Blue Cat

avatar 08/05/2020 @ 06:05:33
A la veille du dé-confinement progressif, je me faisais la réflexion que ce qui marquera durablement les mémoires est bien le confinement et ses innombrables conséquences, et non le Covid-19, pandémie somme toute assez banale dans son déroulement et nullement exceptionnelle par le nombre de victimes (voir les chiffres du paludisme, entre autres). .

Le confinement, lui, aura des conséquences en cascades pendant plusieurs années probablement; Conséquences économiques, politiques, sanitaires, écologiques, philosophiques, psychologiques, culturelles, relationnelles. Et j'en oublie sans doute. Quant au Covid-19, il fera bientôt partie de la longue liste des virus vaincus par l'homme, pas plus fierot que cela...

Pour les personnes de ma génération et des suivantes, qui ont eu la chance de ne pas connaître de guerre et de naître dans un pays prospère et démocratique, ce grand confinement mondial est le plus important événement historique auquel nous ayons assisté.

Une page d'histoire s'écrit sous nos yeux. Elle donnera la part du lion au confinement et à ses conséquences, et non au Covid-19.
J'en prends le pari.

Magicite
avatar 08/05/2020 @ 09:53:44
Questions intéressantes. J'y songe d'ailleurs dès le début.
Je ne suis pas sûr que ce soit l'événement le plus important de l'histoire auquel nous ayons assisté(la fin de l'URSS, l'attentat du WTC, Iran-Irak, Irak plusieurs fois, l'invention d'Internet et des "nouvelles" technologies de l'information, l'apartheid qui prends fin, l'égalitarisme homme/femme et les droits LGBT, les crises économiques... pour citer pêle-mêle quelques exemples) mais c'est certes un événement important, peut-être charnière.

Tu a raison aussi de relativiser même si cette veille de confinement n'est qu'une veille qui annonce la fin du virus rien n'est encore jouée, tant qu'un Raoult et condisciples(sous entendu la médecine) n'ont pas trouvé quelque chose nous ne pouvons que nous tenir à distance tous un chacun. Certes il y aura une fin nul n'en a douté.
Quelles conséquences?
Certes il y en aura. Au début de cette cirse sanitaire c'est la montée des totalitarismes et du pouvoir des régnants de régner au nom du bien commun qui me faisait peur.
Je pense au 11 septembre qui à certainement amené une vision plus autoritariste et tends vers une perte des droits individuels au nom de la sécutrité, ou de leur application ce qui revient au même...
A contrario il peut aussi mener à une prise de conscience de nos places dans le monde, d'un occident qui s’essouffle, du capitalisme rafistolé et tenant parfois très peu debout(la crise des subprimes) et mis de plus en face de son hypocrisie, de l'Asie en passe de devenir le nouveau roi du monde(ou l'est dèjà?) actant et précipitant le déclin de l'empire occidental et de son règne de quelques siècles.
C'est d'ailleurs ces 2 idées des "intellectuels" et penseurs médiatiques qui m'ont le plus intéressé pendant la période que nous vivons: autoritarisme et rigidité du système ou au contraire prise de pouvoir par la majorité d'un pouvoir spolié, les 99% contre les 1% possédants la plus grande partie des richesses.

Autant le mouvement des gilets jaunes m'a toujours laissé un peu à côté(demander plus d'argent et pouvoir acheter plus d'essence ce n'est pas ma vision du progrès social) autant il est le symptôme d'un mécontentement généralisé.
Tout comme le sont à leur niveau les profusions de mystifications conspirationnistes et les montées des régimes et politiques populistes voire réactionnaires si ce n'est pire...

Le début de ce chapitre mondial confinement coïncidant d'ailleurs avec le dernier acte des gilets jaunes, pour ne pas dire du mécontentement populaire face aux dites réformes des retraites, puis des lois du travail.
Mis en pause?

