Magicite
avatar 09/01/2019 @ 20:32:40
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Je pensait écrire une sorte de conte fantastique et fantasque pour la période de Noël. J'avais commencé ça un peu avant, voici le premier chapitre , les autres suivront si je me perds pas trop dans les saisons de l'histoire :)
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Dans les saisons cachées

Charlie avait gagné un billet doré, Alice suivit le froufrou d’un derrière de lapin, Niels fut changé par un lutin, Bastien utilisa un grimoire magique, Harry embarqua à bord d’un train magique. Pour Atu ce fut différent.

Une arrivée inattendue
I.
Le petit garçon a un teint pâle olivâtre, cuivré comme le butoir métallique usé d’une porte. Terne sans éclat son visage arbore des cheveux irrémédiablement en épis désordonnés. Quoiqu’il fut fait par peignes et gels, ou en une occasion mémorable pour ses camarades d’école au saindoux, ceux-ci restaient ostensiblement un défi aux lois physiques dans leur formes et arrangements. Ils semblaient évoquer des courbes fractales de formules mathématiques impossibles à imaginer. En guise de cheveux c’est proche de la parure d’un porc-épic bien que plus disgracieux et dont les parties dressées disparates permettaient de manière improbable des mèches tombantes en barre sur une moitié de son front. À cause de ces particularités les gens ne le regardaient pas longtemps en face, préférant l’oublier comme on se détourne vite d’un tableau peint par un daltonien atteint de la maladie de Parkinson sous peine d’être pris de nausée.
Hors ce jour là le bus dans lequel il monta n’était pas le bon. Le chauffeur l’aurait peut être remarqué s’endormir à l’arrière s’il avait fait attention à lui. Toujours est-il qu’il se gara ce soir là au terminus et réveilla l’enfant sèchement afin qu’il descende et puisse fermer à clé le véhicule jusqu’au trajet le lendemain. Le petit garçon descendit groggy, regardant la lueur grise du crépuscule tombant sur une banlieue déserte et inconnue. Le sol était froid et ses pieds aussi, il tapa trois fois ses talons pour tenter de chasser l’engourdissement à l’extrémité de ses membres. Puis fit gigoter ses mains en tendant ses avant-bras pour la même raison.

Une voix de girouette rouillée se fit entendre dans le couvert de l’ombre des murs.
_« Tiens nous avons un danseur en représentation Monsieur Kruche.»
Où la voix d’un des personnages masqués dans le noir avait le grinçant de la girouette non graissée celle de l’autre répondant sans doute au nom de Mr. Kruche a la sonorité d’un vent s’engouffrant de force sous le tissu par bourrasques épaisses et languides et exprima ceci:
_« C’est un enfant! Je le reconnaît à cause de sa taille. Que fait-il ici alors que c’est bientôt minuit qui va sonner ? les lumières sont rares et le froid un vilain compagnon pour un petit d’homme seul dans la nuit de la rue.».
_«Enfant, danseur, il peut être les deux à la fois Mr. Kruche! Il à l’air perdu aussi; enfant danseur et perdu!» chevrota la voix de ferraille haché du premier interlocuteur.
Atu intrigué, apeuré, frissonnant de froid et échauffé par les paroles moqueuses d’ inconnus invisibles dans la rue s’avance sur le trottoir en faisant claquer les souliers sous ses pas et rétorque:
_« Je danse pas je suis congelé et je cherche le bus pour la ville.» Ce faisant il s’approche du poteau où une affiche indique des horaires de la ligne de bus est fixée.
Sautillant pour essayer de bien voir les inscriptions situées à hauteur d’adulte, plus haut que sa tête, il essaya de lire. Vainement.
Un large et trapu énergumène sort du couvert de l’ombre d’un mur, son comparse le rejoignit tantôt.
_ «Il n’y en a pas. Oh pauvre petit tu ne sait pas ce que tu risque ici nous sommes proches de la zone périphérique -une pause- où traversent d’étranges êtres. » asséna la voix de basse en planant comme une note prolongée dans l’air.
L’autre devança son compagnon et trotta autour du petit garçon en un cercle évoquant ainsi un petit chien devant une joyeuse découverte. Grand et maigre contrastant ainsi que par la voix avec Mr. Kruche.
_  « La vile, la vile… il faut t’emmener à l’épure! C’est le parlement qui débute ce soir. On va engraisser comme des poulets, les héros seront sauvés, tout ce que vous aimez. Mais avant Monsieur Kruche va te donner de quoi te réchauffer, de quoi traverser la soirée.» dit l’autre en chuintant ses derniers mots à l’oreille du garçonnet.
_ « Vraiment Monsieur Hoche, le prendre avec nous! En êtes vous certain? »
L’autre répondant au nom de Mr. Hoche opina du chef, étrange pantomime ondulante entièrement son corps dégingandé comme un serpent prit de hoquet. Puis appuyant son regard sur Mr. Kruche tendit la main vers le petit humain.
Le petit garçon ne se sentait pas un ‘pauvre petit’ et toisa les visages des deux grands bravement.
Le petit gros couvert de plus de couches de vêtements qu’il n’est possible de le dire se résigna et sortit de l’espace entre des épaisseurs une bouteille en verre de taille moyenne. Il la tendit à l’enfant perdu.
Comme Atu hésitait, et on peut le comprendre, le grassouillet déboucha la flasque d’un pouce alerte et montra l’exemple en buvant une gorgée suavement.
_« Prends une rasade, ça éloigne le froid puisque Mr. Hoche veut que tu viennes avec nous on va pas te laisser geler à un arrêt de bus isolé!  ».
Bien que circonspect l’enfant finit par s’abreuver à la bouteille. En effet cela le réchauffa, lui brûla la gorge même tandis que sa figure devenait cramoisie et qu’il se retint de toutes ses forces pour ne pas tousser quand la liqueur pénétra son corps. Le mélange avait un goût d’herbes broyées qui agitait l’intérieur avant de faire frémir les membres comme une soudaine averse tiède soudaine sur la peau.
Mr Hoche toujours agité comme une cloche de porte en train de tintinnabuler passa dans le dos du garçonnet pour lui lancer une claque dans le dos et dans presque le même mouvement se positionna face à lui et baissant sa tête à sa hauteur s’écria:
«Il des nôtres!»

Bien qu’une énergie comme une brume le parcourut l’enfant ne ressentait effectivement plus la morsure du froid.
« Allons maintenant si nous voulons arriver au souper de la Reine Poilue et à l’heure, la soif n’est pas tout et peut dessécher vite corps et âme si nous oublions de nous empiffrer, l’effet de l’eau des fées ne va pplus tarder.»
Au ricanement qui suivit la voix de crécelle rouillée le nommé Mr. Kruche haussa les épaules réprobateur:
_ « Vraiment vous voulez prendre des risques ce soir Hoche! La Reine à moustache il ne risque rien mais sa cour! Pensez vous parfois.»
L’autre manœuvra gentiment Atu par les épaules pour le mettre en route s’éloignant des faiblardes lumières artificielles, marmonnant des choses au sujet de nourritures exquises et de tables de banquets immenses.
Ils marchèrent chacun d’un côté de l’enfant, le ceignant comme une garde rapprochée de ministre en visite d’ouvriers en grève. Ici en périphérie les lumières étaient moins fréquentes et les zones d’ombres aussi nombreuses que celles baignées par les lampes municipales. Tandis qu’ils bifurquèrent de la route principale par laquelle le bus fut venu, ils passent par des zones où l’herbe dispute le sol au bitume et des rues flanquées de maisons basses et silencieuses. Atu n’eut rapidement plus aucun repère. Comme il était déjà perdu dans une banlieue inconnue déserte par une nuit gibbeuse formant une trinité curieuse avec des individus louches cela semblait une amélioration de sa situation initiale en se faisant mettre dehors du bus sans égards. Bien qu’il se demandât quand même où sa première nuit seul allait le mener.

