

http://critlib.com/i.php/forum/sujet/1594

mais personne ne semble s'en saisir (moi non plus...).
Comme vont les choses, tout le monde finira tout de même par adopter mon idée...en parlant anglais, hélas.
Bonne journée à tous les passionnés de l'accord du participe passé; c'est vrai que c'est en France un sujet de conversation inépuisable. Un peu comme les fromages le sont à la fin d'un repas quand on évoque leur accord avec les vins.

Provis

avatar 20/08/2007 @ 12:20:36
Merci pour tes renseignements, Provis, mais "c'est sans doute quand on est pas d'accord qu'il est important de s'exprimer" n'est-ce pas, alors, discutons gentiment... ;-))

Je reprends mon vieux Grevisse et je vois :

Certains participes restent invariables lorsqu'ils ont pour complément d'objet direct un infinitif.
Exemple : les efforts que j'ai pu faire (parce que "que" est CO de faire : j'ai pu quoi ? faire des efforts).
Donc dans mon cas :
- Les arbres que j'ai laissé grandir (parce que "que" est CO de grandir : j'ai laissé quoi ? grandir les arbres)
Personnellement, j’ai une vraie réticence à traiter une proposition subordonnée comme un COD authentique (ex. : j’ai pu quoi ? faire des efforts ; j'ai laissé quoi ? grandir les arbres). La méthode (la recette d’apothicaire, on devrait dire .. :o) ..) est, à mon avis, pernicieuse.
En effet, il y a une différence fondamentale entre les deux exemples que tu donnes, qu’apparemment ta recette de grand-mère (c’est Grevisse, la grand-mère ??..oups, pardon..:o).. ) ne te permet pas de mettre en évidence :

- les efforts que j'ai pu faire (parce que "que" est COD de faire : j'ai pu quoi ? faire des efforts).
Oui… « que », mis pour « effort », est effectivement COD de faire (faire quoi, des efforts)

- les arbres que j'ai laissé grandir (parce que "que" est COD de grandir : j'ai laissé quoi ? grandir les arbres)
Non ! « que » mis pour « arbres » n’est pas COD de grandir, il est SUJET ! En effet, tu grandis quoi ?? Rien .. tu laisses les arbres grandir, personne ne grandit les arbres, les arbres grandissent tout seuls. Ainsi, « que » mis pour arbre est sujet de « grandir » et il est COD de « j’ai laissé. »

Donc il y a accord : les arbres que j'ai laissés grandir.

A tout à l'heure pour une réponse plus détaillée. Et merci à toi, SJB... c'est un peu comme dans un match de rugby, il faut deux bonnes équipes pour avoir un bon match, et il faut une bonne question pour une bonne réponse .. :o)

Provis

avatar 20/08/2007 @ 12:24:31
Et n'oubliez pas d'aller lire la tirade de Bolcho, elle vaut le déplacement !!
(elle vaudrait bien quelques petits bonshommes qui sourient, mais il aime pas...)

Saint Jean-Baptiste 20/08/2007 @ 21:18:05
Finalement, Provis, je crois que tu as raison : il ne faut pas pinailler.

Je fais un copier-coller du post de Kilis et je crois qu'il faut s'en tenir à ça :

"Suffit de se poser la bonne question avant d'accorder:

Elle s'est interrogée : elle a interrogé qui ? c'est un COD, donc ça s'accorde.
Par contre:
Elle s'est demandé : elle a demandé à qui ? c'est COI, donc ça ne s'accorde pas."

Je n'avais pas accordé : les arbres qu'on avait "laissé" grandir...
Soit mes lecteurs ont pensé : c'est une faute... Soit ils ont pensé : encore un qui fait le malin en sortant des exceptions à la règle...

Je m'étais adressé à une de mes nièces, experte en orthographe, et elle m'avait dit :
- Ne t'en fais pas, mon cher oncle, si par malheur tu avais un lecteur, il y a beaucoup de chance pour que ce soit un ignare qui n'y verra que du feu... Alors... ;-))

A partir de maintenant, je n'y pense plus ! ;-))

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