Pierrot
avatar 29/06/2015 @ 10:56:35
Chat pitre. I. (Entrée sans dessert)
Ouais je m’en souviens, tout avait commencé un matin du 12 décembre, j’m’en souviens même très bien, puisque ce jour là, le temps était passablement gris, glacial et avec une foutue bise qui cinglait le visage. Tout paraissait sinistre, aussi bien les rues, les façades des immeubles, que les places, jusqu’aux physionomies des passants qui déambulaient face à moi comme des ombre mouvantes.
Je me rendais comme chaque matin, chez Bob enfin dans son rade, juste après l’ouverture, avant d’aller au boulot, histoire de retrouver cet orang-outan, dans son havre de paix. Son débit de poisons n’a rien à voir avec le Procope. Avec tout juste ces 25 m2 on en avait vite fait le tour, je dis ça comme ça, parce-que… Heureusement, côté affluence, c’était plutôt la disette, mais bon, mon pote il s’en foutait, j’dirais même qu’il préférait au monde, la tranquillité, de plus lui et son zinc n’ont jamais eut envie vraiment de décoller… Et comme il le disait lui-même, il préférait encore un taciturne comme moi, plutôt que des peigne-culs, tailleuses de bavettes, qui consomme qu’d’ la chaude- pisse d’outre-Atlantique.
Mon primate lui, c’était le type taillé dans la masse, vous voyez le gorille… hein ; et bien, vous prenez tout de la bête, mais sans le dos argenté, la brute quoi ! Bon c’est vrai, côté matière grise, c’était loin d’être tout rose, par contre, question flair, loyauté, dévouement, là y a pas de problème. Quinze ans oui quinze ans qu’avec ce grand singe ont fraternisaient. Et les petits, ne vous méprenez pas s’il vous plait ! Pas d’arrières pensés, le genre pacs ou mariage pour tous, pas de ça, chez nous ! Ne commencez pas, à vouloir mélanger les cochons avec les serviettes.
D’un côte les raffinés avec les gominés et de l’autre les primates avec leurs cousins. Ok, chers lecteurs, les copains d’abord, un point c’est tout, compris !

Ah j’oubliais… J’me présente mon nom est ATELE-prénom : Fidèle. Né, le jour des morts, un 1er novembre, tout juste la quarantaine, de père et de mère inconnu, autrement dit, j’me suis fais tout seul, enfin presque … 1,85 m 93 kilos, cheveux châtains, yeux marrons, belle gueule signe particulier néant. Dans le service on me surnomme « La joie de vivre » ou alors, « Fait pas chier ». Je parle de service, car en effet, j’en fais partie… Et là doucement les poussins je vous répète que je ne suis pas de la pédale, bande de nazes, je suis de la DGSE devenu la DGSEE de dernier E pour Européen. Compreso !

Chat pitre. II. (La caque sent toujours le hareng)

Mon pote connaissait mon passif, il savait que j’avais été viré depuis peu, soit disant pour insubordination et transgression à l’éthique déontologique. Mais surtout on me soupçonnait d’avoir eu le génie de faire passer pour un accident, ce qui était en réalité, un putain de piège mortel à un collaborateur. Ce con, sans que ce soit la chandeleur avait eut la bonne idée de se faire aplatir, façon crêpe par un camion. En fait cette espèce de mannequin dépucelé m’avait été refilée, comme coéquipier uniquement pour cafter sur moi et mes manières d’opérer. Ce putain de dandy toujours tiré à quatre épingles et qui puait le Jean-Paul QUEUCHIER à la ronde, avait la fâcheuse manie de me coller aux basques, d’être sur mon dos sans arrêt…Le pédé quoi ! Le mec vicelard comme pas un, qui pour faire avouer n’importe quel suspect, s’occupait de leurs roubignoles … un enfoiré de suce –pet, j’ te dis pas ! Une saleté qui ne méritait même pas, le vide ordure !
Mais hélas, depuis cet heureux événement, j’avais la certitude d’être suivi par trois cloportes, qui j’en suis sûr attendaient la première occasion pour me refroidir d’une manière ou d’une autre, sans que ça passe pour du réchauffé… Donc avec mon chimpanzé toujours travesti façon mandrill, nous avions convenus de certains précautions, au cas où…
Et justement ce matin là, quand j’eusse poussé la porte de ce haut lieu touristique ce trio, une variante de Nounours, Nicolas et Pimprenelle, mais en plus niais, s’attardait au bar. Les pauvres n’ont pas eu le temps de jouer des mains, qu’ils avaient déjà les jambes en l’air. A coups de silencieux mon pote leur à coupés le sifflet. Illico, j’ai descendu le volet métallique, fermé la porte et basta.
Vous connaissez l’histoire des trois petits singes non ? « Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire » Et bien c’est eux !

