SpaceCadet
avatar 13/11/2020 @ 14:18:50
Voilà je vous rejoints. J'ai maintenant lu les dix premiers chapitres (en mode marathon)... Ci-après mes impressions.

CHAPITRES 1 à 10

De prime abord, sans être époustouflantes, je trouve les DESCRIPTIONS assez bien tournées. Elles évoquent bien cette fameuse région frontalière avec ses montagnes derrière lesquelles tout semble mystérieux, intriguant. Bref ça semble réaliste et authentique. Même sentiment en ce qui a trait aux références d’ordre culturel, aux citations et à tout ce qui sort de la bouche des Albanais ou des soldats.

En revanche, dès que la NARRATION se tourne vers les deux personnages principaux et qu’elle nous introduit aux détails de leur mission, là… la prose me paraît soudain devenir sèche, statique, les dialogues paraissent artificiels et du coup, je décroche du récit ; ce style d’écriture ne me parle pas du tout.

Au chapitre des PERSONNAGES, je trouve qu’on ne sait pas grand-chose à leur sujet : leur aspect physique n’est pas décrit, leur personnalité est dépeinte de manière fort rudimentaire. Bref, ils ne sont pas particulièrement développés. Je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais je les trouve ‘plats’, tendance stéréotype.

LE GENERAL me paraît imbu de sa personne. Dès le départ il ressent le besoin d'imposer son autorité. Lorsque chez lui il reçoit des visiteurs qui viennent déposer leur requête, il semble froid, voire même agacé par leur ‘intrusion’. Ca me donne l’impression que le sort des autres ne l’intéresse pas du tout, et en dépit de ce qu’il veut bien montrer, j’ai le sentiment que seul le prestige le motive à assumer cette mission. Du reste, il déchante vite et à voir comment il réagit une fois sur le terrain, c’est clair que cet homme n’a jamais ‘touché à la terre’. Bref, dès le début du roman, je le trouve antipathique, et au bout de 10 chapitres, mon impression ne change pas.

Quant au PRETRE, à part d’être silencieux et opaque, c’est un personnage que je trouve sous-développé et je me demande s’il n’a pas été mis là simplement pour donner la réplique au général. Cela étant ce colonel semble être plus expérimenté que son supérieur (il connaît un peu le pays), plus fin aussi, mais lorsqu’il se pose en tant qu’expert en matière de psychologie du peuple Albanais (notamment vers la fin du chapitre III), là je trouve qu’il devient prétentieux et son discours est clairement marqué par des préjugés racistes.

A cet effet, je me demande quelle est l’intention de l’auteur lorsqu’en tant qu’Albanais, il met un tel type de discours dans la bouche d’un prêtre des armées italiennes.

Myrco

avatar 13/11/2020 @ 16:23:49

.

Au chapitre des PERSONNAGES, je trouve qu’on ne sait pas grand-chose à leur sujet : leur aspect physique n’est pas décrit, leur personnalité est dépeinte de manière fort rudimentaire. Bref, ils ne sont pas particulièrement développés. Je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais je les trouve ‘plats’, tendance stéréotype.

LE GENERAL me paraît imbu de sa personne. Dès le départ il ressent le besoin d'imposer son autorité. Lorsque chez lui il reçoit des visiteurs qui viennent déposer leur requête, il semble froid, voire même agacé par leur ‘intrusion’. Ca me donne l’impression que le sort des autres ne l’intéresse pas du tout, et en dépit de ce qu’il veut bien montrer, j’ai le sentiment que seul le prestige le motive à assumer cette mission. Du reste, il déchante vite et à voir comment il réagit une fois sur le terrain, c’est clair que cet homme n’a jamais ‘touché à la terre’. Bref, dès le début du roman, je le trouve antipathique, et au bout de 10 chapitres, mon impression ne change pas.

Quant au PRETRE, à part d’être silencieux et opaque, c’est un personnage que je trouve sous-développé et je me demande s’il n’a pas été mis là simplement pour donner la réplique au général. Cela étant ce colonel semble être plus expérimenté que son supérieur (il connaît un peu le pays), plus fin aussi, mais lorsqu’il se pose en tant qu’expert en matière de psychologie du peuple Albanais (notamment vers la fin du chapitre III), là je trouve qu’il devient prétentieux et son discours est clairement marqué par des préjugés racistes.

