Saint Jean-Baptiste 17/07/2005 @ 22:55:49
Bien d'accord avec toi Provis, il eut été regrettable que nous permissions à ce fuseau qu'il ne s'enfonçât dans l'oubli.

Il m'eut plu, néanmoins, que tu me permisses que je te conseillasse, n'eut été le respect que je te dusse, qu'il eut mieux valu que tu envisageasses la possibilité que je te disse que "j'ai été" méritât mieux que tu ne l'envoyasses d'un coup de balai aux oubliettes plutôt que tu ne le maintinsses à son rang.

Ouf !
Un peu de sérieux ! :o))
Il me semble que "j'ai été" a une nuance de : une fois pour toute :
- J'ai été à Berlin quand j'avais dix ans.
Tandis que "j'y suis allé" sous-entendrait : une fois de plus :
- La dernière fois que j'y suis allé.. ..

Ils nous eut plu que d'autres Cliens nous donnassent leur avis ! hein, Provis ! :-o)

Saint Jean-Baptiste 17/07/2005 @ 22:58:38
Ah ! m.. .. , alors ! Une telle Conn.. .. pour commencer la page !
:o))

Mentor 17/07/2005 @ 23:30:19
La vie est comme on l’a fait, Mentor, et effectivement je la trouve assez cooool, surtout sur CL !
Un long fleuve tranquille avec de temps en temps un petit clapot.. :o)
J'espère que tu n'as rien vu dans mon post de guerrier, ou d’irrité, contre toi !? :o)
point du tout mon cher, que nenni fit l'âne en reculant...
En revanche, je suis très étonné que tu n'aies pas vu la grosse faute dans "je crains que ta question n'aie pas de vraie réponse".. Tu dors, ou quoi ?? :o) ..
Non, c'était moins une question d'endormissement que le fait que le képi de gendarme me sied moins bien au teint qu'à toi, enfin je trouve...
;-)
Quant aux nyctamères actuels, je suis bien d'accord avec toi, je préfère, et de loin, les nyctalopes, et je crois que Tistou aussi.
:-)

Saint Jean Boule d’Ogue 25/08/2005 @ 19:57:06
Il est très cool, pas con du tout, ton début de page, Singe en baptiste. Il m’a permis de tomber sur ce site inconnu rien qu’en tapant dans Google « nous eût plu ». Trois réponses seulement, dont ce site.
Je n’ai jamais parfaitement dominé le subjonctif, alors parfois je m’informe. Je cherche une « Philosophie de la grammaire française » qui développât (ou développerait ?) cette importante et trop négligée question de la subjonctivité comme dérivation de l’identité.
Une correction : sur l’u de « eût » tu négliges l’accent circonflexe, marque du subjonctif. Sans accent, « eut » relève du passé simple. « Voyant que dans son avion le feu flambait, il eut vite compris son malheur » : c’est une histoire vraie, arrivée hier et narrée maintenant en temps opportun. « Si Cupidon l’avait atteinte, Léda eût bientôt compris son bonheur ! » : c’est une fiction, un truc qui n’arriva point et n’arrivera jamais. Le subjonctif sert, l’accent circonflexe à l’appui, à marquer la conséquence, logique ou supposée telle, de l’illusoire ou du moins de l’hypothétique.
Comme temps, il y a le passé, le présent et le futur, chacun sait ça. Mais il y a, en outre, le temps des univers parallèles voire perpendiculaires (admettant ces rares croisements qu’on dit miracles). Le français y accède, les souligne, les cambre – tandis que la plupart des autres langues les ignorent. De ces univers latents, le conditionnel marque seulement la possibilité, plus ou moins rêvée. Le subjonctif fait plus : il y postule des conséquences strictes, une logique.
Voilà pourquoi, entre autres, le français doit être prôné entre toutes les langues, et cela surtout des philosophes, des logiciens et des poètes. N’en déplaise à Aidéguerre, il n’y a guère de philosophie allemande qui vaille (plaise, i.e. instruise en amusant) : presque rien qu’un bavardage infini. Si quelqu'un n'est pas d'accord, qu'il le dise.

