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Voici un extrait d'un poème. Je vous propose de dire par quel poète a-t-il été créé, et même de citer le titre du poème.
Que tu sais bien dorer ton magique lointain !
Qu'il est beau l'horizon de ton riant matin !
Quand le premier amour et la fraîche espérance
Nous entrouvrent l'espace où notre âme s'élance
n'emportant avec soi qu'innocence et beauté,
Et que d'un seul objet notre cœur enchanté
Dit comme Roméo : « Non, ce n'est pas l'aurore !
Aimons toujours ! l'oiseau ne chante pas encore ! »
Tout le bonheur de l'homme est dans ce seul instant;
Le sentier de nos jours n'est vert qu'en le montant !
De ce point de la vie où l'on en sent le terme
On voit s'évanouir tout ce qu'elle renferme;
L'espérance reprend son vol vers l'Orient;
On trouve au fond de tout le vide et le néant;
Avant d'avoir goûté l'âme se rassasie;
Jusque dans cet amour qui peut créer la vie
On entend une voix : Vous créez pour mourir !
Et le baiser de feu sent un frisson courir !
Quand le bonheur n'a plus ni lointain ni mystère,
Quand le nuage d'or laisse à nu cette terre,
Quand la vie une fois a perdu son erreur,
Quand elle ne ment plus, c'en est fait du bonheur !
Que tu sais bien dorer ton magique lointain !
Qu'il est beau l'horizon de ton riant matin !
Quand le premier amour et la fraîche espérance
Nous entrouvrent l'espace où notre âme s'élance
n'emportant avec soi qu'innocence et beauté,
Et que d'un seul objet notre cœur enchanté
Dit comme Roméo : « Non, ce n'est pas l'aurore !
Aimons toujours ! l'oiseau ne chante pas encore ! »
Tout le bonheur de l'homme est dans ce seul instant;
Le sentier de nos jours n'est vert qu'en le montant !
De ce point de la vie où l'on en sent le terme
On voit s'évanouir tout ce qu'elle renferme;
L'espérance reprend son vol vers l'Orient;
On trouve au fond de tout le vide et le néant;
Avant d'avoir goûté l'âme se rassasie;
Jusque dans cet amour qui peut créer la vie
On entend une voix : Vous créez pour mourir !
Et le baiser de feu sent un frisson courir !
Quand le bonheur n'a plus ni lointain ni mystère,
Quand le nuage d'or laisse à nu cette terre,
Quand la vie une fois a perdu son erreur,
Quand elle ne ment plus, c'en est fait du bonheur !
Moi je sens bien un romantique du XIXème. Je ne sens pas Hugo en tout cas la-dessous (ressenti purement empirique). Cela sonne un peu comme du Lamartine, mais en moins ample. Peut-être Alfred de Vigny ? Ou alors un poète moins connu de cette époque, qui en est riche.
Ton analyse est bonne, Fanou, et tu y étais presque, tu brûlais puis tu as refroidi ! :-)
Ton analyse est bonne, Fanou, et tu y étais presque, tu brûlais puis tu as refroidi ! :-)
Quand même, tu es vache avec Fanou !;-)) Moi, je n'étais pas sûre, alors dans mon impatience j'ai triché !
Lamartine
Lamartine
Je dirais la même chose.
Je parie pour Hugo.
Serait-donc ainsi Lamartine ? Pourtant j'ai toujours ressenti Vigny comme plus pesant que Lamartine, avec ce côté mystique, un peu religieux. Voyez avec cet strophe de "L'âge d'or de l'avenir", de Vigny:
Il est donc vrai que l'homme est monté par lui-même
Jusqu'aux sommets glacés de sa vaste raison,
Qu'il y peut vivre en paix sans plainte et sans blasphème,
Et mesurer le monde et sonder l'horizon.
Il sait que l'univers l'écrase et le dévore ;
Plus grand que l'univers qu'il juge et qui l'ignore,
Le Berger a lui-même éclairé sa maison.
Inversement, dans le texte que tu nous proposes, Cédelor, qu'on est loin des envolées du "Lac" ou de "l'Isolement" ! J'avoue ceci dit que mis à part ces deux "tubes", je ne connais pas grand-chose au reste de la production de Lamartine, qui semble il est vrai bien imprégné de la thématique du bonheur qu'on retrouve dans le texte proposé.
Sympa en tout cas ce "quizz !"
Il est donc vrai que l'homme est monté par lui-même
Jusqu'aux sommets glacés de sa vaste raison,
Qu'il y peut vivre en paix sans plainte et sans blasphème,
Et mesurer le monde et sonder l'horizon.
Il sait que l'univers l'écrase et le dévore ;
Plus grand que l'univers qu'il juge et qui l'ignore,
Le Berger a lui-même éclairé sa maison.
Inversement, dans le texte que tu nous proposes, Cédelor, qu'on est loin des envolées du "Lac" ou de "l'Isolement" ! J'avoue ceci dit que mis à part ces deux "tubes", je ne connais pas grand-chose au reste de la production de Lamartine, qui semble il est vrai bien imprégné de la thématique du bonheur qu'on retrouve dans le texte proposé.
Sympa en tout cas ce "quizz !"
Sympa ce quizz, certainement. Mais sur un plan technique, Cédélor, il serait plus logique de créer ce genre de fil dans Forum Général plutôt que Vos Ecrits.
