Angoulême 2017, Cognac, Corbeyran et Brahy…

Les français sont de plus en plus tournés vers leur patrimoine, en particulier vers leurs terroirs. C’est pour cela que l’on voit en bande dessinée comme ailleurs se multiplier des ouvrages consacrés à des lieux, à des villes, à des fromages, à des vins, à des plats et des recettes… C’est souvent plaisant, cela peut être bien écrit, dessiné avec talent et au final constituer une bonne bande dessinée ! Il n’en demeure pas moins vrai que ce sont des ouvrages de commandes que l’on va surtout lire si on est concerné par le terroir en question…

Imaginez donc que vous soyez de Cognac, que vous aimiez cette région, que vous y êtes passés durant vos dernières vacances, que vous y ayez séjourné durant le dernier festival d’Angoulême, ou, tout simplement, que vous aimiez cette boisson assez forte mais de qualité qu’il faut savoir déguster avec beaucoup de modération… alors, cette série Cognac peut vous convenir !Il s’agit d’une série en trois exemplaires pour visiter le Cognac, comprendre le Cognac, déguster le Cognac et, aussi, vivre une aventure policière car le tout est bien une forme de roman policier ! Pour que le documentaire soit crédible, l’héroïne est une journaliste qui vient enquêter sur le Cognac. Il s’agit d’Anna-Fanély Simon, une photographe de guerre, envoyée dans cette « petite » mission pour qu’elle puisse reprendre son souffle… Elle accepte d’autant plus facilement qu’elle originaire de cette région et que c’est une façon de reprendre contact avec son terroir d’origine…La partie documentaire est d’une grande précision sans jamais endormir le lecteur dans un flux soporifique et trop technique. Ici on comprend tout facilement, du vin de qualité médiocre à la double distillation, des assemblages au négoce, des caves aux très vieux Cognacs… et, même, en passant par les Cognacs pré-phylloxériques enjeu majeur de la partie policière…La partie policière est simple. Une ami d’enfance d’Anna-Fanély est décédée assassinée par son mari qui s’est suicidé après… mais elle n’y croit pas et peu de monde semble donner du crédit à cette version, du moins si on enlève les criminels, les naïfs et les policiers…Je ne vous en dis pas plus, mais tout cela fait une série policière de terroir plutôt sympathique que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire… De plus certains étudiants ont pu rencontrer le dessinateur, Luc Brahy, tandis que j’ai rencontré de mon côté Eric Corbeyran, le coscénariste…

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