Le rat des champs
avatar 03/06/2018 @ 11:22:27
"Il y a toujours de la sueur des pauvres dans l'argent des riches" disait Eugène Cloutier
Il n'est évidemment pas question d'encore écraser un peu plus encore la classe moyenne, mais d'appliquer une fiscalité juste, dans laquelle les hyper-riches et les multinationales contribuent aux dépenses de l'Etat, dont ils profitent par ailleurs. Il est tout à fait anormal que des multinationales s'implantent en Belgique, bénéficient des cadeaux fiscaux que leur offre l'Etat, entre autres les intérêts notionnels, puis ferment boutique quelques années plus tard en laissant leur personnel sur le pavé, alors qu'ils étaient largement bénéficiaires. Les exemples ne manquent pas: Caterpillar, Carrefour,...
Mais ceci nous éloigne un peu du sujet.
Enfin, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la justice fiscale permettrait de résoudre tous les problèmes auxquels les Etats occidentaux sont confrontés, sans rogner sur les pensions et les soisn de santé.

Martin1

avatar 09/06/2018 @ 02:11:58
Les bien-pensants, ce sont ceux qui ne sont pas de mon avis, parce qu'ils sont trop bêtes que pour penser par eux-même et que donc ils suivent la pensée dominante ? Accuser quelqu'un d'être bien-pensant , c'est juste une manière de valoriser sa propre opinion en lui donnant une aura de courage...


Bon, pour revenir sur le terme de bien-pensant, et pour rassurer Frunny avec qui je suis en accord, ce terme, employé dans un sens ironique, est très loin d'être creux,


Les bien-pensants est une expression très péjorative désignant des personnes, dont la pensée politique se résume à des paroles de bons sentiments ; en vertu desquelles ils paralysent la société et la murent dans un conservatisme dont ils sont les premiers ensuite à déplorer les effets.

En gros, ça désigne beaucoup de monde, mais plus spécifiquement les puissants, le pouvoir judiciaire et médiatique en particulier. Naturellement, aucun bien-pensant ne se définira comme tel.

Cette bien-pensance est donc un concept plutôt amusant, ironique, un peu acide, que j'aime bien par la manière dont il se moque de la philosophie de l'intérêt ou de la dictature de l'individu.

Regarde le triste spectacle que nous offre la politique aujourd'hui.
Toute réponse rapide et énergique à un problème quelconque se voit aujourd'hui tassée entre des opposants de droite, de gauche, d'en bas, d'en haut, livrée à des chirurgiens qui en ôteront toute substance, lissée et malaxée pour qu'aucune de ses arêtes ne heurte la susceptibilité de quelque religion, ethnie, sexe, orientation sexuelle, ou que sais-je, démocratisée par peur de faire du mal à quelqu'un, amoindrie, affadie, découpée, disséquée, mâchée, noyée, remixée, vidée puis resoudée sous la forme d'une coquille vide qui va passer en vote à la Chambre...
...pour finalement se buter à une fin de non-recevoir, pendant que le problème initial, lui, a achevé de pourrir la situation.

Les bien-pensants peuvent être aussi décrits comme des incompétents détenteurs de règles de vertu qui ont fait de l'Etat quelque chose d'obèse et d'endormi, présent partout où l'on pas appelé, absent partout où on a besoin de lui, et fin prêt pour l'effondrement.

Philosophiquement, on aurait une autre définition qui revient au même : des gens qui croient qu'on peut résoudre les problèmes politiques en ne faisant de mal à personne. Qui croient que parmi les droits de l'homme, il y aurait une espèce de droit au bonheur, dont la naissance nous rendrait imaginairement les possesseurs, dont la société serait responsable et l'Etat garant. Qui croient que la fonction de l'Etat est de nous rendre heureux.
Ou encore, qui ont oublié que le but de la politique est le bien commun (res publica, la République donc) et non la démocratie qui n'est qu'un moyen perçu comme le plus équitable.
Qui, pour avoir trop connu la liberté, ont oublié que c'est l'ordre, et d'abord lui, qui l'a rendue possible.

Bref, des gens qui n'ouvrent jamais des bouquins d'Histoire.