C'est sûr il y aura des conséquences. Un contrecoup même.
sans vouloir jouer les Nostradamus je pense que autant la prise de conscience globale de la vulnérabilité du système que la volonté du pouvoir de vouloir régner s'exprimera.
J'espère une meilleure prise en compte écologique, en France de l'hôpital public et ses personnels ainsi que tout le domaine de la santé publique.
Je craint la montée du totalitarisme d'état de la centralisation des pouvoirs.
A contrario encore (j'aime bien cette expression) si l'on se réfère à la gestion de la crise en Europe il semble que le système allemand décentralisé/fédéraliste ait eu la meilleure gestion de la crise sanitaire(allié à d'autres facteurs comme la chance ou le hasard) mais je ne doute pas que la recherche de pouvoir de ceux qui sont au pouvoir ne sache s'exprimer et vouloir se l'accaparer de toutes les manières possibles, réduisant les libertés civiques et civiles, les droits sociaux et perpétuant une lutte des classes ou règne du fric... J’espère ne pas paraître trop complotiste je ne veut paraître que rebelle ou plutôt révolutionnaire.
Ce pari est probablement gagné. Ce qui importe c'est en quoi et comment notre monde changera.
Et personne ne peut voir l'avenir, espérons que les peuples pourront s'exprimer...enfin ceux encore en état de le faire avec un cerveau hors des idéologies dominantes car après avoir visionné les news directes des US (mon occupation principale en cas d'ennui seul en confinement) des ultras et supporters de Trump manifestant pour leur liberté de ne pas être confinés et soutenant un guignol dangereux au pouvoir j'ai bien rit mais c'est un peu triste et inquiétant.

Cyclo
avatar 08/05/2020 @ 12:21:06
Cette insistance à nous faire porter des masques commence à peser à toute une partie de la population. Certains n’en portent pas à l’extérieur (tant que ce n’est pas obligatoire), et moi qui en porte souvent un, je ne me détourne pas spécialement des autres, le mètre d’écart me semble plus que suffisant.
Mais il m’arrive aussi de sortir sans masque (d’ailleurs au supermarché, la moitié des clients n’en ont pas pour l’instant) et il m’arrive de croiser des gens qui s’écartent d’au moins 3 mètres, avouant ainsi que le port de leur masque ne leur apparaît pas comme une barrière suffisante à mon égard. De plus, alors que j’ai plusieurs masques (tissu, papier plus ou moins épais), quand je les enfile, je constate qu’ils me rendent la respiration difficile, et, pour un porteur de lunettes comme moi, mes verres sont systématiquement embués ! Il m’arrive donc de baisser le masque pour libérer mon nez et désembuer mes lunettes… Je comprends cependant la prudence que les institutions nous disent en recommandant l’utilisation de cet ustensile.

Ivan Illich écrivait dans les années 70 : "Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. Le système médical, dans un monde imprégné de l’idéal instrumental de la science, crée sans cesse de nouveaux besoins de soins. Mais plus grande est l’offre de santé, plus les gens répondent qu’ils ont des problèmes, des besoins, des maladies. Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps, maintienne le plus longtemps possible la fraîcheur de la jeunesse, et prolonge la vie à l’infini. Ni vieillesse, ni douleur, ni mort. Oubliant ainsi qu’un tel dégoût de l’art de souffrir est la négation même de la condition humaine".
On est aujourd’hui dans ce meilleur des mondes-là, du moins ici. Et on nous réclame de faire des dons aux entreprises pour relancer l’économie. Sans se soucier beaucoup de savoir si les dites entreprises (qui continuent à verser des milliards de dividendes) assureront vraiment la sécurité de leurs employés face à la pandémie.

Par ailleurs, il existe pourtant un moyen naturel de financer durablement les solidarités et de permettre à l’État de redistribuer les richesses : la fiscalité. Pendant de trop nombreuses années, non seulement les réformes fiscales du gouvernement ont durement affaibli les politiques publiques (l’hôpital public, le système scolaire, les transports publics, etc.) mais elle ont nourri un fort sentiment d’injustice fiscale. Si le président avait voulu ébranler ce sentiment, une des mesures de « rupture » qu’il aurait dû annoncer dès le mois de mars est le rétablissement du fameux ISF, l’impôt de solidarité sur la fortune (quelques milliards d’euros qui nous manquent tout de même). L’appel aux dons individuels ne saurait être une mesure pouvant la remplacer : personnellement, je préfère faire des dons à des associations humanitaires, dons qui, je l’espère, servent à autre chose qu’à de somptuaires déplacements en avion pour vendre des contrats d’armes et financer des conflits aux quatre coins du monde.

