Fanou03
avatar 19/11/2018 @ 17:46:11
Coucou à tous !

Pour moi en francophone ce sera:

- Dans les prairies étoilées, Marie-Sabine Roger
- Songe à la douceur, Clémentine Beauvais
- Marguerite n'aime pas ses fesses, Erwan Larher
- Kannjawou, Lyonel Trouillot
- Les cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva

A bientôt !!

Tistou 20/11/2018 @ 09:24:33
Romans traduits

Un fils en or, Shilpi Sonaya Gowda
Les dieux de la steppe, Andrei Guelassimov
Petits secrets, grands messages, Liane Moriaty
Morphine, Szcepar Twardoch
Les maraudeurs, Tom Cooper
Yaak Valley, Montana, Smith Henderson
La tentation d'être heureux, Lorenzo Marone
Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue
Les délices de Tokyo, Durian Sukegawa
Une nuit, Markovitch Ayelet Gundar- Goshen

Saule

avatar 20/11/2018 @ 19:37:51
En franco

Eclipses japonaises, Eric Faye - Seuil/Points
De nos frères blessés, Joseph Andras - Actes Sud/ Babel
Marguerite n'aime pas ses fesses, Erwan Larher - Quidam/ J'ai lu
Les cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva - Verticales/ Folio
Dans les prairies étoilées, Marie-Sabine Roger - Rouergue
L'odeur de la forêt, Hélène Gestern - Arléa

Merci !


Ludmilla
avatar 22/11/2018 @ 10:16:10
Rappel : fin de la présélection pour les romans francophones, les romans traduits et les romans policiers demain vendredi 23 novembre.

Actuellement
Romans francophones: 11 votants
Romans traduits: 10 votants
Romans policiers: 9 votants

Frunny
avatar 23/11/2018 @ 17:02:47
Peut-on participer au Prix CL 2019 sans avoir voté pour la sélection ?

Ludmilla
avatar 23/11/2018 @ 17:11:45
Peut-on participer au Prix CL 2019 sans avoir voté pour la sélection ?
Bien sûr!

Pour info: la 1ère phase de sélection se termine ce soir (une dizaine de livres par catégories).
Après la seconde phase de sélection qui se terminera le 15 décembre, il y aura 4 livres retenus par catégorie

Myrco

avatar 23/11/2018 @ 17:13:44
Peut-on participer au Prix CL 2019 sans avoir voté pour la sélection ?

Mais bien sûr Frunny!
Je crois que tu peux encore voter pour la première sélection jusqu'à ce soir minuit. Sinon, tu pourras voter en principe à partir de demain pour les 4 livres à retenir pour la lecture dans la ou les catégories choisies et rien ne t'oblige ensuite si finalement le choix ne te convient pas.

Myrco

avatar 23/11/2018 @ 17:18:09
Peut-on participer au Prix CL 2019 sans avoir voté pour la sélection ?

Bien sûr!

Pour info: la 1ère phase de sélection se termine ce soir (une dizaine de livres par catégories).
Après la seconde phase de sélection qui se terminera le 15 décembre, il y aura 4 livres retenus par catégorie

Bonjour Ludmilla,
Nos posts se sont croisés. Je m'étais permis de répondre ne sachant si tu pourrais le faire dans l'instant. Mais je vois que tu es toujours fidèle au poste;-)

Ludmilla
avatar 23/11/2018 @ 18:23:19
Bonjour Ludmilla,
Nos posts se sont croisés. Je m'étais permis de répondre ne sachant si tu pourrais le faire dans l'instant. Mais je vois que tu es toujours fidèle au poste;-)
:-)

Frunny
avatar 23/11/2018 @ 18:51:47
Bonsoir à tous,

je sais, je suis très en retard :

Romans francophones

Dans les prairies étoilées, Marie-Sabine Roger - Rouergue
Un paquebot dans les arbres, Valentine Goby - Actes Sud/ Babel
Songe à la douceur, Clémentine Beauvais - Sarbacane
Tropique de la violence, Nathacha Appanah - Gallimard/Folio
L'odeur de la forêt, Hélène Gestern - Arléa
Kannjawou, Lyonel Trouillot - Actes Sud/ Babel
L'enfant qui mesurait le monde, Metin Arditi - Grasset/ Points

Frunny
avatar 23/11/2018 @ 18:56:49
Policiers/Romans Noirs/Thrillers

En vrille, Deon Meyer, janvier 2016, Seuil
Une offrande à la tempête, Dolores Redondo, mars 2016, Mercure
Aquarium, David Vann, octobre 2016, Gallmeister
Le loup peint, Jacques Saussey, janvier 2016, Toucan éditions
Là où les lumières se perdent, David Joy , août 2016,Sonatine éditions
Bull Mountain, Brian Panowich, mars 2016, Actes Sud
Un cœur sombre, R.J. Ellory, octobre 2016, Sonatine éditions
Il reste la poussière, Sandrine Collette, janvier 2016, Denoël



Ludmilla
avatar 23/11/2018 @ 19:43:55
Frunny, ton vote n'a pas d'impact sur la liste des romans francophones retenus, par contre, il ajoute un titre aux romans policiers retenus :-)

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:34:57
Bonjour,

La présélection est maintenant terminée.
Voici le moment d’élire les finalistes qui seront au programme de lecture l’année prochaine.

Vous devez faire une liste de 4 titres par ordre de préférence

Les 4 titres ayant obtenus de la part des participants le plus de points au total seront retenus comme dernière sélection.

Le scrutin est ouvert pour toutes les catégories jusqu’au vendredi 14 décembre 18h.

Dans les posts suivants, plus d’infos sur les livres retenus (merci à LesieG !), par catégorie

Le post final rappelle la liste des livres retenus.

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:35:49
Catégorie romans francophones
Résumés, extraits et liens

Eclipses Japonaises, Eric Faye (France)
Le Seuil 240 pages / Points
Résumé: En 1966, un GI américain s'évapore lors d'une patrouille dans la zone démilitari-sée, entre les deux Corées. A la fin des années 1970, sur les côtes japonaises, des hommes et des femmes, de tous âges et de tous milieux, se volatilisent. Parmi eux, une collégienne, un archéo-logue, une future infirmière... "Cachés par les dieux", ainsi qualifie-t-on en japonais ces disparus qui ne laissent aucune trace. En 1987, une terroriste descendue d'un avion de la Korean Air lors d'une escale est arrêtée. Elle parle un japonais parfait. Pourtant, la police finit par identifier une espionne venue tout droit de Corée du Nord. Longtemps plus tard, le lien entre ces affaires re-montera à la surface, les résolvant du même coup. Par la grâce de la fiction, Eric Faye saisit l'imaginaire et la vie secrète de ces destins dévorés par un pays impénétrable et un régime diabo-liquement autoritaire.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48874
Extrait :
«Cette fois, c'est une Libanaise qu'ils ont capturée. Voilà encore une femme, attirée en Asie par une promesse de travail de secrétariat bien rémunéré, qui est tombée dans leur piège. Elle et Ileana, prélevées si loin d'ici, arrachées à leur terre, me bouleversent. Un jour, il faudra que je raconte aux enfants tout ce qu'ils ignorent d'elles. De nous. Il faudra que je leur explique qu'une machine insatiable a ponctionné ici et là tout le cheptel humain dont elle a eu besoin. Je leur dirai, aussi, que les chants appris à l'école, dans lesquels il est question de militaires heureux, de peuple qui suit sa bonne étoile malgré les sacrifices, ces chants-là ne sont pas la réalité. C'est une pièce de théâtre, cruelle et tragique. Le monde qui commence au-delà des clôtures de ce pays [la Corée du Nord] n'a rien à voir avec ce que nous vivons..»



Dans les prairies étoilées, Marie Sabine Roger (France)
Rouergue 256 pages
Résumé: Merlin, auteur d’une série BD à succès, perd son vieux copain Laurent, qui lui a inspiré son héros, Jim Oregon. Comment continuer à le faire vivre dans ses dessins, d’autant que dans son "testament", Laurent lui impose deux contraintes pour l’album à venir…. Marie-Sabine Roger s’amuse allègrement à jongler entre deux mondes, celui de la réalité et de la BD, et donne naissance comme toujours à une tribu de personnages tout en couleurs.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48171
Extrait :
«C'est le problème de l'artiste avec sa création. Obscurs Frankensteins que nous sommes, atta-chés de façon névrotique à nos bulles, nos cases, nos créatures. Illégalement squattés par tout ce joyeux petit monde en cavale, échappé malgré nous de nos cerveaux malades, par une porte dérobée. Une porte entrouverte dans le mur de l'asile qui donnerait sur la cour du fond et, par-delà la palissade, sur le monde réel que je trouve parfois, moi, tellement peu crédible.
Les artistes sont poreux, ils n'ont pas de limites, leur imagination déborde sans arrêt. Leur uni-vers transpire, puis se matérialise, devient réalité, se met à exister d'une existence propre. Il leur survit parfois.
parfois même, longtemps.»