Magicite
avatar 17/01/2019 @ 23:32:27
Beaucoup d'hésitation sur les prochains chapitres que je voulait revoir complétement pour avoir un récit plus fluide et plus court mieux adapté à un écran. Je n'ai pas réussit à avoir la structure narrative que je voulait et manque un peu d'inspiration. En espérant que vous soyez indulgent :) L'idée de parution épisodique me laisse quand même le temps d'organiser mieux ce que je veut mettre dans l'histoire.. qui sera forcément décousu et j'essaie de trouver une méthode d'écriture intuitive mais ce n'est pas un interrupteur et les méthodes qui marchent ne le font pas à tout les coups.
Trêves de billevesée donc voici le Chapitre 1.2 (le I.3 est prêt il ne manque qu'une petite relecture et paraîtra très prochainement.

Magicite
avatar 17/01/2019 @ 23:35:06
Le verglas sur le bitume luit brièvement comme une constellation dans le pinceau des phares d’une voiture anonyme avant de disparaître dans le trou noir mué en tâches d’ombres des recoins de la nuit.
Sous le surplomb d’une route le talus d’herbes givrées à teintes de pierres et de pailles.
Un cerceau de lune ceint de nuages projette une faible lumière, grave au mercure l’horizon et dessine les reliefs au fusain.

Des pas silencieux froissent la soie craquante du froid glacial. Le bruissement de la nuit est une syllabe muette traînante, la bise écume spasmodique comme des morsures.
Cela fait déjà un moment que l’engourdissement à fait place à la vigueur chaude de la liqueur. Mr Kruche à ouvert un pan de son manteau long et entouré le petit humain. Celui-ci s’y cramponne autant pour ne pas trébucher sur la route de terre irrégulière que pour se réchauffer dans le giron du grand bonhomme.
Tandis que le petit garçon lutte contre l’endormissement debout appuyé sur son gros compagnon ils arrivent au lieu de leur destination.
Mr. Hoche pirouetta sur le champ ouvert devant eux comme un danseur et claqua des mains au dessus de sa tête en faisant signe au petit garçon.Celui ci secoua la nuit dans son torse et ses pieds et bondit en claquant des mains, délogeant comme d’invisibles flocons collés sous les paupières.
Le gros bonhomme courtaud les rejoint en les observant gravement.
_« Le Parlement vous fera tondre et nous serons exclus...arrêtez vos stupidités.» il souffle à Mr Hoche en appuyant le dernier mot.
_ «  Ils n’aiment pas ça. Haha cela va à l’encontre de leur nature, rester près du bruit et de l’agitation. C’était plus qu’une tradition au début, cela servait contre les ...»
L’autre lui planque la main sur la bouche!
_« ...Ne dites pas ce nom ici.» postillonna-il à l’intention de son grand ami.
Atu écoutait le dialogue sans rien comprendre, les deux hommes se regardent avec une exaspération réciproque que la pénombre ne masque pas complètement.
Le silence se fait dense comme une élastique tendue à son maximum…
Un bruissement comme un transformateur électrique en surchauffe se répand en onde. Sur le sol des points lumineux bleutés, argentés, jaunes apparaissent. Scintillements éblouissants dans le contraste.
Et tandis que des formes mouvantes secouent les herbes rases comme une marmite bouillonnante Atu éclate de rire en discernant de quoi il s’agit. Il imite alors ses deux accompagnateurs qui sont déjà accroupis par terre et chemine lentement à quatre-pattes...vers le chemin en points de lumières.
Des souris, mulots, rats, campanules...et autres variétés de rongeurs cheminait par paquets, groupes variés et familles entières. Cette marée souristique donnait vaguement l’impression d’une couverture aux bosses mouvantes, mouvantes et convergentes.

En bord de cette espèce de prairie s’opère une chorégraphie aux multiples protagonistes. Soit des luciole découvertes, des allumettes utilisées comme des torches, chacun d’eux se positionnent en deux lignes venant de deux bords du champ pour se rejoindre en deux parallèles et illuminer une route vers le creux d’un talus.
Les bestioles à fourrures bondissaient en nombres impossibles à déterminer, surgissant soudain trottant à vif train. Ils passaient entre et sur les trois personnes venus de la ville à cette zone de périphérie. Certains même s’égaraient dans les vêtements, poches, manches ou jambes de pantalons avant de rebrousser chemin ou sortir inopinément pour tracer de plus belles. Comme leurs trajectoires imprévisibles ainsi que leur nombre rendait toute esquive impossible personne n’essayait de s’éviter. Cela était même plutôt agréable, la chaleur de la peau et de la fourrure se mêlant et chassant le froid extérieur. Recouvert d’un horde de jeunes souris Hoche n’eut que le temps d’ouvrir la bouche après avoir dégagé celle de Mr. Kruche pour qu’une touffe de poils s’y engouffre avant de se jeter à terre. La horde le suivit en une plaque de museaux moustachus et petits bras s’élevant et disparaissant sous la foule tel un navire soulevé par les creux des vagues d’une tempête. Malgré ce tumulte et cette pagaille il y avait un semblant d’organisation ainsi il n’arriva rien de plus grave que des poils ébouriffés et des roulades non prévues; on poussait même des escargots attardés vers le bord pour pas risquer de casser leur coquille.
Le sol semblait comme un trou, une immense gueule ronde et ourlée de paille. Les participants s’y jetaient sans qu’on entende ni ne voie plus de signe d’eux.

Magicite
avatar 24/01/2019 @ 21:31:48
ça prends forme dans ma tête, j'ai une ébauche de plan ...et ça m'entraîne à plus de travail et de longueur. En espérant que ce soit pas trop mauvais ni long et ennuyeux. C'était pas voulu mais je n'ai pas eut à corriger certaines phrases et mes calamiteuses erreurs...vous verrez 'pouzquoi'. Dans les prochains chapitres on va en apprendre plus sur les sieurs Hoche, Kruche et Atu. Des surprises si je ne suis pas trop malhabile à évoquer le merveilleux et les mondes secondaires des mythes et contes. Je me documente et lit sur le sujet pour m'aider un peu à faire rentrer dans les 'clous' de ce genre littéraire ce texte plus foutraque qu'avec de vrais qualités.
1§3

Chacun s’y précipita. La glissade par un tunnel lisse et usé se termina par un atterrissage dans la paille. Une grosse meute de paille reçoit des rongeurs et les trois grandes personnes. Tandis que la cavalcade continue pour des nuées de ratons Mr. Kruche roule hors du foin en effectuant une cabriole agile sa tête à l’envers en une cabriole où se fesses se positionnèrent à nouveau en dessous de son chef. Mr. Hoche se relève moins gracieusement en s’appuyant contre la paroi. Une souris grimpe se jucher sur son épaule, conversant à niveau d’oreille. La tête pivota vers l’interlocuteur comme continuant une discussion commencée plutôt:
« Oui pour ce soir et nous partirons au nord de l’hiver.»
L’homme agita la tête. Une voix aiguë comme celle d’une souris s’écria:
_« S’il n’y avait Mr Zuche je ne vous autoriserais pao ici, en un tel soir et un enfant.»
Après avoir soufflé un brin de paille sur sa lèvre il avança son visage lunaire sur le souris:
_« Monsouris Hariz bonsoir , c’est le parlement des villes. Nous aurons à plaider aussi gardien des signes dans le sable. » et ils cheminèrent dans un boyau souterrain éclairé de chandelles fixées au mur.
_« Bonsoir monsieur Zuche, je rezonnaît bien voo bonnes manièzes. Il est agréable de savoiz que lo tzadition ancienne du peuple rongeur est encore connue des grandz personnes. Même Mr Ooche et ses prozvocations. Lo zérémonie de la danse des flambao c’était dans l’ancio temps… pour repérer un chat planquo. Ensuite l’éblouiz en le charzeant avec le feo... Ce n’est pzus comme za depuis bien des zénérations mais nous gazdons nos tzaditions z’est ce qui fait notze peuplo.».

