Dans un essai de 1944, paru dans Poésie 44, (Sur une philosophie de l'expression), Albert Camus écrivait : " Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde ".
Pensez-vous que ce que les terroristes nous imposent est mal nommé, certains parlent de guerre. L'incapacité des politiciens à résoudre ce drame depuis 2001 ajoute au malheur du monde et Camus avait raison, les élus ne savent même pas commencer par nommer ce qui est à l'origine de cette barbarie. Pourquoi ?
Pensez-vous que ce que les terroristes nous imposent est mal nommé, certains parlent de guerre. L'incapacité des politiciens à résoudre ce drame depuis 2001 ajoute au malheur du monde et Camus avait raison, les élus ne savent même pas commencer par nommer ce qui est à l'origine de cette barbarie. Pourquoi ?
Mais est-ce que c'est quelque chose que nos élus peuvent résoudre ? N'est-ce pas bien plus complexe que ça avec tout les intérêts géopolitiques en jeu ? La seule chose qui semble claire c'est qu'il n'y a pas de solutions simples, non ? On va toujours critiquer Hollande, soit qu'il intervienne en Syrie, soit qu'il ne le fasse pas. Mais que peuvent Lepen ou Sarkozy que Hollande ne peut pas ?
Quant à parler de guerre, pourquoi pense-tu que ce n'est pas adéquat ? J'ai l'impression que l'EI est bien en guerre contre l'occident (contre la laïcité, la démocratie, notre mode de vie), n'est-ce pas la cas ?
Quant à parler de guerre, pourquoi pense-tu que ce n'est pas adéquat ? J'ai l'impression que l'EI est bien en guerre contre l'occident (contre la laïcité, la démocratie, notre mode de vie), n'est-ce pas la cas ?
La guerre a changé. Fini le temps où deux armées s'affrontaient face à face, avec des épées ou des mousquets. Elle se fait à distance à grands coups aveugles de massacres de civils. Aux USA, des militaires embrassent leur femme, puis vont au turbin dans un bureau où ils contrôlent par voie électronique des drones qui lâchent des bombes sur des villages où, pensent-ils, se planquent des terroristes, sans se soucier du nombre d'innocents qui sont massacrés. Dommages collatéraux, ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment, RIP. Le regretté Fernand Raynaud disait que les militaires risquant moins que les civils dans les guerres modernes, on aboutira au paradoxe suivant: pour se planquer, les gens s'engageront à l'armée. Il n'avait pas tort.
La logique terroriste est très proche de cette conception. On tue pour semer la terreur, en sa foutant complètement de l'innocence des victimes.
Dans les guerres d'antan, des ouvriers français et des paysans allemands qui ne se connaissaient pas s'entretuaient pour le plus grand profit de gens qui se connaissaient très bien mais qui ne se tuaient pas.
Arrêtez le monde, je voudrais descendre.
La logique terroriste est très proche de cette conception. On tue pour semer la terreur, en sa foutant complètement de l'innocence des victimes.
Dans les guerres d'antan, des ouvriers français et des paysans allemands qui ne se connaissaient pas s'entretuaient pour le plus grand profit de gens qui se connaissaient très bien mais qui ne se tuaient pas.
Arrêtez le monde, je voudrais descendre.
J'ai entendu dire, pas plus tard que ce matin, qu'on ne pouvait pas parler de guerre. Nous avons tellement horreur de la guerre que nous croyons qu'il suffit de ne pas prononcer le mot pour qu'elle n'existe pas.
C'est l'esprit de Munich ; et c'est tellement humain ! Avant 40, on a cru qu'il suffirait que Hitler dise : vous n'aurez pas la guerre...
Ma conviction est que le 11 Septembre a été une déclaration de guerre contre le monde occidental. Et, dans les siècles à venir, l'Histoire parlera de la seconde guerre de Cent Ans.
Comme toujours, nous sommes prêts pour gagner la guerre précédente : nous avons nos porte-avions, nos bombardiers, nos chars d'assaut... alors que la guerre a changé de visage. Georges Brassens l'avait prédit :
« Mars va sans doute à l'occasion
« en sortir une – un vrai délice
« ...
« Guerre sainte, guerre sournoise
« qui n'osent pas dire leur nom...
Mais, comme Georges Brassens, nous pouvons déjà être certains : elle ne vaudra pas celle de quatorze-dix-huit... C'est une consolation !
Encore ce matin, j'ai entendu le Pape qui disait : « la violence n'apportera jamais une solution aux problèmes du monde et, prononcer le nom de Dieu pour justifier ces violences est un blasphème (a-t-il dit en tapant du poing sur la table).