Et je serai toujours avec toi, Armel Job (Belgique)
Robert Laffont 306 pages
Résumé: Roman à la mécanique implacable, conte à la morale subtile, Et je serai toujours avec toi impose Armel Job comme un maître du suspense. Automne 1995. Victime d'un incident mécanique, un homme vient demander de l'aide dans la maison la plus proche. Teresa, la jeune veuve et catholique fervente qui lui donne asile le temps de faire réparer son véhicule, se con-vainc très vite que cet homme lui est, en réalité, envoyé par Dieu en réponse à la promesse de son défunt mari. " Et je serai toujours avec toi " n'est-elle pas l'épitaphe que ce dernier a deman-dé que l'on grave sur sa tombe ? Tadeusz et André, les fils de Teresa, âgés tous deux d'une ving-taine d'années, voient pour leur part d'un mauvais œil l'irruption de cet inconnu qui vient trou-bler le deuil familial. Un fait divers tragique ne va pas tarder à révéler que celui qui se dit réfugié croate n'est pas tout à fait celui qu'il prétend être...
Fiche éditeur : http://laffont.ca/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48108
Extrait :
«Je me demande comment s’en tirent les gens qui passent leur vie à mettre à nu les turpitudes des autres. Les juges, par exemple. La femme de l’assassin, assise au premier rang dans le pu-blic, lorsqu’ils condamnent l’homme qu’elle aime, est-ce qu’ils lui accordent un regard ? Et la mère, qui ne comprend pas comment son enfant est devenu un monstre ? Dommages collatéraux de la vérité, dira-t-on, mais ces dommages-là ne sont-ils pas les moins excusables ?
On devrait n’atteindre que le coupable. Et encore… Qui sommes-nous pour le juger ?»


Un paquebot dans les arbres, Valentine Goby (France)
Acte Sud Editions 268 pages / Babel
Résumé:
Au milieu des années 1950, Mathilde sort à peine de l’enfance quand la tuberculose envoie son père et, plus tard, sa mère au sanatorium d’Aincourt. Cafetiers de La Roche-Guyon, ils ont été le cœur battant de ce village des boucles de la Seine, à une cinquantaine de kilomètres de Paris.
Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple aimant est ruiné par les soins tandis que le placement des enfants fait voler la famille en éclats, l’entrainant dans la spirale de la dépossession.
En ce début des Trente Glorieuses au nom parfois trompeur, la Sécurité sociale protège presque exclusivement les salariés, et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui par insouciance, méconnaissance ou dénuement tardent à solliciter la médecine.
À l’âge où les reflets changeants du fleuve, la conquête des bois et l’insatiable désir d’être aimée par son père auraient pu être ses seules obsessions, Mathilde lutte sans relâche pour réunir cette famille en détresse, et préserver la dignité de ses parents, retirés dans ce sanatorium, modèle architectural des années 1930, ce grand paquebot blanc niché au milieu des arbres.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/pochebabel/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48877
Extrait :
«Ils pourraient aller voir Mme Grives. Ils savent où la trouver, Sainte Germaine, comme on dit à La Roche, la vieille femme en tablier qui panse, soigne, fait les piqûres, reçoit les vêtements usagés de tout le village, les trie, reprise et distribue, garde un double des clés des résidents pari-siens et ramasse dans leurs jardins les fruits et légumes en surplus pour les distribuer aux pauvres. Mathilde tremble qu'un jour elle frappe à leur porte. Qu'elle apporte un panier de fruits, un sac de vêtements. Porter la chemise, la veste d'un autre. Et l'autre qui reconnaît son vêtement sur ton dos. Mme Grives a la bonté de ne pas frapper chez eux, ce serait mortifiant, la charité.»


Tropique de la violence, Nathacha Appanah (France)
Gallimard 192 pages / Folio
Résumé:
«Ne t’endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n’est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c’est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu’à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré ? Ils viennent pour toi.» Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeu-nesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays ma-gnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49091
Extrait :
«C'est Mayotte ici et toi tu dis c'est la France. Va chier ! La France c'est comme ça ? En France tu vois des enfants traîner du matin au soir comme ça, toi ? En France il y a des kwassas qui arrivent par dizaines comme ça avec des gens qui débarquent sur les plages et certains sont déjà à demi morts ? En France il y a des gens qui vivent toute leur vie dans les bois ? En France les gens mettent des grilles de fer à leurs fenêtres comme ça ? En France les gens chient et jettent leurs ordures dans les ravines comme ça ?»


Marguerite n’aime pas ses fesses, Erwan Larher (France)
Quidam éditeur 260 pages / J’ai Lu
Résumé:
Marguerite a un mec mais pas de libido, une mère mais plus de père, et rêve d’une vie de fa-mille. Lorsqu’on lui propose d’aider un ancien président de la République à rédiger ses mé-moires, elle accepte, elle ne sait pas dire non. Alors, sa réalité et la réalité prennent leurs dis-tances, peu aidées par l’irruption d’un flic qui enquête en secret sur les liens entre une trentaine d’assassinats politiques.
Rythmé et subtilement décousu, Marguerite n’aime pas ses fesses met en récit l’apathie politique d’une génération un brin nombriliste, questionne la puissance dévastatrice des pulsions sexuelles et s’aventure dans les méandres de la sénescence.
Un roman caustique et piquant.
Fiche éditeur : http://quidamediteur.com/catalogue/made-in-europe/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48287
Extrait :
«Marguerite n’aime pas ses fesses.
Elle fronce les sourcils. Ce que le français peut être imprécis, parfois ! Ces fesses que Margue-rite n’aime pas pourraient être celles de n’importe qui. Si elle écrivait un roman, ce qui ne risque pas d’arriver (elle écrit mal et n’a rien d’intéressant à dire), il ne débuterait pas ainsi. Cette phrase-seuil sème la confusion. Elle choisirait plutôt un incipit in media res – croit-elle se sou-venir, ses cours de construction narrative écaillés par l’inusage. Et puis le français n’incite-t-il pas au coulis narcissique de la première personne du singulier ? Je n’aime pas mes fesses, voilà qui est clair.
Marguerite n’aime pas ses propres fesses.
Bof… Outre d’étirer l’affirmation de penta- à heptasyllabes, et d’alourdir le propos, la phrase filigrane un « au contraire », une comparaison, esquisse des fesses que, par opposition aux siennes, Marguerite aimerait (celles de Jonas ?). Ou donne une nuance outrée à l’assertion : non mais tu te rends compte, elle n’aime même pas ses propres fesses !
Elle pouffe devant son reflet d’héroïne liminaire dans la psyché de la salle de bains, s’étonne du succès de son roman, commence à répondre à des interviews sur ses fesses – désormais, chacun sait que Marguerite Santa Lucia n’aime pas ses fesses. Les siennes. Ses fesses à elle. Son cul trop plat qui sépare à peine les cuisses du bas du dos. Un journaliste l’interroge : Et les fesses de Jo-nas, les aimez-vous ? Jonas, son mec depuis dix ans, est de taille moyenne, approche les trente-cinq ans (il s’en angoisse), perd ses cheveux (il s’en angoisse), dort en ce moment même, tandis qu’elle crème sa peau trop sèche, dans la chambre (ils vivent ensemble). Aime-t-elle les fesses de Jonas ? Elle n’en sait rien. C’est la première fois qu’elle se pose cette question. À cause du début hypothétique d’un roman qu’elle n’écrire jamais (elle est trop nulle).»


L’odeur de la forêt, Hélène Gestern (France)
Arléa 704 pages
Résumé:
Un hasard professionnel met entre les mains d’Elisabeth Bathori, une historienne de la photo-graphie, les lettres et l’album d’Alban de Willecot. Ce lieutenant, mort au front en 1917, a été l’ami d’un des plus grands poètes de son temps, Anatole Massis, et a entretenu avec lui une abondante correspondance.
D’abord aiguillonnée par l’espoir de retrouver les réponses de Massis, Élisabeth, qui reprend le travail après de longs mois de deuil, se prend peu à peu d’affection pour Willecot, que la guerre a arraché à ses études d’astronomie et qui vit jour après jour la violence des combats. Elle se lance à la recherche de Diane, la jeune femme dont le lieutenant était éperdument amoureux, et scrute chacune des photographies qu’il a prises au front, devinant que derrière ces visages sou-riants et ces régiments bien alignés se cache une autre tragédie, dont les descendants croiseront à leur tour la grande Histoire durant la Seconde guerre mondiale.
L’odeur de la forêt est une traversée de la perte, à la recherche des histoires de disparus, avalés par la guerre, le temps, le silence. Mais il célèbre aussi la force inattendue de l’amour et de la mémoire, lorsqu’il s’agit d’éclairer le devenir de leurs traces : celles qui éclairent, mais aussi dévorent les vivants.
Fiche éditeur : https://www.arlea.fr/L-Odeur-de-la-foret
Extrait :
«A peine avions -nous pris place que j'ai vu entrer une femme si vieille que j'ai été incapable de lui donner un âge. Malgré l'anachronisme de la chose, c’est le mot "duègne" qui m'est tout de suite venu à l'esprit en la voyant. La vieille femme, tout de noir vêtue, en dépit de la chaleur, se tenait si voûtée qu'on aurait pu la croire bossue. Elle marchait à pas comptés. Sa maigreur acca-blante était celle d'un corps tout entier desséché par la vieillesse. Son visage, qui n'avait pas subi la dissolution de ses contours, comme il arrive parfois avec le grand âge, était creusé de rides, tantôt des ravines, tantôt des lignes fines, qui quadrillaient le moindre centimètre de sa peau. Cet entrelacs avait inscrit sur ses traits, qui peut être autrefois avaient été beaux, l’impitoyable carto-graphie du temps. Sibylle avait des yeux bruns, voilés par une taie laiteuse, et de rares cheveux, qui ressemblaient à un duvet de bébé, s'accrochaient encore à son crâne déplumé»


Robinson, Laurent Demoulin (Belgique)
Gallimard 240 pages / Folio
Résumé:
Robinson est une île sauvage. Robinson est un monde. Robinson est un Sisyphe heureux. Ro-binson est un enfant autiste. Son père, universitaire, évoque avec délicatesse et subtilité son ex-périence de la paternité hors norme, où le quotidien (faire les courses, prendre le bain, se pro-mener) devient une poésie épique. Détonantes scènes décrites dans leur violence et leur scatolo-gie les plus crues : Robinson ne parle pas, ne se contient pas, il s'exprime dans les mêmes gestes faits et refaits, avec cependant la même joie et le même intérêt, s'achevant dans les fèces le plus souvent. Ainsi Robinson est un adepte de Paul Valéry : «Le monde est menacé par deux choses : l'ordre et le désordre». À cette vie au présent, unique unité de temps comprise par l'enfant, le père répond par une attention de chaque instant et ses soins constants, un humour sans faille et une éponge toujours prête. Avec intelligence et pudeur, ce père nous décrit ces microscènes dans une langue précise et maîtrisée, que son fils, privé de parole, ne saura appréhender. Peut-être est-ce là la seule raison d'être de ce texte tissé entre eux : Robinson ne le lira jamais.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52417
Extrait :
«Qu’est ce qui nous tient à distance de l’autre sinon le langage? Sans langage, l’autre est partout, en nous, à travers nous. Le repli autistique est une réalité seconde: il est protection face à cette invitation infinie. Souvent, les parents d’enfants oui-autistes souffrent du regard des « gens » : moi, pas du tout. En compagnie de mon petit Robinson, je deviens un pur regard.»