A cet effet, je me demande quelle est l’intention de l’auteur lorsqu’en tant qu’Albanais, il met un tel type de discours dans la bouche d’un prêtre des armées italiennes.



Juste pour dire (parce qu'évidemment je ne veux pas déflorer la suite) que ta perception de ces personnages me semble tout à fait correspondre à ce qu'a voulu l'auteur. A mon sens, s'il ne les nomme pas, s'il ne rentre pas dans leur psychologie, c'est qu'en réalité ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est la vision qu'ils incarnent, du moins à ce stade: celle de l'ancien occupant comme tu dis imbu de sa supériorité vis à vis de l'ancien occupé...

Saint Jean-Baptiste 13/11/2020 @ 17:43:48

LE GENERAL me paraît imbu de sa personne. Dès le départ il ressent le besoin d'imposer son autorité. (...)
j’ai le sentiment que seul le prestige le motive à assumer cette mission. Du reste, il déchante vite et à voir comment il réagit une fois sur le terrain, c’est clair que cet homme n’a jamais ‘touché à la terre’. Bref, dès le début du roman, je le trouve antipathique, et au bout de 10 chapitres, mon impression ne change pas.

Tiens comme c’est curieux ! Moi, ce général je l’ai pris en affection. Je boirais volontiers un cognac avec lui – ou deux ou trois, le soir, à l’hôtel avant d’aller dormir… (mais bien sûr, le matin, je prendrais volontiers un bon thé avec Tistou).;-))
J’aime bien ce genre de type qui doute, qui se pose des questions. Alors qu’au début je le trouvais plutôt poseur. Il me semble qu’il a accepté cette mission par devoir et maintenant il déchante. Il n’y croit plus. Je crois que, petit à petit, il se rend compte de l’absurdité des guerres et des tueries.
Il se heurte à l’avis du prêtre, qui à mon avis est un type bien, mais un cœur de marbre, le contraire d’un bon vivant. Il reste insensible aux confidences du général. J’ai l’impression qu’il garde un secret. Alors je comprends de mieux en mieux le désarroi du général.

Marvic

avatar 13/11/2020 @ 17:50:05

Je ne me souviens plus où je l'ai lu mais il était dit qu'Ismaïl Kadaré avait l'habitude de reprendre régulièrement ses écrits et que celui qui avait subi le plus de modifications dans le temps était bien son premier, Le général de l'armée morte.

Eric Faye en parle très bien dans la préface comme "sans contexte le texte d'I.K qui a subi le plus grand nombre de mutations depuis sa naissance".

Marvic

avatar 13/11/2020 @ 17:59:26
Terminé la première partie, les 16 premiers chapitres.
Grande évolution des personnages. Le Général et le prêtre ont des discussions très intéressantes.Le prêtre ne remet pas en question sa présence, et a une connaissance de l'histoire de l'Albanie, de son histoire, de ses coutumes, avec cependant des idées arrêtées sur l'infériorité ou plutôt l'archaïsme du peuple albanais.
Quant au Général, il commence à boire pour oublier ses cauchemars, et probablement pour éviter de penser que sa mission est vaine, et même illégitime de déterrer ces corps.
J'ai beaucoup aimé le chapitre 11, le journal du Soldat. Un témoignage de la réalité telle que l'ont vécue les soldats.

Myrco

avatar 13/11/2020 @ 18:08:48

LE GENERAL me paraît imbu de sa personne. Dès le départ il ressent le besoin d'imposer son autorité. (...)
j’ai le sentiment que seul le prestige le motive à assumer cette mission. Du reste, il déchante vite et à voir comment il réagit une fois sur le terrain, c’est clair que cet homme n’a jamais ‘touché à la terre’. Bref, dès le début du roman, je le trouve antipathique, et au bout de 10 chapitres, mon impression ne change pas.


