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Magicite
avatar 31/03/2018 @ 01:36:23
Avant propos: (passez au texte si vous voulez aller dans le vif) Coucou les copains, je sort d'hibernation pour commencer mes semis(j'espère qu'il y aura pas de gel!). Bravo pour vos exercices (pas le temps d'y jeter un œil même si les titres m'attirent) et que je regrette de ne plus vous rejoindre en ce moment(une histoire de banquier, pas celui qui s'appelle Emmanuel- et d'huissier et de free qui ne sont pas tellement gratuit, mais rien de grave). J'sui plus sur l'espace virtuel et je trouve que ce n'est pas une raison pour ne pas vous polluer avec un texte à ouam!
En fait j'écris peu et j'ai des copains qui font un mensuel de défense d'un bout de montagne contre la pollution, le capitalisme et l'indifférence, une certaine vision de la ruralité que je partage parfois...et autres choses. étant souvent(euphémisme) critique envers mes pairs(avec moi même aussi mais c'est plus silencieux) et ayant quelques notion dans l'édition et les périodiques j'ai fait quelques remarques eu égard à l'amateurisme du dit journal: "La marmotte déroutée"(qui je croit existe quelque part sur la toile, les anciens numéros). A force de critique j'ai finit par faire quelques trucs pour montrer que j'avais pas que de la gueule, quelques petites illustrations et textes inséré dans le dit journal.
Les textes devait être un truc régulier mais comme j'ai pas le temps avant d'autres trucs en route j'ai refilé quelques vieilleries à moi qui traînait et qui collait au journal.
Par soucis de faire quelque chose d'original j'ai eu une idée de nouvelle. Sauf qu’après l'avoir écrite je n'étais pas très content du résultat(mieux dans l'idée) et surtout me suis aperçut qu'elle serait trop longue pour être publiées d'une traite(la place est précieuse dans La Marmotte Déroutée- prix libre distribué entre Tende et la frontière d'Italie principalement chez les commerces qui sont surtout des copains). Bref je fait que passer et je glosse, tout ça pour dire que cette nouvelle aurais peut être sa place sur ce merveilleux espace de liberté et d'amour du livre qu'est CL! à vous d'en juger(ps: ai relu mais pas vraiment corrigé, alors j'espère pas trop vous choquer s'il y a quelques fautes)

Magicite
avatar 31/03/2018 @ 01:36:45

Les dominants du monde

Les extra-terrestres sont arrivés! Défiant toutes les vérités des religions, validant enfin tous les paramètres de l'équation de Drake*, des êtres venus d'au delà des cieux sont apparus sur terre. *( ndr:expliquer vaguement équation de Drake? ).
Différents dans leur nature on ne comprit jamais vraiment s'ils se déplaçaient par la projection astrale de leur moi profond où s'ils se téleportaient utilisant une science inconnue ou innaccessible à nous. C'est peut-être cela qui fut la source de leur méprise dans la compréhension de notre monde. Si bien qu'il fallut quelque mois après leur manifestation première pour qu'un premier contact eut lieu entre eux et l'humanité, en tout cas un contact qui ressemblât à un dialogue, cet échange eu lieu en juin avec Nathaniel York simple concessionnaire un soir qu'il rentrait chez lui après le départ des employés et qu'il fermait les grilles de son échoppe.
Au début "Ils"(enfin personne ne sut s'il avais un genre ou encore qu'il puisse être qualifié de masculin ou de féminin, "ils" désignera donc un neutre- ou plutôt un indéfini-) apparurent au dessus de nos voies rapides, highway et autoroutes. Ces êtres de forme brumeuse et indistincte faisaient des signaux avec des lampes et des tuyaux semblables à celui d'un aspirateur diffusant une fumée nauséeuse grise et noirâtre. Entre lumière et fumée et leur silhouettes floues(dûs à leur étrange façon de se déplacer impliquant des dimensions inconnues de nos sens s'il faut en croire les savants qui étudiérent les êtres venus d'ailleurs) ils paraissaient éthérés, immatériels. Ils étaient autre que l'entendement humain ne put comprendre, peut-être l'inverse aussi.
