Cyclo
avatar 12/05/2021 @ 21:42:06
Le lendemain matin, après une nuit presque blanche, à se remettre des deux jours passés dans la cave, les poignets menottés, Soizic se prépara. Après ces jours difficiles, elle était de nouveau choyée par Mamm Coz, qui l'aida, à préparer son bagage, assez léger. Elle lui suggéra de se faire une nouvelle coiffure, et de prendre un costume peu voyant pour passer inaperçue, munie du précieux billet de chemin de fer de 1ère classe et d’une réservation de chambre à l’hôtel Hilton de Berlin, Soizic se rendit à Brest en voiture, la gara comme elle put.

Elle n’avait pas déjeuné et eut le temps de prendre un café-croissants avant de monter dans le train de 7 h 18 pour Paris-Montparnasse. Elle nota qu’elle devrait changer deux fois, à Bruxelles, à Cologne, et qu’elle n’arriverait qu’en soirée, qu’elle devrait prendre un taxi pour se rendre à l’hôtel..,
C’est gare du Nord, quand elle monta dans le train de Bruxelles, qu’elle eut la surprise, d’être voisine de siège d’une tête qui ne lui était pas inconnue : Hervé Le Guerec, le journaliste du "Télégramme" de Brest, qui avait fait un papier sur elle et ses méthodes innovantes en classe quelques mois auparavant.

- » Rassurez-vous, lui dit-il. Moi aussi, j’ai reçu un billet pour Berlin et une réservation au Hilton. De source confidentielle,on m'a chargé de veiller sur vous. Votre mari, chargé d’une mission difficile, semble s’en être si bien acquitté qu’il est menacé désormais par un ancien trafiquant d’armes qu’il a connu autrefois en Irak. Et vous aussi, par conséquent, vous risquez d’en subir le contre coup.
- » Mais savez-vous où il est ?
- » Gwenn est en route pour Berlin, et nous allons sans doute le retrouver. C’est ce que sais de ma source qui m’a confié la charge de veiller sur vous. Naturellement, je ne connais rien à l’espionnage, et je ne sais pas en quoi je pourrai vous protéger. Mais je pense que nous serons discrètement suivis de près là-bas par des spécialistes de l’une ou l’autre branche des services de renseignement français qui ont exfiltré votre mari de Bretagne et m’ont fait part de sa réussite : il a éliminé un terroriste extrêmement dangereux qui avait sévi en Irak, puis en Syrie, et enfin au Kossovo !
- » Mais comment est-ce possible ? Gwenn menait une vie de pêcheur tout à fait tranquille !
- » On ne quitte jamais l’espionnage ! Il était en réserve. Et on n’a trouvé que lui, car il connaissait très bien à la fois le terroriste criminel et le marchand d’armes frauduleux qu’il avait croisés ici et là. Tout doit se terminer à Berlin. Et votre bonne connaissance de la langue allemande va nous servir. Ma source m’a signalé que vous devriez particulièrement vous méfier d’un certain Vincent Dérumier ou Derumier, que vous connaissez, je crois.
- » Oui, Vincent est un familier de mon mari, ils se voyaient souvent, mais je n’ai jamais saisi la nature de leurs rapports.
- » D’après ma source, ça pourrait être son pire ennemi, sans que Gwenn le soupçonne ! Et qui serait prêt à vous menacer physiquement pour avoir prise sur Gwenn !