Je ne vous demande pas de croire à ce que je dis, mais à comprendre que si vous vous demandez ce que signifie ce terme quand il est employé péjorativement, il a un sens très précis.

Pieronnelle

avatar 09/06/2018 @ 10:28:58
C'est TON sens précis extrêmement subjectif ! Tu m'excuseras mais même un bla bla (mot aussi qui a un sens) constitué de mots savants ou érudits n'est pas forcément convaincant. Dans un fourre-tout où on malaxe tous les arguments pour donner le sentiment d'une objectivité il y a une tentative d'imposer une opinion, là totalement de Droite même déguisée. Bien sûr on a parfaitement le droit d'être de Droite mais celle des intellectuels est bien la pire car elle veut donner le sentiment d'être supérieure, genre il faut s'intéresser à L'Histoire pour comprendre !
Mais mon petit la connaissance de l'Histoire n'est pas l'apanage de ceux qui l'étudient et de toute façon, comme pour tout, elle fait l'objet de toutes les analyses et interprétations. J'aimerais bien, dans un autre contexte que celui-ci, que tu me donnes ton avis sur le rôle des éditeurs et intellectuels et écrivains pendant l'Occupation ! (Tiens, un livre Monsieur le président serait pour toi très intéressant à lire).
Question donneur de leçons tu es vraiment au top non ?!
Alors en ce qui concerne Bien pensant je me limiterai personnellement à Qui pense bien ou Qui fait son possible pour le faire. Bien sûr ta notion du bien est différente de la mienne qui la charge du principe d'Humanité (attention je n'ai pas la prétention moi d'en être la seule détentrice!) parce qu''il me semble que ce soit le seul vrai principe de base qui permette de bien vivre ensemble. Alors, que tous les impératifs politiques interviennent dans ce principe de façon malsaine ou non, c'est d'une évidence absolue et pas besoin de leçon de morale ou autre.
Je te conseille cependant, et c'est pas mon genre d'en donner, d'être un peu plus attentif à des définitions comme celle d'Humanité et d'Ordre au lieu de les caser dans des convictions on ne peut plus subjectives.
«L'Anarchie c'est l'Ordre sans l'Autorité » Élysée Reclus. (Clin d'oeil :-)

Saule

avatar 09/06/2018 @ 11:22:08
Il faut revenir à la définition, http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/…;

Iron. ou péj. Qui pense « comme il faut », c'est-à-dire en conformité avec un système traditionnel de caractère religieux, social, politique

Le hic c'est que chacun a son idée de ce qu'est un système traditionnel de caractère, social, politique. Et donc bien-pensant est devenu un argument creux pour dénigrer les gens qui pensent autrement que moi (et par la même occasion se valoriser soi-même, qui a le courage de penser différement que la masse).

Martin illustre ça très bien: pour lui les bien-pensants ce sont ceux... qui n'ouvrent pas de livres d'histoires :-)

Martin1

avatar 09/06/2018 @ 12:16:56
C'est TON sens précis extrêmement subjectif ! Tu m'excuseras mais même un bla bla (mot aussi qui a un sens) constitué de mots savants ou érudits n'est pas forcément convaincant. Dans un fourre-tout où on malaxe tous les arguments pour donner le sentiment d'une objectivité il y a une tentative d'imposer une opinion, là totalement de Droite même déguisée. Bien sûr on a parfaitement le droit d'être de Droite mais celle des intellectuels est bien la pire car elle veut donner le sentiment d'être supérieure, genre il faut s'intéresser à L'Histoire pour comprendre !


Piero, je ne prétends pas être objectif. L'objectivité est d'ailleurs quelque chose en pratique d'assez subjectif.
Il ne suffit pas de dire que mes arguments sont de droite pour dire qu'ils sont faux. D'ailleurs ils ne sont même pas de droite, tu sais très bien que la droite est historiquement plus conservatrice encore que la gauche.
Ce que je déteste, ce n'est pas la gauche, c'est l'alliance des libéraux (droite) et des libertaires (gauche), ce que j'ai dit quatre mille fois et si je le répète ici c'est pour te démontrer qu'une fois de plus, tu n'as jamais voulu lire ce que j'écris.

