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Moi, Dyalor Oko, en exil loin de ma terre d'origine, fuyard devenu marron car je n'ai jamais voulu redevenir esclave, j'ai repris mon vrai nom.
Quand Bonaparte a rétabli l'esclavage, j'ai rejoint les rangs des révoltés que dirigeait Delgrès. Voilà, les combats sont presque finis. Nous sommes cernés à Matouba. Nous avons décidé de ne pas nous rendre vivants selon notre devise : vivre libre ou mourir !
J'écris pour toi, mon fils, et les enfants de tes enfants. Votre existence sera dure, vous connaîtrez peut-être un jour l'ivresse de cette liberté pour laquelle nous avons combattu. Vous connaîtrez alors la petite musique de la paix du corps.
Je sais que vous suivrez notre trace, que vous serez de toutes les luttes de toutes les batailles. Que vous ferez éclater tous les carcans, que vous forgerez votre identité, que vous créerez votre reflet, que vous ne vous abandonnerez pas aux chimères.
Sois fort comme moi, mon fils, pour ne pas succomber en route, pour faire vivre notre nom, pour que nos racines portent des fruits, pour habiter pleinement la vie.
Je vais mourir, mais tu n'oublieras pas de qui tu viens. Notre sacrifice nous rendra immortels. Car on oubliera les noms de tous nos maîtres, on oubliera les noms de ceux qui nous maintenaient sous le joug, mais on se souviendra de Delgrès et de ses compagnons qui ont préféré mourir libres, fiers de leur nom, en portant haut le soleil sanglant de la révolte.
Quand Bonaparte a rétabli l'esclavage, j'ai rejoint les rangs des révoltés que dirigeait Delgrès. Voilà, les combats sont presque finis. Nous sommes cernés à Matouba. Nous avons décidé de ne pas nous rendre vivants selon notre devise : vivre libre ou mourir !
J'écris pour toi, mon fils, et les enfants de tes enfants. Votre existence sera dure, vous connaîtrez peut-être un jour l'ivresse de cette liberté pour laquelle nous avons combattu. Vous connaîtrez alors la petite musique de la paix du corps.
Je sais que vous suivrez notre trace, que vous serez de toutes les luttes de toutes les batailles. Que vous ferez éclater tous les carcans, que vous forgerez votre identité, que vous créerez votre reflet, que vous ne vous abandonnerez pas aux chimères.
Sois fort comme moi, mon fils, pour ne pas succomber en route, pour faire vivre notre nom, pour que nos racines portent des fruits, pour habiter pleinement la vie.
Je vais mourir, mais tu n'oublieras pas de qui tu viens. Notre sacrifice nous rendra immortels. Car on oubliera les noms de tous nos maîtres, on oubliera les noms de ceux qui nous maintenaient sous le joug, mais on se souviendra de Delgrès et de ses compagnons qui ont préféré mourir libres, fiers de leur nom, en portant haut le soleil sanglant de la révolte.
Ah...! Compagnon, camarade, frère humain. Quelle émotion ! C'est presque une prière et c'est à nous tous qu'elle s'adresse.
"...On oubliera les noms de tous nos maîtres...".
J'ai l'impression de lire une anthologie des écrits libertaires, communards, anarchistes, révoltés de tous les bords.
Merci. et bravo...
"...On oubliera les noms de tous nos maîtres...".
J'ai l'impression de lire une anthologie des écrits libertaires, communards, anarchistes, révoltés de tous les bords.
Merci. et bravo...
Je ne connaissais pas l'existence de ce "Delgrès", fort respectable personnage s'il en est.
Des hommes de conviction et prêt à aller jusqu'au bout, ça ne court plus trop les rues. L'époque ne s'y prête pas, à coup sûr. Le problème, c'est que quand l'époque s'y reprêtera, ça sera un drôle de signal !
"Vivre libre ou mourir". On ne sait plus ce qu'est vivre libre. Et ce que ça en coûte.
Et donc c'était un hommage à Delgrès, Cyclo ?
Des hommes de conviction et prêt à aller jusqu'au bout, ça ne court plus trop les rues. L'époque ne s'y prête pas, à coup sûr. Le problème, c'est que quand l'époque s'y reprêtera, ça sera un drôle de signal !
"Vivre libre ou mourir". On ne sait plus ce qu'est vivre libre. Et ce que ça en coûte.
Et donc c'était un hommage à Delgrès, Cyclo ?
Oui, hommage à Delgrès : j'ai vécu trois en Guadeloupe, non loin de Matouba, où Delgrès et ses compagnons ont préféré sauter dans le fort plutôt que de se rendre et redevenir esclaves...
Et dire que nous ... nous qui vivons à notre époque ... je parle pour nous ceux qui vivons dans ces pays où l'esclavage reste mentale ... qu'aucune chaîne matériel ne nous retient prisonnier ... nous ... ou plutôt parmi nous ... vivent une majorité de gens qui se refusent à leurs propre liberté ... la seul liberté qui ne serait qu'a gagner par le simple fait de refuser d'obéir ... tout ensemble ... mais non l'individualisme comme certains le nome à pris le pas sur la solidarité ... l'individualisme c'est l'auto-division ... eux en haut ne nous divisent plus ... ils n'ont plus besoin de le faire ... car l'individualisme s'en charge à leurs place !
Vivre libre ou mourir ! C'est la plus belle des devises ; les trop rares témoignages de tous ceux qui sont morts pour la liberté sont toujours admirables.
Un beau texte, Cyclo !
Un beau texte, Cyclo !
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