Quand les conducteurs les aperçurent ils furent alarmés comme l'on peut s'en douter. Heureusement ces apparitions eurent lieu le plus souvent quand la circulation était la plus dense, autour des grandes villes à l'heure où les bouchons de ceux qui se hâtent vers leur travail fige chaque automobiliste dans une torpeur que chacun essaie de surmonter avec plus ou moins de flegme. Heureusement car il n'y eut que des accidents bénins et qu'un coup de volant ou un étranglement de surprise soudain à allure d'escargot est bien moins grave qu'aux vitesses limites autorisées des routes qu'atteignent nos bolides. Les plus croyants sur terre les appellérent des anges, leur contours indistincts accolla naturellement l'adjectif 'terne'. Les anges ternes, après tout leurs apparitions au dessus des routes semblât exprimer un désir de communication. Ceux qui furent témoins de pareille manifestation, une fois passé la peur et panique de ces êtres venus d'un autre monde, remarquérent bien qu'ils essayaient de communiquer...
Le terme Ange Terne resta, ils semblaient avoir autant de consistance qu'une bouillie de céréales dans trop de lait et un aspect incolore en nuance de points gris. Bien que personne ne comprit leur façon de s'exprimer des extra-terrestres prenaient contact avec la terre, essayant de communiquer par des jeux de lumières et des signaux de fumées. Aucune interprétation de ces messages n'eut un sens pour quelqu'un de sensé. Ils restaient (chaucn indépendamment) une vingtaine de minutes à flotter au dessus des têtes des voyagueurs sur les routes, parfois plus longtemps. Les clignotemments, intensités lumineuse et fumées qui sortaient de leur curieux dispositifs ne prirent jamais aucun sens. Tant et si bien qu'au bout de deux mois leur apparitions furent ignorés. Eux même semblérent se lasser quel que fut le but de leur activité incongrue, leurs apparitions se firent moins nombreuses et les plus sceptiques(ceux qui furent les premmiers à leur donner de l'épithéte divin) changérent leur nom d'ange à fantôme.
Juin commencait en traînant la froidure d'un printemps tardif dans le nord. Nathaniel York dirige le commerce d'automobiles N-York Autos(Neuve ou d'occassion, la qualité et le prix qu'il vous faut son chez N. York Autos!). Il attend que la grille électrique descende sur les vitrines. Il est le seul à toujours faire la fermeture, vérifiant que l'alarme fut activée et les carrosseries toujours brillantes dans la vitrine sous les néons. Un petit parking personnel en préfabriqué est flanqué discrétement au bâtiment commercial côté cours. Après avoir effectué la fermeture il se dirigea dans l'appendit et malgrè le froid mordant du crépuscule tombant il frotta avec la peau de chamois qu'il avait gardée en main la carlingue de sa propre auto. Un large véhicule de marque luxueuse révisé réguliérement et qui n'avais que 4 ans d'ancienneté. Satisfait de son geste professionnel il regarda son reflet dans le brillant métalisé de la carlingue bien que l'unique ampoule de l'éclairage ne fut pas aussi puissante que celle de son cheptel destiné à la vente, ceux là sont sous les néons rutilant de lumière blanche visible depuis la route par tous les noctambules(et potentiels clients). Il s'apprête à se décocher un sourire de vendeur patenté quand il élargit la bouche de stupeur et bondit sur place. Dans le reflet de son capot ustré la forme grisâtre et floue d'une silhouette d'ange terne flotte au dessus de lui. Ils sont silencieux, peuvent se glisser n'importe où et disparaissent souvent comme ils sont venus se rappele t'il. Il porte la main à son front pour y chasser sueur et stupeur soudaine. La forme descends de quelques mètres pour se retrouver à la hauteur de sa face tandis que ses lèvres tente d'articuler un ''Oh'' de surprise qui ne fait qu'envoyer une fine vapeur de condensation dans l'air glacial.