Tiens comme c’est curieux ! Moi, ce général je l’ai pris en affection. Je boirais volontiers un cognac avec lui – ou deux ou trois, le soir, à l’hôtel avant d’aller dormir… (mais bien sûr, le matin, je prendrais volontiers un bon thé avec Tistou).;-))
J’aime bien ce genre de type qui doute, qui se pose des questions. Alors qu’au début je le trouvais plutôt poseur. Il me semble qu’il a accepté cette mission par devoir et maintenant il déchante. Il n’y croit plus. Je crois que, petit à petit, il se rend compte de l’absurdité des guerres et des tueries.
Il se heurte à l’avis du prêtre, qui à mon avis est un type bien, mais un cœur de marbre, le contraire d’un bon vivant. Il reste insensible aux confidences du général. J’ai l’impression qu’il garde un secret. Alors je comprends de mieux en mieux le désarroi du général.



Effectivement, la vision du général est évolutive tout au long du roman mais je ne sais plus où cela commence, si c'est avant la fin des 10 premiers chapitres ou après...et cela modifie notre rapport au personnage.

SpaceCadet
avatar 13/11/2020 @ 18:29:24


Tiens comme c’est curieux ! Moi, ce général je l’ai pris en affection. Je boirais volontiers un cognac avec lui – ou deux ou trois, le soir, à l’hôtel avant d’aller dormir…



Peut-être que cela constituerait un bon moyen d'en savoir plus à son sujet... :-)

***
Quelqu'un parmi vous a-t-il un ressenti par rapport aux passages qui de temps en temps se glissent entre les chapitres.

J'attends d'en lire plus, mais pour le moment ça me laisse un peu perplexe.
Ces pages serait-t-elles le résultat de ces corrections dont on a parlé plus haut?

Shelton
avatar 14/11/2020 @ 12:36:11
J’ai donc relu maintenant les quinze premiers chapitres de ce roman « Le général de l’armée morte » d’Ismail Kadaré. Comme il ne s’agit pas de tout raconter par le détail et de donner plutôt des sentiments, des ressentis, des impressions en cours de lecture (pour le reste ce sera bien à vous de découvrir le moment venu ce très beau romans), je retiendrais deux éléments dans ces derniers chapitres lus…

Tout d’abord, le journal personnel laissé par un déserteur mort alors qu’il était devenu ouvrier dans un moulin dirigé par un Albanais. Pourquoi parler de ce journal, tout simplement par qu’il est le vécu d’un étranger qui regarde l’Albanie en guerre de l’extérieur alors que lui-même, ennemi de l’Albanie, a finit pas jeter son arme et quitter le combat…

Or, plus que le journal lui-même, ce qui est intéressant et révélateur, c’est la lecture qu’en fait le général qui est là pour récupérer les corps des soldats morts au combat. Au départ, il rejette catégoriquement ce journal : « Les notes d’un sentimental, doublé d’un pleurnichard ». Pourtant, de la part d’un général, on aurait pu voir l’accent sur la désertion, la trahison… Non, très peu d’éléments sur cet aspect des choses.

Plus fort, le général s’interroge sur les évènements qui peuvent pousser un militaire – voire un officier – à devenir valet de ferme, ouvrier agricole, gardien de chèvres, homme à tout faire d’un moulin… Il accepte de rapatrier le corps du déserteur alors même qu’il n’a plus son médaillon d’identification…

Il laisse échapper cette phrase surprenante dans la bouche d’un général en mission : « A la guerre, il est malaisé de faire le partage entre le tragique et le grotesque, l’héroïque et le consternant… »

Le deuxième élément qui a retenu mon attention à ce stade de la lecture c’est le fait qu’il pourrait y avoir une sorte de compétition entre deux missions de deux pays différents entrain de rechercher les corps des soldats disparus… Irait-on jusqu’à prendre les morts d’un pays pour les garder chez soi ? A voire !

Koudoux

avatar 14/11/2020 @ 13:55:47
Terminé au XX
Le prêtre et le général sont plus causant.
Un ouvrier tombe malade, cela nous rappelle que la mission est dangereuse, que les ouvriers ont pris
des risques pendant la guerre et qu'ils en prennent encore pour aider l'ennemi.
L'expédition trop longue, le général espère rentrer chez lui...
Ils arrivent dans le village dans lequel le colonel Z à disparu.
Peut être allons nous en savoir plus sur le colonel Z?
Et pas possible de laisser le livre, je continue jusqu'à ...


Shelton
avatar 14/11/2020 @ 13:57:21
Oui, Koudoux, je crois bien qu'on va en savoir plus ;)

Koudoux

avatar 14/11/2020 @ 14:33:12
FIN
On y trouve des réponses à nos questions mais y trouve d'autres questions .
Je préfère laisser terminer tout le monde avant de détailler.