Kannjawou, Lionnel Trouillot (France)
Actes Sud 192 pages / Babel
Résumé:
Cinq jeunes gens rêvent en vain d’avenir dans le misérable quartier de la rue de l’Enterrement, à Port-au-Prince. Confrontés à la violence des rapports sociaux et aux dégâts causés par des dé-cennies d’occupation militaro-humanitaire, ils n’ont pour viatique que le fantasme d’improbables révolutions, les enseignements du “petit professeur” ou les injonctions de man Jeanne, farouche gardienne des règles d’humanité élémentaires – règles que les nantis et les re-présentants interchangeables des ONG planétaires qui viennent s’encanailler au “Kannjawou”, le bar local, bafouent allègrement, habitués qu’ils sont à détourner le regard de l’enfer ordinaire d’un peuple simplement occupé à ne pas mourir.
En convoquant avec éclat la dimension combative dont toute son œuvre porte la trace, Lyonel Trouillot met en scène la tragédie d’un pays en quête d’un projet collectif salvateur.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/pochebabel/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/47481
Extrait :
«Comme le répète man Jeanne, quand on habite une rue qui finit chez les morts, on est bien placé pour savoir qu'il est proche le jour qui se lèvera sans nous. Et notre absence ne changera rien au vaste cours des choses. Le tout est de meubler ce presque en cherchant la juste mesure. Aujourd'hui pour meubler ce rien, je ne pardonne pas aux malheurs. Aux employés de la fa-brique du malheur. D'où qu'ils viennent. Qui qu'ils soient.»


Giboulées de soleil, Lenka Hornakova (République tchèque)
Alma éditeur 296 pages / Folio
Résumé:
Dans un style ample et tendre et des dialogues presque naïfs, Lenka HORŇÁKOVÁ-CIVADE relate dans ce premier roman l’histoire d’une lignée de femmes bâtardes en Tchécoslovaquie de 1930 à 1980.
Elles s’appellent Magdalena, Libuse et Eva et partagent le même destin : de mère en fille elles grandissent sans père. Mais de cette malédiction, elles vont faire une distinction. Chacune a sa façon, selon sa personnalité, ses rêves, ses lubies, son parler et l’époque qu’elle traverse. Malgré elles, leur vie est une saga : Magdalena connaîtra l’annexion nazie, Libuse les années camarades et Eva la fin de l’hégémonie soviétique. Sans cesse des imprévus surgissent, des décisions s’imposent, des inconnus s’invitent. À chaque fois, Magdalena, Libuse et Eva défient tête haute l’opinion, s’adaptent et font corps. Au fond, nous disent-elles, rien n’est irrémédiablement tra-gique, même les plus sombres moments.
Ces héroïnes magnifiques, Lenka HORŇÁKOVÁ-CIVADE les magnifie encore par son écriture solide et douce, brodée, ourlée, chantante. Moqueuse aussi lorsque la kyrielle de personnages secondaires paysans, apparatchiks, commères le requiert.
Fiche éditeur : http://www.alma-editeur.fr/giboule_de_soleil.html
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49982
Extrait :
«C’est ma mère qui l’a su la première.
Quelque part en moi je le soupçonnais, je crois, mais je ne voulais pas savoir. Un dimanche, elle m’a observée pendant que je préparais ma valise. J’ai dû faire un nouveau geste, me tenir au-trement, me cambrer, je ne sais pas.
Elle a poussé un cri d’effroi. Elle m’a arraché la valise des mains. Comme un taureau avant de charger, elle s’est postée devant moi et m’a ordonné :
- Déshabille-toi.
J’ai obéi. Trop lentement à son goût.
Elle a déchiré ma jupe en la tirant, descendu mes collants. Ma culotte aussi.
Une main dans le bas de mon dos et l’autre posée sur mon ventre, elle a appuyé. Pas fort. Elle tâtait, la déplaçait doucement, comme une vague. Elle s’est concentrée un court instant.
- Couche-toi. Couche-toi, je te dis.
Comme je ne bougeais pas, elle a hurlé et m’a poussé en arrière, d’un coup sec dans la poitrine.
- Écarte les jambes.
Ce que j’ai fait.
Elle a essuyé ses mains sur le torchon qu’elle portait autour de la taille. L’une est entrée en moi, l’autre est restée sur mon ventre.
Elle avait envie de me faire mal. Et le faisait.
J’ai serré les dents. J’ai serré les cuisses, j’ai expulsé sa main, puis avec les miennes j’ai couvert mon ventre. Mon ventre à moi.
- Ce sera autour de mars, Saloperie.
Impossible de savoir si elle parlait de moi, de l’enfant à venir ou tout simplement de la vie..»


L’enfant qui mesurait le monde, Metin Arditi (Suisse)
Grasset 304 pages / Points
Résumé:
À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l'un près de l'autre, cha-cun perdu au fond de sa solitude.
Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l'ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pê-chant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l'étude qu'elle avait en-treprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d'Or, raconte à Yannis les grands mythes de l'Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits...
Un projet d'hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?
Alors que l'île s'interroge, d'autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l'amitié bouleversante qui s'installe entre l'enfant autiste et l'homme vieillissant.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/lenfant-qui-mesurait-le-monde-9…
Extrait :
«— Si nous voulons offrir un enseignement aux meilleurs étudiants, choisissons des domaines où nous serons crédibles. Cours numéro un : La corruption en dix leçons. Cours numéro deux : Comment trahir son pays en éludant l’impôt. Avec en sous-titre : Du plombier au grand patron, en passant par le médecin. Cours numéro trois : Comment faire nommer ses amis à des postes d’où ils renverront l’ascenseur. Numéro quatre : Comment faire le beau dans la presse en trahis-sant ses électeurs. Numéro cinq : Comment se comporter avec vulgarité en pensant qu’on est un grand personnage… Là, nous serions légitimés. Champions du monde. Nous pourrions créer une école sur chaque île. Les gens viendraient du monde entier. Ils diraient : question corruption, excusez du peu, j’ai un diplôme grec. Et on les regarderait avec respect…»

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:37:22
Catégorie romans traduits
Résumés, extrait et liens

Un fils en or, Shilpi Somaya Gowda (Canada)
Mercure de France 480 pages /Folio
Résumé : Anil est un jeune Indien qui commence des études de médecine dans le Gujarat puis part les compléter aux États-Unis. Sa redoutable mère rêve pour lui d'une union presti-gieuse. Or, depuis qu'il est petit, elle le sait très proche de Leena, la fille d'un métayer pauvre. Quand celle-ci devient une très belle jeune fille, il faut l'éloigner, en la mariant au plus vite.
Les destins croisés d'Anil et de Leena forment la trame de ce roman - lui en Amérique, qui est loin d'être le paradis dont il rêvait ; et elle en Inde, où sa vie sera celle de millions de femmes victimes de mariages arrangés.
Ils se reverront un jour, chacun prêt à prendre sa vie en main. Mais auront-ils droit au bonheur ? Fiche éditeur: https://mercuredefrance.fr/Catalogue/… Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50140
Extrait :
«C'était, à certains égards, toujours pareil quand il revenait ici: il retrouvait ces sensations bien connues, il marchait moins vite, il parlait de façon que son débit s'adapte à celui de sa famille. Pourtant, à mesure que les années passaient, il sentait s'agrandir la distance entre les deux mondes où il vivait, et son pays d'adoption lui manquait autant que celui qu'il quittait. Ce serait toujours ainsi, il l'avait compris, toujours ce tiraillement entre la terre qui l'avait vu naitre et celle qu'il avait choisie.»


Le chagrin des vivants, Anna Hope (Royaume Uni)
Gallimard Du monde entier 400 pages/Folio
Résumé : Durant les cinq premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France. Alors que le pays est en deuil et que tant d’hommes ont disparu, cette cérémonie d’hommage est bien plus qu’un simple symbole, elle recueille la peine d’une nation entière.
À Londres, trois femmes vont vivre ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pour-tant tombé au front ; et Hettie, qui accompagne tous les soirs d’anciens soldats sur la piste du Hammersmith Palais pour six pence la danse.
Dans une ville peuplée d’hommes incapables de retrouver leur place au sein d’une société qui ne les comprend pas, rongés par les horreurs vécues, souvent mutiques, ces femmes cherchent l’équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque les langues se délient, les cœurs s’apaisent
« La prose d’Anne Hope est si subtile et son intrigue si bien menée qu’il est difficile de croire qu’il s’agit d’un premier roman. » The Guardian
« Hope transcende le thème de la haute société et s’attache à des femmes de différentes classes sociales, toutes liées par leur réticence à dire adieu au monde que la guerre a fait voler en éclat. » The New York Times
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48762 (pas encore de critique)
Fiche éditeur: http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Extrait : «Elle relut la lettre en essayant de se concentrer sur le moindre petit détail.
"Au début, comme il n'y avait pas de corps..."
Elle leva les yeux. Essaya de réfléchir à cette information. "Pas de corps."
Elle reporta son attention sur la page.
"Au début, comme il n'y avait pas de corps, il avait semblé y avoir de l'espoir.
Mais ensuite, deux rapports de sa compagnie sont arrivés : il a été vu se déplaçant vers l'avant, et puis un obus a explosé juste à côté de lui. Quand l'explosion s'est dissipée, il avait disparu."
"Disparu ?" Qu'est-ce que ça voulait donc dire ? Comment était-ce possible de disparaître ? Elle fut prise d'une très étrange envie de rire. Elle gloussa, puis le rire s'arrêta net. Elle attendit qu'autre chose prenne sa place, rien ne vint.
Marcher vers l'avant.
Disparaître.
Ne plus avoir de corps.
Être là un instant, le suivant soufflé aux quatre vents.»


