Fee carabine 10/03/2005 @ 19:40:04
Merci Jules pour cette belle critique... Et sous son apparente simplicité, cette pensée sur la "vérité" me paraît assez juste...

En fait, j'ignorais que Giono avait tiré une pièce de cette histoire de la femme du boulanger... Mais il en existe aussi une version sous la forme d'un récit, qui est repris dans "Jean le Bleu", un recueil disponible au Livre de Poche. Avec "Regain" et "Le chant du monde", "Jean le Bleu" est un des premiers livres que j'ai lu de Giono et j'en garde un très bon souvenir, des récits aux atmosphères très variées, certains très durs et bien loin de l'atmosphère "gentîment provençale" des premiers romans (je n'écris pas cela de façon péjorative, mais je dois bien dire que je préfère les oeuvres plus tardives de Giono, en particulier "Un roi sans divertissement")... "Jean le Bleu" est un bon recueil pour découvrir en une fois plusieurs facettes de l'oeuvre de Giono, et la version de "La femme du boulanger" qui y est proposée est une vraie réussite, un récit qui reste assez "resserré" tout en étant très émouvant.

Le sujet de "La femme du boulanger" a aussi été repris par Pagnol qui en a réalisé une adaptation cinématographique avec Raimu (le livre de Pagnol est critiqué sur le site, voir: http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=2500 ). Mais comme "Jean le Bleu" ne bénéficie pas encore d'une critique, j'avais surtout envie d'attirer votre attention sur ce recueil de Giono... Voilà :-).

Jules
11/03/2005 @ 10:09:38
A Fée Carabine

Je suis tout à fait d'accord avec toi et j'ai aussi lu "Jean le bleu" que j'ai bien aimé. Je connais le texte et le film de Pagnol, très émouvants, mais j'ai fortement préféré Raimu à Hanin même s'il était loin d'être mauvais. Le souvenir peut-être...

Je trouve la version de Pagnol plus allégée, faites de moins de très longs monologues entre le boulanger et le baron.

Moi aussi je préfère le Giono du "Hussard" des "Grands chemins" de "L'Iris de Suze" et de "Mort d'un personnage" même si je me sens bien quand je lis "Colline" et "Un de Beaumugne"

Jules
11/03/2005 @ 10:15:56
Pour mémoire, Harrison écrivait:

" On ne peut pas absorber une trop grande dose de réalité."

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