Cyclo
avatar 14/11/2020 @ 15:31:20
Malheureusement, à la suite de mon état de santé, je lis lentement, ai fini le chapitre 14... Je reste ébloui devant la maîtrise de l'auteur. Qui apporte peu à peu de nouveaux éléments (rencontres, paysages, retours en arrière par le biais de récits, cahiers retrouvés, etc. Il se passe au, fond assez peu de choses, mais il n'y rien de trop. L'hiver, la pluie, la boue, l'ennui recouvrent tout..
Les personnages principaux n'oublient jamais qu'ils sont dans une mission spéciale, qui.peut sembler inutile ou odieuse : déterrer des ossements humains.D'une certaine manière, au fil des pages, ça semble condamner la guerre menée en pays étranger.Je ne regrette pas d'avoir autrefois acheté ce livre ni d'avoir attendu une occasion particulière pour le lire.
Peut-être ce soir aurai-je achevé la première partie.

Pieronnelle

avatar 14/11/2020 @ 15:36:11
Bon.moi j'arrive seulement car je devais finir un énorme livre Le chardonneret...Sur mon exemplaire il y a une très belle préface de Robert Escarpit de 1969. Du coup je trouve l'écriture du premier chapitre plutôt ...ordinaire ,phrases courtes,sèches, et ça m'a surprise. Mais j'attends d'aller plus loin...

Saint Jean-Baptiste 14/11/2020 @ 17:32:01
Terminé jusqu’au chapitre XV.
J’ai lu avec émotion le journal du déserteur. Il sonne vrai – même si on pourrait dire qu’il est trop bien écrit pour un plouc mais le lecteur ne s’en plaindra pas.
Alors, après lecture, la réaction du général m’a fait bien rire : « quelque chose d’intéressant ? s’enquit le prêtre.
- Les notes d’un sentimental doublé d’un pleurnichard ».
Je trouve ça marrant, ça définit parfaitement la mentalité du général. C’est un militaire…

Le prêtre enchaîne par une description du peuple albanais qui est vraiment intéressante et il s’interroge sur le sort du colonel Z et puis il parle du lamentable épilogue des soldats devenus des valets de fermes. C’est une tranche d’histoire vraiment bien évoquée.
Décidément je trouve ce livre génial.

Retour à l’hôtel et promenade en ville. L’amertume du général à la tête d’une armée enveloppée de plastique est tellement compréhensible… Et je trouve que l’attitude du prêtre en face du général qui perd pied est exemplaire. Je le trouve de plus en plus sympathique.
Ses considérations sur le peuple albanais prennent de la place et l’intervention de l’expert est intéressante et fait sourire.

Cette tranche de lecture se termine par le cimetière en V.
Une affaire ahurissante qui met le général hors de lui. Je trouve que cette histoire est un comble de loufoquerie sinistre ! Quelle imagination !
J’ai hâte de lire la suite. J’ai toujours l’impression que le récit va s’enliser mais, jusqu’à présent, il n’en est rien. C’est tout le contraire.

Saint Jean-Baptiste 14/11/2020 @ 17:39:43

Or, plus que le journal lui-même, ce qui est intéressant et révélateur, c’est la lecture qu’en fait le général : « Les notes d’un sentimental, doublé d’un pleurnichard ».
Je lis maintenant les impressions de Shelton et je vois qu’il a aussi tiqué sur la réflexion du général : « … un sentimental doublé d’un pleurnichard ». Ça vaut de l’or, cette réflexion !

Saint Jean-Baptiste 14/11/2020 @ 17:49:39

... un ressenti par rapport aux passages qui de temps en temps se glissent entre les chapitres.

Ces pages serait-t-elles le résultat de ces corrections dont on a parlé plus haut?
@Space
Oui, maintenant que je le relis, ce chapitre sans numéro qui vient entre le douzième et le treizième a l’air d’avoir été rajouté.
Le cercueil du déserteur est retourné dans le camion. Ça m’avait échappé. Attendons la suite…

Shelton
avatar 15/11/2020 @ 08:01:26
Voici donc mon petit point de situation alors que j’ai terminé les vingt premiers chapitres du roman « Le général de l’armée morte » d’Ismail Kadaré.