On m'a communiqué dernièrement dans "Le courrier" (quotidien Suisse, internet a tout de même du bon, on n’y entend pas que la vulgate des grands de ce monde) : "Les patients cubains du Covid-19 n’auront pas droit aux respirateurs suisses, sur ordre des Etats-unis, à l’instar d’autres équipements médicaux. Mais le blocus exercé depuis la Suisse est aussi financier. [...] Huit organisations suisses dénoncent un blocus qui met en danger la vie de nombreux Cubains".
Or, tout le monde sait que Cuba envoie des médecins un peu partout dans le monde pour lutter contre la pandémie. Mais voilà, ce petit état ne veut pas obéir au doigt et à l’œil à l’ogre US. "JAMAS RENUNCIAREMOS A NUESTROS PRINCIPIOS" faisait partie des slogans que j’ai vus lors de mon voyage à Cuba en 2018. J’ai aussi vu les effets dévastateurs du blocus et j’enrage de voir que les pays occidentaux dans leur ensemble emboîtent le pas aux USA dans les diverses mesures de rétorsion que ce puissant état, qui se croit le maître du monde, inflige non seulement à Cuba, mais aussi au Venezuela (ils ont mis à prix la tête du président) ou à l’Iran. Sommes-nous indépendants, oui ou non ? Admettons que Cuba ait fait du tort aux USA, mais à nous ? On est bien contents de voir leurs médecins débarquer à la Martinique !

Et nous suivons, comme des petits chiens, tout en demandant à nos concitoyens de suivre les conseils et directives diverses, qui, sous couvert de lutte contre la pandémie, nous intiment d’obéir avec docilité. Qui nous dit que ça ne continuera pas après ? Et que nos libertés fondamentales de réunion, de manifester, si chèrement conquises, ne seront pas jetées par les fenêtres ensuite, en particulier avec l’usage nocif des nouvelles technologies.
J’ai vu le documentaire terrifiant d’Arte : "Tous surveillés, 7 milliards de suspects" (à voir en replay jusqu’au 16 juin, en direct le vendredi 15 mai à 09 h 25). Quand j’apprends qu’une application sur smartphone devrait permettre de nous suivre à la trace, ça ne me donne plus envie de téléphoner, et l’intrusion de la reconnaissance faciale qui va s’imposer (sous couvert de lutte contre le terrorisme, qui a bon dos), ça démontre les limites de notre liberté. Déjà les opposants au centre d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure sont tous suivis à la trace ; car, comme tout le monde sait, toute personne qui n'est pas un béni oui-oui est considéré comme un terroriste en puissance. Bientôt chacun de nous sera sous une télésurveillance généralisée : et du "Meilleur des mondes" d’Huxley où nous sommes déjà, nous passerons au Big Brother du "1984" d’Orwell.


le site du documentaire d'Arte :
https://arte.tv/fr/videos/…

Saule

avatar 08/05/2020 @ 13:04:24
Waouw, voilà de quoi réfléchir ! Je vais regarder le documentaire de Arte avant tout. Juste pour le masque : je le prend avec moi et le met avant d'entrer dans un endroit public fermé (magasin), je ne le met pas en rue (en vélo c'est désagréable et pas très utile).

Pieronnelle

avatar 08/05/2020 @ 13:21:31
Cette insistance à nous faire porter des masques commence à peser à toute une partie de la population. Certains n’en portent pas à l’extérieur (tant que ce n’est pas obligatoire), et moi qui en porte souvent un, je ne me détourne pas spécialement des autres, le mètre d’écart me semble plus que suffisant.
Mais il m’arrive aussi de sortir sans masque (d’ailleurs au supermarché, la moitié des clients n’en ont pas pour l’instant) et il m’arrive de croiser des gens qui s’écartent d’au moins 3 mètres, avouant ainsi que le port de leur masque ne leur apparaît pas comme une barrière suffisante à mon égard. De plus, alors que j’ai plusieurs masques (tissu, papier plus ou moins épais), quand je les enfile, je constate qu’ils me rendent la respiration difficile, et, pour un porteur de lunettes comme moi, mes verres sont systématiquement embués ! Il m’arrive donc de baisser le masque pour libérer mon nez et désembuer mes lunettes… Je comprends cependant la prudence que les institutions nous disent en recommandant l’utilisation de cet ustensile.