C'est alors que l'ange terne, le fantôme, le visiteur venu d'une autre galaxie s'adresse à lui. La voix ne semble pas venir d'une gorge ni proférée par des cordes vocales mais lui parvint distinctement. Il pense même discerner dans la silhouette laiteuse comme un tressaillement plus dense qui aurait pu être celle de lèvres s'il avait pu y localiser un visage ou même une tête dans la partie supérieure de l'être. C'était pur antropomorphisme car ces êtres d'ailleurs ne sont pas constitué comme nous ou aucune des créatures terrestre.
_"Bon Jour, Je-Nous voudrions entrer en contact avec vos dominants. Nous-Je venir ensemble endroit lointain et aucun Je-Nous avoir eut aucune réponse quand parler avec êtres qui domine monde.".
Passé un instant de silence, de surprise et de frayeur pour Nathaniel il toise la forme sous l'éclairage jaunâtre de son unique ampoule grésillante. Il se tient devant lui à côté de la portière passager de son auto.
_" Mais je ne suis qu'un vendeur, il faut que vous parliez au président.".
La forme semi-transparente fourmillante de petit points gris et noirs qui semblent s'agiter de façon plus intense.
_"Autre, vous appellez vos maîtres, forme de vie dominant la planète." Puis comme après un effort ajoute:
"Je-Nous apprit votre langage même si Nous-Je pensons une perte de temps. Avons crut d'abord que Toi-Vous parasite ." Un autre instant qui parut une hésitation "...symbiose avec dominants de ce monde. Mais Je a insisté auprès Nous pour demander contact avec Vous dominants. Je voulons contacter Eux par Toi-Vous."
Le langage hésitant et aberrant fit partir ses dernières traces de terreur. L'homme frotta ses avants-bras de ses mains en un réflexe pour se réchauffer et achéve de se détendre complétement. Ces curieux visiteurs de l'espace depuis qu'ils étaient sur terre ne furent jamais menaçant. Toujours intriguants et toutes les tentativesde communication, des gouvernements ou d'un individu isolé, avaient étés vaines jusque là. Nathaniel York se sentit la fierté d'un Champolion trouvant la réponse grecque à des hiéroglyphes égyptiens, il serait peut-être lui même la pierre de Rosette joignant deux mondes; quelle publicité ça serait pour son commerce s'il passe aux infos avec l'un de ces êtres. Il se sent comme remonté sur ressort et faillit tendre la main pour la serrer en ânonant une phrase d'accroche avant de conclure une vente. La forme ovoïde constellée de petites particules blanches grises et noires tourbillonantes n'a pas l'air d'avoir de main. C'était même la première fois qu'il en voit un sans leur bizarre appareil émetteur de lumière et tuyau à fumée.
_"C'est moi le patron mais seulement de la boutique." dit il simplement mais avec une fierté non feinte. Puis ajouta comme si c'était un détail." Les humains votent pour des présidents et il y a des gens plus importants que moi dans l'administration. Les maires et les inspecteurs des impôts par exemple.".
_"Nous-Je avoir peu étudiés créatures Vous-Toi. Je-Nous intrigués et déçus de pas avoir de réponse vos dominants. Votre langage dirait Dieux de toute la planéte. Vous-Toi chérissez, nourissez et vénérez Eux." Un instant l'ange terne semble consulter un appareil invisible et son discours reprit de façon légérement moins hachée qu'auparavant.
"Les Toi-Vous être de carbone/oxygéne étudiés par Je-Nous. Forme êtres supérieurs métal/hydrocarbures et ce monde fait pour Eux vivre. Partout les Je-Vous leur faites des chemins matière: gris et noir...goudron, asphalte...Mac-à-Dame. Les êtres Toi-Vous toujours les servir alors que forme Toi-Vous carbone/oxygéne âbîmés par hydrocarbures en feux. Je-Nous venu sans communicateur langages lumières et brûleur hydrocarbure en fumée pour parler avec maîtres planéte. Aucune réponse des maîtres Terre. Toi-Vous gardien sanctuaire de repos de plusieurs maîtres. Toi-Vous donner tout minerai et plante à dominant terre métal/hydrocarbure. Je-Nous avoir apprit langage Toi-Vous pour demander audience avec dominants monde.".
