Shelton
avatar 15/04/2005 @ 12:24:53
Exposition jusqu’au 8 mai 2005

Andy Warhol est un artiste que tout le monde a croisé à un moment ou à un autre. Je ne dirais pas que nous croyons le connaître mais presque… Alors pourquoi aller voir une exposition qui lui est consacrée ?
Nous y sommes allés, d’abord, pour la faire visiter à notre fille qui fait des études de design et nous nous disions que c’était bien pour elle… Oui, il faut toujours des prétextes pour se lancer dans des visites de cette nature… Mais, bon, nous y sommes allés, en famille…
Le musée d’art contemporain de Lyon ne faisait pas une rétrospective sur Andy Warhol mais une présentation des travaux de la fin de sa vie. Je ne vais d’ailleurs pas tout vous expliquer sur le sujet, je ne suis pas un professeur d’art, mais je vais tenter de vous dire ce que j’en ai compris…
Andy Warhol a passé sa vie obsédé par deux choses : aller là où les autres n’étaient pas encore allés et laisser des traces de son passage sur terre. Toute son œuvre pourrait être résumée ainsi, mais c’est encore plus vrai et plus fort dans les dernières années de sa vie… Les œuvres présentées à Lyon datent de la fin – il est mort en 1987 – c’est à dire des quinze dernières années.
On peut y voir un portrait de Mao, de toutes les couleurs, et même transformé en papier peint – pour une cuisine pourquoi pas si vous aimez les chinoiseries –, des tableaux à l’urine sur un fond cuivré – non vous avez bien lu, mais aucune odeur, je vous rassure –, le dernier souper du Christ avec ses apôtres – en clair une scène mais avec des variations de couleurs étonnantes le tout réalisé grâce à sa maîtrise de la sérigraphie, dont il est le premier à se servir dans son travail d’artiste –, une statue de la liberté – encore plus belle que nature, ou bien camouflée, en fait, car elle appartient à une série d’études sur le camouflage en peinture –, une grande série de clichés photographiques qui lui ont servi et, enfin, pour ceux qui sont anglophones, un grand nombre d’extraits d’émissions de télévision en tout genre et d’extraits de communications téléphoniques qui permettent de mieux comprendre le personnage, le créateur que fut Andy Warhol.
Quand on sort de cette exposition, car on finit bien par en sortir, on est un peu assommé car écrasé par tant de variétés d’œuvres. Ce Andy Warhol n’était pas que fou ou créateur, il était humain et son angoisse d’homme transparaît, nous touche, nous bouleverse… mais ne nous laisse pas indifférents…

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