Cédelor 08/07/2015 @ 11:19:32
Eh bien, voilà un texte qui n’a pas froid aux yeux ! Je ne sais pas, vous, mais j’y sens un désir de faire du Frédéric Dard façon San-Antonio. Il semble d’ailleurs que tu sois un fan de San-A, au vu d’au moins une critique que tu as posté sur un des livres de cette série. San-Antonio, j’en ai lu aussi dans ma jeunesse, et je me souviens que je riais bien avec !

Pour en revenir à ton texte, c’est l’impression que j’ai, que tu as fait un essai d’imitation de San-A. Mais, comment dire… n’est pas Frédéric Dard qui veut. Autant Dard faisait dans la grossièreté avec son humour particulier et sa langue percutante, fleurie et ça passait, autant là, la grossièreté est bien pesante et l’humour que tu as voulu faire passer est plutôt inexistant. Et il y a des fautes de ponctuation et de conjuguaison qui heurtent la lecture.

Faire du San-Antonio, c’est un exercice difficile, très casse-gueule. Il faut que ça tombe juste sinon ce n’est que de la vulgarité. C’est mon avis, et je comprends qu’il peut ne pas te plaire. J’ai cet avis car je trouve que ce que tu as tenté est raté. Mais tu l’as tenté, ce truc, qui n’est pas évident pour tout le monde, et tu as osé même le poster ici, je trouve ça bien que tu aies eu ce courage. Tu mérites donc que ton texte soit commenté et je le fais ici, en hommage à ta tentative et en guise de remerciement et de félicitations ! 

Sinon peut-être que tu n’as pas voulu faire du San-Antonio, en fait ? Ca ne fait rien, je maintiens qu’écrire dans ce style est très difficile. Il faut vraiment avoir une tournure d’esprit particulière. J’ai un ami qui l’a et les délires qu’il écrivait dans ce genre nous faisait pouffer de rire, moi et ceux qui le lisait. *souvenirs*

Dites, ça pourrait d’ailleurs faire un thème d’un prochain exo, non ? ;-) « Faites un texte dans le plus pur style San-antoniesqsue » ! Ah, l’exercice aurait de la gueule !

Pierrot
avatar 10/07/2015 @ 08:52:20
Bonjour.

Accepté .

Tistou 10/07/2015 @ 12:48:56
Mon cher Pierrot, je pense que tu aurais davantage d'avis si tu allais toi-même donner ton avis sur les autres textes ... Vos Ecrits ne peut fonctionner qu'en "participatif" (vieille antienne) et voilà pourquoi il ne marche pas en ce moment, on ne participe pas.
Mais donc "Le dernier des Zombies". Effectivement, comme l'écrit Fanou03 (merci à lui de jouer le jeu vis à vis de la participation dont je parle plus haut !), on pense très fort à San Antonio, en moins vulgaire et grossier toutefois (parce que pour en avoir relu un récemment je n'ai pas trouvé que ça vieillissait si bien que cela), ou Michel Audiard peut-être dans ses dialogues de scenari ?
J'ai trouvé cela pas mal foutu, effectivement 2 grossières fautes viennent perturber le lecteur que je suis (et qu'est apparemment également Fanou03), comme celle-ci :

"lui et son zinc n’ont jamais eut envie vraiment de décoller…"

Faut-il comprendre que ceci n'est que le début de quelque chose de plus vaste ? Oui, certainement ... En tout cas on en est déjà à 4 "viandes froides". Audiard pas loin.

Lobe
avatar 25/07/2015 @ 14:44:18
Je ne connais pas San Antonio donc dans mon imaginaire à moi ça se rapproche d'un Vian sauce américaine/Vernon Sullivan. Ça se lit bien, j'ai juste frémi sur la fin du deuxième paragraphe du chapitre II; je sais que taper sur les "pédés" est peut être un gimmick du genre, je ne peux pas m'empêcher d'être heurtée. Pour le reste je trouve le tout culotté sympathique, tiens, l'expression "à vouloir mélanger les cochons avec les serviettes" par exemple, ça me faire rêver.

Pierrot
avatar 31/07/2015 @ 18:53:29
Chat pitre III. ( Humour)
(Toutes ressemblances avec les faits... etc., etc., vous connaissez) !

