Je pense comme Saule.
En écrivant j'ai le sentiment de participer à une aventure collective.
Je ne vois pas non plus l'édition comme une compétition. D'ailleurs il est fréquent que des éditeurs renoncent à publier des textes qu'ils jugent supérieurs à certains autres pourtant déjà présents dans leur catalogue. Et ça n'est pas forcément du cynisme de leur part et ils n'ont pas forcément tort.
Et je pense comme Stavro aussi, ou plutôt comme Musil. On n'est sûr de rien en matière d'art. Et quand on se met à plusieurs pour tendre vers l'objectivité on ne parvient à qu'à un résultat consensuel.
A titre personnel, je me réjouis quand même de ce prix non pas tellement pour Volodine, mais pour une certaine idée de la littérature qu'il représente. (Et je pense que s'il sourit c'est pour la même raison.)
En écrivant j'ai le sentiment de participer à une aventure collective.
Je ne vois pas non plus l'édition comme une compétition. D'ailleurs il est fréquent que des éditeurs renoncent à publier des textes qu'ils jugent supérieurs à certains autres pourtant déjà présents dans leur catalogue. Et ça n'est pas forcément du cynisme de leur part et ils n'ont pas forcément tort.
Et je pense comme Stavro aussi, ou plutôt comme Musil. On n'est sûr de rien en matière d'art. Et quand on se met à plusieurs pour tendre vers l'objectivité on ne parvient à qu'à un résultat consensuel.
A titre personnel, je me réjouis quand même de ce prix non pas tellement pour Volodine, mais pour une certaine idée de la littérature qu'il représente. (Et je pense que s'il sourit c'est pour la même raison.)
Tiens, et c'est Salvayre qui remporte le Goncourt avec "Pas pleurer" dont Chevillard disait du bien.
Ils doivent être contents au Seuil !
Ils doivent être contents au Seuil !
Cela fait bien longtemps qu'une telle chose n’était pas arrivée : j'ai lu et apprécié le Médicis et le Goncourt !!! Attention, il doit y avoir un certain réchauffement de la planète...
Rassure-toi, Foenkinos récupère quand même le Renaudot ! S'agirait quand même de pas trop déconner !
Cela fait bien longtemps qu'une telle chose n’était pas arrivée : j'ai lu et apprécié le Médicis et le Goncourt !!! Attention, il doit y avoir un certain réchauffement de la planète...:)
Rassure-toi, Foenkinos récupère quand même le Renaudot ! S'agirait quand même de pas trop déconner !
:))
Rassure-toi, Foenkinos récupère quand même le Renaudot ! S'agirait quand même de pas trop déconner !
:-))))
Je n'ai rien lu de lui et n'en ai pas envie mais il parait que son "Charlotte" n'a rien à voir avec ce qu'il écrit d'habitude ?
Je n'ai rien lu de lui et n'en ai pas envie mais il parait que son "Charlotte" n'a rien à voir avec ce qu'il écrit d'habitude ?C'est l'argument traditionnel quand on a décidé de donner le prix à gros vendeur parce que le nombre de ventes donne du crédit au prix. Le Renaudot nous avait déjà fait le coup avec Un roman français de Beigbeder.
On peut se faire une idée de sa prose ici, dans l'encadrée jaune pâle : http://lepoint.fr/livres/…
Sachant que si j'ai bien compris, dans le livre, il n'y a pas de paragraphes et il faut aller à la ligne après chacun de ces minuscules bouts de phrase. C'est effrayant !
Sachant que si j'ai bien compris, dans le livre, il n'y a pas de paragraphes et il faut aller à la ligne après chacun de ces minuscules bouts de phrase. C'est effrayant !
Oui, effectivement...Je déteste en général ce qui ressort du procédé systématique et là...il a sans doute voulu faire original mais c'est d'une froideur qui me détournerait plutôt de son personnage...
