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Saint Jean-Baptiste 22/09/2004 @ 16:28:01
Saule, merci pour ton récit. Malgré la peine que j'ai à lire un (long) texte sur un écran, je l'ai lu deux fois, je le relirai encore.
Si je n'étais pas "virtuel", je n'oserais pas le dire, j'ai été ému. Quand je t'ai imaginé, toujours virtuellement, rempli d'allégresse dans l'aube naissante embrasser les vaches et caresser les arbres, j'ai cru voir l'image même du bonheur !
En tout cas j'ai retenu la leçon : s'il se présente un jour chez moi un gars avec un gros sac au dos, je lui déroule le tapis rouge ; il aura sa douche, son souper, son lit, son p'tit-dèch, il aura toute ma sympathie et je lui demanderai sa bénédiction.
Parle nous encore du bonheur, c'est contagieux !

Dis donc, tu as bien marché ! D'après mes calculs, avec 25 à 30 Kms par jour, je te voyais au Puy vendredi soir. Ne fais quand même pas d'excès de vitesse. ;-)
Allez, bonne continuation sur les pas du bon Apôtre Jacques.
Nous restons pendus à nos écrans pour tes prochaines nouvelles.
Ne te laisse quand même manquer de rien. Bonne route et bon vent.

Lucien
avatar 22/09/2004 @ 20:21:27
Salut, Saule!
Ton récit me touche, en partie pour des raisons personnelles - tu devines lesquelles.

Deux choses me frappent notamment :

D'abord, que tu évoques ta "mort prochaine". Et si la mort aussi était notre prochaine, que nous aurions à aimer comme nous-même?

Ensuite, ce que tu dis des GR. Tu te rappelles peut-être ces quelques lignes : Puis j’emprunte, pour la première fois depuis mon départ, l’un de ces chemins dits « de Grande Randonnée » que j’aurais plutôt tendance à fuir car je risque plus qu’ailleurs d’y croiser des touristes. Grande Randonnée… quelle prétention ! Comme si la grande randonnée n’était pas avant tout dans la tête, dans le cœur… comme si la grande randonnée n’était pas la vie…

Ultreia, Saule!
Ultreia e suseia!

Fee carabine 22/09/2004 @ 21:15:37


D'abord, que tu évoques ta "mort prochaine". Et si la mort aussi était notre prochaine, que nous aurions à aimer comme nous-même?


C'est aussi ce que François d'Assise nous dit dans son cantique:

"Loué sois-tu seigneur pour notre soeur la mort"

L'idée est belle, je trouve et un peu rassurante, parce qu'il ne faut pas nous faire plus courageux que nous ne le sommes: la mort fait peur aussi, avec son cortège de "plus jamais" et de "trop tard".

En tout cas, merci Saule, pour ton beau carnet de route, c'est une bouffée d'air frais dans nos vies sédentaires et cela nous fait à tous beaucoup de bien :-).

Tistou 23/09/2004 @ 09:11:12
Saule, notre bouffée d'air frais dans ce monde de brutes. Y'a pas, le simple fait de se dépouiller, de renoncer à nos petits arragements avec le confort nous enlève nos oeillères. Profites-en de voir la vie et les gens sous leur vrai jour.
Fais gaffe au froid, aussi. Par là bas en cette saison, le matin ... Brr!

Jeparo 26/09/2004 @ 11:15:39
Saule, c'est un plaisir intense que nous apporte la lecture de ton pèlerinage. Tes interventions ne sont EVIDEMMENT pas trop longues comme tu le crains.
Bon courage pour la suite!

Benoit
avatar 27/09/2004 @ 18:48:03
Continue à nous donner de tes nouvelles, Saule! Tes textes sont très intéressants! Te voilà donc sur les autoroutes du pèlerinage... Ne mords pas trop tes co-pèlerins s'ils sont trop envahissants...

Saule

avatar 29/09/2004 @ 14:56:57
Bonjour à tous.

Voilà les dernières nouvelles, comme vous voyez j'ai tendance à philosopher en ces temps de repos forcé. Ca me permettra de penser à ce que disent Lucien et Saint François à propos de la mort corporelle.

« Suppose par exemple que, possédant cent marks, un homme en perde quarante et en garde soixante. S’il pense constamment aux quarante qu’il a perdus, il reste inconsolé […] Mais si, au lieu de cela, il se tournait vers les soixante marks qu’il a encore […] il sera sûrement consolé. » dit Maître Eckhart dans son traité sur la consolation.

C’est un pèlerin dans l’affliction et qui médite ces sages paroles qui vous envoie ce petit mot. Je suis immobilisé à Saugues, dans le pays du Gévaudan, par une périostite.