Ils atteignirent par un unique boyau court et éclairé par des torchères sur les murs une porte ouverte en planche de bois épais. Comme la marée de petits quadrupèdes déferle dans la pièce Atu suit avec intérêt ce qu’il peut de la discussion se déroulant au niveau de l’épaule d’un de ses grands accompagnateurs. Parmi les files bestiales filant entre les jambes, au sol et contre le mur certaines leur passaient dessus trépidantes de pattes précipitées comme des chatouillis. Bien qu’un peu engourdit par la lumière soudaine dans le complexe souterrain il s’est réchauffé et ouvre de grands yeux sur le lieu où il se trouve.
L’entrée de l’édifice souterrain par un toboggan mène à une porte de bois étroite au bout d’un boyau. C’est une cuisine où des murmures bruyants et feutrés bruissent de la foule, l’agitation et la promiscuité égaient le regard en toutes sortes de directions.
La pièce est lumineuse. Les souris, mulots et espèces associées s’y mettent à l’aise. Si les flots d’arrivants sont toujours une marée souristique impétueuse et pullulante il y a ici un salon d’attente, une anti-chambre.
Il perd de vue ses compagnons quand il passe la porte, faisant attention à chaque pas de ne pas marcher sur quelqu’un en fourrure.

Mr Kruche tend un doigt boudiné vers la souris et souffle à l’attention de Monsouriz Hariz, baissant le ton de sa voix jusqu’au murmure:
_«  Alors c’est décidé pour ce soir Monsouris Hariz vous serez celui des villes. Avec nous celui des hommes. » il claqua sa langue sur son palet en disant cela. Puis ajouta: « Qui représente ceux des champs? »
_« Zouz me laissez pas lo choio, vous savez bieno la réglo pour les représentants du pzalement! Mais pour ceuz des champz on peut pas le direo. Même mo je ne sait pazo. » Il grinça des quenottes dehors et la mine soucieuse dit ncore: « Il y ao des chosos qui se sont pazos. C’est graveo tout za. Allons préparer le pazlement maintenanto. Z’aiderais les zhumains mais zeulement en ézanges de quelques choso. Un zervice pour un zervice… il ao piro, la Luneo! Ils vzeulent revenir comme avant… même les zoizeaux...sont apeurés». grommela t’il pendant qu’ils traversent le couloir menant dans l’autre pièce.

Autour aux pieds et aux murs, sur le rebord de deux larges pianos de cuisine alignés le long d’un mur des souris bavardent et sont assis un peu partout dans la pièce. Le mur d’en face est équipé de commodes avec de larges rebords. Des tasses sont utilisées comme fauteuils ou comme tables. Chaque recoin est équipé d’articles de vaisselles improvisées en bancs, sièges ou fauteuils divers: tables de gobelets retournés où s’agglutinent des rongeurs se prélassant et fêtant leurs rencontres joyeusement.
Une souris sortie d’une manche puis y replongea pour sortir par le cou du pull et regarder Atu un petit museau pointu et noir comme un grain de raisin dirigé vers sa face. Il se désinteressa des autres pour contempler la visiteuse.
_«Bonsoir petit humain, soit le bienvenu à l’épure que la paix garde tes pattes.» Le nez tendu vers la petite créature à fourrure il répondit:
_« Bonsoir madame souris… merci je crois. Je suis Atu un petit garçon, mais je grandit chaque jour alors je vais pas le rester. ».
_ «Sourizelle, je suis encore qu’une souricette. je m’appelle Lala et mon père est secrétaire de chez nous. Ce soir il est l’un des représentants alors c’est à moi de te guider selon la tradition.»
_ « Je suis perdu là Lala euh...souricette, sourizelle... Mon nom est Atu. Je ne savais pas que les souris parlaient… Et vous n’avez pas d’aczent… d’accent!  ».
_ « C’est les vieux qui parlent comme za ! Nous on est modernes, surtout à la ville. Et mon père aussi qui aime les trucs du moyen âge...Une vraie antiquité, il a presque deux ans. C’est lui le représentant des villes au Parlement des souriz de ce soir.»
_« Je ne comprends rien ici ou au parlement. C’est pas comme ça chez nous.»
_« Les grands zhumains et les souriz ça fait longtemps que on est dans le même monde. C’est une histoire ancienne. Chacun a inspiré et influencé l’autre. C’est le genre de trucs avec lesquels papa m’ennuie avec tout le temps. Des trucs de vieux moulins poussiéreux, de greniers et même avant que vous stockiez le grain pour nous nourrir. Allez on va rejoindre les autres jeunes. On t’expliquo tout ce qu’il fao avec un dé à coudre en attendant l’ouverture du Parlement. Mais avant prends ma patte, l’effet de l’eau des fées va s’activeo.».
Un enfant n’est pas toujours logique. C’est ce qui lui permet de penser à l’impossible et même au-delà. Lorsqu’il tendit sa main vers la patte minuscule de la créature nichée dans le creux de son col il ne pensa pas que c’était tout bonnement impossible, question de proportions.
La main avait pourtant la bonne taille. Ils se laissât guider par Lala qui contourna un pied de table. Puis grimpa en la suivant au dessus des placards d’une armoire et sur l’étagère rejoint plusieurs souriceaux attablés autour de verres dés à coudre garni chacun d’une groseille, grosse boule ronde molle moelleuse et juteuse.
L’une des petites têtes, le corps assis dans un coquetier s’écria une fois qu’ils eurent finit de grimper:
_« Ha le petit garçon , ça va nous changer des croûtons de Kzuche et Hochze. Hourra pour le représentant des humains. » Et elle battit des pattes le visage riant en agitant des moustaches lustrées.
Les autres rirent aussi. On plaça deux nouveaux dés à coudre sur la table(un plat à gratin en faïence retourné) et les arrivants s’assirent dans des tasses libres. Atu plus intrigué qu’apeuré de se savoir le représentant de quelque chose auquel il ne pipait mot.

SpaceCadet
avatar 23/02/2019 @ 09:57:05
Voici une histoire, un texte qui, il me semble, possède de belles qualités cinématographiques. Ca fourmille d'images et ma foi, on est très proche du conte en effet. Le début, en raison du contexte et des personnages, m'a fait penser à quelque chose dans le style du Londres que dépeint Charles Dickens. Je me suis un peu égaré dans la seconde partie, mais à la relecture c'est déjà plus clair. Puis la troisième partie est (pour moi) tout à fait délicieuse. (Inutile de souligner la présence de fautes (nous en faisons tous), par contre, je trouve que les changements de temps (conjugaison) des verbes prêtent parfois à confusion). As-tu composé la suite Magicite?


Fd
avatar 24/02/2019 @ 09:47:47
C'est un peu foufou, avec une avalanche d'idées fantasques dans lesquelles je me perds. Mais je trouve tout cela original et pas si mal. Je me réjouis de lire la suite.

Magicite
avatar 24/02/2019 @ 18:05:10
merci de vos avis...
J'ai 1 chapitre et demi-voire 2- écrits et le plan pour le reste mais je tourne un peu en rond et ça me prends trop de temps... je veux dire ça va être plus gros que ce que je pensais. ça manque de travail pour la qualité que je veux, ce que j'ai mis ici je trouve un peu trop de pagaille(enfin c'est le but aussi). Bon je devrais retomber sur mes pattes et mettre la suite d'ici 1 ou 2 jours(je suis pas chez moi donc pas le fichier sous la main avant).
Enfin un peu d'action enfin après ce Parlement des Rats (des champs et des Villes).
Merci j'avais un peu mis ça de côté par manque de temps et peur que ça soit trop mauvais...enfin si vous y trouvez un peu d'intérêt je finit, et bosse un peu pour que cette fin de saison apporte son lot de révélations(héhé).

