Feint

avatar 14/10/2016 @ 19:50:25
Tu me demandes si on pourrait dire de n'importe quel écrivain que ce sont de bons écrivains mais sans plus ; je te réponds que non, il y a des écrivains vraiment importants sur le plan littéraire, dont on ne peut pas dire ça. Il me semblait bien avoir répondu.

Si tu me demandes "Et bien sûr aucun n'a jamais obtenu le Prix Nobel?", je te réponds qu'il y en a eu, bien sûr ; mais la plupart ne l'on pas eu, très certainement. Il est d'ailleurs probable que nombre d'entre eux soient inconnus du grand public. Je ne pense pas que le corpus du Nobel soit vraiment représentatif des écrivains les plus importants.

Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 20:35:14
Tu me demandes si on pourrait dire de n'importe quel écrivain que ce sont de bons écrivains mais sans plus ; je te réponds que non, il y a des écrivains vraiment importants sur le plan littéraire, dont on ne peut pas dire ça. Il me semblait bien avoir répondu.


Non. Ma question c'est : Connais-tu un prix littéraire plus prestigieux que le Prix Nobel?

Si tu me demandes "Et bien sûr aucun n'a jamais obtenu le Prix Nobel?", je te réponds qu'il y en a eu, bien sûr ;


Ouf j'ai eu peur là, pendant un instant...

mais la plupart ne l'on pas eu, très certainement. Il est d'ailleurs probable que nombre d'entre eux soient inconnus du grand public.


Entre 250 et 300 candidats proposés chaque année, un seul élu...

Je ne pense pas que le corpus du Nobel soit vraiment représentatif des écrivains les plus importants.


Et ici la question est : Connais-tu un prix littéraire représentatif des écrivains "les plus importants"?




Radetsky 14/10/2016 @ 21:02:59

S'il est malade, cela ne l'a pas empêché de donner un concert jeudi soir ! J'en déduis que ce n'est pas la raison de son mutisme.

Myrco, c'est comme si on donnait un scaphandre à un oiseau, ou un cure-dents à une poule... l'a pas encore compris ce qui lui arrivait. ;-)

Radetsky 14/10/2016 @ 21:08:33
Non. Ma question c'est : Connais-tu un prix littéraire plus prestigieux que le Prix Nobel?

Le prestige est le parent pauvre de la gloire, sa béquille, son ersatz. La chose convient parfaitement aux approximations et aux choix correspondants des papis académiques suédois.... et à l'air du temps. SJB est tout à fait dans le vrai dans son pronostic.

Feint

avatar 14/10/2016 @ 21:11:44

Et ici la question est : Connais-tu un prix littéraire représentatif des écrivains "les plus importants"?
Non, pour la simple raison que ça ne peut pas exister. Le fait même de décerner des prix est un jeu qui entre en contradiction avec l'art. Un prix littéraire, c'est un concept en soi qui ne peut pas fonctionner. Il y a plusieurs raisons. D'abord, l'ignorance du jury. Avec la meilleure volonté du monde, aucun jury ne peut prétendre connaître la littérature mondiale, même de très loin. (C'est d'ailleurs vrai aussi de la littérature à l'intérieur même d'un pays.) Et surtout, la faille la plus grave, c'est la décision à la majorité. Un choix collectif, c'est un consensus. Un consensus, c'est consensuel. Et ce qui est consensuel est en contradiction essentielle avec la littérature (et l'art en général). Il ne peut se dégager de là qu'une tiédeur un peu écœurante.
Il y a même là quelque chose contre-nature : l'idée même d'une compétition entre des artistes. L'art n'est ni une course ni un match. La seule raison pour laquelle les artistes acceptent de jouer ce jeu ridicule, c'est qu'il y a des enjeux financiers derrière. Un prix, ça fait vendre ; et l'argent permet de publier d'autres livres.

Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 21:47:50


Le prestige est le parent pauvre de la gloire, sa béquille, son ersatz. La chose convient parfaitement aux approximations et aux choix correspondants des papis académiques suédois.... et à l'air du temps. SJB est tout à fait dans le vrai dans son pronostic.


Papis, papis c'est vite dit!... Mme. Sara STRDISBERG de l'Académie Suédoise à... 44 ans!...
Et Mme. Sara DANIUS la secrétaire perpétuelle de l'Académie est née en 1962...

Maria-rosa 14/10/2016 @ 22:09:17
On peut, à présent considérer que la "petite musique" communément reconnue dans l'œuvre de Marcel Proust pourrait lui valoir une "Victoire de la Musique" à titre posthume ?

Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 22:14:11


Non, pour la simple raison que ça ne peut pas exister. Le fait même de décerner des prix est un jeu qui entre en contradiction avec l'art. Un prix littéraire, c'est un concept en soi qui ne peut pas fonctionner. Il y a plusieurs raisons.


Pourquoi un concept? Un prix littéraire n'est qu'un prix... Littéraire! Une récompense attribuée à un auteur par un jury en reconnaissance de son talent... Pourquoi vouloir chercher des choses là où il n'y en a pas...

D'abord, l'ignorance du jury. Avec la meilleure volonté du monde, aucun jury ne peut prétendre connaître la littérature mondiale, même de très loin. (C'est d'ailleurs vrai aussi de la littérature à l'intérieur même d'un pays.)


Ici je peux être d'accord avec toi. Avec la remarque liminaire que l'Académie Suédoise fait tout ce qui est possible pour remédier à ce problème...

Et surtout, la faille la plus grave, c'est la décision à la majorité. Un choix collectif, c'est un consensus. Un consensus, c'est consensuel. Et ce qui est consensuel est en contradiction essentielle avec la littérature (et l'art en général).


Behn NON. La preuve, le Prix Nobel de cette année à l'air de tout, sauf d'être consensuel. La démonstration en est cette conversation...

Il ne peut se dégager de là qu'une tiédeur un peu écœurante.


Donc tu est en train de me dire que quand M. Antoine VOLODINE reçoit (et accepte) le Prix Médicis 2014 pour son livre "Terminus radieux" c'est parce-qu'il est d'une "tiédeur un peu écœurante"? Parce qu'il a participé (et accepté) un "consensus" consensuel en contradiction avec la littérature? Un concept? Décerné par un jury qui ne connaît pas la littérature de son propre pays?

Il y a même là quelque chose contre-nature : l'idée même d'une compétition entre des artistes. L'art n'est ni une course ni un match.


Tout à fait d'accord avec toi, ici. Après pourquoi voir une "compétition" et non pas simplement une récompense?...


La seule raison pour laquelle les artistes acceptent de jouer ce jeu ridicule, c'est qu'il y a des enjeux financiers derrière. Un prix, ça fait vendre ; et l'argent permet de publier d'autres livres.


Alors pourquoi ne refusent-il pas simplement les prix, comme certains l'ont fait? Refuser le Nobel n'a pas empêché Jean-Paul SARTRE de publier d'autres livres...

Et tu n'a encore et toujours pas répondu à ma question...



Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 22:19:34
On peut, à présent considérer que la "petite musique" communément reconnue dans l'œuvre de Marcel Proust pourrait lui valoir une "Victoire de la Musique" à titre posthume ?


Moi je regrette surtout que Marcel PROUST soit mort à 51 ans, et que la plus grande partie de son œuvre à fait l’objet d'une publication posthume, ne permettant pas à l'Académie Suédoise de se rendre compte à temps de la grandeur de cet écrivain, sinon je peux t'assurer qu'il aurait fait un Prix Nobel de Littérature de plus pour la France.

Feint

avatar 14/10/2016 @ 22:30:33


Non, pour la simple raison que ça ne peut pas exister. Le fait même de décerner des prix est un jeu qui entre en contradiction avec l'art. Un prix littéraire, c'est un concept en soi qui ne peut pas fonctionner. Il y a plusieurs raisons.


Pourquoi un concept? Un prix littéraire n'est qu'un prix... Littéraire! Une récompense attribuée à un auteur par un jury en reconnaissance de son talent... Pourquoi vouloir chercher des choses là où il n'y en a pas...
Je ne cherche rien du tout. Je dis juste que le fait qu'un jury attribue une récompense à un artiste est, en soi, une drôle d'idée.


Et surtout, la faille la plus grave, c'est la décision à la majorité. Un choix collectif, c'est un consensus. Un consensus, c'est consensuel. Et ce qui est consensuel est en contradiction essentielle avec la littérature (et l'art en général).


Behn NON. La preuve, le Prix Nobel de cette année à l'air de tout, sauf d'être consensuel. La démonstration en est cette conversation...
Ce n'est pas une preuve, tout au plus un relatif contre-exemple. C'est l'ensemble des choix, qui est consensuel, pas forcément chaque prix pris un par un.

Feint

avatar 14/10/2016 @ 22:35:20

Donc tu est en train de me dire que quand M. Antoine VOLODINE reçoit (et accepte) le Prix Médicis 2014 pour son livre "Terminus radieux" c'est parce-qu'il est d'une "tiédeur un peu écœurante"? Parce qu'il a participé (et accepté) un "consensus" consensuel en contradiction avec la littérature? Un concept? Décerné par un jury qui ne connaît pas la littérature de son propre pays?
Le problème c'est que le même prix l'année précédente récompense Marie Darrieussecq. Quel crédit dès lors lui apporter ?
Il y a une stratégie des prix. Dans le cas de Volodine, c'était se racheter une image "littéraire".