Giny 25/08/2005 @ 20:04:16
Il est très cool, pas con du tout, ton début de page, Singe en baptiste. Il m’a permis de tomber sur ce site inconnu rien qu’en tapant dans Google « nous eût plu ». Trois réponses seulement, dont ce site.
Je n’ai jamais parfaitement dominé le subjonctif, alors parfois je m’informe. Je cherche une « Philosophie de la grammaire française » qui développât (ou développerait ?) cette importante et trop négligée question de la subjonctivité comme dérivation de l’identité.
Une correction : sur l’u de « eût » tu négliges l’accent circonflexe, marque du subjonctif. Sans accent, « eut » relève du passé simple. « Voyant que dans son avion le feu flambait, il eut vite compris son malheur » : c’est une histoire vraie, arrivée hier et narrée maintenant en temps opportun. « Si Cupidon l’avait atteinte, Léda eût bientôt compris son bonheur ! » : c’est une fiction, un truc qui n’arriva point et n’arrivera jamais. Le subjonctif sert, l’accent circonflexe à l’appui, à marquer la conséquence, logique ou supposée telle, de l’illusoire ou du moins de l’hypothétique.
Comme temps, il y a le passé, le présent et le futur, chacun sait ça. Mais il y a, en outre, le temps des univers parallèles voire perpendiculaires (admettant ces rares croisements qu’on dit miracles). Le français y accède, les souligne, les cambre – tandis que la plupart des autres langues les ignorent. De ces univers latents, le conditionnel marque seulement la possibilité, plus ou moins rêvée. Le subjonctif fait plus : il y postule des conséquences strictes, une logique.
Voilà pourquoi, entre autres, le français doit être prôné entre toutes les langues, et cela surtout des philosophes, des logiciens et des poètes. N’en déplaise à Aidéguerre, il n’y a guère de philosophie allemande qui vaille (plaise, i.e. instruise en amusant) : presque rien qu’un bavardage infini. Si quelqu'un n'est pas d'accord, qu'il le dise.


J'ai beau lire et relire ton post SJB, je n'y comprends goutte:(

Sibylline 25/08/2005 @ 20:07:03
[

J'ai beau lire et relire ton post SJB, je n'y comprends goutte:(

Forcément, ce n'est pas SJB ;-)

Giny 25/08/2005 @ 20:18:22
Ah oui m**** j'ai pas fait attention:s.Normalement SJB je comprends tout ce qu'il dit et même que je suis d'accord:p.

Saint Jean-Baptiste 25/08/2005 @ 20:42:39
Ah oui m**** j'ai pas fait attention:s.Normalement SJB je comprends tout ce qu'il dit et même que je suis d'accord:p.

Ouf, tu me rassures, Giny ! Je commençais à souffrir de troubles d'identité ! ;-)

Saint Jean Boule d’Ogue 25/08/2005 @ 21:26:45
OK, mettons que SJO (bibi) diffère de SJB (ave frater, morituri te salutant) (bonjour à toutes et à tous du reste).
Ainsi tous les saints seront contents.
Or, sérieusement, fus-je si obscur ? Si oui, je signerai Héraclite.

J’entendais seulement, Giny, tracer le lien entre deux concepts du temps.

Pourquoi utiliser le même mot TEMPS en grammaire et en physique ? (En météorologie aussi du reste, mais cela nous éloignerait du sujet,
et puis chacun sait que time et weather font deux).

Pourquoi? Bien sûr parce que la ligne du temps va du passé au futur (en passant par le présent). - Cela, c’est de la physique élémentaire.

Par ailleurs (en grammaire) nommer TEMPS le conditionnel, le subjonctif, etc. pose une question. Si l'on veut poursuivre l'analogie physique/grammaire, où situer ces "temps" grammaticaux par rapport à l’honnête horizontale qui du passé au futur
s'étend? - (On dirait en maths : la droite allant de Moins l’infini à Plus l’infini.)