Magicite
avatar 19/05/2019 @ 18:24:18
Effectivement c'est assez confus. Cela viens que j'avais plusieurs fichiers pour le même chapitre et que je n'ai pas réussit à les regrouper en un seul mais aussi que je m'égare de la destination prévue par l'histoire. Je ne suis pas vraiment satisfait de ces textes et aussi ait l'impression qu'il me faudra beaucoup de récit pour retomber sur mes pattes dans la direction voulue. Comme c'est un peu trop ambitieux et pas avec les qualités que je voulais ça m'a un peu bloqué(d'avoir l'impression de faire du remplissage plutôt que d'écrire le texte voulu) et ça allié à une 'certaine' propension à la procrastination en font la raison du retard pris pour la suite. Bon j'ai renoncé à regrouper plusieurs fichiers déjà écrits mais qui me satisfaisaient qu'à moitié et reprends(lentement) le chemin prévu; en espérant que mes manquements dans le texte n'empêcherons pas la magie que je vise pour ce texte... à votre indulgence voici:

Magicite
avatar 19/05/2019 @ 18:25:42
(chapitre suivant)
Atu à rejoint les souriceaux et souricelles, les jeunes déjà sevrés mais pas encore adultes.
Chacun se présenta dans un brouhaha couinant et bafouillant de dents acérées.
Il fut le centre d’intérêt bien qu’il posa autant de questions sur ses hôtes qu’il eut à répondre à des questions diverses et variées sur son monde.
Il apprit ainsi entre 2 lampées de groseille(qui montent vite à la tête quand on a la tête de la taille d’une souris) qu’il était désigné représentant des grandes zens, qui chez lui sont aussi appelés êtres humains.
La souris qui l’avait appelé apostrophé à son arrivée sur la table porte une collerette ce qui est rare chez les souris préférant être à poils. Elle se nomme Caka et s’y connaît dans les mondes des rongeurs et des ‘zhumains’. Atu réprima un rire en gloussant quand elle dit son nom, ce qui sembla vexer ses hôtes. Caka répondit hautaine que ce n’était pas comme chez les humains et que c’est un grand honneur d’avoir un nom de nourriture, à cause du gâteau et des minéraux riches du caca. Les souris sont coprophages, mangent leurs excréments pour pouvoir les digérer mieux une deuxième fois.
_’Alors je dois représenter les humains? Je suis encore petit et pourquoi ce n’est pas Mr Hoche ou Mr Kruche?’ s’étonne Atu d’emblée.
_Ces deux grigous sont pas aussi humains que toi, ils sont des représentations des émotions et au parlement on considère que c’est le plus zeune qui représente le mieux son ezpéce. répondit Caka, qui semblait faire autorité à la table.
Atu ne comprenait pas trop cette histoire d’émotion. Ce sont des ‘mets à fort’ lui détaille Caka, ils se nourrissent des émotions de l’humanité, ils sont nés d’une événement heureux collectif. Toi tu est différent prêt pour être un … représentant. Lui dit-elle encore en hésitant sur le dernier mot.
Les souris s’étonnait de ce que le petit garçon leur appris sur le monde des humains. L’existence de présidents, de patrons, de maîtres d’écoles et de tout un tas de métiers incongrus pour les souris les laissent aussi perplexe et étonné que les informations que le garçonnet glane sur leur monde.
Le parlement des rongeurs est alternativement dirigé par les représentants des champs ou des villes. Celui ci est sous la direction de ceux des villes, dont Monsouris Hariz le père de Lala est le représentant. D’autres espèces seront représentées. Lapins et loirs auront un représentant tout comme d’autres espèces qu’il serais trop long de lister. Le parlement des rongeurs est fait pour entretenir la paix et l’amitié entre ceux des villes et ceux des champs, régler les litiges et s’organiser contre les problèmes communs. Y siégeront aux tables d’honneurs le représentant de chaque espèce présente, un représentant pour les souris et rats des champs, un pour ceux des villes et la Reine à moustache qui présidera l’assemblée.

Une souris s’approcha du groupe et sur un hochement de museau de Caka corna dans ses petites pattes chenues un bruit de trompe étonnamment sonore dans le brouhaha des conversations:
‘PWOUËËT...’.
_’Allons le parlement commence, avancez tous en désordre. Les représentants vont au fond.’ dit une voix aiguë tout près de l’oreille d’Atu.
Effectivement chacun fit comme cela, cavalant comme une seule bête avec des milliers de pattes vers les couloirs rejoignant par des boyaux dans la roche une autre salle.
Emporté plus que marchant il arriva dans une salle de banquet, enfin ce à quoi doit ressembler une salle de banquet. Large et haute des tables de bois se joignent les unes aux autres en trois files distinctes. En bout de la salle trois tables sont dressées réservés aux souris(et personnes) de prestige.
Sur la table centrale trône la reine à moustache, à ses côtés Monsouriz Hariz et un autre rongeur à l’air vénérable et à la musculature imposante, somme toute pour une souris.

Des mulots blancs pas plus gros qu’un pouce trottaient comme des boules de coton portées par le vent. À plusieurs pour les porter ils apportent des minuscules bols de soupe à l’eau claire, des croûtons de pains et miches à demi rongées et surtout des fromages de toutes formes, odeurs et couleurs ; si bien que les tables et soucoupes se remplirent, formant une panière fleurie et au fumet coulants. Littéralement les odeurs mêlées prenait une existence physique comme une brume ou rideau fromager. Un paradis terrestre pour les amateurs que sont les souris et même des humains ou incarnation humaine comme Mr. Kruche. Les tables auraient étaient grandes pour des humains, pour des souris juchées dessus c’était un pique-nique au dimension d’une voie d’autoroute. Des grignotements et bruit de mastication, voire soupirs de délice à une croûte dure comme un os ou un fromage au moisi phénoménal, furent les premiers sons inaugurant le parlement.
Des discussions plus articulés que: ‘waouh/mazette goûte moi ce Reblochon’ , ‘celui là est tellement liquide que je peut le tartiner avec la queue’ , ‘Scrunch slurp le chèvre me rends chèvre !’ naquirent alors, précédée de lampée d’eau servie dans des bols.
Une réunion publique avec tellement de souris dans un si grande salle a ses façons. Comme personne ne s’entend d’un bout à l’autre de la table les citations importantes sont relayées de museaux à oreilles par chaque participant. Ainsi le même dialogue peut faire le tour d’une table dans 2 sens différents, inévitablement relayant un contenu différent. Atu se dit que cela ne changeait pas beaucoup de la façon de communiquer des humains mais en plus rigolo.
Toutefois en sa qualité de représentant il avait les oreilles à une place privilégiée.
C’est à la table de la reine Caka que les discussions d’importances se déroulaient, avant de prendre des proportions et des importances diverses quand relayées par chaque voisin de table.
Monsouris Hariz était nerveux et préoccupé.
Il mit le sujet sur la table(il avais déjà les pieds dans le plat, littéralement et aussi plein de fromage mais pas au point de pédaler dans la choucroute):
_ « Messourizs , chère reine, camarade rongzeurs, zeunes et vieuzs quadrupèdes et zhumains l’heure est grave! Le prince dez champzs a disparuz. Plusieurs tués et des traces de morzures laisse prézagzer… »
Messire Ramen von Raten un rat au pelage anthracite au museau noir et yeux rouges trépida ses pattes sur la table avec véhémence, son bol dansa une étrange gigue.Il cracha plus que dit le mot tabou et continua ainsi:
_« Léz chatz!!! Ils sont rezenus et si les champzs sont menazés les villez le zeront auzzi!!! Z’est la guerze, auz zarmes formez vos rataillons! »
Les mastications de nourriture et autres joyeusetés du banquet s’évanouirent, bien avant que les mots eurent faits les tours des tables jusqu’à ceux le plus éloignés de la tablée d’honneur, laissant place à un silence de sépulcre. Et comme les souris et autres espèces ne sont pas du genre à se taire longtemps à un banquet des chuchotis et chuchotas enflèrent rapidement… craintes et apeurements dominait tandis que nombre de voies tremblaient en énonçant le nom de l’ennemi de l’espèce.
La reine à moustaches éleva sa voie de crécelle pour dire:
_« Cher reprézentant des champs nous déplorons la disparition du prince votre cousin. Nous devons le retrouver, éclaircir cette situation. La trêve rompue aurait des conséquences graves pour tous, si ILS sont de retour de la Lune nous nous cacherons et nous battrons contre leurz griffes et crocs. »
L’assemblée faisait passer les mots de tables en table, tous avaient une expression morne sur le visage à cet énoncé fatidique. Caka reprit alors:
« Tout n’ezt pas dézespéré et de nouveaux événements coïncident avez vos sombrez nouvelles. » ce disant elle regarda alternativement Kruche et Hoche.
« Un héros viendrais t’il à notre aide pour nous aider dans le besoin? Tout ce qui concernne les petits peuples , nous les ronzeurs, concernne aussi le reste du monde. Je pense que les lézendes zeront de nouveau rezpectées et que nous les souris aurons de l’aide.».
A nouveau chuchotements entrecoupés de silence le temps que les mots firent le tour des tables jusqu’au fond.
Atu s’exprima alors avec une intonation plus ferme que sa gorge nouée lui laissait présager:
« Moi. Je vous aiderais. Je ne suis pas un héros mais un petit garçon mais je vous aiderais. » puis ajouta en regardant Mr Kruche et Mr Hoche:
« pour vous remercier de votre accueil et du repas. ».
La reine Caka, sourie arborant toutes ses dents en avants tandis que l’étonnement parcourait l’assemblée. Étonnement mais aussi trépidations de joie et d’espoir.