D'ailleurs tu ne combats pas mes arguments parce que tu ne veux pas faire l'effort de les comprendre. Ton message ne reprend aucun des termes de mon bla bla parce que tu n'y vois qu'élucubration ou fantasme. Il ne te viendrait même pas à l'esprit que mon accusation ait quelque fondement, même détourné ou amplifié. Comme si tu craignais de voir que tout ce que tu crois est un vrai château de cartes. Et ç'en est un.

L'Etat avait un rôle, autre fois. Il servait le Bien Commun. Pas le Bien individuel ; il n'avait cure de l'individu et de ses caprices. Il savait bien que ces caprices sont un puits sans fond dans lequel on entrait de bonne foi, puis on s'engouffrait et on perdait l'Etat et la société et l'individu avec. Cette légère frustation, que l'individu doit fatalement supporter, s'est mué en désir anarchique. C'est cela que je trouve absurde.

Quant à dire que l'anarchie c'est l'ordre sans autorité, cette définition qui est effectivement la définition classique de l'anarchie selon Reclus et Kropotkine, fait de l'anarchie un paradis perdu dont hélas personne n'a trouvé trace dans l'histoire, sauf comme touchant prélude aux guerres civiles.

Hiram33

avatar 09/06/2018 @ 12:41:50
Notre "historien" a écrit :
"l'anarchie un paradis perdu dont hélas personne n'a trouvé trace dans l'histoire,"

alors que plus tôt, il écrivait : "Bref, des gens qui n'ouvrent jamais des bouquins d'Histoire."



Martin1

avatar 09/06/2018 @ 13:36:36
T'as tt compris Hiram c exactement ce que j'ai dit.

Pieronnelle

avatar 09/06/2018 @ 18:27:01
T'as tt compris Hiram c exactement ce que j'ai dit.

Heuh

Frunny
avatar 09/06/2018 @ 18:48:45


Quant à dire que l'anarchie c'est l'ordre sans autorité, cette définition qui est effectivement la définition classique de l'anarchie selon Reclus et Kropotkine, fait de l'anarchie un paradis perdu dont hélas personne n'a trouvé trace dans l'histoire, sauf comme touchant prélude aux guerres civiles.


Moi, mes anarchistes préférés sont PODEMOS (surtout le boss)
@ mourir de rire....

Pieronnelle

avatar 09/06/2018 @ 19:09:54
Évidemment que l'on pourrait reprendre point par point tous tes arguments Martin et ce serait re-belote. Je me rends compte que tu te complais énormément dans tout ce que tu avances, dans le sens où tu penses que personne n'a ni la capacité ni le désir de te comprendre. Loin de moi l'idée de te reprocher d'argumenter ton point de vue ; de plus je ne te reprocherai pas d'être de Droite, à vrai dire ça m'indiffère ce qui compte ce sont les idées ; je connais des gens qui se situent traditionnellement à droite et qui ont des idées tout à fait humanistes. Il existe des gens dits de gauche qui véhiculent certaines idées bien droitières, on en a eu l'exemple il y a pas longtemps...quant à moi je ne m'inscris dans aucun courant ni partis, tu m'accorderas une certaine expérience due à mon âge :-) si certains de mes points de vue te paraissent de gauche je n'en n'ai rien à faire et je ne me reconnais pas dans ta description, assez caricaturale néanmoins, de cette gauche que tu détestes.
Moi ce que je déteste c'est ce qui se passe en ce moment politiquement chez nous ; ce sont les politiques anti- migratoires qui vont à l'encontre de tous les droits humains, c'est cette casse de tous les droits sociaux sous prétexte qu''ils coûtent chers ,c'est le manque de respect envers chaque individu quel que soit son rang.. Je crois en un état juste qui choisit avant tout de privilégier son peuple et qui, oui, essaie de le rendre heureux ; j'en ai assez de cette technocratie inhumaine ,de ces nationalismes exacerbés qui conduisent à donner un blanc seing à des forces de l'ordre pour tirer sur un véhicule rempli de migrants ; comme Israël qui tire avec de vraies balles sur des gens sans armes qui veulent seulement rentrer chez eux sur un territoire qu''on leur a pris ; oui j'en ai marre des bla bla, des justifications en tout genre pour justifier la violence et la répression ; nos sociétés se dégradent et elles vont s'effondrer d'un tel manque d'Humanité et c'est bien ce qui me désespère !
J'adore l'Histoire mais malheureusement aucune leçon ne se tire du passé ; soit on fait des comparaisons faciles soit on ignore les conséquences de certains faits car les impératifs économiques et politiques sont les plus forts . Encore, peut être plus pour longtemps...
Le vent se lève..
Mais tes poèmes me disent que tu as une belle âme et que l'espoir est permis ! :-)