Le pire est que dans les commentaires entendus ce midi, j'ai entendu, pour caractériser sa prose l'expression de "vers libre"...j'étais loin d'imaginer cela! Ou va donc se nicher le vers libre aujourd'hui;-))J'hallucine!
Le pire est que dans les commentaires entendus ce midi, j'ai entendu, pour caractériser sa prose l'expression de "vers libre"...j'étais loin d'imaginer cela! Ou va donc se nicher le vers libre aujourd'hui;-))J'hallucine!
j'ai entendu, pour caractériser sa prose l'expression de "vers libre"...
Ah parce que c'est censé être poétique?????
Il faudrait qu'on nous explique...;-)) Ces journaleux disent (ou répètent) décidément n'importe quoi!
Bien contente pour ce Goncourt!
Il y a un passage de Musil, dans L'homme sans qualité, où partant justement de chevaux de course qualifiés de "géniaux", il en vient à parler des mérites physiques et intellectuels et conclut que seul les premiers peuvent être reconnus avec sûreté. Je pense que c'est ça que veut dire Feint.
Bien sur, il y a une forme de compétition entre écrivains dans la mesure où tous ne seront pas édités, encore moins reconnus. Mais tout d'abord, et c'est quand même important, quand tu écris ton livre, tu ne participes pas a une course, tu ne te mets pas en concurrence avec les autres écrivains : tu l'écris pour toi et tu essayes de le faire le mieux possible selon tes standards. C'est pas vraiment la même démarche que prendre place sur la ligne de départ : quand tu écris, tu es seul, et les autres écrivains qui planchent à leur bureau sont le cadet de tes soucis.
Ensuite, pour rejoindre Musil, quand des chevaux de course s'élancent, tu sais que celui qui franchit la ligne d'arrivée en premier est le meilleur (au moins sur cette course). Ce n'est pas vrai pour l'art. Il n'y a qu'à voir les chiffres des ventes (Zemmour et Trierweiler) pour s'en apercevoir ou les avis divergents à propos d'un même livre (quand on ne songerait jamais à dire que le cheval qui finit premier était en fait le plus mauvais). Ce ne sont même pas forcément les meilleurs qui sont publiés, qu'on pense à Proust ou à ce test qui avait été fait il y a quelques années et ou tous les éditeurs avaient refusé Lautreamont.
Dans ces circonstances, on voit bien que la "compétition" artistique (qui est d'ailleurs plus une compétition économique, de visibilité sur le marche de l'art qu'une compétition entre artistes) ne fonctionne pas du tout comme une course et qu'on ne peut pas évaluer (et donc récompenser) les compétences d'un artiste comme celles d'un cheval. Du coup, en effet, ces prix comme des médailles n'ont pas beaucoup de sens.
Mais tant mieux pour les artistes qui les reçoivent : ça fait des sois et de la reconnaissance, ça doit être agréable. Et tant mieux pour Volodine en l'occurrence.
Le côté mercantile revient souvent dans la perception du succès de tel ou tel. Mais s'agissant de qualité littéraire ça fait bien longtemps que nous tous ici savons que la qualité littéraire n'a rien à voir avec le succès mercantile. Et l'intérêt des Prix ça pourrait être ça aussi : mettre sur le devant de la scène des auteurs et des oeuvres qui n'ont aucune chance mercantilement parlant?
Cela dit, je suis bien d'accord que la démarche d'écriture n'a rien à voir avec une course de chevaux. Mais le "struggle for life", contrairement à ce que pense Saule, moi je pense qu'il existe à tous les niveaux du règne vivant. Après, c'est la beauté de l'âme humaine que de permettre d'en tempérer les effets ou la violence. Voire d'aller à son encontre.
Le Nobel a une spécificité qui me chiffonne, c'est justement cette assimilation de l’œuvre à l'écrivain.
Oui, mais encore une fois et au risque de me répéter : Sauf que sans écrivain... il n'y a pas d'œuvre et cela vaut pour Samuel BECKETT comme pour Antoine VOLODINE comme pour n'importe quel écrivain!...