SpaceCadet
avatar 20/05/2019 @ 13:50:26
Je m'amuse bien en compagnie de cette congrégation de souris, sans compter qu'elles ont un accent délicieux et ce '... formez vos rataillons!' m'a bien fait rire.

Magicite
avatar 25/05/2019 @ 05:15:00
moins de souris, de fromages et de rires pour cette partie...et ça ne fait que commencer(je voulais d'ailleurs finit le commencement mais... pas possible sans que ce soit trop long et encore plus indigeste)...plus de surprise à suivre

Le banquet se termina, ou plutôt la nourriture, rapidement après cela. Tant d’émotions avaient creusé l’estomac des souris, certains des plus jeunes (et des plus goulus) en étaient à mordiller le bord de la table.
Hoche remuant le toupet de ses cheveux se levait déjà, marchait en long en large et revint vers Atu.
Celui-ci le scruta intensément après les révélations de la Reine à moustache. La figure de Monsieur Hoche s’illumina d’un sourire, cligna d’un œil puis tira une langue rose.
Les souris et autres animaux les moins ballonnés quittaient la table par grappes à fourrure.
_’Alors si vous êtes un souvenir vous devez être vieux’.
_’Tu a l’œil petit garçon, je suis content qu’on t’ait choisit pour héros...’répondit le grand bonhomme dégingandé en marquant une pause plus grave et inhabituelle.
‘Il y avait des fêtes de ce temps là, des jeux aussi et des danses...quelles danses!’. Il sauta tel un Noureïv et tape ses deux talons en l’air, manquant renverser un bol oublié sur la table en retombant et s’attira le regard réprobateur des yeux rouges de Von Raten.
Mr. Kruche vint au secours de son collègue en interposant son ventre imposant entre lui et Atu:
_’Allons plus à l’écart. Cela sera mieux pour préparer notre héros.’
La reine parla discrètement à Monsouriz Hariz et fit un signe discret à Lala(que son père persiste à appeler Zaza) qui rongeait nonchalamment l’osier d’un plateau de fromage vide. Les couverts en bois évitent les vaisselles chez ces petits êtres qui de toute façon sont pas enclins à laisser de miettes dans les assiettes.
La salle du banquet a plusieurs portes. Les plus grandes sont de tailles à laisser passer une grande personne. D’autres sont des trous dans les murs selon la tradition souristique, bien sûr certains de ces passages mènent directement à la cuisine. Toujours rapetissés aux dimensions de leur hôtes les humains (ou incarnation humaines) avancèrent dans un des petits tunnels. Tandis qu’il émergeaient dans une autre salle Lala trotta promptement à leur suite, comme savent faire les petits quadrupèdes, après avoir eue un bref échange avec son père et la reine.
_’Il y a du danzer Atu, la reine veut que tu ait un cadeau dans le trézor. Elle te souhaite bonne chanze et s’excuze de pas le faire en personne, elle doit discuzer politico avec l’autre rat, une sale bête du zenre à envahir la Pologne ce Ramen alors c’est ficelle et marabout...’.
Hoche jamais en manque de mots prit l’enfant par les épaules et dit:
_’Un cadeau, un cadeau pour notre héros.’. Kruche lui porta une fiole à sa bouche et grommela quelque chose à propos de la Lune.
‘Que dites vous Monsieur Kruche? Donnez moi aussi à boire.’
_‘Oui il y a des dangers, nous ne pouvons t’accompagner Atu. J’espère que tu y arrivera.’ rétorqua l’intéressé tout en tenant sa flasque hors d’atteinte de Hoche.
‘Tu va passer sous le château, où peu d’humains comme souris en sont revenus sauf… Dans chaque pièce il y a un monstre, le dernier est le pire, il ne doit pas te voir et tu ne doit rien toucher dans la salle sinon ça l’alertera. Souviens toi bien de ça et tu passera’.
Atu se renfrogna:_ ‘ Où est que je vais après? Je veux rentrer chez moi quand même. Être un héros d’accord mais maman et papa vont se fâcher si je ne rentre pas.’.
_‘Oui oui tu rentrera chez toi, te fait pas attraper c’est tout ou tu restera dans les caves.’ Gazouilla Hoche.
Tout ceci était bien mystérieux pour Atu, comme tout ce qu’il vivait depuis sa rencontre avec les deux individus. Pour l’instant il avait trouvé la chaleur, un repas de fromage et de soupe claire…
Hoche, non sans-avoir repris une rasade tendit sa bouteille au garçon.
Lala attendit qu’il se dirent au revoir et que Mr. Kruche après avoir récupéré sa flasque lui répéta le conseil de ne pas se faire attraper par les monstres. Bien évidemment il était exclu que des personnages comme messieurs Hoche et Kruche s’approchent de la salle du trésor. Après avoir bus chacun à la bouteille de Hoche les humains reprirent leur taille originale.

Lala galopa devant Atu par des embranchements de couloirs jusqu’à une salle avec des coffres et des armoires. Des étoffes, des pièces de monnaies diverses d’or et d’argent traînaient ça et là sur le sol.
Elle répéta l’ordre de sa majesté de choisir un et un seul objet dans le trésor.
Atu examina le contenu de tiroirs et de coffres. Hésita devant une épée d’acier épaisse, une cotte de mailles rafistolée, il y avait tellement d’objets entassés sans ordre ni rangement qu’il découvrais quelque chose qui semble de valeur à chaque fois qu’il levait les yeux vers un endroit différent. Il finit par dénicher dans un tiroir une bourse de cuir mauve des cailloux blancs et arrondis. Il n’avaient aucuns reflets nacrés, ressemblent à ce qu’ils sont: des cailloux. Comme il lui paraissent jolis quand même il se décida pour ça, laissant la cotte de mailles et l’épée bien trop lourds.
La jeune souris sourit espièglement à son choix, le mena à sa chambre à coucher puis dit que demain avant de partir on lui dirait quoi faire puis lui souhaita bonne nuit