Ivan Illich écrivait dans les années 70 : "Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. Le système médical, dans un monde imprégné de l’idéal instrumental de la science, crée sans cesse de nouveaux besoins de soins. Mais plus grande est l’offre de santé, plus les gens répondent qu’ils ont des problèmes, des besoins, des maladies. Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps, maintienne le plus longtemps possible la fraîcheur de la jeunesse, et prolonge la vie à l’infini. Ni vieillesse, ni douleur, ni mort. Oubliant ainsi qu’un tel dégoût de l’art de souffrir est la négation même de la condition humaine".
On est aujourd’hui dans ce meilleur des mondes-là, du moins ici. Et on nous réclame de faire des dons aux entreprises pour relancer l’économie. Sans se soucier beaucoup de savoir si les dites entreprises (qui continuent à verser des milliards de dividendes) assureront vraiment la sécurité de leurs employés face à la pandémie.

Par ailleurs, il existe pourtant un moyen naturel de financer durablement les solidarités et de permettre à l’État de redistribuer les richesses : la fiscalité. Pendant de trop nombreuses années, non seulement les réformes fiscales du gouvernement ont durement affaibli les politiques publiques (l’hôpital public, le système scolaire, les transports publics, etc.) mais elle ont nourri un fort sentiment d’injustice fiscale. Si le président avait voulu ébranler ce sentiment, une des mesures de « rupture » qu’il aurait dû annoncer dès le mois de mars est le rétablissement du fameux ISF, l’impôt de solidarité sur la fortune (quelques milliards d’euros qui nous manquent tout de même). L’appel aux dons individuels ne saurait être une mesure pouvant la remplacer : personnellement, je préfère faire des dons à des associations humanitaires, dons qui, je l’espère, servent à autre chose qu’à de somptuaires déplacements en avion pour vendre des contrats d’armes et financer des conflits aux quatre coins du monde.

On m'a communiqué dernièrement dans "Le courrier" (quotidien Suisse, internet a tout de même du bon, on n’y entend pas que la vulgate des grands de ce monde) : "Les patients cubains du Covid-19 n’auront pas droit aux respirateurs suisses, sur ordre des Etats-unis, à l’instar d’autres équipements médicaux. Mais le blocus exercé depuis la Suisse est aussi financier. [...] Huit organisations suisses dénoncent un blocus qui met en danger la vie de nombreux Cubains".
Or, tout le monde sait que Cuba envoie des médecins un peu partout dans le monde pour lutter contre la pandémie. Mais voilà, ce petit état ne veut pas obéir au doigt et à l’œil à l’ogre US. "JAMAS RENUNCIAREMOS A NUESTROS PRINCIPIOS" faisait partie des slogans que j’ai vus lors de mon voyage à Cuba en 2018. J’ai aussi vu les effets dévastateurs du blocus et j’enrage de voir que les pays occidentaux dans leur ensemble emboîtent le pas aux USA dans les diverses mesures de rétorsion que ce puissant état, qui se croit le maître du monde, inflige non seulement à Cuba, mais aussi au Venezuela (ils ont mis à prix la tête du président) ou à l’Iran. Sommes-nous indépendants, oui ou non ? Admettons que Cuba ait fait du tort aux USA, mais à nous ? On est bien contents de voir leurs médecins débarquer à la Martinique !