Une périostite, c’est-à-dire la tendinite du marcheur, autant dire la hantise du pèlerin ! Quelques jours avant le Puy j’avais ressenti une gène au tibia, qui était devenue une douleur lors de ma très longue étape pour arriver au Puy. Une douleur que j’ai eu le grand tort de ne pas prendre au sérieux car deux jours après le Puy, devant la persistance de cette douleur j’ai enfin fait ce que j’aurai du faire depuis le début, c’est-à-dire appeler un médecin compétent (merci à Bernard pour la consultation et ceci sans vouloir diminuer les mérites d’Astrid, l’amie de mon frère, qui est ophtalmologue). Le verdict est clair. Si j’ai bien compris il s’agit du tendon qui est sollicité pour relever le pied lors de la marche qui s’est enflammé. Remède indiqué : repos.

Au début j’ai vraiment été déprimé par ce problème physique. D’abord a l’idée de rester quelques jours à l’arrêt, par un temps frisquet, seul dans cet immense camping municipal désert et humide. Ensuite il y a la frustration de voir son corps qui fait défaut, comme si on n’était pas à la hauteur. En outre la veille un pèlerin m’avait complètement découragé contre le mois de novembre en Espagne : gîtes qui ferment fin octobre, les autres sans chauffage ni eau chaude, neige possible dans les Pyrénées, vent d’ouest (donc de face) glacial. Mais surtout il y a le doute qui s’installe, la peur de ne pas pouvoir poursuivre le pèlerinage à cause d’une infection qui s’installe : la hantise de tout pèlerin.

Mais ensuite, comme l’homme aux cent marks de Maître Eckhart, j’ai raisonné différemment. Trois jours d’inactivité dans une belle petite ville du pays du Gévaudan (je suis à Saugues), voilà qui correspond à mon tempérament contemplatif. Certes le gîte est désert mais les occasions de discuter ne manquent pas : moi qui suis plutôt taiseux je parle maintenant avec tout ce qui bouge. Autant dire que la moitié du bourg est au courant de ma tendinite ! Il y a une belle église que je connais mieux que n’importe quel touriste, le musée de la bête du Gévaudan que j’ai visité. J’ai mon circuit habituel : d’abord le gérant du camping qui passe le matin et avec lequel je discute, ensuite je vais en ville et je discute avec l’épicière. Puis il y a le bar du coin, assez sympa. Maintenant je suis chez une sorte de philanthrope local, c’est un indépendant qui met Internet à disposition des randonneurs et qui aide les sans-emploi dans leur recherche de travail. Il y deux jeunes allemands aussi qui sont arrivés en vélo hier, qui ont planté leur tente par un froid de canard et puis qui ont commencé à jouer au freesbee ! Comme quoi le froid c’est surtout une question de disposition d’esprit. On a mangé ensemble. Tobias, un des deux, étudie la théologie pour devenir pasteur. On a pu notamment discuter des différences entre les doctrines catholique et protestante. Malgré le fait qu’on partage la même écriture elles sont nombreuses : pas de célibat des pasteurs, les femmes peuvent être pasteur, le remariage est possible (chez les orthodoxes aussi d'ailleurs),…

Et puis en y réfléchissant : quelques jours, qu’est-ce que c’est ? Je l’avais dit dans le premier mail, j’ai bien compris que ce pèlerinage était comme une image de la vie. Dans ce pèlerinage, livré à moi-même, j’ai réalisé qu’être heureux ou pas ne dépendait que de moi. Je choisis moi-même. Chaque matin en me levant je peux décider librement si je suis heureux ou pas (quoique à 6 heures du matin, quand il fait caillant et qu’il faut sortir de son sac de couchage c’est pas le moment idéal pour choisir !). Alors bien sûr le temps qu’il fait, les rencontres, le plaisir de la marche, la beauté des paysages, tout ça a une importance aussi mais ce n’est pas l’essentiel. Cette prise de conscience du fait que je pouvais choisir moi-même si j'étais heureux ou pas, c’est peut_être un lieu commun, mais en prendre conscience réellement est une sensation enivrante. D'ailleurs j’avais compris depuis le début que si je n’étais pas heureux sur la route, il n’y avait aucune raison que je le sois dans la vie.