Certes c'est tentant de penser que cette question est vide, que ce n’est qu’un jeu de mots. Mieux vaut pourtant, à mon sens, se dire que les temps propres à la grammaire sont des temps imaginaires (en gardant à l’esprit le sens algébrique de ce mot ambigu - et sans oublier, point très important! son interprétation géométrique, qui fait tout le sel de mon propos).

Je m’arrête. Qu’est-ce qui n’est pas clair ?

Quoi qu’il en soit, mon admiration pour le subjonctif reste entière.

Giny 25/08/2005 @ 21:36:31
Merci SJO, maintenant j'ai compris grâce à la comparaison avec les maths(je ne suis qu'une sombre scientifique :p).

Saint Jean Boule d’Ogue 25/08/2005 @ 22:02:44
Merci, Giny, j’ai craint !

Moi, je ne suis qu’un vieil autodidacte qui s’est mis en tête à quinze ans de tout apprendre en même temps.

Je regarde aussi à côté de ce forum-ci un forum de maths, mathprepa.com, qui me donne à réfléchir sur le mot «régression».

Concernant l’imaginaire en maths, un truc qu’on enseigne peu (ou pas), c’est l’historique de ce concept (Cardan, Bombelli, Buée, Wessel, Argand, Cauchy, etc.) Dommage.

Bonnes études!

Saint Jean-Baptiste 25/08/2005 @ 22:48:32
SJBd'O, confrère en singerie, oups ! disons quand même en sainteté, après ce que tu as dit de la philosophie allemande, j'espère pour toi que tu sauras défendre tes positions. Ha, ha, ha, ! j'attends avec impatience les réactions !
J'espère que ça nous vaudra une diatribe, depuis le temps, ça commence à nous manquer !
- Allo !? On m'entend en bord de Meuse ?

Et aussi, tu devrais remplir ta fiche, ce n'est pas obligé, mais c'est plus mieux ! ;-)

Amiel22 25/08/2005 @ 23:34:02
Merci, Giny, j’ai craint !

Moi, je ne suis qu’un vieil autodidacte qui s’est mis en tête à quinze ans de tout apprendre en même temps.

Je regarde aussi à côté de ce forum-ci un forum de maths, mathprepa.com, qui me donne à réfléchir sur le mot «régression».

Concernant l’imaginaire en maths, un truc qu’on enseigne peu (ou pas), c’est l’historique de ce concept (Cardan, Bombelli, Buée, Wessel, Argand, Cauchy, etc.) Dommage.

Bonnes études!


Ogue? une ville ou un fromage? Amusant ton pseudo

Amiel22 26/08/2005 @ 00:02:40
Merci, Giny, j’ai craint !

Moi, je ne suis qu’un vieil autodidacte qui s’est mis en tête à quinze ans de tout apprendre en même temps.

Je regarde aussi à côté de ce forum-ci un forum de maths, mathprepa.com, qui me donne à réfléchir sur le mot «régression».

Concernant l’imaginaire en maths, un truc qu’on enseigne peu (ou pas), c’est l’historique de ce concept (Cardan, Bombelli, Buée, Wessel, Argand, Cauchy, etc.) Dommage.

Bonnes études!


Le nombre imaginaire a été conçu bien avant Cardan. Il est des livres que l'on tait et j'en ignore les raisons. Falsifier l'histoire est, malheuresement, chose courante...

Amiel22 26/08/2005 @ 00:04:07
Merci, Giny, j’ai craint !

Moi, je ne suis qu’un vieil autodidacte qui s’est mis en tête à quinze ans de tout apprendre en même temps.

Je regarde aussi à côté de ce forum-ci un forum de maths, mathprepa.com, qui me donne à réfléchir sur le mot «régression».

Concernant l’imaginaire en maths, un truc qu’on enseigne peu (ou pas), c’est l’historique de ce concept (Cardan, Bombelli, Buée, Wessel, Argand, Cauchy, etc.) Dommage.

Bonnes études!