Et nous suivons, comme des petits chiens, tout en demandant à nos concitoyens de suivre les conseils et directives diverses, qui, sous couvert de lutte contre la pandémie, nous intiment d’obéir avec docilité. Qui nous dit que ça ne continuera pas après ? Et que nos libertés fondamentales de réunion, de manifester, si chèrement conquises, ne seront pas jetées par les fenêtres ensuite, en particulier avec l’usage nocif des nouvelles technologies.
J’ai vu le documentaire terrifiant d’Arte : "Tous surveillés, 7 milliards de suspects" (à voir en replay jusqu’au 16 juin, en direct le vendredi 15 mai à 09 h 25). Quand j’apprends qu’une application sur smartphone devrait permettre de nous suivre à la trace, ça ne me donne plus envie de téléphoner, et l’intrusion de la reconnaissance faciale qui va s’imposer (sous couvert de lutte contre le terrorisme, qui a bon dos), ça démontre les limites de notre liberté. Déjà les opposants au centre d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure sont tous suivis à la trace ; car, comme tout le monde sait, toute personne qui n'est pas un béni oui-oui est considéré comme un terroriste en puissance. Bientôt chacun de nous sera sous une télésurveillance généralisée : et du "Meilleur des mondes" d’Huxley où nous sommes déjà, nous passerons au Big Brother du "1984" d’Orwell.


le site du documentaire d'Arte :
https://arte.tv/fr/videos/…


Comme je suis d'accord avec toi Cyclo, pour tout !

Cyclo
avatar 08/05/2020 @ 16:16:44
A méditer aussi le beau texte de Gilles Clément, jardiner et écrivain : La stratégie de la peur:

https://herbesdevie.com/tribune-de-gilles-clement-…

A faire connaître autour de vous sans modération....

Saint Jean-Baptiste 09/05/2020 @ 10:29:21

"Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant.
Il y a pour la société des valeurs plus importantes que la santé, disait Comte-Sponville : la Liberté, la Justice, la Solidarité…

Pieronnelle

avatar 09/05/2020 @ 12:33:08

"Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant.

Il y a pour la société des valeurs plus importantes que la santé, disait Comte-Sponville : la Liberté, la Justice, la Solidarité…

Ce n'est pas le même sens. Il n'est pas question, il me semble, de valeurs supérieures ou non mais du fait de "l'obsession " d'une bonne santé qui peut devenir pathologique, parce que les gens considèrent qu'en mauvaise santé on ne peut vivre mieux et plus longtemps...
Comte Sponville se permet de faire une échelle de valeur qui à mon avis n'a aucun sens. Etre libre en négligeant la santé et donc mourir plus rapidement et dans de mauvaises conditions est absurde. D'accord la mort est inscrite dans nos gènes mais rien ne permet d'affirmer que la liberté, la justice et la solidarité nous rendrons une vie plus facile ou plus belle...si la santé ne nous permet pas de les vivre !
Comme on dit "tant qu'on a la santé" : -)

Pierrot
avatar 09/05/2020 @ 15:37:04
Jamais messieurs, vous entendez messieurs, jamais vous trouverez une personne aussi dévoué que moi : Chaque joueur depuis le 17 mars messieurs, j'ai sorti ma belle-mère qui a ses 97 ans sonnée .

Radetsky 09/05/2020 @ 16:40:41
Jamais messieurs, vous entendez messieurs, jamais vous trouverez une personne aussi dévoué que moi : Chaque joueur depuis le 17 mars messieurs, j'ai sorti ma belle-mère qui a ses 97 ans sonnée


SJB, tu vois ce qui te reste à faire avec la tienne de belle-mère !

Blue Cat

avatar 09/05/2020 @ 17:16:04
Jamais messieurs, vous entendez messieurs, jamais vous trouverez une personne aussi dévoué que moi : Chaque joueur depuis le 17 mars messieurs, j'ai sorti ma belle-mère qui a ses 97 ans sonnée .


Moi je dis qu'il y a des 'Légion d'honneur' beaucoup moins méritée que ça (voir les footeux après une coupe du monde...). Petit rectificatif, il n'y a pas que des 'messieurs' sur ce fil ! Moi être une jolie Siamoise...

Saule

avatar 09/05/2020 @ 17:44:25
Piero, la question à se poser c'est de savoir jusqu'où on accepte d'aller dans la privation de liberté pour combattre le coronavirus (est-ce que la santé est une valeur plus grande que la liberté ?). Comte-Sponville n'a pas de réponses mais il pose les bonnes questions. Et il a raison de dire que la santé ne doit pas être la valeur absolue.