« Aux jours de souffrance, n’oublie pas les jours heureux » est-il écrit. En effet le fait d’être immobilisé m’a fait prendre conscience du bonheur formidable que j’avais eu le premier mois et à quel point marcher est devenu un plaisir. Alors c’est vrai qu’on se sent un peu humilié, vexé, à l’idée du physique qui n’est pas à la hauteur. Mais d’un autre coté j’ai repensé aux jours précédents mon arrivée au Puy, je me suis souvenu de m'être parfois retrouvé à fanfaronner dans les bars sur mes étapes de quarante kilomètres, sur mes 850 kilomètres de marche depuis Bruxelles,… bref un manque d’humilité évident. Car un pèlerinage ça n’a rien à voir avec de la performance, la notion de vitesse y est parfaitement ridicule. Une chance de mon pèlerinage c’est justement de s’inscrire dans la durée : je suis parti pour trois mois minimum, alors quelques jours de plus ou de moins, quelle importance ?Que je marche trente, quarante ou seulement vingt kilomètres par jour, en réalité n'a aucune importance.

A part ça je n’ai pas grand-chose à raconter. En deux étapes depuis le Puy j’ai traversé, paraît-il, des régions magnifiques. Je n’ai rien vu car il y avait un brouillard à couper au couteau. En outre, avec le vent glacial et la pluie, je n’avais pas tellement envie de m’arrêter pour regarder la vue. Je suis en altitude ici, à mille mètres, ce qui explique que dès que le soleil est couvert il fait froid.

Au Puy j’ai rencontré une fille formidable : Cathryn, une jeune américaine prof de littérature anglaise à l’université de Kobé au Japon. Dès qu’elle a des congés elle part sur la route, seule : en France, au Japon, en Chine et pour ses prochaines vacances la Mongolie ! Son domaine c’est les auteurs féminins de l’Ouest américain du début du vingtième siècle (ces gens sont drôlement spécialisés !). Elle n’a qu’un seul défaut c’est de ne pas aimer Edith Wharton (un de mes auteurs préférés, qu’elle qualifie de léger). Je crois que je me ferai inviter au Montana ou elle a un appartement ! A part elle j’ai rencontré beaucoup de groupes qui partent du Puy, pour quelques jours de marche souvent. Les gens discutent très facilement, c’est assez sympa, très différent du début ou j’étais seul tout le temps mais c'est très bien aussi.

J’ai bien compris qu’en saison le GR65 vers Compostelle était un peu saturé. On m’a dit qu’en moyenne il partait cent personnes chaque jour mais en saison c’est probablement plusieurs centaines qui passent chaque jour. Il y a aussi un aspect commercial qui est inévitable mais un peu dérangeant. Surtout que beaucoup de groupes et de personnes réservent systématiquement pour chaque étape, ce qui est tout à fait normal bien sûr, mais cela fait que celui qui veut pérégriner « à la grâce de Dieu » risque souvent de devoir dormir sous tente ou à la belle étoile (à moins de se payer une chambre d’hôte bien sûr). Maintenant, en automne ce n’est vraiment pas le cas, ainsi dans mon gîte communal ou je dispose d'une cuisine et ou je paye 6,10 euros par nuit je suis seul (avec ce froid de canard c’est pas étonnant m’a dit le gérant).

Voilà pour les dernières nouvelles, excusez-moi de ce mail un peu philosophique cette fois-ci.

Alors comme d’habitude, Ultreia!. Que Saint Jacques nous garde. Et qu’il soutienne mes pieds et soulage ainsi mon tibia dans la poursuite de ma longue marche vers sa tombe. Et comme toujours aussi, bonne route à tous !

Sahkti
avatar 29/09/2004 @ 15:38:48
Saule, ce courrier que tu envoies est magnifique. Touchant et bouleversant.
Cette prise de conscience du corps, de ce qu'il représente, de l'importance qu'on lui accorde... tout ce que tu expliques à ce sujet, j'ai le sentiment de le revivre en te lisant. Ces interrogations qui furent miennes lorsque la maladie m'a paralysée pendant des mois, lorsque mon corps a changé, lorsque la femme que je suis aujourd'hui n'a, point de vue corporel, plus rien à voir avec celle que j'étais avant l'arrivée des mauvais jours.
Il faut du temps et beaucoup d'humilité, tu as entièrement raison, pour accepter cela, pour réaliser quelle importance on accorde parfois erronément à la matière, à la fierté toute superficielle qu'on peut en retirer.
C'est un premier cap difficile mais important à franchir, la prise de conscience.
Ensuite, on peut méditer, réfléchir à notre condition, nous pencher différemment sur nous-mêmes. On en sort grandis, transformés, transfigurés pourrais-je même dire! Ce changement n'efface pas toutes les difficultés, l'enveloppe est toujours là mais on place ses priorités autrement, le contenant n'est qu'un contenant, le contenu est ce qui est le plus beau et le plus cher.