Atu après avoir franchit un jardin couvert d’herbes sauvages et ornés de piliers de pierre moussues et érodés. Le ciel était d’un gris lumineux, sans soleil ni nuages. La porte d’une voûte de caveau le mena à un couloir sombre.
Il dut surmonter sa peur pour pousser à tâtons la porte de la première salle. Il faisait encore plus froid mais c’est là qu’on lui avait dit de se rendre. On lui avait aussi dit que s’il existait des êtres comme Hoche et Kruche créés par des moments heureux de l’humanité il y avait aussi des créatures faites de moments triste ou douloureux. Chaque pièce est une épreuve et il n’est pas dans le monde qu’il connaît; celui où il a des repas préparés par ses parents, sa chambre avec une fenêtre qui donne sur l’arbre du parc et à se lever pour aller à l’école comme seule obligation.
Atu soupesa dans sa poche la bourse contenant des cailloux pour se donner du courage.
L’endroit où il était rentré ressemblait à une grotte naturelle aménagée. Du plafond suintait une infiltration d’eau. Dans les creux on voit des moisissures vertes et bulbeuses. Les murs en pierre irrégulières avaient des tons ternes, gris. Sur une table de bois pourrissante une unique bougie éclairait assez pour illuminer d’une pâle lueur l’ensemble de la petite grotte. Des papiers en piles désordonés et maculés de tâches et d’humidité, un bol avec des restes indéfinissable laissait imaginer qu’une personne vivait où avais vécu ici. Contre une des parois incurvée une paillasse et une couverture trouée et non loin à côté la forme d’un sac de linge sale.
Le garçon sursauta quand une main bougea dans sa direction sortant de ce qu’il avait pris pour un sac et était une créature tassée vêtue de loques. Un grognement court accompagna le mouvement puis la main disparue à nouveau dans les haillons.
_’Euh bonjour...vous êtes un monstre?’ fut la seule chose que pensa à dire Atu.
Un autre grognement lui répondit et un vague mouvement. La chandelle était à moitié entamée, la cire coulant en une fleur blanche dans sa soucoupe ébréchée.
La forme accroupie avança lentement comme un sac traîné au sol vers la paillasse. Atu finit par avancer vers elle et distinguer sous des cheveux gris un visage. Le visage était gris plus sombre que les cheveux comme taillé dans la pierre ou du ciment. Craquelé et dans l’orbite des yeux il distingua un pupille de charbon et au lieu du blanc des yeux autant de charbon noir comme le fond d’un puits. La bougie fond comme neige au soleil, sa flamme danse sous un invisible filet d’air et donne à la caverne des ombres mouvantes sur ses bosses et ses creux. À contrecœur il avance vers l’homme affalé et distingue mieux l’effroyable face de l’individu.
_Vous allez bien?
La ligne d’une bouche apparaît, des lèvres telles un parchemin jaunies émettent un râle sourd et bref. Un mot semble suivre ce qui contraint Atu de s’approcher encore malgré son envie de fuir à toute jambe le plus loin possible. La poussière semble s’être déposé sur la chose, se détachant par minuscules paquets à chacun de ses mouvements lents.
Plus près il tend l’oreille en souriant au visage gris et figé comme une cire décolorée par le temps.
Nouveau grognement plaintif, puis comme une poigne glacée d’une main osseuse il comprends le mot ‘désespoir’. Sur la table la lumière devient rasante et la mèche grésille indiquant la fin proche de la bougie. Et avec celle-ci la fin de la lumière. L’obscurité de la pièce est un velours rugueux, rend l’espace solide et opaque. Atu cligne des yeux plusieurs fois comme pour faire apparaître de l alumière. Le contour de l’autre personne se devine sur sa paillasse, adossé au mur et immobile. Son souffle tiède par rares saccades est aussi pesant qu’un cri de rapace se répétant dans la nuit.
Le petit garçon se souvient qu’il doit passer dans une autre pièce. Il tourne son regard vers les autres parois de la grotte, essayant de deviner une porte qui le mènera à la salle et l’épreuve suivante.
Il pense au souris qui peuvent voir mieux que lui dans le noir, la moindre lueur est reflétée dans l’iris se souvient-il. Une fine ligne de lumière semble indiquer le dessous d’une porte. Il rampe vers la lumière en évitant la table au milieu de la pièce. Derrière lui le murmure d’une voie monotone languissante:
_’N’abandonne jamais.’.
Tremblant Atu finit par s’accrocher à une poignée invisble et en la tournant faire pivoter une porte. Avant de passer dans la salle suivante il se retourne et ne voit à la faible lueur filtrée par la porte entrouverte qu’un petit tas de poussière à côté de la paillasse.
Il se jette dans l’entrebâillement et referme la porte vivement derrière lui.

Felixlechat

avatar 26/05/2019 @ 03:50:46
C'est magnifique. Très beau lyrisme, fin inattendue. J'aime. FLC.

SpaceCadet
avatar 26/05/2019 @ 10:20:32
L'aventure se corse pour Atu. L'intrigue fonctionne bien. On a envie de connaître la suite.

Les descriptions bien détaillées, sont toujours en phase avec l'imagination foisonnante de l'auteur; on visualise bien les lieux, les objets et les personnages. L'univers 'souristique' est bien conçu.

Avais-tu défini un 'lectorat cible'? Je vois qu'il y a un 'esprit' qui se dessine peu à peu et je vois aussi que l'histoire comporte des éléments laissant penser que cela s'adresse à un lectorat plutôt jeune, mais en même temps, comme le texte est plutôt dense, on peut penser à un lectorat plus aguerri à la lecture. C'est peut-être un point à prendre en compte au niveau de la conception (notamment au niveau du contenu, de la longueur, du vocabulaire, etc.) afin de rester en phase avec le lectorat auquel tu penses.

As-tu imaginé le produit fini? Sous quel format tu verrais ce récit? Vois-tu des illustrations pour accompagner le texte?

En tout cas, c'est bien parti tout ça

(Je ne mentionne pas la nécessité d'une solide révision... je crois que tu sais où sont tes points faibles ;-))


Magicite
avatar 09/06/2019 @ 07:10:07
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ah merci de vos commentaires, j'ai pas l'impression que c'est de qualité (car pas assez de temps pour bosser un truc plus cohérent et travailler assez le texte) mais si vous avez la gentillesse de me voici le dernier chapitre terminé ce matin. Oui je me suis réveillé assez tôt :) . Rapide relecture mais toujours beaucoup de fautes , à votre indulgence. J'approche de la conclusion que je veut alors je fignolerais la suite. Oui il y a des incohérences et ellipses mais certaines feront partie de l'histoire, merci de suivre mes absurdités.
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Dos appuyé à la porte le petit garçon regarda la nouvelle salle où il a pénétré.
Très lumineuse, éblouissante surtout après la pénombre précédente, il y a un tapis qui la traverse sur toute sa longueur.
La pièce est plutôt longue que large. Y sont alignent deux rangées de miroirs accrochés au plafond par des chaînes argentées. Des flambeaux nombreux font onduler une lumière réfléchie par miroirs. La première chose que remarqua notre héros c’était l’occupant de la salle.
Une tête de vache rouge avec des cornes sur un corps musculeux. L’être porte pour tout vêtements des bracelets longs couvrant ses avant bras, un pagne et des bottes de cuir. Il arbore aussi une longue lance terminée avec les deux demi-lunes de têtes de haches. C’est un minotaure bien sûr. Atu décolle prudemment son dos de la porte. La créature à tête de bœuf rouge ne semble pas l’avoir remarqué. Au contraire il fixe les deux rangées de miroirs pendus du plafond, s’approche de l’un à l’extrémité de la ligne. Après un bref regard il grimace(autant qu’une tête de vache peut exprimer le mécontentement) puis charge le reflet qu’il y voit. Alors que les éclats volent en poussières scintillantes la bête va vers le suivant. Même résultat avec un mugissement colérique celui-ci vola en morceaux. Sept d’un côté, six de l’autre qu’Atu contempla détruit avec hébétement, stupeur.
Quand les miroirs furent tous brisés le minotaure se remit au bout opposé de la pièce. Les chaînes remontèrent comme mues par un invisible mécanisme puis redescendirent avec chaque paire un nouveau miroir accroché. Sur le sol ne subsistait pas le moindre bris de miroir.
Il y avait quelque chose de magique se dit le jeune garçon. Alors que les hurlements de rage reprenaient et les morceaux de verres pleuvaient à nouveau il s’avança bien au milieu, entre les deux rangées. La tête fixée sur une tenture clouée au mur du bout de la pièce longue et resserrée comme un large couloir. Passant à côté de la créature déchaînée l’enfant ne détourna pas la tête de son objectif. La créature partiellement humaine avait finit la rangée de sept lorsqu’il atteint le bout de la pièce. Elle continua son ravage sur l’autre rangée en remontant vers le garçon. Atu souleva un pan de tissu de la tenture découvrant une nouvelle porte derrière celle-ci. Il expira longuement pour chasser sa fébrilité et passa la porte sans se retourner vers la créature violente.
Il avais deviné juste pour cette salle aussi. Dans la première salle il avais regardé dans les yeux sans peur l’être prostré et pitoyable. Dans la deuxième il avait ignoré la colère et la violence démente du taureau rouge à corps d’homme et ainsi réussit à passer sans se faire remarquer. Il frissonna en se demandant ce qui se serait passé s’il n’avait pas réussit les épreuves. Il se rappela aussi les conseils de Lala et sa soirée chez les souris. Pour la dernière salle il ne devait surtout pas échouer…