Le nombre imaginaire a été conçu bien avant Cardan. Il est des livres que l'on tait et j'en ignore les raisons. Falsifier l'histoire est, malheuresement, chose courante...


malheureusement je corrige

Saint Jean Boule d’Ogue 26/08/2005 @ 18:27:17
Il n’y a pas de bonne philosophie qui tienne, si le corps, ses spirituelles exigences n’y sont impliqués. Ainsi l’hilarologie moderne a établi que l’humain exige, par jour, 17 minutes de rire aux éclats. En moyenne, bien sûr (cela varie avec la capacité pulmonaire et d’autres facteurs). « Un livre qui m’inflige de ne pas rire est mauvais. Il est grave. Il n’est pas sérieux. Aux chiens, monstre feuillu qui n’aurait jamais dû paraître ! À la niche, monstre insensible! Au feu, littérature sans sel qui assassine en vain les arbres ! » C’est la santé qu’on vise, en vérité. Un livre épais qui ne comporte aucune phrase hilarante oblige le lecteur à s’absenter pour rire avec un autre, ce qui ravale le rire au niveau des toilettes, où chacun fait ce qu’il peut sans trop en faire état dans la zone. C’est justement la plaie de la langue allemande et partant de sa philosophie, que de faire bâiller avant de s’esclaffer. Le français, à l’opposé, est une langue essentiellement comique, c’est sa vertu. Bien sûr pas la langue de bois, mais celle de Voltaire, de Vian, d’Isidore Ducasse, de tous ceux qui, comme Dumas, ne crurent pas déshonorant d’adopter la devise : instruire en amusant. C’est la Muse entée au corps de la poésie non-plurarde, sœur de la philo, de la folie qui dit son nom. Chaque fois qu’elle suggère un axiome, une vérité sans cible, elle se flatte en douce que celui qui lira ça se tapera sur les cuisses. Telle est sa bonté.

Ami qu’allemand,
(à suivre…)

Amiel22 26/08/2005 @ 18:39:34
Il n’y a pas de bonne philosophie qui tienne, si le corps, ses spirituelles exigences n’y sont impliqués. Ainsi l’hilarologie moderne a établi que l’humain exige, par jour, 17 minutes de rire aux éclats. En moyenne, bien sûr (cela varie avec la capacité pulmonaire et d’autres facteurs). « Un livre qui m’inflige de ne pas rire est mauvais. Il est grave. Il n’est pas sérieux. Aux chiens, monstre feuillu qui n’aurait jamais dû paraître ! À la niche, monstre insensible! Au feu, littérature sans sel qui assassine en vain les arbres ! » C’est la santé qu’on vise, en vérité. Un livre épais qui ne comporte aucune phrase hilarante oblige le lecteur à s’absenter pour rire avec un autre, ce qui ravale le rire au niveau des toilettes, où chacun fait ce qu’il peut sans trop en faire état dans la zone. C’est justement la plaie de la langue allemande et partant de sa philosophie, que de faire bâiller avant de s’esclaffer. Le français, à l’opposé, est une langue essentiellement comique, c’est sa vertu. Bien sûr pas la langue de bois, mais celle de Voltaire, de Vian, d’Isidore Ducasse, de tous ceux qui, comme Dumas, ne crurent pas déshonorant d’adopter la devise : instruire en amusant. C’est la Muse entée au corps de la poésie non-plurarde, sœur de la philo, de la folie qui dit son nom. Chaque fois qu’elle suggère un axiome, une vérité sans cible, elle se flatte en douce que celui qui lira ça se tapera sur les cuisses. Telle est sa bonté.

Ami qu’allemand,
(à suivre…)


Faut dire que là, mon vieux, tu t'enfonces vraiment dans ce que tu dénonces.

Un petit "haracoucou" pour le monsieur pour le faire rire :

cul cul
cui cui
ça pète

Amiel22 26/08/2005 @ 19:04:23

Un petit "haracoucou" pour le monsieur pour le faire rire :

cul cul
cui cui
ça pète


Faut lire hahacoucou au lieu de haracoucou.

Et un autre pour le monsieur

bébé
lait lait
ça tète

Et un autre pour le monsieur

caca
ouste ouste
ça chie

À vous, créateurs!!!! de hahacoucou

Saint Jean Boule d’Ogue 26/08/2005 @ 19:28:10
Je continue.