Une fois de plus, le Pape et moi nous sommes bien d'accord. ;-))
Et il a terminé son allocution en demandant de prier pour la paix. Après tout, c'est ce que nous pouvons faire de mieux pour le moment.
C'est l'esprit de Munich ; et c'est tellement humain ! Avant 40, on a cru qu'il suffirait que Hitler dise : vous n'aurez pas la guerre...
Ma conviction est que le 11 Septembre a été une déclaration de guerre contre le monde occidental. Et, dans les siècles à venir, l'Histoire parlera de la seconde guerre de Cent Ans.
Comme toujours, nous sommes prêts pour gagner la guerre précédente : nous avons nos porte-avions, nos bombardiers, nos chars d'assaut... alors que la guerre a changé de visage. Georges Brassens l'avait prédit :
« Mars va sans doute à l'occasion
« en sortir une – un vrai délice
« ...
« Guerre sainte, guerre sournoise
« qui n'osent pas dire leur nom...
Mais, comme Georges Brassens, nous pouvons déjà être certains : elle ne vaudra pas celle de quatorze-dix-huit... C'est une consolation !
Encore ce matin, j'ai entendu le Pape qui disait : « la violence n'apportera jamais une solution aux problèmes du monde et, prononcer le nom de Dieu pour justifier ces violences est un blasphème (a-t-il dit en tapant du poing sur la table).
Une fois de plus, le Pape et moi nous sommes bien d'accord. ;-))
Et il a terminé son allocution en demandant de prier pour la paix. Après tout, c'est ce que nous pouvons faire de mieux pour le moment.
Assez d'accord avec toi. Quant au pape, il fait son boulot, pas trop mal d'ailleurs. Quant à prier pour la paix... J'ai vu tellement de mains tendues vainement vers le ciel que la foi ne peut que s'étioler, sauf chez toi et notre brave pape, bien entendu.
Moi je suis plutôt de cet avis, trouvé sur le web: "Don't pray for Paris, fight against hateful relgious ideology."
Moi je suis plutôt de cet avis, trouvé sur le web: "Don't pray for Paris, fight against hateful relgious ideology."
...
Après tout, c'est ce que nous pouvons faire de mieux pour le moment.
Euh, non.
Il faut trouver comment une poignée de minables petits radicaux ont pu mettre la main sur des armes automatiques et des bombes. Ensuite, il faut combler cette faille de sécurité immédiatement.
Encore ce matin, j'ai entendu le Pape qui disait: «la violence n'apportera jamais une solution aux problèmes du monde et, prononcer le nom de Dieu pour justifier ces violences est un blasphème (a-t-il dit en tapant du poing sur la table).
"...le Vatican : combien de divisions...?"(Staline dixit)
SJB, la prière c'est un gilet pare-balles contre un obus de 380.
...
Euh, non.
Il faut trouver comment une poignée de minables petits radicaux ont pu mettre la main sur des armes automatiques et des bombes. Ensuite, il faut combler cette faille de sécurité immédiatement.
Là, tu touches au pouvoir de l'argent... Je te souhaite bien du plaisir, ne serait-ce qu'en allant jusqu'au bout de la logique de ce constat.
...
Euh, non.
Il faut trouver comment une poignée de minables petits radicaux ont pu mettre la main sur des armes automatiques et des bombes. Ensuite, il faut combler cette faille de sécurité immédiatement.
Là, tu touches au pouvoir de l'argent... Je te souhaite bien du plaisir, ne serait-ce qu'en allant jusqu'au bout de la logique de ce constat.
On devine tous d’où provient le financement. .. il ne va pas s’arrêter.
Je parle d’être pragmatique, d’avoir des contrôles aux frontières et dans des endroits ciblés, car ce type d’armes n’est pas apparu en France par magie.
Un point de vue...
http://www.critiqueslibres.com/blog/?p=4414
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Un point de vue...Point de vue juste, Shelton...d'autres ont appliqué ce principe : les Anglais sous le Blitz, les Russes entre 1917 et 1920 et 41-45, et bien d'autres.
http://www.critiqueslibres.com/blog/?p=4414
On lira CL au maquis ;-)
... lâchent des bombes sur des villages où, pensent-ils, se planquent des terroristes, sans se soucier du nombre d'innocents qui sont massacrés.
Nos ennemis barbares prennent les populations civiles comme bouclier.
Comme le faisait Attila et ses Huns : ils conquéraient une ville, la pillaient, abattaient tous les hommes ; ils les faisaient cuire à la broche et les dévoraient. Après avoir bu de la cervoise dans leur crâne, ils en faisaient une montagne la plus haute possible.