Le reportage sur ARTE fait vraiment froid dans le dos. En particulier la partie sur le crédit social en Chine. Ce sont des questions extrêmement importantes mais qui ne sont pas comprises ni prises au sérieux par le citoyen lambda. Personnellement, dans nos sociétés qui restent malgré tout des démocraties, je reste plutôt favorable à une application smartphone de tracing. Mais il y a clairement un risque dont je n'avais pas pris la mesure, c'est fait grâce au reportage (et au vu de ce qui se fait en Chine, et dans différentes villes en France !).

Ton autre article, sur la stratégie de la peur est interpellant mais je n'y adhère qu'à moitié. Je pense que les plus alarmistes sont les scientifiques, tandis que les gouvernants ne jouent pas vraiment de cette tactique de l'apeurement qui va leur couter leur mandat (cfr Trump). Il est très difficile de se faire une idée quant à savoir si le confinnement est pertinent, exagéré ou au contraire pas assez fort. Comme le dit Blue Cat cela restera un évennement historique d'exception, je ne suis pas sur qu'on va surmonter cette crise.

Cyclo
avatar 09/05/2020 @ 18:30:07
Tu es très optimiste, Saule, en pensant que Trump ne sera pas réélu ! Je pense, à moins de destitution d'ici là (très peu probable), qu'il passera comme une lettre à la poste !!!

Autre texte passionnant, celui de Vincent Lindon paru il y a quelques jours sur le site de Médiapart :

texte complet sur le site de Médiapart :

https://mediapart.fr/journal/france/…

Pour l’entendre lu par Vincent Lindon :

https://www.youtube.com/watch?v=EdZBZUN2t-4

Pieronnelle

avatar 09/05/2020 @ 18:42:06
Piero, la question à se poser c'est de savoir jusqu'où on accepte d'aller dans la privation de liberté pour combattre le coronavirus (est-ce que la santé est une valeur plus grande que la liberté ?). Comte-Sponville n'a pas de réponses mais il pose les bonnes questions. Et il a raison de dire que la santé ne doit pas être la valeur absolue

C'est bien ça le problème Saule, pourquoi établir une échelle de valeur entre santé et liberté ? Cette question à l'origine est faussée. Qui a connu la maladie sait qu'elle prime sur tout car le tout risque de ne plus devenir possible...
Cela dit lorsque la santé devient un moyen ou même une arme politique , surtout entre les mains de régimes autoritaires (et nos regimes démocratiques peuvent le devenir sans états d'âme voire plus) il y a sûrement de quoi s'inquiéter et surtout avoir l'oeil. Car effectivement il y a comme un chantage, on vous protège mais à la condition de...et implicitement le peuple fragilisé accepte la privation de liberté. Et je ne crois pas que ce soit parce qu'il accorde plus d'importance à la valeur santé, c'est qu'il n'a pas le choix car le danger est montré comme mortel ; et là on peut se poser la question : est-ce que ce danger mortel n'existait pas déjà avec les épidémies de grippe ? Mais pas mis en scène comme avec ce corona...Donc quand on ne sait pas, on n'a pas peur, la preuve plein de gens refusent de plus en plus de se faire vacciner contre la grippe (moi la première) donc on prend le risque...Au fait elle est passée où la grippe pendant cet hiver ?
J'avoue que débrouissaillier tout ça n'est pas facile...oui on se rappellera de l'année Corona, espèrons qu'il n'y aura pas de prolongations d'une autre nature que celle de la santé....

Pieronnelle

avatar 09/05/2020 @ 18:55:15
Tu es très optimiste, Saule, en pensant que Trump ne sera pas réélu ! Je pense, à moins de destitution d'ici là (très peu probable), qu'il passera comme une lettre à la poste !!!

Autre texte passionnant, celui de Vincent Lindon paru il y a quelques jours sur le site de Médiapart :

texte complet sur le site de Médiapart :

https://mediapart.fr/journal/france/…

Pour l’entendre lu par Vincent Lindon :

https://www.youtube.com/watch?v=EdZBZUN2t-4

Oui moi aussi ce texte m'a bouleversé car il est dit en tout humilité, avec une immense humanité...