Le couloir où il déboucha était aussi sombre que large, et il était très large. Haut aussi de manière à laisser passer les occupants. Atu ouvrit une porte qui donna sur une grande salle de réception où plusieurs personnages étaient assis autour d’une longue table richement décorée.
Eux même étaient couverts de bijoux, chaînes en or et bagues plus nombreuses que les doigts. Pourtant ce qui surprit le plus Atu c’est la taille immense de ces personnes. Et le mobilier en proportion.Un humain de taille normale arriverais seulement à hauteur de hanche de ces êtres, alors pour un petit garçon c’était des êtres Gargantuesques et même Pantagruelesques. De genre mâle et femelle Atu reconnut des ogres ou bien des protagonistes de télé-réalité. En effet leur visage à la fois hideux sur une tête immense comme un bras ne laissaient peu de doute. Leur corps par contre était musculeux pour les mâles et bimboesque pour les femelles. Tous revêtaient de beaux habits bien que manquant d’étoffes pour exhiber ça et là un pectoral ou une poitrine ou hanche bombée et luisante.
Chacun s’invectivait avec force et s’observait du coin de l’œil, louchant dans un strabisme gyroscopique dans toutes les directions presque simultanément. Les faces exhibait des dents tordues et longues dépassent de lèvres grasses, des pustules s’étalent autour de nez hideux et démesurés. Les mains posés devant eux ils semblaient protéger quelque chose devant eux, en bout de table et plus gros encore que les autres le chef des ogres trône comme un affreux roi.
Se sentant à nouveau comme une petite souris Atu se hissa le long d’un siège vide pour mieux voir la tablée. Sans lever leur main en coupe au dessus d’un tas de pièces d’or ils virent l’enfant. Les grognements qu’ils émirent en le voyant firent trembler les cheveux sur sa tête comme une bourrasque soudaine mais chargée d’odeurs épouvantables du cloaque des bouches de ces êtres.
Hélas pour Atu quand une grande main le souleva et le posa sur la table. Aussitôt, obligeant le garçon à courir pour esquiver une baffe de la taille d’une tornade, la main de la créature voisine frappa sèchement celle tenant Atu. Sur la table des jolis napperons, riche dais et étoffes brodées et chaque géant y avait une pile de pépites d’or qu’il garde jalousement. En apercevant Atu ils cherchèrent d’une main à s’emparer de lui. Mais comme ils étaient nombreux et désordonnés leur mouvements se gênaient mutuellement, bien que remplissant l’enfant de panique aucun ne parvint à l’agripper. Il se retrouva titubant vers le centre de la table, où les mains ne pouvaient le saisir sans que les géants eurent à se lever et laisser à la merci des autres le tas d’or qu’ils gardaient.
Les meuglements et cris venaient de chaque gosier. Il finit hélas par en comprendre le sens.
‘Le manger et gratter jusqu’à l’os’ dit une voix.
Une autre parlait de le savourer, une des ogresse disait l’accommoder à la sauce béchamel, son voisin dit qu’il serait meilleur cru et plumé.
_’Mais je n’ai pas de plumes’ s’écria Atu avec un petite voix aigu et grêle provoquée par la panique.
_’Alors en beignet frit dans du goudron et du lard.’ s’écria l’un d’eux.
Tous savourait d’avance leur futur repas lorsque leur chef prit la parole.
_‘Je suis le plus gros et il n’y a pas assez à manger, c’est à Greusse de l’avoir.’.
Il avait aussi la voix la plus forte qui surpassa le brouhaha des autres.
Après un instant de doute l’une des filles géantes s’écria:
_’Non c’est pas juste, j’ai tellement faim! Tu est le plus Greusse gros roi de Lyegr alors tu n’a pas besoin de manger. Il doit être pour Mamela.’
_’Pourquoi toi et pas moi, j’ai plus faim que toi.’
Et la discussion se prolongea sur ce thème chacun des 9 géants arguant de sa voracité et qu’il lui revenait de droit de croquer, avaler, gober, mâcher notre héros qui se sentait pitoyable en pareille compagnie. On le comprends bien.
Lorsque quelqu’un s’écria plus fort pour intimider les autres ‘Il est à moi’ chacun repris son cri obligeant le garçon à se couvrir les oreilles face au vociférations qui prenait une allure de tornade.
Le plus gros en bout de table, leur chef Greusse parce qu’il avait mangé les autres qui s’opposait à lui et était devenu plus gros, frappa ses paumes sur la table. Les tas d’or branlèrent, chacun le couvrit des deux mains de peur de perdre une pépite. Le silence ou de faibles grognements suivirent chez tous, ils fixaient l’enfant avec convoitise et concupiscence. Secoué lui aussi celui-ci se releva et cria de tous ses poumons ‘Je suis à moi!’.
Bogos Bolos, toujours une main sur son tas d’or, replia un bras musclé géant en faisant saillir des biscotos impressionnant et tourna son poignet puis tendis un index vers l’enfant au centre de la table. Faire jouer ses muscles lui était nécessaire pour toute réflexion intense, c’est à dire de plus de 2 secondes sur le même sujet.
_‘île na ka d6d lui’ dit il dans un effort pour articuler.
Des borborygmes murmurés furent la seule réponse à sa proposition.
Puis quelqu’un s’écria:
‘Alors qui va te manger, dis nous!’ fit la voie d’une des créatures du nom de Astarisborn.
Caquetant choqué comme une poule Atu sauta rapidement à droite et à gauche (dans une gestuelle que n’aurait pas démentit Monsieur Hoche)et se força à reprendre ses esprits devant la grande terreur de se faire croquer, mâcher, griller et haché ou manger sous toutes les formes évoquées par ses hôte et hôtesse. Accueil dont il se passerait volontiers.
_‘MesOgres et MesOgresses je ne peut me décider et fâcher l’un de vous respectable et célébré.’.
Déjà en parlant poliment et avec respect à d’aussi grossières créatures il avait capté son auditoire, car plus que l’or et presque autant que la nourriture c’est leur égo qui était le plus précieux.
_’Décide, je suis le Roy donc c’est à moi n’est ce pas juste ?’. dit Greusse roi de Lyegr.
Il avait à parler vite et bien sinon la dispute allait reprendre et il aurais peu de chances de se faire entendre ni trouver une idée pour s’en sortir.
_’Je ne veux vexer aucun et aucune de vos charmantes personnalités. Le mieux serais de me partager en morceau égaux. Mais c’est à vous de décider quels morceaux sont égaux.’
finit par dire en bredouillant l’enfant.
_’Et partagez aussi vos pépites d’or comme ça vous n’aurez besoin que d’une personne pour garder tout le tas tandis que les autres pourront faire autre chose et quitter la table.’
Il avait vu juste. Les ogres dans leur avarice n’avait pas bougé de la table de peur de se faire piquer de l’or. Et d’ailleurs chacun lorgnait le butin de l’autre pour se l’approprier s’il lui laissait l’opportunité.
Le roi rigola et prit l’enfant au mot en écartant les mains de son voisin de son tas pour le réunir avec le sien. Les autres firent de même ou plutôt tentèrent car ce qui résulta fut une bagarre rangée ou s’échangèrent des claques,baffes et autres noms de poulets tandis que les pépites d’or volaient en tout sens. Atu profita de cette belle pagaille pour descendre de la table et courir vers la salle suivante. Personne ne fit attention à lui tellement tous et toutes étaient concentrés sur récupérer leur butin éparpillé, et aussi celui des autres voire lui donner un coup de talon pendant qu’il rampait au sol pour faire de même.

Magicite
avatar 09/06/2019 @ 07:23:32
Que de question SpaceCadet...

"Avais-tu défini un 'lectorat cible'? Je vois qu'il y a un 'esprit' qui se dessine ..."

Cela vient que je n'arrive pas à faire plus court, mais pour le lectorat plûtot jeune ce n'est qu'un piège mais les contes et autres légendes mélangé à notre monde contemporain sont l'idée de base.

As-tu imaginé le produit fini? Sous quel format tu verrais ce récit? Vois-tu des illustrations pour accompagner le texte?

Non pas vraiment. Mon problème est qu'il faudrait que je m'investisse plus et que c'est assez long comme histoire. Cela se rapprochera d'un court roman au final sauf que c'est beaucoup de travail et que je trouve l'ensemble trop médiocre et mal ficelé car tout est dans la tête depuis le début et donc pas assez préparé.