Et sinon, Lamartine ne me paraitrait pas aberrant ?
Et sinon, Lamartine ne me paraitrait pas aberrant ?
@ Myrco : Oh, tu as donné ta langue au chat Google ! Quel dommage ! C’est pour cela que tu as en avatar un chat ? Il s’appelle Google ? :-)
Tu as su la réponse mais du coup, tu n’as pas pu livrer tes réflexions forcément incertaines mais toujours intéressantes à échanger, comme l’a fait Fanou, même s’il n’a pas trouvé du 1er coup. Merci à lui et aux autres.
Oui, il s’agit bien de Lamartine. Bravo à ceux qui ont trouvé. C’est vrai que l’extrait donné n’est pas vraiment représentatif du style qui l’a rendu célèbre ; vrai aussi qu’il est tiré d’un de ses poèmes peu connu de son œuvre. C’aurait pu être du Hugo aussi, ça y ressemble. Pas facile de différencier les uns des autres à partir de simples extraits !
Pour Vigny, je suis d’accord avec Fanou qu’il y a souvent des lourdeurs dans sa production ; mais il a écrit de très beaux poèmes qui font partie de mes préférés, comme Dolorida ou La prison.
Pour en revenir à Lamartine, vous avez trouvé que c'était de lui mais n’avez pas répondu à la question de citer le titre du poème. Quel est-il ?
Après cela, je vous poserai encore une question, puis le quizz sera fini. Cela légitimera peut-être mon choix de le mettre dans la section « Vos écrits ».
Tu as su la réponse mais du coup, tu n’as pas pu livrer tes réflexions forcément incertaines mais toujours intéressantes à échanger, comme l’a fait Fanou, même s’il n’a pas trouvé du 1er coup. Merci à lui et aux autres.
Oui, il s’agit bien de Lamartine. Bravo à ceux qui ont trouvé. C’est vrai que l’extrait donné n’est pas vraiment représentatif du style qui l’a rendu célèbre ; vrai aussi qu’il est tiré d’un de ses poèmes peu connu de son œuvre. C’aurait pu être du Hugo aussi, ça y ressemble. Pas facile de différencier les uns des autres à partir de simples extraits !
Pour Vigny, je suis d’accord avec Fanou qu’il y a souvent des lourdeurs dans sa production ; mais il a écrit de très beaux poèmes qui font partie de mes préférés, comme Dolorida ou La prison.
Pour en revenir à Lamartine, vous avez trouvé que c'était de lui mais n’avez pas répondu à la question de citer le titre du poème. Quel est-il ?
Après cela, je vous poserai encore une question, puis le quizz sera fini. Cela légitimera peut-être mon choix de le mettre dans la section « Vos écrits ».
Je le connais sous le titre "Mon âme est triste comme la mort" mais je ne suis pas certain que ce soit son vrai titre. Les 4 derniers vers ont été un temps le bandeau de mon compte FB.
Et je sais que le jour est semblable à la veille,
Et le matin n'a plus de voix qui me réveille,
Et j'envie au tombeau le long sommeil qu'il dort,
Et mon âme est déjà triste comme la mort !
Et je sais que le jour est semblable à la veille,
Et le matin n'a plus de voix qui me réveille,
Et j'envie au tombeau le long sommeil qu'il dort,
Et mon âme est déjà triste comme la mort !
Coucou Cédelor !
Je suis curieux de la suite du quizz, quand vas-tu nous préparer ça ?
Après cela, je vous poserai encore une question, puis le quizz sera fini. Cela légitimera peut-être mon choix de le mettre dans la section « Vos écrits ».
Je suis curieux de la suite du quizz, quand vas-tu nous préparer ça ?
C'est tiré de Novissima Verba, du grand Lamartine
Femmes! Anges mortels! Création divine!
Seul rayon dont la vie un moment s'illumine!
Je le dis à cette heure, heure de vérité,
Comme je l'aurai dit, quand devant la beauté
Mon coeur épanoui qui se sentait éclore
Fondait comme une neige aux rayons de l'aurore!
Je ne regrette rien de ce monde que vous!
Ce que la vie humaine a d'amer et de doux,
Ce qui la fait brûler, ce qui trahit en elle
Je ne sais quel parfum de la vie immortelle,
C'est vous seules! Par vous toute joie est amour!
Ombre des biens parfaits du céleste séjour,
Vous êtes ici-bas la goutte sans mélange
Que Dieu laissa tomber de la coupe de l'ange!
Femmes! Anges mortels! Création divine!
Seul rayon dont la vie un moment s'illumine!
Je le dis à cette heure, heure de vérité,
Comme je l'aurai dit, quand devant la beauté
Mon coeur épanoui qui se sentait éclore
Fondait comme une neige aux rayons de l'aurore!
Je ne regrette rien de ce monde que vous!
Ce que la vie humaine a d'amer et de doux,
Ce qui la fait brûler, ce qui trahit en elle
Je ne sais quel parfum de la vie immortelle,
C'est vous seules! Par vous toute joie est amour!
Ombre des biens parfaits du céleste séjour,
Vous êtes ici-bas la goutte sans mélange
Que Dieu laissa tomber de la coupe de l'ange!
Hey Cédélor, il ne faut pas que ça t'empêche de continuer. Mais sur Forum Général. En plus tu auras plus d'audience. Sérieux.
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