Les pêcheurs, Chigozie Obioma (Nigeria)
Editions de l'Olivier 304 pages/ Points
Résumé : Un jour de janvier 1996, dans un village du Nigeria, quatre frères profitent de l'absence de leur père pour pêcher au bord du fleuve interdit Omi-Ala.
Le sorcier Abulu, qui les a vus, lance sur eux une terrible malédiction : l'aîné, Ikenna, mourra assassiné par l'un de ses frères. La prophétie bouleverse les esprits, et hante la famille jusqu'au dénouement tragique.
Avec cet admirable récit dans lequel le tempo du conte africain accompagne la peinture du monde contemporain, Chigozie Obioma invente une forme nouvelle d'écriture romanesque. Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49556
Fiche éditeur : http://editionsdelolivier.fr/catalogue/…
Extrait : «Il avait un esprit très critique, et cela il tenait de notre père. Il clouait de petites choses à de grandes croix, et pouvait ruminer longtemps un mot qu’il regrettait d’avoir dit ; car il redoutait la réprobation d’autrui. Il n’était pas ouvert à l’ironie ou au sarcasme, cela le troublait trop. Comme les moineaux, tels que nous les imaginions, le cœur d'Ikena n'avait pas de foyer, ni d’allégeances. Il aimait le proche et le lointain, le grand et le petit, l’étrange et le familier.»


Les dieux de la steppe, Andreï Guelassimov (Russie)
Actes Sud 352 pages
Résumé: Dans un petit village extrême-oriental de la Russie, à la veille d'Hiroshima et Nagasaki en juillet 1945, des enfants jouent à la guerre en souhaitant devenir des héros et un médecin japonais veut comprendre pourquoi ses compatriotes prisonniers de guerre meurent comme des mouches dans la mine voisine
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/ 54514 (pas encore de critique)
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Extrait : «A propos de "sourire", c'était un mot que Petka utilisait rarement. Il disait plutôt "montrer les dents" ou "montrer les crocs" ou bien alors il ne disait rien. Il pensait que ça ne va-lait pas la peine de parler, que tout était déjà clair. Que tu souries ou pas, on ne donnera pas plus à bouffer.»


Petits secrets, grands mensonges, Liane Moriarty (Australie)
Albin Michel 480 pages/ Le Livre de Poche
Résumé : Jane, mère célibataire, vient d’emménager à Sydney avec son petit garçon et un secret qui est le sien depuis cinq ans. Le jour de la rentrée scolaire, elle rencontre Madeline, un personnage haut en couleur avec lequel il faut compter, elle se souvient de tout et ne par-donne jamais, et Céleste, une femme à la beauté époustouflante mais qui, paradoxalement, est toujours mal à l’aise. Elles prennent toutes deux Jane sous leur aile, en faisant attention de dis-simuler leurs propres secrets. Cependant, quand un simple incident impliquant les enfants de chacune des trois femmes survient à l’école, les choses s’enveniment : les commérages vont bon train, les rumeurs empoisonnées se propagent jusqu’au point où il est impossible de démêler le vrai du faux. Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53234
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait : «- Si j'étais un peu grassouillette et pas particulièrement jolie, en quoi ce serait un problème ? Pourquoi c'est si terrible, si dégoutant ? Pourquoi faut-il que ce soit la fin du monde ? (…)
- C'est parce que l'idée que nous, les femmes, on se fait de notre propre valeur, repose entière-ment sur notre physique, dit Jane. Voilà pourquoi. Nous vivons dans une société obsédée par la beauté, un monde qui considère que le plus important pour une femme, c'est de faire en sorte d'être séduisante pour les hommes.»


La pièce, Jonas Karlsson (Suède)
Actes Sud 192 pages
Résumé : La première neige est tombée sur Stockholm et Björn vient d'être muté à l'Ad-ministration. Mégalomane sur les bords, Björn a une opinion démesurée de son rôle. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l'unanimité parmi ses collègues. Mais Björn n'est pas là pour fraterniser ou bavarder inutilement, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n'ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang.
Un jour, il découvre une porte entre l'ascenseur et les toilettes. Elle ouvre sur un bureau inoccu-pé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être, et il commence à s'y réfugier aussi souvent qu'il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?
Après La Facture, Jonas Karlsson signe un livre délicieusement décalé, qui met en scène un per-sonnage aussi saugrenu qu'irrésistible. Avec ce roman plein de fantaisie, l'auteur nous invite par l'absurde à faire réflexions sur le conformisme, l'intolérance, l'exclusion et la peur de la diffé-rence.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50081
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Extrait : «La première fois que je suis entré dans la pièce, j'ai presque aussitôt fait demi-tour. J'allais aux toilettes et m'étais trompé de porte. J'ai senti un relent de renfermé en ouvrant, mais je ne me souviens pas d'y avoir accordé une attention particulière. Je n'avais pas remarqué quoi que ce soit, dans ce couloir, à part les toilettes, avant l'ascenseur. Ah tiens, ai-je pensé. Une pièce.
J'ai ouvert et refermé. Et ça en est resté là.»


Les maraudeurs, Tom Cooper (USA)
Albin Michel 416 pages / Le Livre de Poche
Résumé : Petite ville de Louisiane dévastée par l'ouragan Katrina, Jeanette survit tant bien que mal grâce à la pêche à la crevette. Mais cinq ans plus tard, la marée noire provoquée par la rupture d'une plateforme pétrolière vient polluer ses côtes, livrant les habitants au déses-poir.
On y croise quelques personnages hauts en couleur ou parfois franchement inquiétants : Gus Lindquist, un pêcheur manchot esquinté par la vie, accro à l'alcool et aux antidouleurs, qui a gardé au coin de sa tête son rêve de gosse : retrouver le trésor du célèbre flibustier Jean Lafitte; Hanson et Cosgrove, deux losers magnifiques, et Wes Trench, un adolescent en rupture avec son père; les frères Toup, jumeaux psychopathes, qui accessoirement cultivent la meilleure marijua-na du coin; ou encore Brady Grimes, mandaté pour inciter les familles sinistrées à renoncer aux poursuites judiciaires en échange d'un chèque...
Mariant avec une virtuosité réjouissante noirceur, cynisme et humour corrosif, Tom Cooper ré-ussit à rendre palpables la torpeur du bayou et le désarroi d'une communauté qui lutte tant bien que mal contre sa propre disparition.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48192
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait : «Tous ces élus pris la main dans le sac, de l’argent fédéral planqué dans leur con-gélateur et des prostituées au fond de leur lit. Tous ces candidats au poste de gouverneur qui atterrissaient en prison. Le détournement des fonds d’urgence débloqués par l’Etat fédéral après Katrina pour financer des piscines privées, des voitures de sport et des chevaux alezans»


Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue (Cameroun)
Belfond 300 pages / Pocket
Résumé : Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007.
Nous sommes à l’automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d’origine ca-merounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amou-reuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
Mais rien n’est simple au pays de l’American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complici-té. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l’épée de Damoclès de l’expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l’interminable demande d’asile des Jonga et la menace d’éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49386
Fiche éditeur : https://lisez.com/actualites/…
Extrait : «Gende rit. C'était vrai, pourquoi vouloir aller ailleurs quand on était en Amé-rique. Tout ce qu'un homme désirait voir - des montagnes, des vallées, des villes merveilleuses -, tout y était, et si Dieu le voulait, une fois l'argent mis de côté, il emmènerait sa famille visiter d'autres endroits du pays. Peut-être vers l'Océan Pacifique, où Vince Edwards lui avait raconté avoir contemplé un coucher de soleil qui l'avait presque fait pleurer et s'incliner devant la beauté de l'univers, devant ce magnifique cadeau qu'est notre Présence sur Terre [...].»