Saint Jean-Baptiste 09/06/2018 @ 19:50:46
Sans vouloir jouer les arbitres, je trouve que Martin a raison et que Pieronnelle n’a pas tort.
Martin a raison quand il dit : « Les bien-pensants est une expression très péjorative désignant des personnes, dont la pensée politique se résume à des paroles de bons sentiments ».
C’est bien comme ça que je l’entends : pour moi, les biens-pensants sont ceux qui font des beaux discours. (je mets un « s » à biens-pensants, c’est dommage que Provis n’est plus là pour me donner raison) ;-))
Mais je trouve que ces beaux discours sont trop faciles. J’en lis au moins un tous les jours dans mon journal. Ce sont des discours de donneurs de leçons qui n’ont aucune responsabilité. Et ça se termine toujours par : moi j’ai du cœur et ceux qui ne pensent pas comme moi n’en ont pas !
Ce genre de discours a le don de me crisper.

Par contre Pieronnelle n’a pas tort quand elle dit : « en ce qui concerne Bien pensant je me limiterai personnellement à Qui pense bien ou Qui fait son possible pour le faire. Bien sûr ta notion du bien est différente de la mienne qui la charge du principe d'Humanité (…) parce qu''il me semble que ce soit le seul vrai principe de base qui permette de bien vivre ensemble ».

Pieronnelle a raison : le principe d’Humanité ne devrait jamais être absent des décisions politiques. La morale individuelle est aussi impérative dans les questions d’État et on ne peut jamais, au nom de l’ordre, renoncer a un principe d’humanité.

Mais, de nouveau, ce sont des beaux principes, c’est sur le terrain que ça se complique !
Que de crimes sont commis sous couvert de « raison d’État ». L’Histoire racontée sous cet angle, renverserait beaucoup de nos grands hommes qui nous sont proposés comme modèle dans nos livres d’Histoire. Et pourtant, hélas ! la raison d’État est bien souvent la bonne.

Saule

avatar 09/06/2018 @ 20:50:24
Je pense que les discours des bien-pensants, ces bien-pensants qui veulent criminaliser les migrants, ces discours donc sont du populisme, des postures à visée électorale. Mais ce n'est pas comme ça qu'on résoudra la crise migratoire (mais évidemment le but c'est de gagner des voix, et là c'est efficace). Et donc moi-aussi ces bien-pensants me crispent !

Martin1

avatar 09/06/2018 @ 22:17:44
Sans vouloir jouer les arbitres, je trouve que Martin a raison et que Pieronnelle n’a pas tort.


Ahah, c'est une introduction parfaite pour que tout le monde te déteste SJB ;-)

Pieronnelle

avatar 09/06/2018 @ 22:55:45
Je pense que les discours des bien-pensants, ces bien-pensants qui veulent criminaliser les migrants, ces discours donc sont du populisme, des postures à visée électorale. Mais ce n'est pas comme ça qu'on résoudra la crise migratoire (mais évidemment le but c'est de gagner des voix, et là c'est efficace). Et donc moi-aussi ces bien-pensants me crispent !


J'avoue que je commence vraiment á m'y perdre dans la Bien-pensance :-)

Martin1

avatar 09/06/2018 @ 23:16:26
a Piero : je vais assouplir mon propos maintenant que le débat s'essouffle, histoire de le faire déboucher sur quelque chose.
Tu parles de mon âme poétique qui te laisse de l'espoir. J'en suis flatté, naturellement, mais je sais que c'est aussi une manière aimable de dresser un pont au-dessus du gouffre qui nous sépare ; je le comprends bien.