La créature sans bras, formées de flux de particules tourbillonantes en suspension semblait désigner des bras qu'elle n'avait pas la voiture dans le garage.
Malgrè les progrès rapide dans le langage humain de l'extra-terrestre Nathaniel York semblait le comprendre de moins en moins. Lentement, comme bascule un iceberg avant de se retourner, une idée saugrenue chemina jusqu'à son esprit.
Sa figure n'affichait plus sa bonhommie de vendeur expert mais une incrédulité épaisse, un air d'ahuri qui ferait fuir n'importe quel client qu'il essaierait de convaincre. Ce n'est pas un client qu'il avait en face de lui toutefois mais un être venu d'ailleurs.
_"Les Voitures!". Chevrota t'il tout haut, tandis que dans sa tête son esprit formait : "Ce gogo parle des voitures maîtres du monde!". L'autre aurait pu opiner de la tête s'il avait eu quoique ce soit y ressemblant. Nathaniel entendit pourtant l'extra-terrestre lui répondre.
_"Oui dominants de Toi-Vous qui vous font faire travail pour les nourrir, de leur naissance à fin de cycle et qui sont partout sur votre planète. Je-Nous avons vu les textes publicitaires de votre religion partout. Eux domine et mange Toi-Vous chaque jour pour vous recracher et Eux jamais fatigués parce que Vous-Toi faites tout pour Eux tout les jours des jours. Frotter et donner nourriture, soigner intérieur et organes. Eux toujours plus gros nombre dans nursery mécanique. Je-Nous avons pensé Vous-Toi parasite mais en réalité esclave...serviteurs Eux-Voitures.".
Nathaniel blêmit devant pareilles absurdités.
L'ange termine devant un concessionnaire auto consterné, la cervelle au bord de la crise de nerfs:
"Je-Nous avons essayé bien que Nous-Je savions inutile être inférieur pas comprendre les dominants de la terre. Toi-Vous avoir la voiture de votre rêve au standing qui vous correspond(l'ange imitait le message d'une publicité, ton de voix compris. Publicité que connaissait d'autant plus Nathaniel qu'il l'avait diffusé lui même dans sa boutique lors d'une semaine promo 'spéciale'.). Faire maison pour Eux et chaque jour avaler force vitale par volants et pédales embrayage et faire respirer pots échappements qui tuent Toi-Vous et autres autres êtres oxygéne/carbone de Terre.
" Désolé du dérangement." termina l'Ange Terne avec la voix irréelle d'une annonce publicitaire. Il s'évanouit dans l'air comme s'il n'avait jamais été là.
L'homme frissona dans le froid, se jeta dans le siège en cuir de son auto puis fit franchir à celle-ci la porte du garage en préfabriqué tout en réglant le chauffage sur la plus haute température. Au carrefour pour rejoindre la grande route il observa les feux arrière de plusieurs camions de frêt filant à toute allure dans la nuit, laissa passer un autre flot compact de véhicules se déversant vers le centre ville.
Au moment de s'engager il desserra son poing pour y trouver le chiffon en peau de chamois serré en un boule compacte. Il regarda la station service quelques mètres plus loin de l'autre côté du trottoir où à cette heure tardive une file nombreuse d'autos attendaient encore pour remplir les réservoirs. Les humains patiemment penchés sur l'opercule, la bouche noire et goûlue. Il jeta le chiffon froissé avec toute la violence qu'il pût sur le sol et s'engagea sur la route pour parcourir les soixante kilomètres qui le raménerait chez lui.
Les anges ou fantômes d'une autre planéte apparurent encore un peu, en plus de leurs phares et tuyaux d'achappements artificiels ils utilisérent des cornes qui faisaient des bruits de klaxons. Devant le manque de communication de l'espèce dominant la Terre ils partirent et plus personne ne les vit planer au dessus des routes.
La voiture est le meilleur moyen pour se déplacer d'un lieu à un autre. Le seul problème c'est qu'avec les voitures tous les endroits finissent par se ressembler: couverts de goudrons et sentant le pétrole.
Douglas Adams
(ndr :vérifier sur Internet citation -exacte- de D. Adams).

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