Les étoiles s'éteignent à l'aube, Richard Wagamese (Canada)
Zoé 288 pages / 10/18
Résumé : Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années d'alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de l'accompagner jusqu'à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. S'ensuit un rude voyage à travers l'arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britan-nique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d'espoir, et lui parle des sacrifices qu'il a concédés au nom de l'amour. Il fait ainsi décou-vrir à son fils un monde que le garçon n'avait jamais vu, une histoire qu'il n'avait jamais enten-due.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54575 (pas encore de critique)
Fiche éditeur : http://editionszoe.ch/livre/…
Extrait : «Cette nuit-là, tandis qu'il était allongé dans le grenier, il aperçut le liseré de la lune entre les lattes de la grange. Elle était suspendue dans l'indigo et projetait un rayon de lu-mière bleuâtre en travers du lit. Il y avait l'odeur du bétail. L'odeur riche et franche de l'avoine, de la paille et le foin séchant après la coupe. Le trottinement des souris dans les coins. Il y eut un bruit sur l'échelle. Il releva la tête de l'oreiller rudimentaire et la vit grimper les derniers échelons et arriver dans le grenier. Elle portait une chemise de nuit blanche. Elle marcha en silence jusqu'à lui, si bien qu'on aurait dit qu'elle planait, il retint son souffle.
Elle arriva au bord du lit de camp et il ferma les yeux. Il sentait qu'elle le regardait. Il ouvrit les yeux d'un coup, s'assit sur le bord du fin matelas et trouva sa main qu'elle prit entre les siennes. Ni l'un ni l'autre ne parla. Elle tint sa main, puis ouvrit les siennes et la garda au creux d'une paume en caressant le dos du bout des doigts. Il ne parvenait pas à respirer à fond, il se sentait lourd, incapable de bouger. Elle porta sa main libre à sa bouche à elle, puis elle puis elle la posa contre sa joue à lui. Il ferma à nouveau les yeux, tentant d'en faire entrer en lui la sensation sati-née et il la sentit bouger. Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle était allongée tout près de lui, son souffle caressait son visage. Il avança une main dans sa direction, mais elle la repoussa et garda sa posi-tion. Son souffle était sec: un soupçon de cannelle sur un arrière-fond de vin. Il était allongé les bras sur les côtés, pénétrant du regard le chatoiement de ses yeux. Ils ne parlèrent pas. A la place, elle continua de garder une main sur son visage à lui. Il posa ses mains sur ses hanches et elle le laissa faire. Il cherchait ses mots mais il n'en avait pas en lui. La masse de ses cheveux les encadrait comme un rideau. Son odeur féminine, toute de musc, de savon et de fumée. Le bruit des bêtes s'agitant dans leurs salles et quelque part au loin, le glapissement d'un coyote pour-chassant des campagnols dans l'herbe des champs. Elle se leva doucement, ses mains tombant de son corps, comme une peau qui mue, elle resta debout à le regarder et quand il tenta de par-ler, elle se baissa et posa un doigt sur ses lèvres pour le faire taire. Il lui saisit le poignet. Ils s'ob-servèrent et quand il l'attira à lui, elle ne résista pas, et laissa son corps s'installer contre le sien, il l'embrassa et elle l'embrassa, il avait posé ses mains sur ses épaules, elle tenait sa taille entre les siennes. Ni l'un ni l'autre ne bougeait. Quand elle se releva, il sentit dans ses paumes le vide de l'espace qui les séparait.
- Ne brise pas le cercle, murmura-t-elle. Elle retourne à l'échelle, descendit les échelons et le laissa suspendu dans le ciel qu'elle avait créé dans sa tête.»


Les délices de Tokyo, Durian Sukegawa (Japon)
Albin Michel 240 pages/ Le livre de Poche
Résumé : « Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accom-pagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtis-sière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager.
Magnifiquement adapté à l'écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel : un régal.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48874
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait : «Parmi les pièces exposées figurait une photographie intitulée "Lecture avec la langue".
C'était la photo d'un vieil homme ravagé par la maladie de Hansen, devenu aveugle et privé de sensibilité aux extrémités. S'il pouvait ouvrir un livre, le bout de ses doigts paralysés ne lui per-mettait pas de sentir les aspérités du braille. Donc, il léchait les signes avec sa langue. C'est ainsi qu'il lisait, en suivant chaque caractère du bout de la langue.»

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:37:54
Catégorie romans Policiers/Romans Noirs/Thrillers
Résumés, extraits et liens

En vrille, Deon Meyer
Seuil 464 pages / Points
Résumé: Traumatisé par le suicide d'un collègue, Benny Griessel replonge dans l'alcool. Sa supérieure hiérarchique le protège en confiant à son adjoint Cupido l'enquête sur le meurtre d'Ernst Richter, créateur d'un site qui fournit en toute discrétion de faux alibis aux conjoints adultères. Richter faisait chanter ses clients. Est-ce là une piste ? L'analyse des relevés d'appels de son portable, l'épluchage des comptes de sa start-up, les interrogatoires de ses employés, les perquisitions ne donnent rien. Les soupçons se portent aussi sur François du Toit, un viticulteur en faillite. Rien de probant. Les Hawks sont dans l'impasse. La solution surgira, contre toute attente, de l'esprit embrumé d'un Griessel au bout du rouleau.
Chaque roman de Deon Meyer aborde un sujet différent : ici, les vignobles du Cap et une tech-nologie de pointe au service de l'enquête. Mais le facteur humain demeure déterminant et ses personnages sont plus poignants que jamais.
Né en 1958 à Pearl, Afrique du Sud, Deon Meyer est aujourd'hui l'auteur unanimement reconnu de dix best-sellers traduits dans vingt-cinq pays. Il a entraîné l'équipe de rugby de sa fac avant de devenir journaliste, rédacteur publicitaire, stratège en positionnement Internet et, plus récem-ment, réalisateur de films. Il vit à Stellenbosch, près du Cap.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/en-vrille-deon-meyer/…
Extrait :
«On regarde son fils et on remarque des détails qui viennent du père, des traits qui viennent de la mère, mais c’est risible, car les enfants… les gens sont aussi complexes qu’un assemblage de cépages, il y a des traits des grands-pères, des grands-mères, des parents, une vraie salade de fruits. Mais en fait les enfants sont totalement nouveaux. Uniques. Ils sont eux-mêmes.»


Une offrande à la tempête, Dolores Redondo
Gallimard, collection Mercure 528 pages / Folio
Résumé: Dans la vallée de Baztán, une petite fille décède étouffée dans son berceau. Alors que la police soupçonne le père d’être impliqué, la grand-mère attribue ce meurtre au gé-nie maléfique Inguma, issu de la mythologie basque. Rapidement, cet étrange décès lève le voile sur une série de morts subites de nourrissons suspectes. L’inspectrice Amaia Salazar décide de se consacrer entièrement à cette nouvelle enquête, entre légendes mystiques et meurtres bar-bares, au risque de mettre de côté son rôle d’épouse et de mère.
Fiche éditeur :: http://gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49619
Extrait :
« Ils ont besoin d’un bébé de moins de deux ans, qui sera sacrifié au cours d’un rituel. Le plus souvent, il sera saigné, mais dans certains cas, on le démembrera pour en utiliser des morceaux ; les crânes sont particulièrement appréciés, mais aussi les os longs comme les mairu-beso retrou-vés dans la profanation d’Arizkun. Dans d’autres pratiques, ce sont les dents, les ongles, et les cheveux, en plus de la poudre obtenue par la mouture des petits os. Parmi tous les objets litur-giques utilisés en sorcellerie, les cadavres de nourrissons sont les plus appréciés… »


Le cri, Nicolas Beuglet
XO éditions 496 pages / Pocket
Résumé: À quelques kilomètres d'Oslo, l'hôpital psychiatrique de Gaustad dresse sa masse sombre parmi les pins enneigés. Appelée sur place pour un suicide, l'inspectrice Sarah Geringën pressent d'emblée que rien ne concorde. Le patient 488, ainsi surnommé suivant les chiffres cicatrisés qu'il porte sur le front, s'est figé dans la mort, un cri muet aux lèvres – un cri de peur primale. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va découvrir une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous : la vie après la mort...
Fiche éditeur : http://www.xoeditions.com/livres/le-cri/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50720
Extrait :
«La vie nous tuerait tous si nous n’avions pas l’oubli [...]. Cet oubli qui fait que nous ne pensons pas chaque seconde à l’absurdité de notre existence. Nous vivons sans savoir d’où nous venons et nous mourons sans savoir où nous allons. Comment vivre entre les deux ? Comment ne pas être paralysé par cette absence de sens ? C’est logiquement impossible. Et pourtant, la majorité y parvient et fait un peu comme si de rien n’était. Mais imaginez que vous soyez forcée de penser cet absurde sans rien pouvoir faire d’autre, pas sûr que vous survivriez. C’est le genre d’état qui peut nous traverser lorsque nous sommes confrontés de près à la mort d’un proche.»


Surtensions, Olivier Norek
Michel Lafon 505 pages / Pocket
Résumé: Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sau-ver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnap-peur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe par-fois par la vengeance...
Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses dé-mons.
Fiche éditeur : http://michel-lafon.fr/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48271
Extrait :
«Il fit un pas de plus, s'imposant dans le bureau, et continua sur un ton péremptoire :
- Un gardé à vue, on l'éreinte, on le brise, on le pousse à bout. Promettez-leur l'enfer, faites-les pleurer mais par-dessus tout, faites-les parler. [...] Menacez les uns devant les autres. Utilisez les leviers empathiques. C'est trop doux, tout ça ! Si vous ne vous en sentez pas capables, je peux vous adjoindre l'équipe de Jevric. Vous vous êtes permis de m'en dire le plus grand bien mais en attendant, elle, ses affaires, elle les termine. Alors vous me sortez un miracle de votre cul et vous me faites avancer cette enquête.
En quittant le bureau avec autant de délicatesse qu'il était intervenu, il manqua de percuter Sam, une liasse de feuilles entre les mains. Coste le regarde partir en se demandant qui, parmi ses profs de management à l'école de police, [lui] avait soufflé cette manière de manager les troupes. Sam prit place au milieu du groupe et rebondit sur la dernière phrase du nouveau chef de la section criminelle.
- Le miracle, si ça sort du fax, ça marche aussi ? »


Aquarium, David Vann
Gallmeister 240 pages / Gallmeister poche
Résumé: Caitlin, douze ans, habite avec sa mère dans un modeste appartement d’une ban-lieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.
La prose cristalline de David Vann nous apprend comment le désir d’amour et l’audace de la jeunesse peuvent guérir les blessures du passé. Aquarium est un pur moment de grâce offert par l’un des plus grands écrivains américains actuels.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49763
Extrait :
«Le vieil homme me posa la main sur l’épaule. Tout va bien, dit-il. Tu es en sécurité.
Je me souviens de ses paroles. Il m’avait dit que j’étais en sécurité. Il avait toujours les mots qu’il fallait. Je l’étreignis alors, mes bras enroulés autour de son cou. J’avais besoin de m’accrocher à quelqu’un. Ses cheveux secs comme de l’herbe, les os de ses épaules, rien de doux, une armure pareille à celle d’un hippocampe, et laid aussi, mais je m’accrochai à lui comme à ma propre branche de corail.»


