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Ce superbe roman, achevé en 1929, était tombé complètement dans l'oubli. Jusqu'au jour où, tout récemment, le Pape François a fait une citation, en ajoutant : « comme l'a dit un grand écrivain français ». Tous les journalistes présents se sont demandés qui était ce grand écrivain ; ils ont fait le pari à qui trouverait le premier mais personne n'a trouvé. Alors, l'un d'eux s'est dévoué pour demander au Pape de qui il s'agissait, et le Pape lui a dit : « c'est une citation de Joseph Malègue dans Augustin ou le Maître est là ».
Il n'en fallait pas plus pour relancer ce livre : il avait été édité aux éditions Spes – Paris en 1933 et il vient d'être ré-édité aux éditions Le Cerf avec un bandeau : le livre de chevet du Pape – ce qui a mon avis, est un peu exagéré mais, si ça fait vendre, c'est tant mieux, parce que ce livre est exceptionnellement beau !
Pour la petite histoire, la citation du Pape était : « Dieu ne laisse pas errer jusqu'à la fin, ceux qui le cherchent, dans la bonne foi de leur cœur, et ne l'ont pas trouvé. Il enverrait plutôt un Ange ».
Afin de consoler tous les écrivains en herbe qui ne trouvent personne pour les éditer, il faut savoir que ce roman a été refusé par beaucoup d'éditeurs, y compris Plon ; si bien que Joseph Malègue, qu'on a appelé le Proust chrétien, le publia à compte d'auteur – comme, d'ailleurs, le fit aussi Proust pour son premier roman : Un amour de Zwann.
Il faut croire qu'il n'avait pas frappé à la bonne porte. Parce que, quand ce livre eut paru, Gaston Gallimard, qui n'avait rien d'une grenouille de bénitier, écrivit à l'auteur : « J'ai lu votre grand livre. Je le trouve remarquable et je tiens à ce que vous sachiez que j'aurais été fier d'en être l'éditeur ».
Il n'en fallait pas plus pour relancer ce livre : il avait été édité aux éditions Spes – Paris en 1933 et il vient d'être ré-édité aux éditions Le Cerf avec un bandeau : le livre de chevet du Pape – ce qui a mon avis, est un peu exagéré mais, si ça fait vendre, c'est tant mieux, parce que ce livre est exceptionnellement beau !
Pour la petite histoire, la citation du Pape était : « Dieu ne laisse pas errer jusqu'à la fin, ceux qui le cherchent, dans la bonne foi de leur cœur, et ne l'ont pas trouvé. Il enverrait plutôt un Ange ».
Afin de consoler tous les écrivains en herbe qui ne trouvent personne pour les éditer, il faut savoir que ce roman a été refusé par beaucoup d'éditeurs, y compris Plon ; si bien que Joseph Malègue, qu'on a appelé le Proust chrétien, le publia à compte d'auteur – comme, d'ailleurs, le fit aussi Proust pour son premier roman : Un amour de Zwann.
Il faut croire qu'il n'avait pas frappé à la bonne porte. Parce que, quand ce livre eut paru, Gaston Gallimard, qui n'avait rien d'une grenouille de bénitier, écrivit à l'auteur : « J'ai lu votre grand livre. Je le trouve remarquable et je tiens à ce que vous sachiez que j'aurais été fier d'en être l'éditeur ».
D'après la libre, la citation du pape était dans une homélie et c'était la suivante : "Il y a les saints de tous les jours, les saints cachés, une sorte de classe moyenne de la sainteté, comme disait un écrivain français". Dans le livre, cette classe moyenne de la sainteté est représentée par la mère et la soeur du personnage principal.
C'est en effet un livre remarquable, avec force détails et longues descriptions, qui donne à réfléchir. J'attends ta critique avec impatience !
Voici l'article de lalibre
http://lalibre.be/culture/livres/…
C'est en effet un livre remarquable, avec force détails et longues descriptions, qui donne à réfléchir. J'attends ta critique avec impatience !
Voici l'article de lalibre
http://lalibre.be/culture/livres/…
Merci pour le lien mais je trouve que l'article de Jacques Franck n'est pas excellent.
Ce journaliste a une culture remarquable mais, à mon avis, il aime un peu trop que ça se sache. Qu'a-t-il besoin de parler d'un tas d'écrivains qui n'ont rien à voir avec Joseph Malègue, à part qu'ils sont chrétiens ! Surtout que la plupart du temps leurs livres ne parlent pas du tout de la même chose.
Ce qui est plus grave, c'est qu'il raconte l'histoire du livre, ce que, personnellement, je trouve insupportable. Je conseille à ceux qui comptent le lire de ne pas lire cet article, ou alors, de le lire après.
Quant à la citation du Pape, je crois qu'il a dit les deux : celle que tu cites et la mienne. Mais je ne sais pas laquelle des deux a suscité la curiosité des journalistes. Mais, après tout, ça n'a pas grande importance.
Et, moi aussi j'attends ta critique avec impatience.
Ce journaliste a une culture remarquable mais, à mon avis, il aime un peu trop que ça se sache. Qu'a-t-il besoin de parler d'un tas d'écrivains qui n'ont rien à voir avec Joseph Malègue, à part qu'ils sont chrétiens ! Surtout que la plupart du temps leurs livres ne parlent pas du tout de la même chose.
Ce qui est plus grave, c'est qu'il raconte l'histoire du livre, ce que, personnellement, je trouve insupportable. Je conseille à ceux qui comptent le lire de ne pas lire cet article, ou alors, de le lire après.
