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Le vent frais du matin épouse mon corps nu.
Personne. Moment pur, où tout est si tranquille
Que, comme il n’y a pas la rumeur de la ville,
On se croit transporté dans un monde inconnu.
Les pieds sur la terre froide prennent racine.
Les poumons remplis d’air frisquet rythment l’action
Des mouvements du corps. Voilà l’inspiration
Divine qui revient : on se prend pour Racine !
Mais voilà : l’être aimé est toujours dans le lit,
Alors qu’on voudrait tant, tant pis pour le délit,
Vivre tous les deux le premier matin du monde.
O mon aimée, que ton très faible éloignement
T’amène dans un songe à venir un moment
Partager avec moi le bonheur qui m’inonde !
Personne. Moment pur, où tout est si tranquille
Que, comme il n’y a pas la rumeur de la ville,
On se croit transporté dans un monde inconnu.
Les pieds sur la terre froide prennent racine.
Les poumons remplis d’air frisquet rythment l’action
Des mouvements du corps. Voilà l’inspiration
Divine qui revient : on se prend pour Racine !
Mais voilà : l’être aimé est toujours dans le lit,
Alors qu’on voudrait tant, tant pis pour le délit,
Vivre tous les deux le premier matin du monde.
O mon aimée, que ton très faible éloignement
T’amène dans un songe à venir un moment
Partager avec moi le bonheur qui m’inonde !
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