Ben oui.
Je ne comprends pas bien non plus pourquoi on ne devrait pas féliciter et récompenser des gens, des personnes...sans qui l'oeuvre n'existerait pas.
D'autant que la démarche du Nobel permet la prise en compte d'un autre angle ; celui de la cohérence d'une oeuvre, d'un écrivain, d'une démarche artistique.
Personnellement ça ne me choque pas. D'autant moins quand je vois que le Nobel est capable de récompenser Patrick Modiano, nouvelle qui m'avait abasourdi sur le coup.
Je pense comme Saule.
En écrivant j'ai le sentiment de participer à une aventure collective.
D'ailleurs il est fréquent que des éditeurs renoncent à publier des textes qu'ils jugent supérieurs à certains autres pourtant déjà présents dans leur catalogue. Et ça n'est pas forcément du cynisme de leur part et ils n'ont pas forcément tort.
Et je pense comme Stavro aussi, ou plutôt comme Musil. On n'est sûr de rien en matière d'art. Et quand on se met à plusieurs pour tendre vers l'objectivité on ne parvient à qu'à un résultat consensuel.
A titre personnel, je me réjouis quand même de ce prix non pas tellement pour Volodine, mais pour une certaine idée de la littérature qu'il représente. (Et je pense que s'il sourit c'est pour la même raison.)
"Je ne vois pas non plus l'édition comme une compétition."
Bien sûr Feint. Je suis certain qu'aucun auteur ne l'envisage ainsi ! N'empêche qu'objectivement, dans les faits, c'en est une d'une façon évidente ...
Mais dans les faits ça ne marche pas comme ça. Les grands prix littéraires ont la réputation de faire découvrir et de faire vendre, il faut donc que le succès commercial soit au rendez-vous. C'est pour ça qu'on a quand même Foenkinos au Renaudot. Bien sûr, comme de tels choix récurrents risqueraient de discréditer le prix, de temps en temps il faut aussi récompenser le livre d'un authentique écrivain. Encore ne le fait-on pas sans précautions : Terminus radieux est l'un des rares livres de Volodine à assumer la forme romanesque, laquelle déroutera moins le lecteur qui ne le connaît pas. Son précédent livres, Écrivains, méritait largement aussi de décrocher tous les grands prix, mais sa forme ne lui laissait que peu de chances.
Le côté mercantile revient souvent dans la perception du succès de tel ou tel. Mais s'agissant de qualité littéraire ça fait bien longtemps que nous tous ici savons que la qualité littéraire n'a rien à voir avec le succès mercantile. Et l'intérêt des Prix ça pourrait être ça aussi : mettre sur le devant de la scène des auteurs et des oeuvres qui n'ont aucune chance mercantilement parlant?
C'est sûr, Feint, nous ne vivons pas un monde parfait ! L'imperfection est le propre de l'homme ...
Un article (un peu anecdotique) du Monde, pour avoir les avis des concernés: http://lemonde.fr/livres/article/…
Flûte, c'est protégé. Mais ça commence mal :
"Il y a ceux, enfin, qui affectent de prétendre que « cela » n’a rien changé dans leur quotidien, et il est impossible de les croire. Parce qu’il flatte l’estime de soi et l’idée d’être reconnu pour son travail, un grand prix littéraire gagné à l’automne n’est pas un petit jalon dans une carrière d’écrivain."
Non mais franchement si c'est pour ne croire les gens qu'on interviewe, à quoi ça sert de les interviewer ?
"Il y a ceux, enfin, qui affectent de prétendre que « cela » n’a rien changé dans leur quotidien, et il est impossible de les croire. Parce qu’il flatte l’estime de soi et l’idée d’être reconnu pour son travail, un grand prix littéraire gagné à l’automne n’est pas un petit jalon dans une carrière d’écrivain."
Non mais franchement si c'est pour ne croire les gens qu'on interviewe, à quoi ça sert de les interviewer ?
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