Feint

avatar 14/10/2016 @ 22:44:47

Alors pourquoi ne refusent-il pas simplement les prix, comme certains l'ont fait? Refuser le Nobel n'a pas empêché Jean-Paul SARTRE de publier d'autres livres...

Et tu n'a encore et toujours pas répondu à ma question...
Tout simplement parce que dans la plupart des cas ils ne peuvent pas se le permettre.
Sartre n'est d'ailleurs pas un très bon exemple ; ce n'est pas un très bon écrivain, il a plutôt rendu service au Nobel en le refusant.
Le refus du Goncourt par Gracq est plus intéressant.

Si, j'ai répondu à ta question. Tu m'as demandé s'il existait un prix préférable au Nobel, je t'ai répondu que ce n'était pas possible : un prix, c'est en soi une mauvaise idée.

Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 22:50:18



Le problème c'est que le même prix l'année précédente récompense Marie Darrieussecq. Quel crédit dès lors lui apporter ?


Que vient faire le prix de l'année précédente avec celui décerné en 2014??? N'est-ce pas chercher midi à quatorze heures...

Il y a une stratégie des prix. Dans le cas de Volodine, c'était se racheter une image "littéraire".


Un réponse bien compliquée et alambiquée pour un simple prix littéraire remis à un écrivain qui peut-être le méritait tout simplement cette année là!...




Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 22:55:30



Tout simplement parce que dans la plupart des cas ils ne peuvent pas se le permettre.


Ça ce n'est pas vraiment une raison valable... On peut toujours refuser...

Sartre n'est d'ailleurs pas un très bon exemple ; ce n'est pas un très bon écrivain, il a plutôt rendu service au Nobel en le refusant.
Le refus du Goncourt par Gracq est plus intéressant.


M'ouais c'est comparer ici les pommes et les poires...
Je te laisse aussi la responsabilité de ton jugement sur l'écriture de Jean-Paul SARTRE...

Si, j'ai répondu à ta question. Tu m'as demandé s'il existait un prix préférable au Nobel, je t'ai répondu que ce n'était pas possible : un prix, c'est en soi une mauvaise idée.


Non monsieur. J'ai demandé si tu connaissais un prix plus prestigieux? Nuance!...

Septularisen

avatar 14/10/2016 @ 23:02:41




Je ne cherche rien du tout. Je dis juste que le fait qu'un jury attribue une récompense à un artiste est, en soi, une drôle d'idée.


Mais une idée qui as au moins le mérite d'exister et d'attirer l'attention sur le travail de cet artiste!...

.

Ce n'est pas une preuve, tout au plus un relatif contre-exemple. C'est l'ensemble des choix, qui est consensuel, pas forcément chaque prix pris un par un.



Je me demande dans quel mesure le choix de l'Académie Suédoise, puisque c'est de ceux-là que nous parlions au départ sont consensuels, quand dans une seul conversation nous avons réussi à en évoquer trois qui justement n'étaient pas consensuels...

Et encore je n'ai pas parlé de Dario FO (tiens il faudrait ouvrir un fil sur sa mort...), William GOLDING, Alexandre SOLJENITSYNE, Winston CHURCHILL, Salvatore QUASIMODO, Pearl S. BUCK, André GIDE, Boris PASTERNAK,...

Feint

avatar 14/10/2016 @ 23:13:38



Le problème c'est que le même prix l'année précédente récompense Marie Darrieussecq. Quel crédit dès lors lui apporter ?


Que vient faire le prix de l'année précédente avec celui décerné en 2014??? N'est-ce pas chercher midi à quatorze heures...

Ce n'est pas chercher midi à quatorze heures, c'est juste signifier l'incompétence du jury, qui met sur le même plan un auteur majeur et un autre même pas vraiment passable.

Cyclo
avatar 14/10/2016 @ 23:19:28
Que veux-tu dire par là ? Que Golding, Soljenitsyne, Gide et Pasternak ne sont pas de grands écrivains...
J'ai lu pas mal de prix Nobel (même Dario Fo et Pearl Buck), et tout de même globalement, la liste des prix Nobel est largement supérieure à la liste des Goncourt !!!
Pour Dylan, ce qui gêne, c'est plus le fait que la chansonnette (ce que pensait Brassens) n'est quand même que de la toute petite littérature, même quand elle est très bonne. Mais j'apprécie qu'on couronne l'opposant à la guerre du Vietnam, comme un pied de nez à l'Amérique impérialiste, à l'origine de la plupart des guerres depuis 1945 et qui a apporté la guerre bactériologique en Corée,, la bombe atomique sur le Japon, l’agent orange au Vietnam, le phosphore blanc sur les faubourgs de Falloujah en Irak, et sans doute bien d'autres saloperies qu'on ignore en Afghanistan, et ailleurs...
Faut bien qu'eux et les Russes (mais aussi les Français, hélas) expérimentent in vivo toutes les saletés qu'ils inventent.