Je vais partir de là.
Tu devines que lorsque j'écris un poème je me concentre sur la part d'individu qui est en moi ; je cherche ce qu'il y a de sombre, de puissant, d'effrayant, de beau dans ce que je ressens. J'y vois un certain égoïsme aussi car lorsque j'écris, même pour parler de l'amour, je sais que c'est encore de moi dont je parle. J'y déplore mon malheur ou j'y applaudis mon bonheur, et c'est bien normal.
Je découvre de la profondeur dans des sentiments tout simples que pourtant, dans un autre contexte, je juge assez superficiels. J'y étale l'horreur viscérale que j'ai de la violence, alors que dans d'autres contextes, je la juge nécessaire.

On pourrait y voir un paradoxe mais je t'assure qu'il n'en est rien.
Car vois-tu, lorsque l'on me demande de m'exprimer sur la politique, je ne parle plus en tant qu'individu. Je parle en tant que membre d'une société. Et là, tout change ; je découvre qu'au-delà de l'horizon de mes désirs se trouve un monde de souffrances, qu'il faut bien faire avec ; et il faut, parfois, prendre sa part de souffrances sur ses épaules, et ravaler sa peine pour que demain ne soit pas un chaos.
Et là se dresse alors une raison d'Etat, un peu large, un peu effrayante, très autoritaire, que l'on accuse souvent d’iniquité et de violence. Et pourtant, elle existe légitimement cette raison d'Etat, puisque l'Etat est devenu une machine gigantesque dont nous ne nous passons plus.
Et pour préserver l'Etat, il faut accepter qu'il nous dise des choses qu'on a pas vraiment envie d'entendre. Exemple : Tu as besoin de pétrole ? Il n'y en a pas en France. L'Etat t'aide à te le procurer en trouvant des terrains d'accord avec des pays producteurs, qui sont bien très durs en affaires. Imagine qu'à la suite d'un incident ils nous verrouillent l'accès au pétrole. S'il n'a pas le choix, l'Etat fera la guerre pour ce pétrole. Faire la guerre pour du pétrole, quelle horreur... Point de vertu, ici, point de guerre juste ; pas de grands arguments pour exterminer l'islamisme, non, là, c'est de la pure raison d'Etat. Car sans pétrole, nos voitures ne démarrent pas, nos avions ne décollent pas, nos bateaux ne naviguent pas, et donc nous ne pouvons plus aller au travail, remplir des entrepôts, commercer au-delà des côtes... c'est la paralysie et une crise terrible en perspective. Quoi donc ? On ferait la guerre pour quelque chose de matériel ? Mais bien sûr. C'est difficile à entendre, mais c'est un prix que tout Etat est prêt à payer, même s'il ne le dit pas dans les discours. La société, c'est précisément une organisation la plus équitable possible pour subvenir aux intérêts et nécessités matérielles de chacun... Ce que j'appelle la République, la res publica. La République n'est pas violente dans son essence, mais elle peut utiliser des moyens violents. C'est pas très sexy, mais il est des hommes qui se sacrifient pour la société pendant que cette même société les calomnie. Ils les calomnient parce que la bonne morale réprouve ce qu'ils font pour garantir la sécurité et les ressources. Policiers, soldats, chefs d'entreprise, contrôleurs d'impôt, ils sont nombreux à se voir suspecter d'être agents du despotisme voire despotes eux-mêmes quand leur vie, ironiquement, est étroitement liée à la notion de sacrifice. Même si leur métier n'est ni compris ni envié.

Plus je lis de l'histoire, plus je constate cette opposition permanente entre la raison d'Etat et les droits particuliers dont SJB et toi avez parlé. Les deux refusent de se comprendre ; et là se déroule un véritable drame, une fracture sociale et c'est ça que j'essaie d'analyser.

Allez, je me suis suffisamment expliqué et je pense avoir été aussi clair que possible. Si vous ne voulez pas comprendre, dites vous que je suis un idiot pédant et je ne vous en voudrai pas.

Hiram33

avatar 10/06/2018 @ 02:01:45

"l'anarchie un paradis perdu dont hélas personne n'a trouvé trace dans l'histoire,"

L'étude de l'histoire est-elle si démunie dans les universités pour qu'on puisse écrire ça après quelques années passées en amphi ???

"Bref, des gens qui n'ouvrent jamais des bouquins d'Histoire."