Concernant les imaginaires, comme toute invention, il n’est que juste qu’on l’attribue à celui qui l’a diffusée, pas à ceux qui l’ont gardée sous le coude pour leurs petits tours de cartes (Tartaglia, etc.). En 1545 (et encore bien après), la mode était aux maths vues comme un jeu de société, où chacun tendait à garder ses trucs, ses méthodes pour soi. Voilà pourquoi Descartes s’étonnait qu’on n’ait sur la mathématique « rien bâti de plus solide » (C’est Descartes qui a adopté l’expression « solutions imaginaires » des équations. ). Du 16e siècle ce que j’ai lu de plus clair pour l’époque est dans l’Algebra de Bombelli (1572). Il donne toutes les règles d’opérations avec –1, +1, +i et –i.

Table de multiplication des signes

0. piu via piu fa piu 1.1 = 1
1. piu via piu de meno fa piu de meno i0.i = +i = i
2. piu via meno fa meno i.i² = i³ = – i
3. piu via meno de meno fa meno de meno i0.i³ =+i³ = – i
1. piu de meno via piu fa piu de meno i. 1 = i
4. piu de meno via piu de meno fa meno i.i = –1
5. piu de meno via meno fa meno de meno i.i² = –i
6. piu de meno via meno de meno fa piu i.i³ = +1
2. meno via piu fa meno i².i0 = –1
5. meno via piu de meno fa meno de meno i².i = – i
7. meno via meno fa piu i².i² = –1 . –1 = +1
8. meno via meno de meno fa piu de meno i².i³ = i
3. meno de meno via piu fa meno de meno i³.i0 =+i³ = – i
7. meno de meno via piu de meno fa piu 31 i³.i = +1
8. meno de meno via meno fa piu de meno i³.i² = i
9. meno de meno via meno de meno fa meno i³.i³ = i² = –1

(la mise en page est fautive, mais je laisse comme ça, c'est plus drôle (chacun s'amuse comme il peut). Notez que i0 doit se lire "i puissance zéro", ce qui vaut 1 puisque n'importe quoi puissance zéro égale un.

Mais le véritable pas en avant, ce qui intéresse le plus la pensée, la poésie, c’est l’interprétation géométrique, souvent attribuée à Argand et Wessel (1797), Gauss, encore un cachottier, l’a possédée plus de trente ans sans la divulguer. Je pense qu’il cherchait une démonstration vraiment rigoureuse, mais comme l’affaire est plutôt intuitive…

Je conseille de relire à ce sujet le chapitre 22 de la Vie de Henry Brulard de Stendhal, qui avait d’abord choisi de préparer Polytechnique. Le jeune garçon (16 ans en 1800) s’y plaint de ne trouver personne pour lui expliquer comment il se fait que « moins par moins égale plus », pourquoi cette règle, ce que ça donne si on l’interprète géométriquement. Il ne rencontre que des moqueurs. En fait il a raison de ne pas comprendre, car en 1800 personne pratiquement n'a entendu parler de l'interprétation d'Argand, celle qui considère les négatifs à partir des imaginaires.

Mais assez ri pour l'instant. A plus tard.

PS Le plus amusant, c'est comment l'idée de cette interprétation est venue à Buée (vers 1790). La connaissez-vous?

Amiel22 26/08/2005 @ 19:59:12
Je continue.

Concernant les imaginaires, comme toute invention, il n’est que juste qu’on l’attribue à celui qui l’a diffusée, pas à ceux qui l’ont gardée sous le coude pour leurs petits tours de cartes (Tartaglia, etc.). En 1545 (et encore bien après), la mode était aux maths vues comme un jeu de société, où chacun tendait à garder ses trucs, ses méthodes pour soi. Voilà pourquoi Descartes s’étonnait qu’on n’ait sur la mathématique « rien bâti de plus solide » (C’est Descartes qui a adopté l’expression « solutions imaginaires » des équations. ). Du 16e siècle ce que j’ai lu de plus clair pour l’époque est dans l’Algebra de Bombelli (1572). Il donne toutes les règles d’opérations avec –1, +1, +i et –i.