Soizic pensa que la source du journaliste devait être Mamm Coz, à moins que ce ne fût un type du contre-espionnage qui l’aurait rencardé. Elle préféra se taire et attendre que les événements se précipitent. Ils changèrent de train à Bruxelles, et elle fut bien content d’être couvée par le journaliste pour faire tranquillement un assez gros somme sur son fauteuil. Arrivés à Cologne (Köln), elle lui prit simplement la main pour essayer de se faire passer pour l'épouse d'un couple ordinaire.
Mais sur le quai, elle frémit involontairement, car elle aperçut Vincent sur un quai voisin. Elle espéra qu’avec son changement de coiffure et les lunettes noires qu’elle avait mises en descendant du wagon, sans oublier son costume assez strict (alors qu’ordinairement elle était le plus souvent en chemisier, pull et jupe), Vincent ne la reconnaîtrait pas. En tout cas, ils passèrent en face de lui sans qu’on sût s’il l’avait reconnue. Ils avaient vingt minutes devant eux et allèrent prendre une boisson dans un des cafés. Ils parlèrent allemand (il se trouvait que le journaliste connaissait la langue de Goethe et la parlait assez bien) pour tromper l’ennemi.
Puis ils montèrent dans le train pour Berlin et gagnèrent leur place. Par la fenêtre, ils aperçurent Derumier qui montait dans un autre wagon du même train. Il allait donc aussi à Berlin ! Elle garda prudemment ses lunettes noires, au cas où Vincent parcourrait les couloirs du train.
Ils arrivèrent vers 21 h à Berlin, et prirent ensemble un taxi pour l’hôtel Hilton, où on (qui?) leur avait réservé deux chambres contiguës et communicantes.

Radetsky 12/05/2021 @ 23:41:35
Bigre, ça se corse...on aurait dû faire accompagner Soizic par Mamm-Coz, munie de son faux rouleau à pâtisserie, en fait un lanceur de grenades RPG, outre sa coiffe-drone de guidage et le kig-ha-farz bourré en fait de dynamite pleine de clous, cousu dans son tablier....


Cyclo
avatar 13/05/2021 @ 09:46:00
Qui te dit qu'elle n'a pas suivi Soizic ?

Tistou 13/05/2021 @ 16:47:44
Bigre, ça se corse...on aurait dû faire accompagner Soizic par Mamm-Coz, munie de son faux rouleau à pâtisserie, en fait un lanceur de grenades RPG, outre sa coiffe-drone de guidage et le kig-ha-farz bourré en fait de dynamite pleine de clous, cousu dans son tablier....



Ce n'est pas Mamm Coz, je crois, qui possède tout cet arsenal mais bien plutôt Torr-penn !

Tistou 13/05/2021 @ 16:51:46
L'épisode de Cyclo est dans la droite ligne des deux précédents et les développent de manière cohérente. J'ai l'impression que pour le Népal et le berger albanais c'est foutu ! C'est dans la capitale de l'ancien Reich que nous atterrissons. Pour l'instant. Une étoile semble veiller sur Soizic et avoir les compétences pour mettre en branle un journaliste breton, qui parle allemand. Qui a dit que les Français étaient nuls en langues ?
L'ombre de Vincent Dérumier plane, menaçante, sur la suite ...

Radetsky 13/05/2021 @ 18:39:57
Bigre, ça se corse...on aurait dû faire accompagner Soizic par Mamm-Coz, munie de son faux rouleau à pâtisserie, en fait un lanceur de grenades RPG, outre sa coiffe-drone de guidage et le kig-ha-farz bourré en fait de dynamite pleine de clous, cousu dans son tablier....
....
Ce n'est pas Mamm Coz, je crois, qui possède tout cet arsenal mais bien plutôt Torr-penn !

Torr-penn...? Encore un(e) que j'ai oublié de flinguer, zut....je vieillis :(

Pieronnelle

avatar 17/05/2021 @ 11:43:13
On est bien dans le roman d'espionnage qu rétablit une bonne cohérence, ça paraît évident et tout reste ouvert à Berlin...maintenant va falloir retrouver le petit...:-)

Magicite
avatar 20/05/2021 @ 10:24:10
il y a un côté polar/roman d'espionnage bien à propos, une ambiance qui se dégage avec les interrogations des personnages qui nous plongent dans leurs pensées et leur humanité sans délaisser la progression de l'histoire.
bravo

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