En tout cas, c'est bien parti tout ça
merci ça fait plaisir parce que je désespère un peu d'arriver sur mes pattes...et beaucoup de parties à développer: chacune sera une 'saison' pour le personnage mais comme elles sont cachées il est possible que certaines se croisent :-) J'y arrive, mais effectivement ce n'est qu'un début d'un récit au long cours où tout devrait s'explique petit à petit(enfin si je trouve des explications à des questions qui ne sont pas posées^^)...sans compter les chats de la Lune

Felixlechat

avatar 16/06/2019 @ 02:15:28
Magie d'une écriture parfaite. Évocations de lieux et de vie qui emmènent l'imagination hors des sentiers battus par des histoires sans intérêt. C'est beau, c'est hors du temps de nos misères quotidiennes et cela emmène l'esprit dans une belle dimension, celle du rêve de nos songes innassouvis.

SpaceCadet
avatar 17/06/2019 @ 09:50:41

En tout cas, c'est bien parti tout ça
merci ça fait plaisir parce que je désespère un peu d'arriver sur mes pattes...


C'était un peu dans ce sens que je posais autant de questions... estimant à tort ou à raison que celles-ci puissent constituer des pistes pour (peut-être) t'aider à voir devant.


... c'est hors du temps de nos misères quotidiennes....


Tout à fait. Et je trouve que cela va chercher l'enfant en nous, l'enfant et sa capacité de voyager dans un monde imaginaire.

Magicite
avatar 22/06/2019 @ 21:42:23
La porte se referma derrière l’enfant qui laisse les ogres et ogresses à leur cupidités et bagarre bruyante.
La salle dans lequel il se trouve, la dernière, est beaucoup plus calme, sombre éclairée par des bougeoirs richement ornés. Une grande table longue sur lesquels sont posés des récipients divers. Certains contiennent des victuailles en décomposition d’autres de curieux artefacts, la plupart indéfinis pour le petit garçon. Ce qui se remarquait aussi c’était la créature affalée en bout de table. Sa tête était pourvues d’yeux globuleux protubérants, comme rattachés par des fils et dépourvus de paupières ou sourcils. Yeux ovales ou sphériques, verts comme des olives avariées ou blanc comme de la craie liquide...surtout en trop grande nombre pour une seule tête.
L’être les coudes affalés sur la table, le menton tenu dans le creux d’une de ses mains, semblait dormir bien que ses yeux soient ouverts. La fente de sa bouche laisse entrevoir des dents pointues et acérées. L’autre main tient un grain de raisin comme arrêtée au milieu de son action et prête continuer le geste.
Atu souffle des périples qu’il vient de traverser. Il marche lentement à travers la dernière salle, inquiet de réveiller le monstre en faisant du bruit. Dans des coupelles des bijoux d’ors et d’argents et des mets délicieux et riches à ceci prêts qu’ils sont avariés et pourrissants. La bouche laisse échapper un grognement et Atu se jette sous la table de peu d’être découvert. Mais non ce n’est que le ronflement de la créature repue, un filet liquide pends au coin de lèvres fines et étirées.
Il émerge fébrilement en se cramponnant des deux mains aux bords en bois de la table. Non loin de lui dans une vasque d’argent un entrelacs de colliers en métaux précieux s’entremêlent tels des serpents dans leur nid, des plats brillants ça et là: Des cygnes farcis aux cous entrelacés et glacés au sucre reposent sur un lit d’oignons et tranches d’oranges pourraient être appétissants s’ils n’avaient aussi le bleu et verdâtre de la moisissure tout comme le plat voisin devenue une bouillie méconnaissable.
Un bol de bois attire l’attention du garçon. Dedans il y a des bagues, certaines avec de grosses pierres précieuses mais ce qui lui plaît c’est une clé de bronze à l’embase décorée de nombreuses lignes se chevauchant.
Après tout se dit-il il ne prends qu’un petit truc tandis que sa main agrippe la clé.
Un reniflement retentit dans la touffeur de la salle, fort et appuyé. La tête de l’être avachit se redresse sur son cou, ses yeux tous tournés vers l’enfant.
La clé dans la main Atu examine ses vêtements, fatigués par la déshérence, la marche, le repas et les salles qu’il a traversé il se recroqueville instinctivement. Cela lui fait ressentir comme son corps est frêle, ses muscles idiots et mal formés. Tandis que l’autre tend une main vers lui et que la bouche aux dents tranchantes émet un cri rauque et déshumanisé, Atu hurle aussi et s’élance de toute la force de ses petites jambes, courtaudes pense t’il. Plein de honte sa foulée ridicule ne peut l’empêcher de se faire attraper se dit-il tandis que ses sous-vêtements se remplissent contre sa volonté. Attrapé par un monstre et la culotte pleine de souillure…chaud mou et puant dans la raie des fesses.
Il ne sait ce qui est pire, il entends les rires et moqueries de ses camarades de classe, de toute l’école, des adultes qui le voient encore comme un bébé…
Avec désespoir, la figure rouge et les yeux fermés il parcourt les derniers mètres qui l’amènent au bout de la salle. Percutant la porte(ce qui arrive souvent quand on court les yeux fermés dans une salle fermée) il est à moitié sonné, agrippe comme il peut l’un des battants et s’y glisse tandis que la créature fait mine de se lever de sa chaise. Il fait noir, sombre comme si la lumière n’atteignait jamais la pièce où il se trouve. Il trébuche sur quelque chose et reste au sol avant de s’évanouir la main dans sa poche où se trouve aussi une clé ternie et un paquet de cailloux blancs.

Lumière. Fer forgé porté au blanc, éclatante lumière, comme le regard brûlé dans le soleil. Des voix qui s’approchent. Des pas bottés sur le sol, non loin de lui.

Le lendemain un journal titrait:
‘’L’enfant disparu depuis une semaine retrouvé sain et sauf dans une cave.’’
L’article continuait ainsi:
La piste des enquêteurs à mené à la découverte d’une maison abandonné où se trouvait l’enfant. Arthur Davalon, 9ans, est vivant mais visiblement marqué par des sévices. Il se trouvait dans une cave parmi quatre cadavres non encore identifiés. Les sources policières ne laisse rien filtrer de l’enquête en cours mais des informateurs laissent présager une secte de sans domiciles fixes l’ayant attiré dans un piège sordide. Les parents et la famille se disent soulagés et veulent préserver leur fils de toute publicité médiatique. Le mystère plane sur les auteurs et les buts de l’enlèvement tout comme les causes et identités des morts. Consultez dans notre prochain numéro l’interview exclusive du chauffeur de bus qui a héroïquement aidé à la découverte de l’enfant qui a miraculeusement réchappé à ses tortionnaires encore en fuite.

Fin de la saison 1

Magicite
avatar 22/06/2019 @ 21:51:18
évidemment :
fondu au noir et musique dans ce genre là :
Muse Falling Down
https://www.youtube.com/watch?v=iw_c6JTVC2A

Magicite
avatar 03/07/2019 @ 14:04:42
ad hoc
Quant j'ai commencé cette histoire je voulais écrire une sorte de conte de Noël pour les fêtes(c'était en décembre dernier donc). J'avais mon idée et comptais sur quelques chapitres pour arriver à la développer jusqu'à sa conclusion.
C'était sans compter sur une exigence de ma part de livrer un récit aussi près que possible et original de mon imagination -et que je ne saurais (ni ne veux) contrôler- nécessitant ainsi la construction d'une histoire tenant un semblant debout(j'ai bien dit un semblant^^). Ce qui m'a obligé à développer les aventures et bien que je regrette mon manque de travail sur le texte de certains de ces chapitres il suit la logique de l'intrigue que je veux vous livrer. Je ne renonce pas à l'espoir d'un jour reprendre ce récit pour l'améliorer et l’homogénéiser(curieux mot) mais pour ce labeur qui reste avant tout plaisir et gymnastique salutaire mon but est avant-tout le développement du récit pour vous le livrer, nonobstant les nombreuses scories qui me sont coutumières. Encore merci amis et lecteurs qui avaient la patience de lire et suivre mes élucubrations, ainsi que de les encourager. Merci de cela, j'espère que vous ne vous ennuierez pas et même mieux car ma motivation est plus de vous satisfaire qu'autre chose.
Sans autre 'didascalie' péremptoire et vaniteuse nous voici enfin où mon idée originelle devait nous amener, tout ce qui précède n'étant pour l'instant qu'une sorte d'introduction et/ou mise en place des personnages et de l'univers que j'espère aussi particulier que retenant un peu votre intérêt.

Saison 2, dans les saisons cachées Chapitre 1

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