Table de multiplication des signes

0. piu via piu fa piu 1.1 = 1
1. piu via piu de meno fa piu de meno i0.i = +i = i
2. piu via meno fa meno i.i² = i³ = – i
3. piu via meno de meno fa meno de meno i0.i³ =+i³ = – i
1. piu de meno via piu fa piu de meno i. 1 = i
4. piu de meno via piu de meno fa meno i.i = –1
5. piu de meno via meno fa meno de meno i.i² = –i
6. piu de meno via meno de meno fa piu i.i³ = +1
2. meno via piu fa meno i².i0 = –1
5. meno via piu de meno fa meno de meno i².i = – i
7. meno via meno fa piu i².i² = –1 . –1 = +1
8. meno via meno de meno fa piu de meno i².i³ = i
3. meno de meno via piu fa meno de meno i³.i0 =+i³ = – i
7. meno de meno via piu de meno fa piu 31 i³.i = +1
8. meno de meno via meno fa piu de meno i³.i² = i
9. meno de meno via meno de meno fa meno i³.i³ = i² = –1

(la mise en page est fautive, mais je laisse comme ça, c'est plus drôle (chacun s'amuse comme il peut). Notez que i0 doit se lire "i puissance zéro", ce qui vaut 1 puisque n'importe quoi puissance zéro égale un.

Mais le véritable pas en avant, ce qui intéresse le plus la pensée, la poésie, c’est l’interprétation géométrique, souvent attribuée à Argand et Wessel (1797), Gauss, encore un cachottier, l’a possédée plus de trente ans sans la divulguer. Je pense qu’il cherchait une démonstration vraiment rigoureuse, mais comme l’affaire est plutôt intuitive…

Je conseille de relire à ce sujet le chapitre 22 de la Vie de Henry Brulard de Stendhal, qui avait d’abord choisi de préparer Polytechnique. Le jeune garçon (16 ans en 1800) s’y plaint de ne trouver personne pour lui expliquer comment il se fait que « moins par moins égale plus », pourquoi cette règle, ce que ça donne si on l’interprète géométriquement. Il ne rencontre que des moqueurs. En fait il a raison de ne pas comprendre, car en 1800 personne pratiquement n'a entendu parler de l'interprétation d'Argand, celle qui considère les négatifs à partir des imaginaires.

Mais assez ri pour l'instant. A plus tard.

PS Le plus amusant, c'est comment l'idée de cette interprétation est venue à Buée (vers 1790). La connaissez-vous?


"Gardée sous le coude" voilà le fond de la question.
La paternité est attribuée non pas au père biologique (excusez la métaphore) mais au père adoptif. Beaucoup de connaissances (mathématiques) ont été transférées d'un peuple à un autre, d'un continent à un autre sous la férule du glaive. Des chinois vers les indiens, les perses, les grecs, les arabes, les espagnols, les italiens etc.... (n'y voyez surtout pas une hiérarchie quelconque).
La source proclamée du savoir est éminemment politique. L'Amérique ne serait rien sans le savoir "nazi". Le génie des vaincus devient l'inventif "sang" dont se clame le vainqueur. Les vrais inventeurs sont dépossédés de leur paternité. J'ignore les détails de la résolution d'équations du 3ème degré qui fut à l'origine des nombres imaginaires. La simple supposition qu'Al Khawarezmi ait résolu les équations du second degré me pousse à imaginer que les germes du nombre imaginaire étaient déjà là en Espagne musulmane.Ce ne sont que supputations bien évidemment.
À quand la réécriture de l'histoire?
Dommage que les inventions n'aient pas d'ADN :)), on aurait pu retracer le réel chemin ...avec un test ADN.
Peut-être que quelqu'un, un jour, osera juste préciser les conditions nécessaires et suffisantes à l'éclosion d'une invention et partant de là quantifiera la probabilité d'apparition de cette dernière à une époque déterminée.
La théorie de la relativité dans ses principes généraux par exemple ...était-elle possible au 12ème siècle????
Une réponse à cette question serait d'un grand intérêt non pas pour déterminer la paternité mais surtout pour évaluer la possibilité d'émergence d'une telle théorie.

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