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Forums  :  Vos écrits  :  Rêves d'hiver.

Pierrot
avatar 07/02/2019 @ 20:33:22
J’aime quand la nature se revêt Et je m’égare nu sous la neige
D’un épais brouillard cotonneux Prit dans une purée de pois
Quelle s’assoupisse en ce duvet En gobant ces flocons que n’ai-je
Pour des fantasmes matineux. Compté plus, qu’une seule fois …

Quelle renie pour un temps l’horizon
En retenant la lumière
Qui dessèche l’humus et son gazon
Puis le lit de la rivière.

Quelle camoufle l’obscure forêt
Qui hantée de bruits singuliers
Fit jadis fuir l’adorable furet
Pour un gîte familier.

Quelle maintienne sous son édredon
Son beau sang-froid si chaleureux
Pour maintenir encore l’abandon
D’un pauvre homme ténébreux.

Villeurbanne le 07/02/20019

Fanou03
avatar 08/02/2019 @ 11:00:48
Beau poème, Pierrot: de la musicalité et une belle évocation des sentiments qu'on peut ressentir en perdant son regard dans le manteau neigeux...

Clin d’œil: ta rime de En gobant ces flocons que n’ai-je m'évoque celle d'un certain Clément Marot dans son facétieux "Anne, par jeu, me jeta de la neige":

Anne, par jeu, me jeta de la neige
Que je cuidais froide certainement.
Mais c’était feu : expérience en ai-je,
Car embrasé je fus soudainement.

Puisque le froid brûle pareillement
Comme le feu, où trouverai-je place
Pour n’ardre point ? Anne, ta seule grâce
Éteindre peut le feu que je sens bien,
Non point par eau, par neige ni par glace,
Mais par sentir un feu pareil au mien.

Pierrot
avatar 08/02/2019 @ 20:24:01
Bonsoir

Merci à vous

En fait, cette rime, très belle à mon sens, on l'a retrouve souvenez-vous chez Apollinaire dans Marie
'
Ou dans une réplique d'un ancien président sous la forme 'que n'ai-je entendu?'

Fanou03
avatar 08/02/2019 @ 20:51:19
Bonsoir

Merci à vous

En fait, cette rime, très belle à mon sens, on l'a retrouve souvenez-vous chez Apollinaire dans Marie



Ah non je ne connaissais pas ce poème de Apollinaire, merci !:

([...]
Les brebis s’en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d’argent
Des soldats passent et que n’ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je)

Pieronnelle

avatar 02/03/2019 @ 16:20:18
Vraiment plein de douceur ce poème.
Ce bel habit dont cette douceur apaise le froid ; quelle magie que ce coton venu du cendroitsrecouvre tout sans permission laissant l'homme frissonnant d'émotion.
J'ai aimé aussi le "que n'ai je" et le "sang-froid si chaleureux"...
Dommage pour les coupures aux mauvais endroits pour la première strophe qui est très belle.

Pieronnelle

avatar 02/03/2019 @ 16:22:24
La phrase est : quelle magie que ce coton venu du ciel qui recouvre tout sans permission...ça s'est bousculé :-)

Tistou 16/05/2019 @ 22:27:28
Je sais, je suis pénible mais, comme déjà dit, je bloque sur les fautes et en l'occurrence les répétitions de :
"Quelle s'assoupisse", "quelle renie", "quelle camoufle", "quelle maintienne"
me traumatisent quelque peu.

Je suppose que la dernière strophe, qui apparait bizarrement dans l'enfilade de la première, est celle qui commence par "Et je m'égare nu sous la neige ... " ?

Sinon pour l'essentiel il y a une ambiance intéressante qui évoque bien l'atmosphère particulière d'un jour cotonneux, neigeux ...

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