Je te souhaite une belle continuation de périple, avec des révélations aussi intenses (et je croise les doigts pour que le soleil espagnol de novembre ne soit pas trop avare avec toi!)

Yali 29/09/2004 @ 16:55:13
Prends garde à ton pied, lorsque tu entres dans la maison de Dieu (…) disait l'Ecclésiaste.
Merci Saule pour ces nouvelles. Saugues, m'est avis que c'est un cadeau, et pas des moindres ;)

Kilis 29/09/2004 @ 19:18:17
Depuis ton départ, je lis tes messages avec un réel bonheur. Il y a comme une transcendance du vécu qui éclaire l'écriture. Tes textes sont lumineux et profonds. Merci. Ne prends pas froid.

Sibylline 29/09/2004 @ 19:18:37
Très beau texte Saule, merci beaucoup. Comment peux-tu t’excuser qu’il soit philosophique ? C’était de l’humour sans doute.
Comme Sahkti, mais pour des raisons différentes, je m’y suis retrouvée. Est-ce que cela va faire pareil à tout le monde ? C'est le signe des très grands textes cela! Moi, c’est dans la partie « être heureux » que je me sens en terrain connu, vécu. Nous avons découvert apparemment les mêmes vérités, les clés du bonheur, par des voies totalement différentes. Sympa.
Bonne route. Profite.

Ghislaine 29/09/2004 @ 20:38:23
Merci Saule, merci. C'est un réel bonheur de te lire. Et tu en parles si bien de la joie ! Aussi, ne changes pas et ne t'inquiètes surtout pas : Je connais pour l'avoir fait moi aussi ce périple : La route en Espagne est jalonnée de couvents, d'églises qui reçoivent à bras ouverts les pèlerins, même et surtout s'il fait froid en novembre. Quant à la traversée des Pyrénées, pourquoi ne la ferais-tu pas en bus s'il faisait vraiment trop froid ?

Tistou 30/09/2004 @ 08:46:02
Je ne reviendrai pas sur les brassées de louanges qui te sont décernées à chaque message et qui dissimulent simplement l'admiration que tous nous ressentons pour toi. Pour faire ce que tu fais et en parler aussi simplement.
Non, je ferai plutôt un parallèle avec ta performance physique, car il y a bien cet aspect de choses, et celle d'un marathonien de base. La blessure, le bobo, est évidemment ce que chacun redoute dans la mesure où c'est remettre dans les simples "mains" de notre corps, quelque chose qui relève davantage du spirituel, de la volonté. On a envie de ..., on a la force spirituelle de ..., et pour un genou récalcitrant, un tendon irrité, une périostite, il y a problème. Quelque part, c'est aussi une leçon de la vie ; celle de ne pas négliger les petites choses qui, comme les grains de sable ...
Tu parles de 3 jours d'arrêt. Ca me parait peu sans vouloir te démoraliser. L'expérience que j'ai(quel marathonien n'a pas eu sa dose de tendinites et autres folies), c'est que, effectivement, seul le repos peut soigner cela. Et reprendre trop rapidement peut vite conduire à la rechure ou l'aggravation (mais on n'attend pas longtemps pour le savoir!). Si tu reprends rapidement (3 jours c'est rapide), tu devras être très à l'écoute de ton corps pour ne pas le remettre en souffrance (et là je ne parle pas de fatigue). En fait le mal transmis par la périostite, c'est un signal de détresse de ta jambe. Elle te prévient qu'il faut changer quelque chose : façon de marcher, poids porté, kilomètrage quotidien, vitesse à laquelle tu le fais, ... Ecoute le sinon tu cours à la désillusion.
En dehors de l'aspect spirituel fort de ce que tu as entrepris, tu vas apprendre aussi à davantage écouter, aimer ton corps. Ou alors tu cours à la catastrophe. Moi c'est ce que j'ai appris en faisnt du grand fond. Soit j'écoute mon corps et on fait les choses tous les 2, soit je méprise ses avertissements et on ne fait rien. De sa faute mais on ne fait rien.
Soigne donc bien ta récupération et ton repos. Vois s'il n'y a pas un kiné ou un spécialiste de l'endurance qui pourrait te montrer des exercices d'assouplissement, d'étirements à réaliser avant mais surtout après ton effort pour permettre à tes muscles de mieux récupérer. On néglige souvent cet aspect des choses, mais un muscle fort est un muscle souple. Et la marche chargée, comme la course à pied ne favorisent pas la souplesse des muscles.
Tu as le plus important avec toi, la volonté, l'envie. Il faut juste accorder de l'attention à la "logistique", ton corps.
Continue de nous tenir au courant, on aime tous ça.