Il y en a pourtant beaucoup à lire pour éviter d'aller au coin... comme ceux de Jean Malaurie sur les Inuits (les Danois n'ont pas réussi à leur imposer "l'Ordre", voir l'excellent film "Une année polaire"), de Jean Meslier, d'Anarchasis Cloots, de Jean-Baptiste Godin (le Familistère, encore un paradis perdu qui n'a jamais existé ;-) par exemple et je pourrai vous en donner quelques autres si l'anarchisme et le pré-anarchisme appliqués dans l'histoire vous intéressent

https://books.google.fr/books/…


Que Martin Pécuchet continue à dérouler le "Dictionnaire des idées reçues", cela nous permettra d'échanger nos lectures respectives pour contre-argumenter sur ses "cours d'histoire" ;-)

Fanou03
avatar 10/06/2018 @ 09:32:00

"l'anarchie un paradis perdu dont hélas personne n'a trouvé trace dans l'histoire,"

L'étude de l'histoire est-elle si démunie dans les universités pour qu'on puisse écrire ça après quelques années passées en amphi ???

"Bref, des gens qui n'ouvrent jamais des bouquins d'Histoire."

Il y en a pourtant beaucoup à lire pour éviter d'aller au coin... comme ceux de Jean Malaurie sur les Inuits (les Danois n'ont pas réussi à leur imposer "l'Ordre", voir l'excellent film "Une année polaire"), de Jean Meslier, d'Anarchasis Cloots, de Jean-Baptiste Godin (le Familistère, encore un paradis perdu qui n'a jamais existé ;-) par exemple et je pourrai vous en donner quelques autres si l'anarchisme et le pré-anarchisme appliqués dans l'histoire vous intéressent

https://books.google.fr/books/…


Que Martin Pécuchet continue à dérouler le "Dictionnaire des idées reçues", cela nous permettra d'échanger nos lectures respectives pour contre-argumenter sur ses "cours d'histoire" ;-)



Et pour les expériences anarchistes contemporaines, lire par exemple le très intéressant "Les sentiers de l'utopie" (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51527).

Pieronnelle

avatar 10/06/2018 @ 10:44:47

"l'anarchie un paradis perdu dont hélas personne n'a trouvé trace dans l'histoire,"

L'étude de l'histoire est-elle si démunie dans les universités pour qu'on puisse écrire ça après quelques années passées en amphi ???

"Bref, des gens qui n'ouvrent jamais des bouquins d'Histoire."

Il y en a pourtant beaucoup à lire pour éviter d'aller au coin... comme ceux de Jean Malaurie sur les Inuits (les Danois n'ont pas réussi à leur imposer "l'Ordre", voir l'excellent film "Une année polaire"), de Jean Meslier, d'Anarchasis Cloots, de Jean-Baptiste Godin (le Familistère, encore un paradis perdu qui n'a jamais existé ;-) par exemple et je pourrai vous en donner quelques autres si l'anarchisme et le pré-anarchisme appliqués dans l'histoire vous intéressent

https://books.google.fr/books/…


Que Martin Pécuchet continue à dérouler le "Dictionnaire des idées reçues", cela nous permettra d'échanger nos lectures respectives pour contre-argumenter sur ses "cours d'histoire" ;-)




Et pour les expériences anarchistes contemporaines, lire par exemple le très intéressant "Les sentiers de l'utopie" (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51527).

Merci Fanou pour cette référence ! Et merci aussi Hiram ! Et puis la lecture de Elisée Reclus est particulièrement intéressante en ce qu'elle associe les idées sur une anarchie loin des caricatures et un amour de la nature et de l'homme bien précurseur du principe d'écologie...

Pieronnelle

avatar 10/06/2018 @ 10:56:19
Mais tu as été très clair Martin !Et rassure-toi j'ai tout compris ! Et je ne te reprocherai jamais d'essayer de comprendre le monde :-). Toutes tes interrogations sont normales , tes conclusions sont personnelles et à mon avis évolueront au fil du temps peut-être d'une façon moins didactiques..:-) . Ah si Aria était là je sais bien ce qu''elle te dirait !

Pieronnelle

avatar 10/06/2018 @ 11:04:54
Pour Elisée Reclus le beau livre de Jean Didier Vincent

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/31137

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