Quant à la citation du Pape, je crois qu'il a dit les deux : celle que tu cites et la mienne. Mais je ne sais pas laquelle des deux a suscité la curiosité des journalistes. Mais, après tout, ça n'a pas grande importance.
Et, moi aussi j'attends ta critique avec impatience.
Sur la crise du modernisme, les conflits de la foi et de la raison, lire aussi l'excellent "Jean Barois" de Martin Du Gard, largement oublié lui aussi !
Pour SJB: je suis tombé sur ce blog qui contient des articles passionnants sur Malègue
http://www.lavie.fr/blog/jose-fontaine/
L'auteur du blog, José Fontaine, vient d'écrire un essai intitulé "La gloire secrète de Malègue".
Avant de lire cet essai j'ai décidé de relire Augustin, ce qui est un travail de longue haleine. Il faudrait lire aussi "Pierres noires ou les classes moyennes" son roman inachevé, qui serait son véritable chef-d'oeuvre (plus que Augustin). Mais il n'est plus disponible et il n'est pas dans le domaine public (il a été publié 18 après la mort de Malègue). Ce roman fut mal édité (mauvaise préface) et mal lu, explique José Fontaine.
http://www.lavie.fr/blog/jose-fontaine/
L'auteur du blog, José Fontaine, vient d'écrire un essai intitulé "La gloire secrète de Malègue".
Avant de lire cet essai j'ai décidé de relire Augustin, ce qui est un travail de longue haleine. Il faudrait lire aussi "Pierres noires ou les classes moyennes" son roman inachevé, qui serait son véritable chef-d'oeuvre (plus que Augustin). Mais il n'est plus disponible et il n'est pas dans le domaine public (il a été publié 18 après la mort de Malègue). Ce roman fut mal édité (mauvaise préface) et mal lu, explique José Fontaine.
Pour SJB: je suis tombé sur ce blog qui contient des articles passionnants sur MalègueMerci pour ce blog, il est passionnant.
http://www.lavie.fr/blog/jose-fontaine/
L'auteur du blog, José Fontaine, vient d'écrire un essai intitulé "La gloire secrète de Malègue".
Avant de lire cet essai j'ai décidé de relire Augustin, ce qui est un travail de longue haleine. Il faudrait lire aussi "Pierres noires ou les classes moyennes" son roman inachevé, qui serait son véritable chef-d'oeuvre (plus que Augustin). Mais il n'est plus disponible et il n'est pas dans le domaine public (il a été publié 18 après la mort de Malègue). Ce roman fut mal édité (mauvaise préface) et mal lu, explique José Fontaine.
A ta place je lirais plutôt Pierres Noirs. Personnellement, j'ai envie de le commander malgré que me demande si je le lirai un jour...
J'ai relu le passage de Matines dans « Augustin ou le Maître est là », avec la promenade dans les bois et l'arrêt à la chapelle. C'est littéralement envoûtant.
Ce M. José Fontaine est un passionné. Il m'avait écrit après avoir lu ma critique de Augustin sur CL. Il me demandait si je connaissais des amateurs potentiels de Malègue. Je lui avais conseillé de lire quelques critiques sur CL et de repérer qui serait intéressé. Je lui avais aussi donné ton pseudo en lui conseillant de prendre ton adresse sur ta fiche. Donc, c'était un bon conseil...
Je lui avais aussi conseillé de consulter l'UDA pour trouver des théologiens et philosophes. Je crois qu'il a trouvé ce qu'il voulait.
Il m'a encore envoyé la présentation de son livre : La Gloire secrète de Joseph Malègue. Mais je pense qu'il faudrait au moins avoir lu tout Bergson, Bernanos, Martin du Gard, Proust, pour bien tout comprendre.
Le livre de Malègue est en e-book téléchargeable pour ceux qui ont un e liseuse : ce sera une de mes lectures lors d'un prochain voyage sur les mers (hiver 2017/2018, si je suis toujours en forme).
Ah c'est grâce à toi que M. José Fontaine m'avait contacté ! Je me demandais par quel intermédiaire il avait eu mon contact. Il était très content d'avoir trouvé des lecteurs de Malègue. Je trouve formidable qu'il dise (sur son blog) "En un certain sens ma passion pour Malègue est celle de toute ma vie" et que dès lors il dédie tellement de temps et d'intelligence à le faire (re)découvrir. Et ce blog est véritablement passionnant (j'ai un fil RSS pour ne pas rater les articles).
Pierres Noires est épuisé et l'acheter d'occasion est fort cher. Mais je pense que c'est incontournable et que tu te dois de le lire. On peut aussi attendre qu'il tombe dans le domaine public, soit 70 ans si je ne me trompe. Et donc en 2028 (1958 + 70 ans). Ou alors en bibliothèque ?
Par contre Augustin (publié en 1933) est en effet dans le domaine public et il existe en e-book gratuit. Je serai très curieux d'avoir l'avis de Cyclo (mais on attendra le voyage en cargo !).
Pierres Noires est épuisé et l'acheter d'occasion est fort cher. Mais je pense que c'est incontournable et que tu te dois de le lire. On peut aussi attendre qu'il tombe dans le domaine public, soit 70 ans si je ne me trompe. Et donc en 2028 (1958 + 70 ans). Ou alors en bibliothèque ?
Par contre Augustin (publié en 1933) est en effet dans le domaine public et il existe en e-book gratuit. Je serai très curieux d'avoir l'avis de Cyclo (mais on attendra le voyage en cargo !).
Le livre de Malègue (...) : ce sera une de mes lectures lors d'un prochain voyage sur les mersOui, Cyclo, c'est une lecture méditative qui doit se lire au rythme du cargo sur les mers...
Moi aussi je me réjouis d'avoir ton avis.
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