Hortense, Jacques Expert
Sonatine éditions 320 pages / Le Livre de Poche
Résumé: 1993 : Sophie Delalande est folle d'amour pour sa fille, Hortense, presque trois ans, qu'elle élève seule. Son ex-compagnon est un homme violent, auquel elle refuse le droit de visite. Un jour, il fait irruption chez elle et lui enlève Hortense.
2015 : Sophie mène une vie morne, solitaire. Un dimanche pluvieux, elle se fait bousculer par une jeune femme dans la rue. Persuadée qu’il s’agit d’Hortense, elle la suit. Sans rien lui dévoi-ler, elle sympathise avec elle. La relation qui se noue alors est pleine de mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d'un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et cette jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?
Une intrigue fascinante et haletante, inspirée d’un fait divers.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/hortense/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48596
Extrait :
«Pas question de jeter la poupée, offerte par ma mère, dont elle avait arraché les yeux. Je l'avais sévèrement grondée, mais elle s'était expliquée avec candeur : « C'est pour qu'elle ne voie plus, comme la dame du premier étage. Ce n'est pas juste, je veux que ma poupée soit comme elle. » Un couple d'aveugles vivait au premier étage, à cette époque. Je lui avais pardonné, émue de-vant son intérêt candide pour le monde, et nous avions joué à être des aveugles.»


Le loup peint, Jacques Saussey,
Toucan éditions 432 pages / Le Livre de Poche
Résumé: Vincent Galtier est vétérinaire dans une petite ville de Bourgogne. Depuis la mort accidentelle de son fils, son couple est à la dérive et il passe d’une maîtresse à une autre, sans autre satisfaction que celle de la chair.
Un soir qu’il vient de quitter le lit de sa dernière conquête, alors qu’il traverse une forêt isolée, une voiture occupée par d’étranges silhouettes tente de le tuer en le faisant sortir de la route. Quelques instants plus tard, c’est une scène de cauchemar qu’il découvre en arrivant chez lui.
De surprises en manipulations, il comprend qu’il est un pantin immergé malgré lui au cœur d’un complot dont l’objectif n’a rien de pacifique.
Fiche éditeur : http://editionsdutoucan.fr/livres/fictions/…
Extrait :
«Parfois, il arrivait à l’homme de sentir fort. Mais là, il y avait une nuance que Léo ne connais-sait pas. Une nuance qui le fit reculer malgré lui lorsque les pas silencieux s’avancèrent jusqu’au bas de l’escalier.
L’Inconnu resta longtemps immobile. Léo s’incrusta peu à peu dans l’ombre du mur, sous le guéridon d’angle du couloir de l’étage.
Puis il entendit la première marche grincer. Il se recroquevilla sous le guéridon jusqu’à sentir la plinthe lui entrer dans la chair. Le frottement des semelles, qui montaient lentement sur le par-quet en essayant de faire le moins de bruit possible, devint vite intolérable.
Les jambes apparurent dans son champ de vision. Il reconnut alors l’odeur de la terre sur le pan-talon de l’inconnu. Mais ce n’était pas de la terre du jardin. Non. Plutôt celle de la forêt.
Et puis il y avait aussi celle du sang.
Les pieds se posèrent sur le palier. L’odeur de la créature était de plus en plus forte, mélange de l’acidité piquante de son urine et du parfum douceâtre et écœurant de la mort.»


Tout ce qu’on ne s’est jamais dit, Celeste Ng
Sonatine éditions 288 pages / Pocket
Résumé: Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l'ignore encore… Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu'elle n'a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d'université d'origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu'il a hâte de la retrouver parfai-tement intégrée sur le campus. Mais le corps de Lydia gît au fond d'un lac. Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l'adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés.
Des secrets si longtemps enfouis qu'au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées. Bien sûr, Tout ce qu'on ne s'est jamais dit distille un suspense d'une rare efficacité. Mais ce livre qu'on garde en soi très longtemps est bien plus que cela. Celeste Ng aborde la violence de la dynamique fami-liale, les difficultés de communication, le malaise adolescent, avec une intensité exceptionnelle qui évoque l'univers de Laura Kasischke.
En distinguant cette œuvre envoûtante comme l'un des meilleurs romans de l'année, les critiques anglo-saxons ont salué la naissance d'un écrivain majeur et fait le succès du livre, vendu à plus d'un million d'exemplaires.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-de-poche/…
Fiche CL http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/47829
Extrait :
«Plus tard cet après-midi la, il remarqua une minuscule tache jaune à la pointe de l'orteil de Ma-rilyn. Après avoir cherché un moment, il trouva une bavure sur le mur, à l'endroit où son pied l'avait touché quand ils faisaient l'amour : une trace grosse comme une pièce de dix cents où la peinture avait été effacée. Il ne dit rien à Marilyn, et lorsqu'ils remirent les meubles en place ce soir-là, la commode dissimula la tâche. Chaque fois qu'il regardait cette commode, il était con-tent, comme s'il pouvait voir à travers les tiroirs en pin et ses habits pliés la marque que le corps de sa maîtresse avait laissée.»


Les petites filles, Julie Ewa
Albin Michel 416 pages / Le Livre de Poche
Résumé: À Mou di, en Chine, la politique de l’enfant unique a fait des ravages. Alors qui s’inquiéterait de la disparition d’une nouvelle fillette ?
Quand Lina accepte de mener dans le village une enquête discrète pour le compte d’une ONG, le piège se referme sur la jeune Française.
Mené de main de maître par Julie Ewa, ce suspense formidablement documenté nous conduit au cœur d’une Chine cynique et corrompue où la vie d’une petite fille ne vaut que par ce qu’elle peut rapporter.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50380
Extrait :
«« Il vaut mieux un fils infirme que huit filles valides », prônait le dicton. Des sottises... Avec [son fils] Pan-Pan, ni descendance ni 'assurance-vie'. Personne ne veillerait sur ce qui lui res-tait de vieux jours.
« Tout est de la faute des Occidentaux ! Maudits 'yangguizi' ! »
Elle en avait fait les boucs émissaires de ses nombreux malheurs. Pan-Pan serait-il malade s'il n'avait pas fabriqué des jeans pour ces satanés Américains ? Quand son épouse était décédée, Pan-Pan était devenu 'mingong' (1). Pendant seize ans, le pauvre homme avait dormi dans un piteux dortoir avec d'autres migrants et trimé plus de soixante-dix heures par semaine pour une paye mensuelle de mille yuans (2). Certes, c'était dix fois plus qu'un salaire de paysan, dans les années 1990... Mais pour une telle somme, il avait inhalé des nuages de poussière, ravageant peu à peu les alvéoles de ses poumons. Le sablage industriel l'avait rendu malade. »
____
(1) 'Paysan-ouvrier'. En Chine, beaucoup de paysans désertent la campagne et partent chercher une emploi d'ouvrier, souvent en usine, afin de nourri leurs proches, restés au village.
(2) Environ 120 euros.»


Il reste la poussière, Sandrine Colette
Denoël 304 pages / Le Livre de poche
Résumé: Patagonie. Dans la steppe balayée de vents glacés, un tout petit garçon est pour-suivi par trois cavaliers. Rattrapé, lancé de l’un à l’autre dans une course folle, il est jeté dans un buisson d’épineux.
Cet enfant, c’est Rafael, et les bourreaux sont ses frères aînés. Leur mère ne dit rien, murée dans un silence hostile depuis cette terrible nuit où leur ivrogne de père l'a frappée une fois de trop. Elle mène ses fils et son élevage d’une main inflexible, écrasant ses garçons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien.
Dans ce monde qui meurt, où les petits élevages sont remplacés par d’immenses domaines, l’espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parvien-dra-t-il à desserrer l’étau de terreur et de violence qui l’enchaîne à cette famille ?
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48749
Extrait :
«C'est le mot qui l'interpelle, un mot qu'il n'a jamais entendu. Le bonheur.
Souvent, pour maudire le sort, la mère, devant une bête morte, une récolte gâtée par le mauvais temps ou trop de factures à la fois, s'écrie: Malheur ! Cela, il connaît. Une patte cassée, malheur. Une charogne tombée dans la réserve d'eau, malheur. Et malheur encore, les fils qui tardent à finir leur ouvrage ou le vent qui couche les clôtures, laissant échapper le bétail. Toute sa vie baigne dans ce mélange de résignation et de poing levé au ciel, s'étrangle de peur devant les élé-ments déchaînés, de rage face au monde qui n'est ni juste ni beau.»