Vous pensez bien, qu'après un tir aux pigeons comme celui-là, tous les poulets allaient nous filer le train, ainsi naturellement que tous les grosniqueurs impuissants et soumis à l'exécutif, débiteraient leurs salamalecs à gogo dans leurs canards!

Autrement dit, les autorités allaient opérer en deux temps.
1) Crier aux loups en décrétant que nous étions des terroristes et donc nous mettre l'opinion, à dos.
2) Nous acculer, (J'ai bien écris acculé, ok c'est bon) à détaler comme des léporidés pour mieux nous tirer comme des lapins.

Mais chat échaudé...Aussi mon pote et moi, décidions de mettre le cap au Pays-Bas, dans le lieu dit : Onsentdercht, un trou perdu, nous permettant mon pote et moi de planifier notre plan d’action qui n'a pour seule ambition, que celle de supprimer ce suppôt de Satan de Fidèle-Fileaupot, qui si jusqu'ici, n'eut besoin de serrer les fesses, devra désormais, imprimer dans sa petite tête de piaf le mécanisme, du diaphragme à photo !

Pour en revenir donc, à notre trou...Une femme nous attendait. « Mézy, est son nom et Prune son prénom. Cette vilaine bête avoisine les 1,52 m, avec une tête d’arriérée, montée sur un cou de taureau, du persil sortant de ses deux oreilles décollées et cerise sur le gâteau un nez épatant puisque épaté. Sa face rougeaude avec deux billes noires lui servant à vue d'œil de regard lui donnant ainsi cet air primitif du phacochère qui comme chacun sait n’a pas de prix …
. Enfin il est fortement conseillé, d’éviter de lui parler, à visage découvert plus de trente seconde, sous peine de syncope.
Mais que voulez-vous ! C’est tout ce que mon pote à trouvé …

CLibellule
avatar 01/08/2015 @ 10:41:58
C'est assez drôle. Ca se laisse lire facile. On commence à se sentir de plus en plus à l'aise au fil de la lecture avec cette façon qu'à de penser ce cher Fidèle né le jour des morts... On rentre dans le personnage, petit à petit, c'est agréable.

Le fait que ce soit un narrateur focalisation interne qui s'adresse directement au lecteur, j'aime beaucoup :-). ca colle justement bien avec cette façon de dévoiler ses pensées sans les cacher. ça te permet à toi de te lacher complètement dans l'écriture du personnage, et nous à savoir que l'on va tout (ou presque tout) savoir. c'est très ouvert :-).

Y'a quelques petites fautes de français, et puis parfois à l'oreille, quelques petites choses au niveau rythmiques qui pourraient etre revues. un truc qui m'aide beaucoup : c'est de relire mon texte à voix haute après l'avoir imprimé (le lire sans que ce soit son écriture permet un certain détachement) et le fait de le lire a voix haute met en évidence les redondances et les changements de rythmes ou encore, les phrases trop longues.

Justement certaines phrases très longues mériteraient d'être revues, allégées (en faire 2 par exemple) pour qu'on en saisisse bien toutes les images frappantes (et y'en a de terriblement parlantes et qui sont loin des clichés littéraires! j'adore!) que tu veux nous faire passer.
ce passage par exemple peut-être qu'il mériterait d'être retravaillé :
"Mais chat échaudé...Aussi mon pote et moi, décidions de mettre le cap au Pays-Bas, dans le lieu dit : Onsentdercht, un trou perdu, nous permettant mon pote et moi de planifier notre plan d’action qui n'a pour seule ambition, que celle de supprimer ce suppôt de Satan de Fidèle-Fileaupot, qui si jusqu'ici, n'eut besoin de serrer les fesses, devra désormais, imprimer dans sa petite tête de piaf le mécanisme, du diaphragme à photo !"

à certains moments, tu prends un peu trop le lecteur par la main pour lui expliquer quelque chose qui, s'il n'est pas expliqué, passerait encore mieux...
exemple :
"2) Nous acculer, (J'ai bien écris acculé, ok c'est bon)"
juste "2) Nous acculer, (J'ai bien écris acculé)" me semble suffisant.

un beau début... on en veut plus ;-)

Pierrot
avatar 01/08/2015 @ 16:38:04
Pour la suite…
-Adressez vos chèques au nom de Samson-Pèze. 10, rue de la tirelire. Puy de l’Arnacq (192016).
Merci

CLibellule
avatar 02/08/2015 @ 23:20:37
Pour la suite…
-Adressez vos chèques au nom de Samson-Pèze. 10, rue de la tirelire. Puy de l’Arnacq (192016).
Merci


;-)

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