Saule

avatar 09/05/2020 @ 22:10:47
Piero, c'est toute la discussion de savoir jusqu'à quel point on doit accepter de sacrifier nos libertés pour des raisons de santé. On dit "la santé est la priorité absolue" (ou "la guerre contre le terrorisme") et donc temporairement on va restreindre nos libertés (confinement, tracking,..,) mais le temporairement devient vite définitif. C'est le sujet du documentaire. Dans le reportage sur Arte, regarde vers 40 min, la situation en Chine où ils expliquent comment Wi Jinping a pris le controle absolu de 1,5 milliard de chinois, c'est étonnant (https://arte.tv/fr/videos/…)

Il y a des milliards sur les comptes d'épargne : l'état ne pourrait-il pas faire un prélevement unique de quelques pourcents ? Evidément ce ne serait pas très égalitaire car ça ne toucherait pas les plus riches.

Pieronnelle

avatar 09/05/2020 @ 23:35:40


Il y a des milliards sur les comptes d'épargne : l'état ne pourrait-il pas faire un prélevement unique de quelques pourcents ? Evidément ce ne serait pas très égalitaire car ça ne toucherait pas les plus riches.

Saule tu es devenu fou !! :-))
Et quelques pourcents sur les dividendes !?

Saule

avatar 10/05/2020 @ 08:58:03
Oui quelques pourcents sur les dividendes mais ça c'est taxer un revenu, je pensais plutôt à saisir une partie de la richesse. Mais je sais que c'est très compliqué. En fait le pays est riche mais l'état est pauvre, c'est paradoxal.

Cyclo, pour la surveillance, cette présentation est très intéressante : https://old.framatube.org/blip/…

Saint Jean-Baptiste 10/05/2020 @ 17:17:27


Pour l’entendre lu par Vincent Lindon :

https://www.youtube.com/watch?v=EdZBZUN2t-4
Beaucoup de démagogie et même de populisme dans les propos de Vincent Lindon.
Concernant le confinement je trouve odieux de critiquer les dispositions prises par les responsables quand on est soi-même responsable de rien. Qui peut prévoir l’avenir ? Qui peut prévoir sans se tromper comment faire face à une situation nouvelle et totalement inconnue ? Ces propos de ceux qui prétendent avoir toujours raison « après » me font gerber !

Pour le reste, faire le procès de nos démocraties avec tout ce qu’elles ont de mauvais, sans rien dire de ce qu’elle pourrait avoir de bon, c’est un droit dont personne ne doit se priver dans nos pays de liberté d’expression.
Mais ce Vincent Lindon qui a vécu à Monaco est-il le mieux placé pour faire la leçon aux évadés fiscaux ? Ce « faites ce que je dis et pas ce que je fais » de ce père la Vertu m’ont paru de mauvais aloi.

Pieronnelle

avatar 10/05/2020 @ 20:33:51


Pour l’entendre lu par Vincent Lindon :

https://www.youtube.com/watch?v=EdZBZUN2t-4

Beaucoup de démagogie et même de populisme dans les propos de Vincent Lindon.
Concernant le confinement je trouve odieux de critiquer les dispositions prises par les responsables quand on est soi-même responsable de rien. Qui peut prévoir l’avenir ? Qui peut prévoir sans se tromper comment faire face à une situation nouvelle et totalement inconnue ? Ces propos de ceux qui prétendent avoir toujours raison « après » me font gerber !

Pour le reste, faire le procès de nos démocraties avec tout ce qu’elles ont de mauvais, sans rien dire de ce qu’elle pourrait avoir de bon, c’est un droit dont personne ne doit se priver dans nos pays de liberté d’expression.
Mais ce Vincent Lindon qui a vécu à Monaco est-il le mieux placé pour faire la leçon aux évadés fiscaux ? Ce « faites ce que je dis et pas ce que je fais » de ce père la Vertu m’ont paru de mauvais aloi.

Ben voyons ! J'en étais sûre ! Qu'est-ce que tu es prévisible :-))

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