Austerlitz 10.5, Anne-Laure Beatrix et François-Xavier Dillard
Belfond 272 pages
Résumé: Imaginez un monde où la Joconde a disparu...
En 1810 la Seine avait atteint lors de la grande crue de Paris son niveau maximal : 8.62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz.
Aujourd'hui, la pluie tombe depuis trois jours dans la capitale. Les trois premiers jours les habi-tants de la grande ville ont râlé. Et puis, le soir du quatrième jour, l'alimentation électrique a été coupée. La plupart des arrondissements ont alors connu un black-out total faisant souffler un vent de panique sans précédent dans la population. Le métro a été fermé. L'ensemble du vaste réseau sous-terrain des transports publics s'étant retrouvé noyé par des hectolitres d'eau sombre et glacée. Lorsque les premiers immeubles se sont effondrés et que la grande vague de boue a déferlé sur la ville, une véritable hystérie collective s'est emparée des parisiens et les pires exac-tions ont été commises. Au nom de la survie... La peur, puis la violence ont déferlé sur la ville.
Paris est dévastée et la plupart des habitants, du moins ceux qui ont la chance d'avoir encore un toit, se terrent chez eux en attendant que cette pluie démentielle cesse enfin...
Sous le pont d'Austerlitz l'eau a atteint son record : 10.50.
Un an plus tard, on sait que Paris ne sera plus jamais la même. Pour François Mallarmé qui a tout perdu dans cette catastrophe, sa femme et son enfant, la vie n'est qu'un long cauchemar. Il con-tinue tant bien que mal à faire son boulot de flic dans une ville où plus rien n'a de sens. Jusqu'au jour où une affaire de meurtres sordides le ramène à son cauchemar, au cœur même du Louvre, dans ce musée qui pour le monde entier était le symbole de ce qui fut la plus belle ville du monde, et où même la Joconde a disparu....
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
«Il pense aux travaux qu'il reste encore à accomplir pour redonner un visage humain à la capi-tale. Il revoit la foule de réfugiés et de sans-abri qui survivent dans les terrains vagues de la proche banlieue. Et surtout il n'oublie pas qu'un tueur met en scène les meurtres des rares per-sonnalités qui daignent encore mettre les pieds dans cette ville. Alors, il se dit que, gouverne-ment de coalition ou pas, les politiques resteront toujours semblables à eux-mêmes : gonflés d'orgueil et égotistes.»

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:38:21
Catégorie Science-fiction / Fantasy
Présentations éditeur et liens

Le grand n'importe quoi, J.M. Erre
Buchet Chastel 304 pages / Pocket
Présentation éditeur : L'action se déroule le samedi 7 juin 2042, à 20h42. Durant cette minute qui n'en finit jamais, de nombreux personnages vont se croiser dans les rues d'un petit village de la campagne française après l'apparition d'une soucoupe volante et la tentative d'enlè-vement d'un villageois par des extraterrestres. Parmi eux, on suivra notamment le destin de : Lucas, un réfugié monégasque qui n'aurait jamais dû se rendre avec sa future ex-fiancée à une soirée costumée pleine de culturistes ; Alex, un auteur de science-fiction en panne d'inspiration qui n'aurait jamais dû ouvrir sa porte à Marilyn Monroe ; le Grand Joël, auteur de L'Incroyable Révélation, un modeste essai qui apporte une réponse définitive aux plus grands mystères de l'univers ; Madeleine, maire du village et conceptrice d'une technique imparable pour échapper aux angoisses existentielles ; Bob et Douglas, les philosophes du bar local, qui commentent l'ac-tion avec l'ampleur lyrique d'un ch ur antique (ou presque) ; et, en guest star, Alain Delon, dans un rôle inédit¿
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/46231


Lumikko, Pasi Ilmari Jääskeläinen
L’Ogre 416 pages / 10/18
Présentation éditeur : Au sein d’un petit village finlandais prospère une étrange société littéraire secrète composée de neuf écrivains réunis autour de la figure tutélaire de Laura Lumik-ko, auteur à succès d’une série de livres fantastiques pour la jeunesse. En pénétrant peu à peu dans l’intimité de cette société – grâce à un Jeu aux règles complexes permettant d’arracher la vérité aux membres de la société – Ella, une jeune professeur de finlandais aux ovaires défi-cients, découvre le sombre secret de leur inspiration. Pendant ce temps, Laura Lumikko dispa-raît, tandis qu'une étrange peste semble s’être abattue sur les livres de la bibliothèque : certains livres voient leur fin subtilement altérer...
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52824


Water knife, Paolo Bacigalupi
Au Diable Vauvert 510 pages / J’ai Lu
Présentation éditeur : L'accès libre à l'eau n'est plus qu'un souvenir pour les millions d'Américains qui vivent dans le sud des Etats-Unis. Le fleuve Colorado est devenu l'enjeu d'une guerre sans merci entre les Etats qui le bordent. Certains sont prêts à commettre les pires exac-tions pour s'assurer le contrôle de l'or bleu. Angel est un water knife, un mercenaire qui mène des opérations musclées pour le compte du service des eaux de Las Vegas. Lors d'une mission à Phoenix où courent les rumeurs d'une nouvelle source, son chemin croise celui de Lucy, une journaliste dont les révélations sont à même de faire vaciller l'équilibre des forces en présence...
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54221 (pas encore de critique)


Les enfermés, John Scalzi
L’Atalante 382 pages
Présentation éditeur : Un nouveau virus extrêmement contagieux s'est abattu sur la Terre. Quatre cents millions de morts. Si la plupart des malades, cependant, n'y ont réagi que par des symptômes grippaux dont ils se sont vite remis, un pour cent des victimes ont subi ce qu'il est convenu d'appeler le "syndrome d'Haden" : parfaitement conscients, ils ont perdu tout contrôle de leur organisme ; sans contact avec le monde, prisonniers de leur chair, ils sont devenus des "enfermés". Vingt-cinq ans plus tard, dans une société reformatée par cette crise décisive, ces enfermés, les "hadens", disposent désormais d'implants cérébraux qui leur permettent de com-muniquer. Ils peuvent aussi emprunter des androïdes qui accueillent leur conscience, les "cis-pés", voire se faire temporairement héberger par certains rescapés de la maladie qu'on nomme "intégrateurs"... Haden de son état, Chris Shane est aussi depuis peu agent du FBI. A sa première enquête, sous la houlette de sa coéquipière Leslie Vann, c'est justement sur un intégrateur que se portent les soupçons. S'il était piloté par un haden, retrouver le coupable ne sera pas coton. Et c'est peu dire : derrière une banale affaire de meurtre se profilent des enjeux colossaux, tant financiers que politiques.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49772


L'espace d'un an, Becky Chambers
L’Atalante 448 pages
Présentation éditeur : Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richis-simes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l'espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d'autres humains. La pilote, couverte d'écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables. Le médecin et cuistot de bord occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort. Le capitaine humain, pacifiste, aime une alien engagée dans la guerre. L'IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang. Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d'un an vers une planète lointaine, composent la tapisserie cha-leureuse d'une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l'amour sous toutes ses formes. Loin de nous offrir un space opera d'action et de batailles rangées,
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/


De profundis, Emmanuelle Pirotte
Cherche-Midi 288 pages / Le Livre de Poche
Présentation éditeur : Bruxelles, dans un avenir proche. Ebola III a plongé l'Europe dans le chaos : hôpitaux débordés, électricité rationnée, fanatismes exacerbés. Roxanne survit grâce au trafic de médicaments et pense à suivre le mouvement général : s'ôter joyeusement la vie. Mais son ex-mari succombe au virus, lui laissant Stella, une fillette étrange dont elle ne s'est jamais occupée. Quand une bande de pillards assassine sa voisine, Roxanne part pour un hameau ou-blié, où l'attend une ancienne maison de famille. La mère et la fille pourront-elles s'adapter à ce mode de vie ancestral et à cette existence de recluses ?
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/


L'homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu
Belial 112 pages
Présentation éditeur : Imaginez un procédé scientifique révolutionnaire permettant de re-tourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée. Par une seule et unique per-sonne. Sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation. Un procédé qui ouvre les portes de la connaissance, de la vérité, sur les périodes les plus obscures de l'histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d'Etat. Avez-vous déjà entendu parler de l'Unité 731 ? Créée en 1932 sous mandat impérial japonais, dirigée par le lieutenant-général Shirö Shii, cette unité militaire de recherche bactériologique se livra à l'expérimentation humaine à grande échelle dans la province chinoise du Mandchoukouo, entre 1936 et 1945, provoquant la mort de près d'un demi million de personnes… Cette invention révolutionnaire va enfin per-mettre de savoir la vérité sur ces terribles événements, à peine reconnus en 2002 par le gouver-nement japonais, et couverts pendant des années par le gouvernement américain. Quitte à mettre fin à l'Histoire…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49974


La reine du Tearling, Erika Johansen
JC Lattès 480 pages / Le Livre de Poche
Note : dans l’édition Livre de Poche , le titre est « Reine de cendres »
Présentation éditeur : Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle a pris le pouvoir. Le jour de ses dix-neuf ans, une garde l’escorte de son repaire à la capitale, où elle doit reconquérir la place qui lui re-vient de droit. Kelsea ne s’est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atroci-tés qu’elle découvre vont la pousser à commettre un acte d’une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente. Long périple semé d’embûches, plein de bruit et de fureur, de trahi-sons et de combats…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50435


Les affinités, Robert Charles Wilson
Denoël 336 pages / Folio
Présentation éditeur : Adam Fisk s'est installé à Toronto pour suivre des études de gra-phisme que lui finance sa grand-mère. Là, il s'est inscrit à un programme payant pour déterminer à laquelle des vingt-deux Affinités il appartient. Adam est un Tau, une des cinq plus importantes de ces nouvelles familles sociales théorisées par le chercheur Meir Klein. Quand la grand-mère d'Adam, diminuée par une attaque, est placée dans une maison de retraite, le jeune homme n'a plus les moyens de suivre ses études. Mais être un Tau confère des avantages qu'il va vite dé-couvrir : travail rémunérateur, opportunités sexuelles, vie sociale pleine et satisfaisante. Tout est trop beau, trop facile. Tout va très vite pour Adam... et il en est de même pour le reste du monde, car le modèle social des Affinités est en train de s'imposer. Malheureusement, dans l'his-toire de l'humanité, aucun changement radical ne s'est fait sans violence.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/