Le travail de récupération des restes des militaires de son pays décédés en Albanie avance. Certes, la mission aura duré plus longtemps que prévu et il aura fallu une extension temporelle conséquente. Alors que la mission vit ses derniers jours en Albanie, le général et le prêtre vont vivre une soirée mémorable dans un village en pleines noces…

Bien sûr, je ne peux pas vous révéler la nature des évènements car beaucoup de lecteurs seraient frustrés si on détaillait tout… Mais c’est une soirée importante pour comprendre la nature de l’hospitalité albanaise, la place de la famille dans cette société, de la musique et de la danse, la nature de la guerre aussi…

J’ai beaucoup aimé ce chapitre du mariage et pas seulement pour les éléments du suspense car comme j’avais déjà lu le roman je savais depuis le début ce qui allait se passer dans ce village… Mais sa place dans le récit est capitale et, surprise, une femme a un nom cette fois-ci… Nice…

Ce roman, page après page, chapitre après chapitre, nous parle aussi fortement de ce pays, l’Albanie. Mais l’auteur, je le répète, n’est pas entièrement libre de ses mots car nous vivons en dictature… Et je trouve que Kadaré est très fin… Surtout quand il parle des fascistes italiens qui envahissent l’Albanie… On est toujours les fascistes de quelqu’un… Certains pontes du communisme albanais ont dû sentir la critique…

Shelton
avatar 15/11/2020 @ 09:39:44
Ah, oui, la lecture "petit-déjeuner", moi, c'est avec café ;)

Marvic

avatar 15/11/2020 @ 09:53:14
Vingt chapitres terminés.
Je trouve une montée en puissance du récit, effectivement dans le chapitre de la noce. Alors qu'on pensait que le Général, qui commençait à perdre pied, allait pouvoir tourner cette pénible page de sa carrière, des événements d'une intensité que je n'avais pas encore ressentie.
Et toujours ces passages en italiques que j'apprécie particulièrement, apportant un éclairage, des témoignages précieux.
Je continue à me poser des questions sur le prêtre. Quelle est son histoire, d'où viennent toutes ses connaissances ?
Ou bien, je n'ai pas été assez attentive.
Une météo idéale pour terminer ce livre.

SpaceCadet
avatar 15/11/2020 @ 11:27:36
Comme notre ami Saint Jean Baptiste s’est gentiment proposé d’aller discuter un brin avec général (moyennant quelques verres de cognac), ça m’a rappelé une question que je me suis posé en cours de lecture au sujet de la présence de cognac, de chocolat et de café dans le roman et donc dans l’Albanie des années 1960. Ce détail m’a étonné et intrigué aussi.

Après avoir relevé ceci au chapitre 5 :

‘Les Albanais lisent beaucoup les journaux’, dit tout à coup le général.
Dans son coin, le prêtre sortit de sa torpeur.
‘C’est parce qu’ils s’intéressent beaucoup à la politique. Après leur brouille avec l’Union Soviétique, ils sont demeurés en Europe, complètement isolés.
-Comme toujours.
-Ils sont maintenant soumis à un blocus.
-Un si petit pays et soumis à un blocus… c’est étrange !
-C’est vrai et ils auront du mal à tenir dans ces circonstances.’

J’ai tenté de trouver comment concrètement ce blocus a pu se refléter dans la vie des Albanais et par conséquent j'ai tenté de comprendre comment le Cognac, le chocolat et le café auraient pu entrer dans le pays. Sachant que dans les années 1960 le seul allié de l’Albanie était la Chine, j’imagine mal ces produits arriver en Albanie depuis la Chine, qui, on le sait, n’y avait pas accès. Bref, je n’ai pas trouvé de précisions à ce sujet. Du coup je me suis demandé si I.Kadaré ne fantasmait pas un peu en imaginant le prêtre et le général en train de consommer ces produits...

Je lance donc le sujet ici, des fois que l’un de vous pourrait y apporter des précisions.

Autre commentaire à propos de cette citation: j'ai été étonné de constater que le général ne semble pas connaître l'existence du blocus dont l'Albanie fait l'objet. Il me semble que c'est le genre d'information que l'on ne peut pas louper!?

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