Feint

avatar 14/10/2016 @ 23:20:25



Le problème c'est que le même prix l'année précédente récompense Marie Darrieussecq. Quel crédit dès lors lui apporter ?


Que vient faire le prix de l'année précédente avec celui décerné en 2014??? N'est-ce pas chercher midi à quatorze heures...

Il y a une stratégie des prix. Dans le cas de Volodine, c'était se racheter une image "littéraire".



Un réponse bien compliquée et alambiquée pour un simple prix littéraire remis à un écrivain qui peut-être le méritait tout simplement cette année là!...
La crédibilité des prix repose sur deux choses : leur capacité à faire vendre et leur caractère littéraire. Du coup, les prix français ressemblent à des douches écossaises : après un très bon livre qui se vend peu (celui d'Emmanuelle Pireyre), on se rattrape avec un médiocre d'un auteur plus médiatique (Darrieussecq), puis on revient à un auteur majeur (Volodine), en profitant de ce que pour une fois son livre est un roman en espérant que ça déroutera peut-être moins le lecteur. Ce qui est alambiqué, ce n'est pas ce que je dis ; c'est la réalité qui est alambiquée.

Feint

avatar 14/10/2016 @ 23:24:27

J'ai demandé si tu connaissais un prix plus prestigieux? Nuance!...
Un artiste ne travaille pas pour le prestige. Si vraiment il le recherche, c'est un indice de médiocrité.

Tistou 14/10/2016 @ 23:40:30


....... que certains membres de l'Académie Suédois jugeaient incompatibles avec la notion "d'idéalisme" voulue par Alfred NOBEL dans son fameux testament...

Alfred Nobel, grand idéaliste inventeur de la dynamite et qui a cru sans doute qu'en investissant du pognon dans "l'idéalisme", ça compenserait les millions de morts par explosifs qui allaient rendre la guerre juteuse pour la Société Nobel & Co.
La conclusion (provisoire) est à l'mage de ce vieil adage, qui veut que tout commence par une tragédie et se termine en farce.

Le Nobel à Dylan...? Bah, les abrutis d'outre Atlantique peuvent aussi bien demain confier le destin des Etats-Unis à Trump. On peut se demander si l'académie suédoise ne se serait pas un peu amusée dans un jeu de miroirs où le plus ridicule ne serait pas celui qu'on croit.
Politique, le Nobel ? Alors ce que j'écrivais auparavant pourrait se vérifier dans un message subliminal tel que : "vous êtes devenus des charlots et des ploucs dangereux, nuisibles, et prétentieux, nous allons vous récompenser à la juste mesure de votre dimension symbolique", quand bien même le "symbole" aurait-il personnifié jadis une forme de révolte des élites lesquelles sont bien vite rentrées dans le rang (comme partout d'ailleurs.
On va encore dire que je conspue "l'Amérique", au grand dam de quelques uns. Et on aura raison !

Je ne comprends pas qui ce peuple génocidaire, esclavagiste, raciste, violent (300 millions d'habitants ===> 300 millions d'armes), pétri d'hypocrisie religieuse polymorphe, fasciné par l'argent, pourri de drogues, d'alcool, de sexe frelaté, de vulgarité permanente, d'arrogance et de mépris à l'égard de ce qui ne lui ressemble pas, peut encore séduire, sinon chez nos "élites" réparties entre Le Pen et Mélenchon...
Ce n'est plus de l'admiration, de l'adulation, non, mais de la prostitution.

Il s'y trouve des écrivains, des musiciens, me dira-t-on. Va pour les écrivains. Musiciens ? Connais pas.
Mais c'est maigre, eu égard aux nuisances induites par ces brutes (veut-on une liste précise ??).
Gott strafe Amerika !!



Tiens un Radetsky ! Salut à toi.
Tu sais Radetsky, les Américains c'est comme les chasseurs. Il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs. Pareil pour les Américains. Pas forcément assimiler tous les individus aux clichés induits par l'attitude de leurs gouvernements successifs. Oui il y a une arrogance américaine (et les Allemands disent la même chose de nous) mais il y a beaucoup de super individus américains.

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