Les Corps glorieux, Céline Maltère
la Clef d'argent 294 pages
Présentation éditeur : Que se passe-t-il au château de la reine Kationa? Le bruit court qu'elle a perdu la raison et redouble de cruauté depuis la mort de Balzane. Ne s'est-elle pas mis en tête de la remplacer par n'importe quel moyen? Ce désir insensé la pousse à vivre d'étranges aventures: capturer un chant de sirène, vaincre les nains de la Forêt carnivore, affronter le long chevalier rouge ou passer de l'autre côté du miroir -- autant d'épreuves qui la mèneront au-delà des réalités.
Reprenant les codes du roman de chevalerie, Céline Maltère les transpose dans un univers fémi-nin où l'héroïne, fière et implacable, se perd peu à peu dans sa folle obsession
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53885

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:38:52
Catégorie Bande Dessinée
Présentations éditeur et liens

La loterie, Miles Hyman et Shirley Jackson
Casterman 139 pages
Présentation éditeur : Dans un village de la Nouvelle-Angleterre, chaque année, au moins de juin, on organise la Loterie, un rituel immuable, où il est moins question de ce que l'on gagne que de ce que l'on risque de perdre à jamais.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49175


La Différence invisible, Julie Dachez et Mademoiselle Caroline
Delcourt 96 pages
Présentation éditeur : Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d'elle-même et découvrir qu'elle est autiste Asperger. Sa vie va s'en trouver profondément modifiée.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49517


Stupor mundi, Néjib
Gallimard 288 pages
Présentation éditeur : Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, débarque dans les Pouilles à Castel del Monte, refuge d'érudits en tous genres. Ac-compagné de sa fille Houdê, paralysée, et d'El Ghoul, son serviteur masqué, il a dans ses ba-gages une invention extraordinaire : la photographie. Pour obtenir la protection de Frédéric II et continuer ses recherches, il lui faudra retrouver une formule chimique disparue, réaliser un faux saint-suaire... et lutter contre les forces ennemies liguées contre lui. Une aventure médiévale digne du «Nom de la Rose».
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48611


Otto, l'homme réécrit, Marc-Antoine Mathieu
Delcourt 74 pages
Présentation éditeur : Otto Spiegel, artiste performeur reconnu, est sur le point de perdre ses repères quand le destin lui offre l'occasion unique de lire le détail de sa vie de sa conception jusqu'à ses 7 ans. S'ensuit une plongée vertigineuse dans le processus qui génère l'individualité d'un homme. Avec ce récit érudit et troublant, Marc-Antoine Mathieu questionne par la raison nos certitudes les plus profondes.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/


Mickey's Craziest adventures, Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas
Glénat 48 pages
Présentation éditeur : Catastrophe, le coffre-fort de Picsou a été dévalisé ! Les respon-sables ne sont autres que Pat Hibulaire et les Rapetou, ayant réussi à dérober la machine à minia-turiser conçue par Géo Trouvetou lui-même. Pour les arrêter, Mickey et Donald doivent unir leurs forces et partir à leur poursuite. C'est pour eux le début d'une course effrénée, du labora-toire du génial inventeur aux méandres d'une dangereuse jungle, en passant par les ruines d'une cité antique et secrète... Bref, la plus folle des aventures !Mickey's Craziest Adventures est une histoire oubliée qu'auraient retrouvé par hasard Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas ! Une série d'épisodes en une planche qui, mis bout à bout, forment une histoire au long cours... Sauf qu'ils n'ont pas pu en retrouver l'intégralité ! Les auteurs ont donc été contraints de raconter un récit « incomplet » qui, dans un tour de force narratif, nous fait jouer à imaginer les séquences manquantes.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/


Nuit noire sur Brest, Kris, Bertrand Galic et Damien Cuvillier
Futuropolis 80 pages
Présentation éditeur : Brest bouillonne. La ville grouille de pirates, de femmes fatales et de traîtres. Roman graphique d’espionnage, Nuit noire sur Brest s’inspire d’un fait réel historique aussi incroyable que méconnu... La guerre d’Espagne s’invite en Bretagne.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/


La maison, Paco Roca
Delcourt 128 pages
Présentation éditeur : Un an après le décès de leur père, deux frères et leur soeur revien-nent dans la maison de leur enfance pour en organiser la vente. Mais chacune des vieilleries qu'ils jettent réveille une part enfouie de leur mémoire. La crainte que les souvenirs de cette vie passée au côté de leur père s'évanouissent au fur et à mesure que la poubelle se remplit les en-gage dans un échange empreint de nostalgie
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48610


Un bruit étrange et beau , Zep
Rue de Sèvres 96 pages
Présentation éditeur : Où est la valeur d'une vie? Dans le bruit et la fureur ou dans le re-cueillement du silence? Dans ses batailles ou ses renoncements? William, lui, a choisi la solitude et le silence il y a 25 ans en intégrant l'ordre religieux des chartreux. Quand un héritage le con-traint à quitter le monastère pour Paris, c'est tout un monde nouveau qu'il doit apprivoiser, des certitudes longuement forgées à interroger et surtout, son ancienne vie, laissée là, qu il va retrou-ver.... Sa rencontre avec Méry, jeune femme aux jours comptés du fait d'une maladie incurable mais résolument décidée à profiter du temps qu'il lui reste, le confrontera à de nouvelles ques-tions et compliquera ses choix.
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50136


Monsieur désire, Hubert et Virginie Augustin
Glénat 128 pages
Présentation éditeur : Dans l'Angleterre victorienne, Lisbeth, une domestique plutôt dis-crète, vient d'entrer au service d'Édouard, un noble irritant de suffisance, provocateur et blasé. Habitué à choquer son entourage par le récit de ses frasques, ce jeune dandy découvre en sa nouvelle servante quelqu'un de moins docile et impressionnable qu'il ne le croyait. Face à ses piques, celle-ci reste imperturbable, ne répondant que par un regard empreint de compassion sincère. Entre les deux, malgré leurs disparités sociales, une étrange complicité va naître au gré de joutes verbales plus ou moins intenses. De servante, Lisbeth va devenir confidente. Non sans éveiller quelques jalousies chez les autres domestiques...
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/

Ludmilla
avatar 24/11/2018 @ 07:40:14
En version plus synthétique

Romans francophones
11 livres retenus

Eclipses japonaises, Eric Faye
Dans les prairies étoilées, Marie-Sabine Roger
Et je serai toujours avec toi, Armel Job
Un paquebot dans les arbres, Valentine Goby
Tropique de la violence, Nathacha Appanah
Marguerite n'aime pas ses fesses, Erwan Larher
L'odeur de la forêt, Hélène Gestern
Robinson, Laurent Demoulin
Kannjawou, Lyonel Trouillot
Giboulées de soleil, Lenka Horňáková
L'enfant qui mesurait le monde, Metin Arditi


Romans traduits
10 livres retenus

Un fils en or, Shilpi Somaya Gowda
Le chagrin des vivants, Anna Hope
Les pêcheurs, Chigozie Obioma
Les dieux de la steppe, Andreï Guelassimov
Petits secrets, grands mensonges, Liane Moriarty
La pièce, Jonas Karlsson
Les maraudeurs, Tom Cooper
Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue
Les étoiles s'éteignent à l'aube, Richard Wagamese
Les délices de Tokyo, Durian Sukegawa


Policiers/Romans Noirs/Thrillers
11 livres retenus

En vrille, Deon Meyer
Une offrande à la tempête, Dolores Redondo
Le cri, Nicolas Beuglet
Surtensions, Olivier Norek
Aquarium, David Vann
Hortense, Jacques Expert
Le loup peint, Jacques Saussey
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, Celeste Ng
Les petites filles, Julie Ewa
Il reste la poussière, Sandrine Collette
Austerlitz 10.5, Anne-Laure Beatrix et François-Xavier Dillard


Science-fiction / Fantasy
10 propositions

Le grand n'importe quoi, J.M. Erre
Lumikko, Pasi Ilmari Jääskeläinen
Water knife, Paolo Bacigalupi
Les enfermés, John Scalzi
L'espace d'un an, Becky Chambers
De profundis, Emmanuelle Pirotte
L'homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu
La reine du Tearling, Erika Johansen
Les affinités, Robert Charles Wilson
Les Corps glorieux, Céline Maltère


Bande dessinée
9 propositions

La loterie, Miles Hyman et Shirley Jackson
La Différence invisible, Julie Dachez et Mademoiselle Caroline
Stupor mundi, Néjib
Otto, l'homme réécrit, Marc-Antoine Mathieu
Mickey's Craziest adventures, Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas
Nuit noire sur Brest, Kris, Bertrand Galic et Damien Cuvillier
La maison, Paco Roca
Un bruit étrange et beau – Zep
Monsieur désire, Hubert et Virginie Augustin

Vous devez faire une liste de 4 titres par ordre de préférence

Les 4 titres ayant obtenus de la part des participants le plus de points au total seront retenus comme dernière sélection.

Le scrutin est ouvert pour toutes les catégories jusqu’au vendredi 14 décembre 18h.

Myrco

avatar 24/11/2018 @ 08:18:08
Voici mes choix pour les 2 catégories qui m'intéressent a priori.

Romans traduits:

1 - Andreï Guelassimov/ Les dieux de la steppe
2 - Tom Cooper/ Les maraudeurs
3 - Richard Wagamese/Les étoiles s'éteignent à l'aube
4 - Chigozie Obioma/ Les pêcheurs

Romans francophones:

1- Hélène Gestern/L'odeur de la forêt
2 - Metin Arditi/ L'enfant qui mesurait le monde
3 - Eric Faye/ Eclipses japonaises
4- Lyonel Trouillot/Kannjawou

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