Les combattants de Daech, qui sont bien nourris, se contentent de dévorer le cœur de leur victime.
Comme le fait aujourd'hui Daech, Attila et ses Huns, mettaient le feu à la ville conquise, après avoir capturé les femmes et les enfants. Puis ils se dirigeaient vers la ville suivante en poussant devant eux leurs otages.
Jusqu'au jour où ils sont arrivés devant Lutèce (Paris). Là, s'est dressée devant eux, la toute jeune sainte Geneviève qui avait prié les archanges du paradis de venir aux secours de sa ville... ils sont venus et Attila a reculé.
Comme quoi, parfois, la prière... hein ! Le Rat (mais il faut y croire),
Un point de vue...
http://www.critiqueslibres.com/blog/?p=4414
Bravo, Shelton, je crois que tout CL s'y retrouve.
Jusqu'au jour où ils sont arrivés devant Lutèce (Paris). Là, s'est dressée devant eux, la toute jeune sainte Geneviève qui avait prié les archanges du paradis de venir aux secours de sa ville... ils sont venus et Attila a reculé.
Comme quoi, parfois, la prière... hein ! Le Rat (mais il faut y croire),
Je suppose que si tu le dis, c'est que c'est prouvé et qu'il y avait un photographe...
Le problème, SJB, c'est que nous sommes tous des barbares, aujourd'hui. La seule différence est dans nos façons d'exprimer la barbarie.
Et en cela, les médias et les politiques sont habiles pour nous le faire oublier.
En qui faire encore confiance? Pourquoi tout me semble toujours arriver à point? A qui profite le crime?
Bien évidemment... pas aux pauvres victimes parisiennes. Syriennes. Irakiennes. Pas aux victimes de toutes nos barbaries.
Mais là où je te rejoins, c'est qu'il faut prier. Prier vraiment. Non pas une religion avec son Dieu. Mais prier l'humanité en chacun de nous, prier notre solidarité, prier notre potentiel d'amour de l'homme.
Y a du boulot.
Et en cela, les médias et les politiques sont habiles pour nous le faire oublier.
En qui faire encore confiance? Pourquoi tout me semble toujours arriver à point? A qui profite le crime?
Bien évidemment... pas aux pauvres victimes parisiennes. Syriennes. Irakiennes. Pas aux victimes de toutes nos barbaries.
Mais là où je te rejoins, c'est qu'il faut prier. Prier vraiment. Non pas une religion avec son Dieu. Mais prier l'humanité en chacun de nous, prier notre solidarité, prier notre potentiel d'amour de l'homme.
Y a du boulot.
Le problème, SJB, c'est que nous sommes tous des barbares,Nous sommes tous des barbares, tiens ? Je ne suis pas tellement d'accord avec toi, mais puisque tu le dis...
Mais là où je te rejoins, c'est qu'il faut prier...
Par contre je suis d'accord avec toi pour dire qu'il faut prier pour ce qu'on croit et que certains appellent Dieu.
Je parle de nos nations, SJB.
De nos "démocraties" qui mettent si bien en avant cette phrase "faites ce que je dis, pas ce que je fais".
De nos "démocraties" qui mettent si bien en avant cette phrase "faites ce que je dis, pas ce que je fais".
Nos "démocraties" ont le dos large.
Pour ne pas brusquer les barbares, bientôt on va les remercier quand il nous tirent dessus au resto.
Pour ne pas brusquer les barbares, bientôt on va les remercier quand il nous tirent dessus au resto.
Pourquoi le terme « terrorisme » est-il uniquement utilisé quand ce sont les « petits », les « faibles » qui sèment la mort ? Quant un Etat – le plus puissant de la planète par exemple – bombarde (grâce à des drones) une habitation où pourrait se trouver un « méchant » et qu'il tue ainsi tous les innocents qui sont autour, y compris les enfants, on ne parle pas de « terrorisme ».
Eh bien oui, c'est cela : le terroriste, c'est juste un méchant qui ne fait pas partie du camp impérialiste occidental. Mais nous, les « bons », on peut bombarder les villes, y compris à coups de bombes atomiques. Ce n'est pas du terrorisme. D'ailleurs les victimes n'ont pas peur puisqu'elles sont mortes.
Eh bien oui, c'est cela : le terroriste, c'est juste un méchant qui ne fait pas partie du camp impérialiste occidental. Mais nous, les « bons », on peut bombarder les villes, y compris à coups de bombes atomiques. Ce n'est pas du terrorisme. D'ailleurs les victimes n'ont pas peur puisqu'elles sont mortes.
Je préfère la définition du dictionnaire pour savoir ce que veux dire le mot terroriste.
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