Azed 30/09/2004 @ 09:41:36
ha j'ai tout lu! quel courage! bravo et ca peut faire un super livre non? une vraie aventure toutes ces rencontres et ces problemes! en plus du suspens pour savoir si il va y arriver! oui! il va arriver surtout si le moment pour y arriver n'est pas imperatif! cool monsieur saule!!

Le Mont Carmel 01/10/2004 @ 18:02:55
J'arrive un peu par hasard dans ce forum : sur le conseil d'un ami lecteur.
Comme beaucoup, j'éprouve un grand plaisir à découvrir cette aventure de l'un d'entre nous.
Ce qui me touche le plus, ce sont les commentaires de tous ces "amis virtuels" ,comme le dit Saule quelque part.
Comme vous tous aussi, j'attends avec impatience les prochaines nouvelles, en espérant que Saule profitera des sages conseils qui lui sont prodigués sur le site.

Saint Jean-Baptiste 01/10/2004 @ 18:58:47
Comme tous les intervenants précédents, j'admire ta démarche et le compte rendu que tu en fais avec philosophie (si c'est ça la philosophie, tu peux nous en faire tous les jours) ;-)
C'est très curieux, ces liens qui se nouent entre CLbristes ; pour être virtuels ces liens n'en sont pas moins sincères et chaleureux !
Comme tous les autres, je compatis sans pouvoir rien faire.
Ecoute les conseils de Tistou : c'est un marathonien, il doit s'y connaître.
Réfléchi aussi à celui qui te dit qu'il y a des bus qui passent les Pyrénées.
Garde courage et sagesse : ton aventure est bien à l'image de la vie où "l'accident" vous tombe dessus sans raison et, il faut faire face.
Essaye de voir un spécialiste ; et peut-être que tu devrais changer de chaussures.
Enfin c'est rassurant d'apprendre qu'il y a dans des villages perdus au fin fond de la France des philanthropes qui passent leur temps à s'occuper des autres ; comme quoi, il ne faut pas désespérer d'un monde meilleur.
Nous restons à l'écoute de tes nouvelles. Ne prends pas de risques inutiles, soigne toi le mieux possible et ne te laisse quand même manquer de rien.

Lucien
avatar 04/10/2004 @ 18:51:15
Un petit conseil de marathonien, Saule : SJB a raison, tes chaussures sont peut-être mortes, vois si c'est possible de les remplacer (ou de renforcer l'amorti par des semelles en sorbothane) - et pour la périostite, le pire, ce sont les descentes : pas trop vite dans les descentes, c'est le mot d'ordre numéro un.
Ceci dit, je trouve tes messages de plus en plus longs, de plus en plus profonds. La transformation s'opère, Saule. Tu grattes le palimpseste...
Ultreia!

Benoit
avatar 08/10/2004 @ 22:55:56
Une pensée pour Saule qui, si sa jambe ne l'a pas trahi, devrait être en vue des Pyrénées. Courage, courage! Et j'espère que l'hiver pyrénéen ne sera pas pressé de venir!!

Jules
09/10/2004 @ 15:01:05
Bravo ! Nous ne pouvons tous que te féliciter pour ton courage... et t'envier aussi au fond de nous d'avoir été capable de te lancer dans une telle aventure !

Fee carabine 10/10/2004 @ 05:22:41
Hello Saule,


Voici une petite gâterie pour ton prochain casse-croûte ;-):

Rillettes de l'Ange-Gardien

Pour 1,5 kg de rillettes:

750 g de porc en cubes
750 g de lard salé gras en dés
300 ml (sic) d'oignons hachés
2 gousses d'ail, hachées
sel et poivre au goût
2 feuilles de laurier
3 ml de "toute épice"
350 g d'os de porc
eau froide pour couvrir


Mettre tous les ingrédients dans une casserole et couvrir d'eau froide.
Faire mijoter pendant 3 heures.
Ajouter de l'eau au besoin.
A la fin de la cuisson, l'eau doit s'être complètement évaporée.
Enlever les os et les feuilles de laurier.
Laisser refroidir et défaire la viande avec une fourchette.
Verser dans des petits moules et mettre au réfrigérateur.


Une recette que je viens de découvrir dans Cuisine traditionnelle des régions du Québec (par l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec), mais le livre n'explique malheureusement pas pourquoi "de l'Ange-Gardien" (dommage parce qu'il y a peut-être une belle histoire cachée derrière ce nom, ou bien tant mieux... on peut imaginer l'histoire nous-mêmes ;-)).

Bon appétit et surtout bonne route... Et prends bien soin de toi!

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